Pourquoi et comment Jean-Claude Juncker aime à "parler régions"

Dans un article de la Tribune paru trois jours après le vote anglais pour un Brexit :

Quant à Jean-Claude Juncker, le président de la Commission, il a officiellement accepté de discuter avec Nicola Sturgeon pour « parler de politique régionale », alors même qu'hier, il affirmait avoir « interdit » à ses équipes d'entamer quelque discussion que ce soit avec des responsables britanniques. Jean-Claude Juncker considère donc que Nicola Sturgeon n'est pas une « responsable britannique », mais écossaise et donc, tout en voulant parler « région », il ne la considère déjà plus comme Britannique... Du reste, il a affirmé qu'il « entendra » les demandes écossaises à l'issue de la rencontre, autrement dit il accepte une certaine autonomie écossaise en politique étrangère, conformément au vote du parlement de Holyrood de mardi.

Tel est l'effet de succion, de ventouse aspirante, qu'opère l'Empire Mol sur une nation comme le Royaume-Uni. Juncker a rencontré la première ministre écossaise Nicola Sturgeon le 28 juin dernier en vue de mettre en place un plan "régionaliste" de dislocation du Royaume-Uni par aspiration de ses composantes nationales, devenant ainsi "régions" agglomérables à son corps agrégatif. Pas moins. L'Empire Mol ne veut se connaître que des "régions". Son corps doit, au terme d'en lent et inéluctable processus, ne plus compter que des régions ouvertes au monde entier.

Qui a donné mandat à Juncker d'opérer ce charcutage des nations européennes ? de quel mandat populaire dispose-t-il pour ce faire ? de strictement aucun, puisque Donald Tusk, le président du Conseil de l'UE a, quant à lui, refusé de rencontrer Sturgeon. Juncker reçoit ses ordres d'en-haut, autant dire, de l'au-delà. Le vizir de l'Empire Mol est porté par une vision, comme ils disent.

L'Angleterre, qui a voté contre l'Empire mol, doit devenir une sorte de méchant petit Monténégro, de Kosovo, réfractaire et isolé. A moins que le Kosovo ne soit dans ce montage ou ce processus représenté sur ce flanc Ouest de l'Empire Mol, par l'Ecosse elle-même, on ne sait plus trop.

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La Tribune fait paraître aujourd'hui un autre article sur cette affaire, qui lève un coin du voile sur la "feuille de route" d'une indépendance à venir de l'Ecosse. L'Empire Mol fourbit les armes de son chantage. A Madrid, on se réveille, on a compris: après l'Ecosse, la Catalogne figure sur la liste des acquisitions de l'Empire Mol sur son flanc occidental. On a décidé de freiner des quatre fers l'avancée inexorable du "processus écossais".

Hollande, quant à lui, ne s'inquiète encore pas trop pour la Corse. Hollande n'a pas encore compris. Il continue de faire les yeux doux à Sa Chancelière et à cirer les pompes de son vizir luxembourgeois à toute occasion qui se présente.

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