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Le Royal Show must go on…
Envoyé par Gérard Rogemi
| 08 octobre 2008, 13:50 Le Royal Show must go on… |
Ne cachons pas notre plaisir à lire le dernier éditorial de Christian Authier dans l'Opinion Indépendante.
Le Royal Show must go on…
Entourée d’Hervé Vilard et de Trust, Ségolène Royal a évoqué samedi dernier au Zénith la «nouvelle France qui attend qu’on la réveille». Un cachet et au lit…
Indicateurs économiques alarmants, chômage qui repart, pouvoir d’achat en berne, caisses de l’État vides : sur fond de crise financière internationale, on comprend que le «moral des ménages» soit au plus bas. Bref, les occasions de rire sont trop rares et l’on ne remerciera jamais assez Ségolène Royal d’amener un peu de loufoquerie et de drôlerie dans cette grisaille.
Le «Rassemblement de la Fraternité», organisé par l’ancienne candidate à la Présidentielle, samedi dernier au Zénith, en dit beaucoup sur notre époque où tout, en particulier le farfelu et le mirobolant, semble possible. Renouant avec ses manières de télévangéliste américain, Ségolène Royal a livré un show mêlant musique et «politique» devant 4000 fidèles – qui ne semblent jamais avoir aussi bien porté leur nom. Après une introduction musicale assurée par le groupe de ragga les Neg’Marrons et le groupe de hard Trust (!), la Jeanne d’Arc du Poitou, avec une nouvelle coiffure ondulée très sympa, a prononcé un discours de 45 minutes (projeté par deux prompteurs) en arpentant la scène selon les règles des comédiens adeptes du «stand up». Pas de références aux grandes figures du socialisme, mais des citations de Woody Allen ou de Coluche, ce qui est certes plus rigolo. Aucun logo du PS non plus dans cette célébration narcissique résolument post-politique. De grands intellectuels comme Laura Smet, Cali (le genre de type qui convaincrait le plus récalcitrant des anars à voter à droite) ou Benjamin Biolay étaient présents, mais pas Yannick Noah qui a tout de même envoyé un message enregistré : «Courage Ségo, je suis avec vous à donf’». Cool, non ? Ça le fait grave. Très en jambes, Hervé Vilard a rejoint Ségolène Royal et l’a entraînée par le bras pour un tour de scène. Toutes les bonnes choses ayant une fin, notre héroïne a terminé le show en faisant scander au public «Fra-ter-ni-té». Ceux qui voulaient prolonger ce moment de communion pouvaient par ailleurs acheter le tee-shirt «La Fraternité au Zénith avec Ségolène Royal». Dans cinq ou dix ans, les friperies vintage se l’arracheront.
«Elle n’a pas pris de cours de théâtre mais a beaucoup écouté ce que lui ont dit des gens comme Ariane Mnouchkine», a précisé Dominique Besnehard, le célèbre agent des stars du cinéma qui fut durant la campagne l’un des conseillers de Ségolène Royal. Nous voilà rassurés. Évidemment, on remarqua l’absence des ténors et des barytons du PS à ce raout d’un nouveau genre. Bertrand Delanoë, bien parti pour écraser sa rivale lors du prochain congrès du parti que l’on sent déjà moins drôle que le Ségo Show, a expliqué qu’il éprouvait tellement le sens de la fraternité qu’il n’avait pas besoin d’aller au Zénith pour être fraternel. Plus direct, l’ombrageux Henri Emmanuelli a déploré cette soirée naviguant entre «le show business et le rassemblement de secte». De son côté, Jean-Louis Bianco, l’une des rares têtes politiques entourant l’égérie, a affirmé : «Ségolène a trouvé le mode d’expression qui correspond à sa vraie nature». Punaise, nous voilà bien. C’est sans doute ce que l’on pouvait dire de plus terrible sur ce moment qui traduit parfaitement, entre comédie et tragédie, l’art et la manière de faire de la politique en France en 2008.
Christian Authier
Le Royal Show must go on…
Entourée d’Hervé Vilard et de Trust, Ségolène Royal a évoqué samedi dernier au Zénith la «nouvelle France qui attend qu’on la réveille». Un cachet et au lit…
Indicateurs économiques alarmants, chômage qui repart, pouvoir d’achat en berne, caisses de l’État vides : sur fond de crise financière internationale, on comprend que le «moral des ménages» soit au plus bas. Bref, les occasions de rire sont trop rares et l’on ne remerciera jamais assez Ségolène Royal d’amener un peu de loufoquerie et de drôlerie dans cette grisaille.
Le «Rassemblement de la Fraternité», organisé par l’ancienne candidate à la Présidentielle, samedi dernier au Zénith, en dit beaucoup sur notre époque où tout, en particulier le farfelu et le mirobolant, semble possible. Renouant avec ses manières de télévangéliste américain, Ségolène Royal a livré un show mêlant musique et «politique» devant 4000 fidèles – qui ne semblent jamais avoir aussi bien porté leur nom. Après une introduction musicale assurée par le groupe de ragga les Neg’Marrons et le groupe de hard Trust (!), la Jeanne d’Arc du Poitou, avec une nouvelle coiffure ondulée très sympa, a prononcé un discours de 45 minutes (projeté par deux prompteurs) en arpentant la scène selon les règles des comédiens adeptes du «stand up». Pas de références aux grandes figures du socialisme, mais des citations de Woody Allen ou de Coluche, ce qui est certes plus rigolo. Aucun logo du PS non plus dans cette célébration narcissique résolument post-politique. De grands intellectuels comme Laura Smet, Cali (le genre de type qui convaincrait le plus récalcitrant des anars à voter à droite) ou Benjamin Biolay étaient présents, mais pas Yannick Noah qui a tout de même envoyé un message enregistré : «Courage Ségo, je suis avec vous à donf’». Cool, non ? Ça le fait grave. Très en jambes, Hervé Vilard a rejoint Ségolène Royal et l’a entraînée par le bras pour un tour de scène. Toutes les bonnes choses ayant une fin, notre héroïne a terminé le show en faisant scander au public «Fra-ter-ni-té». Ceux qui voulaient prolonger ce moment de communion pouvaient par ailleurs acheter le tee-shirt «La Fraternité au Zénith avec Ségolène Royal». Dans cinq ou dix ans, les friperies vintage se l’arracheront.
«Elle n’a pas pris de cours de théâtre mais a beaucoup écouté ce que lui ont dit des gens comme Ariane Mnouchkine», a précisé Dominique Besnehard, le célèbre agent des stars du cinéma qui fut durant la campagne l’un des conseillers de Ségolène Royal. Nous voilà rassurés. Évidemment, on remarqua l’absence des ténors et des barytons du PS à ce raout d’un nouveau genre. Bertrand Delanoë, bien parti pour écraser sa rivale lors du prochain congrès du parti que l’on sent déjà moins drôle que le Ségo Show, a expliqué qu’il éprouvait tellement le sens de la fraternité qu’il n’avait pas besoin d’aller au Zénith pour être fraternel. Plus direct, l’ombrageux Henri Emmanuelli a déploré cette soirée naviguant entre «le show business et le rassemblement de secte». De son côté, Jean-Louis Bianco, l’une des rares têtes politiques entourant l’égérie, a affirmé : «Ségolène a trouvé le mode d’expression qui correspond à sa vraie nature». Punaise, nous voilà bien. C’est sans doute ce que l’on pouvait dire de plus terrible sur ce moment qui traduit parfaitement, entre comédie et tragédie, l’art et la manière de faire de la politique en France en 2008.
Christian Authier
| 08 octobre 2008, 14:54 Re : Le Royal Show must go on�La madone et les trotskystes |
Je signale � nouveau le lien vers "Causeur" qui au-del� du show s'essaie � une analyse politique sur le long terme qui je trouve ne manque pas de pertinence.
La madone et les trotskystes
[www.causeur.fr]
La madone et les trotskystes
[www.causeur.fr]
| 08 octobre 2008, 15:11 Re : Le Royal Show must go on�La madone et les trotskystes |
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Utilisateur anonyme
08 octobre 2008, 16:59
Re : Le Royal Show must go on�La madone et les trotskystes
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Utilisateur anonyme
08 octobre 2008, 17:03
Re : L& Roy@l Sh°w must g° on�La madone et les trotskystes
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| 08 octobre 2008, 17:23 Re : Le Royal Show must go on… |
| 08 octobre 2008, 20:35 Re : Le Royal Show must go on… |
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Utilisateur anonyme
08 octobre 2008, 21:32
n'�n raj&é't
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