La Chine de 2016 s'applique à occulter ce moment de fin et de commencement que fut le 4 juin 1989. La jeunesse de Hong-Kong, comme on le voit sur ces images, en a décidé autrement. C'est à elle qu'appartient l'avenir de ce pays, la Chine, pays qui refuse de se connaître et qui s'auto-refoule, s'auto-fuit dans la dénégation d'histoire et embrasse le nihilisme de la vieille déshumanisation, celle des capitalistes dix-neuviémistes avides de main-d'oeuvre, de bouches à gaver et de soumission industrielle productiviste. Cette jeunesse hongkongaise milite pour une fière renaissance de la sinité autant que pour une réhumanisation de l'existence, elle mérite sans doute mieux que la condescendance habituelle que lui réserve l'opinion en Occident ("révolution de couleur", etc. alors que Hong-Kong s'était soulevée en juin 1989 vingt-cinq ans au moins avant que le concept marketing de "révolution de couleur" ne vît le jour en Europe):
[
www.lefigaro.fr]
Il manque à la mémoire du vingtième siècle en Chine ce moment décisif de 1989, quand se forgea en négatif la Chine d'aujourd'hui.