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Kostas Mavrakis vs Michel Onfray

Envoyé par Francis Marche 
Kostas Mavrakis, en vieux dialecticien, s'attaque à un certain discours sur l'islam politique dont Onfray s'est fait le porte-flambeau post-attentats dans son dernier opus.

Sans fébrilité aucune et sans entrechats rhétoriques, on le voit démolir à coups lourds, fermes et mesurés, la machine à penser faux.

Kostas Mavrakis n'est pas mort, contrairement à beaucoup.

C'est dans Causeur, en deux livraisons. Tout y est dit, simplement, sans effets, sans haine, sans peur :

[www.causeur.fr]
C'est excellent mais, malheureusement, ce ne sera pas suffisant pour en finir avec Onfray. Onfray est critic proof, il survivra à ce dézinguage en règle. BHL s'est fait atomiser cent fois, or il est toujours sorti indemne de ces bombardements. Dès ses premiers ouvrages, ses livres de "philosophie", Onfray se faisait taper sur les doigts par de simples professeurs et chercheurs qui se contentaient de relever coquilles, erreurs factuelles et incohérences. En France, les vrais Immortels sont les politiques et les donneurs d'avis médiatiques. Ces héros cathodiques s'en sortent à chaque fois. Que cela n'empêche toutefois pas Mavrakis et consorts de poursuivre leur salutaire travail de démasquage de ces paroles tapageuses.
Utilisateur anonyme
29 avril 2016, 11:27   Re : Kostas Mavrakis vs Michel Onfray
Comment transformer un tranquille plateau de télévision en show littéraire ou philosophique ? Voilà la question stratégique que la plupart des écrivains du 21ème siècle doivent aborder de toute urgence, sous peine de laisser aux Sollers, Onfray, Morin et BHL le soin de répondre pour eux. Un pseudo débat philosophique désormais noyé dans le bavardage/bruit de la vacuité médiatique.
Oui, un type comme Onfray est évidemment insubmersible. II est rond et flottant comme une bouée. Torpillé cent fois, il remontera toujours à la surface, regonflé comme baudruche. Les médias ont besoin que le spectacle ne cesse jamais, que le clown ne meure pas sur scène. D'où l'apparente impérissabilité, inexpugnabilité de ce personage qui n'est que cela une personnalité du spectacle et du faux, dans son cas particulier du penser fort et du penser faux. Vous ne voudriez tout de même pas que Mickey Mouse, Superman, James Bond ou Corto Maltèse, ou Tintin, ou le Capitaine Haddock, meure au terme d'une mésaventure, si ? Eh bien Onfray, c'est ça : le capitaine Haddock de la philosophie, toujours ridicule, toujours aussi attachant et toujours en scène ; le cul parterre et les quatre fers en l'air, il ne se taira pas pour autant, recouvrera la station debout et deux ou trois jurons plus tard, repartira pour une nouvelle harangue, aimablement grotesque, éneaurme. Le Capitaine Haddock ne change jamais, ne meurt jamais.
Utilisateur anonyme
29 avril 2016, 12:26   Re : Kostas Mavrakis vs Michel Onfray
Si les fats abscons qui s'autombardent philosophes prenaient la peine de lire ce que certains romanciers écrivent... Je pense par exemple à Kundera.

Tous ces marxistes, ces progressistes ou faux nietzschéens qui croient que le sens est donné, comme de manière transcendante, aux faits et aux phénomènes, alors qu'il est une production des hommes.
qui croient que le sens est donné, comme de manière transcendante, aux faits et aux phénomènes, alors qu'il est une production des hommes.

Le lecteur de textes des années 60 que je suis devenu note cela : tout le monde, à cette époque, savait que "le sens est une production des hommes", seules les modalités de fonctionnement de cette fabrique du sens qu'est l'homme étaient en débat.

Aujourd'hui, il faut crier aux oreilles cette vérité fondamentale, oubliée chaque jour un peu plus dans cette pétaudière autiste qu'est le monde post-moderne, qui en cinquante ans a regressé au point de se demander si l'islam ne serait pas comme le cholestérol, un bon islam à préserver, un mauvais à éliminer ou à convertir en bon comme font profession de le penser un Onfray ou un Todd, en ajoutant que si cette conversion n'a pas encore eu lieu la faute en incombe à notre incapacité à nous remettre en question face au cholestérol.

Nous sommes aliénés à ce qui faisait notre parcours intellectuel, notre chemin de pensée -- bien davantage qu'à notre identité mais cette dernière, à l'instar de l'intendance, ne pourra et ne peut que suivre la pente fatale empruntée par la pensée pour s'abolir en oubliant qui elle fut -- avant la Grande distraction puis dégringolade de la fin des années 80.

Avant d'oublier qui nous sommes, nous avons oublié la teneur et le souci de notre pensée ; cette perte du fil de nos pensées, de nos débats, aura précédé et entraîné celle de notre identité. Le brouillage de notre identité n'est qu'un sous-produit du brouillage de nos pensées, de l'évanouissement de leur fil.
Citation
Francis Marche
Oui, un type comme Onfray est évidemment insubmersible. II est rond et flottant comme une bouée. Torpillé cent fois, il remontera toujours à la surface, regonflé comme baudruche. Les médias ont besoin que le spectacle ne cesse jamais, que le clown ne meure pas sur scène. D'où l'apparente impérissabilité, inexpugnabilité de ce personage qui n'est que cela une personnalité du spectacle et du faux, dans son cas particulier du penser fort et du penser faux. Vous ne voudriez tout de même pas que Mickey Mouse, Superman, James Bond ou Corto Maltèse, ou Tintin, ou le Capitaine Haddock, meure au terme d'une mésaventure, si ? Eh bien Onfray, c'est ça : le capitaine Haddock de la philosophie, toujours ridicule, toujours aussi attachant et toujours en scène ; le cul parterre et les quatre fers en l'air, il ne se taira pas pour autant, recouvrera la station debout et deux ou trois jurons plus tard, repartira pour une nouvelle harangue, aimablement grotesque, éneaurme. Le Capitaine Haddock ne change jamais, ne meurt jamais.

Michel Onfray; une espèce de culbuto ?
Le culbuto se décline aussi en verre, bien pratique pour apprécier sa boisson favorite dans un chalutier, un ferry ou une simple barque.
Utilisateur anonyme
29 avril 2016, 16:00   Re : Kostas Mavrakis vs Michel Onfray
Avant d'oublier qui nous sommes, nous avons oublié la teneur et le souci de notre pensée ; cette perte du fil de nos pensées, de nos débats, aura précédé et entraîné celle de notre identité. Le brouillage de notre identité n'est qu'un sous-produit du brouillage de nos pensées, de l'évanouissement de leur fil.
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Cette perte du fil de nos pensées... D'autant que dans le domaine de la pensée le sens ne se donne jamais automatiquement, mais qu'il se manifeste à travers une longue série de transformations, et qu'il ne peut être découvert que si l'on suit, à rebours, ce long cheminement (ou ce long fil).
Michel Onfray; une espèce de culbuto ?
Le culbuto se décline aussi en verre, bien pratique pour apprécier sa boisson favorite dans un chalutier, un ferry ou une simple barque.


Je pensai à un poussah (mais en effet le terme moderne semble être "culbuto", que je ne connaissais pas).

Onfray n'est probablement pas mauvais bougre. Mais à l'intar d'un poussah, il lui faut une ornière pour le caler en position debout.

La réfutation de son livre par Kostas Mavrakis devrait être un classique, mais dans le brouhaha ambiant, obsessivement entretenu par le monde du spectacle, personne ne le saura, à peine quelques-uns en prendront-ils connaissance. Le verbe en est pesé et humble, sans le moindre effet de manches, et peut-être que dans le monde d'effets de manches où nous vivons -- de manches, et de manche de pioche aussi comme nous le montrent les gens de "Nuit Debout" ces jours-ci --, c'est la méthode idoine pour se faire entendre. Ce texte est dépassionné au point d'en être "désengagé", c'est ce qui pourrait ou devrait faire son originalité et sa force.
Utilisateur anonyme
29 avril 2016, 16:47   Re : Kostas Mavrakis vs Michel Onfray
Onfray ne semble pas en mesure de comprendre que sa "lecture athée, laïque et républicaine" du Coran, de la Bible ou de n'importe quel autre grand texte religieux, est totalement à côté de la plaque, qu'elle n'intéresse personne et sûrement pas les musulmans. On n'aborde pas ces textes comme on aborderait un papier dans l'"Obs" ou dans "Libé" (pour ne citer que les premiers torchons qui me viennent à l'esprit). Ces livres ont été écrits pour des "enfants", pour des hommes qui ont conservé l'esprit d'enfance, un certain "bon sens" (enfin là il faudrait que je modère un peu), le sens pratique et le sens du symbole plutôt que le goût du syllogisme.
Utilisateur anonyme
29 avril 2016, 16:59   Re : Kostas Mavrakis vs Michel Onfray
Ce texte est dépassionné au point d'en être "désengagé", c'est ce qui pourrait ou devrait faire son originalité et sa force.

Mouais Francis... , une force qui risque bien de demeurer longtemps invisible. A moins de considérer, comme l'écrivain ésotériste R. Abellio, que "l'invisible gagne toujours".
Utilisateur anonyme
29 avril 2016, 17:24   Re : Kostas Mavrakis vs Michel Onfray
Et puis, face à une telle haine et à un tel mépris de ce que nous sommes, de ce que nous représentons, à quoi peuvent bien encore servir tous ces débats philosophiques ?



Pour ses "frères" (qui ne liront pas plus Onfray que Mavrakis) S. Abdeslam est "un lâche" : [ripostelaique.com]
Utilisateur anonyme
29 avril 2016, 23:01   Re : Kostas Mavrakis vs Michel Onfray
« Terrifiante responsabilité de la classe politique française. Abyssale pénombre de ses désirs, de sa volonté, de son courage. C’est à qui, finalement, retardera le plus longtemps possible l’échéance qui s’annonce. Les prises de conscience, paniquardes, de quelques lapins soudain aveuglés par des phares sont juste le doigt, émergeant du cloaque, du corps malade de la France en pleine noyade. De la boue dans les narines, dans la bouche, dans les poumons, dans le cerveau. L’asphyxie, lente, dans des puanteurs d’eau croupie.

« Quand nos ennemis ouvertement déclarés, revendiquant haut et fort leur souhait de mort dans le silence complice de leur communauté, devraient être impitoyablement éliminés de la nation, du peuple, de la terre fut-elle natale, on leur offre, nourris-logés-chauffés-éclairés, le tapis de prière et la télévision. L’un pour parler aux mânes des tueurs et les encenser, l’autre pour suivre la progression de la Vérité sur les champs de bataille où sévissent leurs modèles, par eux-mêmes bientôt rejoints.

« Et l’on paye, pour cela, des impôts. Et les lanceurs d’alerte, les lucides, les enragés-d’avoir-à-ce-point-raison, sont au tribunal quand les doux rêveurs de la fraternité universelle, manipulés par les caissiers du Grand Remplacement, dorment debout en plein Paris.

« C’est à désespérer des Français, alors que s’annonce comme probable vainqueur des élections prochaines, l’une des plus exemplaires coalitions de faux-culs, de pleutres et de fuyards en rase campagne que notre pays ait connu dans sa longue histoire. Nous allons vivre des moments passionnants. »
Citation
Pascal Mavrakis
Et puis, face à une telle haine et à un tel mépris de ce que nous sommes, de ce que nous représentons, à quoi peuvent bien encore servir tous ces débats philosophiques ?
C'est une bonne question ...
Je dirais qu'il en est de M. Onfray de ce qu'il en est des autres philosophes. Il y a autant de philosophies que de philosophes alors qu'il n'y a qu'une seule Géométrie. Il faut donc croire que c'est le sujet même qui manque de consistance et que rien en la matière n'est absolu.
On ne manquera donc pas de philosophes à l'avenir.
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