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Menton, perle de la France

Envoyé par Francis Marche 
06 août 2016, 04:15   Menton, perle de la France
Enfant, j'entendais cette expression comme "Menton parle de la France" dans le temps des cartes postales aux photos retouchées montrant des orangers aux fruits énormes et des aloès géants vomissant leurs langues dentelées au-dessus de baies bleu cobalt, que festonnait le petit chemin de fer que Cendrars disait être celui de la malle-poste des Indes, et qui devait relier Brindisi à Marseille :

[fr.news.yahoo.com]

Quand on pense, quand les générations futures penseront à ce que ces salopards sont en train de faire de la France...
Utilisateur anonyme
06 août 2016, 06:47   Re : Menton, perle de la France
152 migrants qui s'étaient regroupés sur le front de mer ont été "invités à quitter les lieux",

Oui. Restons polis et courtois, c'est là l'essentiel. Et moi qui croyais le recours à la force nécessaire (parfois) contre ceux qui ne respectent pas le droit.


(J'en profite pour recaser mon flic islandais.)

"Vous auriez dû vous demander dans quelle société vous aviez envie de vivre, avant d'accepter la venue de tous ces étrangers..."
Désormais chaque retour dans "ma" ville de Manosque se fait la boule au ventre. Je passe un temps fou à expliquer à mon épouse ce que fut cette ville avant de devenir un bourg de la banlieue d'Alger.

Un ami enseignant reste sur place: -- Tu sais que dans la cour de récréation les Arabes s'insultent en se traitant de chrétien et de juif, ou qu'ils fonnt semblant de cracher parterre quand ils entendent ces mots en classe ?..
J'ai ouvert Noé de Giono en mars dernier. J'ai dû arrêter. La boule au ventre devenait trop dure. Epoque où un homme mûr se penchait à sa fenêtre pour lancer à sa fille, presque femme, qui a poussé la grille du jardin pour se rendre au bourg "Et couvres-toi de ton chapeau ... que le soleil de mars est mauvais".

Ce temps où le premier souci d'un père voyant sa fille prendre le chemin du village était qu'elle se couvrît contre le "mauvais soleil de mars" ne reviendra absolument jamais. Heureux les jeunes qui n'ont pas connu cette époque, même dans ses formes finissantes ou vestigiales : ils quitteront ce monde sans en avoir pleuré la perte.
Je fais part de la nostalgie et l'effroi que m'inspire ce qu'est devenue en l'espace d'une génération la jolie ville de Manosque -- la ville de mon enfance --, et vous nous renvoyez au Manosque patriarcal et antédiluvien de Giono.
La jeunesse de son époque ne souffrit d'ailleurs pas tant que cela de la méchanceté des curés et de la folie des pères. Elle s'en remit vite, en tout cas, du contrôle que ces derniers exerçaient sur les femmes: dès les années 60, elle basculait dans la "civilisation du cul" (Godard)... Bref, Manosque, avant de devenir une banlieue d'Alger, ne fut jamais un douar où les filles sont fliquées en permanence par les mâles; ni même un de ces pueblos étudiés par Pitt-Rivers où tout était régi par les logiques de l'honneur et l'épouvantable quand-dira-t-on.

Ceux de mes proches et connaissances qui me renvoient à cet âge où, en Provence intérieure, l'autorité des hommes était effectivement irrespirable ont toujours tendance à exagérer. Ils sont nombreux, notamment, à avoir enduré 20 ans d'analyse pour se "soigner" des 3 ans qu'ils passèrent chez les jésuites! Comme si la fréquentation du lycée Sainte-Geneviève laissait des traces aussi traumatisantes que celle d'une madrasa de Karachi....
Vous ne m'avez pas compris cher Pierre Jean, mais ce n'est pas grave, c'est de ma faute. Je vis trop loin. Je disais simplement que les pères n'avaient d'autres soucis pour leur fille de sortie, que le "mauvais soleil de mars", le plus grand des dangers qu'elles couraient alors, dans Manosque. Et le souci qu'elles se couvrent n'avait rien à voir avec, comme aujourd'hui, "la pudeur". J'ai connu la Provence intérieure, antédiluvienne, disparue il n'y a pas si longtemps, le déluge migratoire n'ayant débuté que dans le milieu ou la fin des années 70, quand ma propre mère, qui vit toujours, avait franchi le cap des quarante ans. A l'université, les filles qui avaient vingt ans comme moi, lisaient Giono. Pas les gars, les filles. Certaines se retrouvaient bien dans ces romans. Elles portaient déjà des jeans délavésj, des basquets et des corsages blancs échancrés.
Utilisateur anonyme
06 août 2016, 17:01   Re : Menton, perle de la France
Vous ne m'avez pas compris cher Pierre Jean, mais ce n'est pas grave

Est-ce à cause du bruit menstruel de l'océan, la faute de l'influence occulte de la lune... ?
Utilisateur anonyme
06 août 2016, 17:15   Re : Menton, perle de la France
Quand on pense, quand les générations futures penseront à ce que ces salopards sont en train de faire de la France...

Prophétiser la catastrophe serait d'une banalité inouïe. Plus original serait de considérer qu'elle a déjà eu lieu... Ceci changerait toutes les conditions de l'analyse. Car de ce fait nous serions libérés de l'hypothèse de la catastrophe future, et de toute responsabilité à cet égard.
Désolé Francis, je suis absurdement chatouilleux ces tps-ci!
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