Communiqué n° 1936, mercredi 29 juin 2016
Sur l’Europe de l’après-“Brexit”
Le parti de l’In-nocence, tout en ne la comprenant que trop, prend note avec regret de la décision britannique de ne plus participer à la construction européenne. Il continue d’estimer pour sa part que les peuples européens, pris comme ils le sont entre le marteau de l’invasion et l’enclume de la trahison — que ce soit celle de leurs gouvernements respectifs ou celle, encore plus grave, des institutions bruxelloises — doivent plus que jamais serrer les rangs et s’unir, pour repousser l’envahisseur et pour chasser ceux qui le livrent à lui.
Le parti de l’In-nocence estime que l’Union européenne dans sa version bruxelloise, haïe comme elle l’est des Européens qu’elle a tellement ignorés, déçus et trompés, n’est plus vivable. Il faut l’installer ailleurs, à Vienne, par exemple, grande capitale veuve d’un grand empire, vacante, large, majestueuse et parfaitement centrale, géographiquement et culturellement. Il faut lui donner un président, pour qui Schönbrunn, symboliquement, ne sera rien de trop. Il faut la faire rentrer dans l’histoire, la reconstituer comme protagoniste majeur du concert des nations, lui rendre son indépendance et sa voix, la doter d’une armée digne de ce nom. Mais avant tout cela il faut lui donner une constitution, qui sera nécessairement de type confédéral, un peu sur le modèle de l’ancienne Confédération helvétique : pleinement respectueuse des droits et traditions des États membres, parfaitement claire quant à la répartition des compétences entre eux et le pouvoir central.
Le parti de l’In-nocence estime que seul un projet de cet ordre saurait être, d’une part, à la hauteur de la tragique situation de notre continent, soumis à l’invasion extra-européenne et à la conquête musulmane ; et digne, d’autre part, de notre civilisation commune, une des plus hautes que la terre ait portées : c’est elle qui doit nous inspirer, et non pas les médiocres calculs des petits hommes qui ont tenu la barre jusqu’à présent, et que viennent de sanctionner, à juste titre, nos amis Anglais.