Je passais récemment à Chartres, ville admirable, même si l'on oublie la cathédrale (voir à la place la très belle église Saint-Aignan, par exemple) et pas encore intégralement grand-remplacée, du moins en son centre et quand il fait froid (on voit davantage nos remplaçants tropicaux à mesure que le mercure monte, vive le froid, la glace, le gel). Cette courte visite m'a rendu sensible à un récent tweet - ou faut-il dire retweet ? - de M. Camus à propos d'une pétition qui dénonce la fermeture du Musée des beaux-arts de la ville de Chartres. La cause de cette fermeture serait la vétusté des locaux. Bien évidemment diverses collectivités territoriales se renvoient la balle quant au défaut d'entretien régulier qui a entraîné cette vétusté. Aucune date de réouverture n'est prévue. Mais le problème n'est pas là. Ma surprise vient du fait que M. Camus signale cette pétition comme s'il l'approuvait ou envisageait de la signer alors que, par ailleurs, il affirme résolument à maintes reprises (cela doit même faire partie de son programme de candidat à la candidature) qu'une politique culturelle énergique et réellement in-nocente consisterait à diviser par deux la fréquentation des musées en quelques années. Voilà un musée exemplaire, qui ferme totalement. Pourquoi pétitionner contre lui ? D'autant que l'on constate que la majorité des pétitionnaires mettent en avant la défense du service public, de la culture, et autres balivernes démocratiques et si peu in-nocentes. Je demande des éclaircissements sur une contradiction - au moins apparente - qui me trouble.