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Quand Alain Rey sert la chorba.

Envoyé par Utilisateur anonyme 
Utilisateur anonyme
08 octobre 2008, 21:30   Quand Alain Rey sert la chorba.
mardi 7 octobre 2008, blog "Le conservateur".

Le Petit Robert 2009, le renégat des dictionnaires de la langue française?


Imbroglio orthographique : la dernière mouture du Petit Robert fait entrer dans l'édition 2009, différentes orthographes pour un même mot* autrement dit; certaines fautes courantes. Sous couvert que le français est une langue en évolution permanente Alain Rey qui dirige l'ouvrage cite Montaigne l'illisible, Racine à l'orthographe incertaine pour justifier certaines simplifications. Je n'ai personnellement jamais lu de textes de Racine dans le français de son époque mais à n'en pas douter, monsieur Rey joue -comme de coutume- avec les mots. Racine, n'écrivait-il pas tout simplement avec une rigueur syntaxique et grammaticale de son époque? Et les temps changent, c'est peu dire...

Le Petit Mohammed 2009 : en plus de réinventer l'orthographe incorpore un certain nombre de mots exotiques**** qui ne sont pas implantés dans la langue courante, mais sont le vocable étranger dérivé de l'immigration africaine, dialecte qui sert à ces derniers et non à la population indigène française, référence de sa langue. Ci-dessous un extrait des mots incorporés dans l'édition 2009 (ce ne n'est pas scientifique mais une recherche sur google montre le caractère très peu usuel de certains termes) :

- Cheb : quesako
- Chorba : soupe d'origine algérienne, que l'on sert généralement pendant le Ramadan...
- Bendir : instrument de percussion Nord africain...
- Babouchier : que je suppose être un verbe? que je babouchiasse...
- Fatiha : [al-fâti?ah]) sourate d'ouverture du Coran
- Taleb : étudiant du coran...
- Rassoul : argile marocaine...
...

Et là ou la chose n'est pas anodine, c'est que les choix éditoriaux et commerciaux du Robert impactent, fixent, servent de références à la langue française et qu'à ce titre un garde-chiourme devrait être imposé à l'injection de mots sans recul, au sens des mots qui changent***, de ceux qui disparaissent. Ne laissons plus le français au militantisme et au mercantilisme qui chaque année dans la plus grande discrétion nous livre une "Nov langue".

A cet effet, vous pourrez suivre l'évolution des entrées dans le Robert depuis plusieurs années, via le site de cette association grenobloise. J' y ai relevé dans l'édition 2002, l'entrée du mot "e-", quelqu'un svp, pourrait-il m'en donner la définition, c'est que je ne vais plus lacher mon Larousse 1968.

*Rapporté par le Parisien
Alain Rey « Les gens ont toujours une idée unitaire de la langue française, or il y a autant de types de français que d’usages dans le monde francophone. Si on lisait aujourd’hui du Montaigne comme il écrivait à son époque, ce serait illisible. Un ouvrage original de Racine semblerait bourré de fautes : aujourd’hui, il aurait une sale note ! »
Alain Rey **« Un choix militant, dans le sens où je suis pour une plus grande démocratisation de l’orthographe, trop raide. Il ne s’agit pas de choquer, simplement de donner, avec une prudence de Sioux, quelques exemples de simplification acceptables. »

*** nouveaux sens, nouveaux mots, sert de réclame pour vous faire acheter la chose.
**** liste mahométante rapportée par 20 minutes.




ps: babouchier est à rapprocher d'un pantouflier ( versus gaulois :o) qui ne figure pas dans mon autre dictionnaire Larousse 95, quid du Petit Robert?
Ca fait depuis quelques temps déjà que Alain Rey, il commence à m'énerver.
Utilisateur anonyme
08 octobre 2008, 22:19   Re : Quand Alain Rey sert la chorba.
Vous n'aimez pas la chorba ?, vous ne supportez pas le son du bendir ?, cher Francmoineau... ?
Non, non, je n'ai pas dit ça. D'ailleurs, je n'ai jamais ni goûté l'une, ni ouï l'autre. Non, c'est juste Alain Rey.
08 octobre 2008, 22:43   Re : Robert inutile et incertain
Moi, ça fait déjà très longtemps qu'il m'énerve. Ceci dit, la chorba de Blida est un des meilleurs plats que je connaisse ( cette "soupe" est en réalité un plat complet comme la soupe au pistou au lard, à ceci près que le lard est remplacé par de l'agneau coupé en gros dés et le pistou par de la coriandre fraîche et de la menthe, plus un certain nombre d'épices ) . Sans me vanter celle que je fais est une merveille.
Alain Rey est est à mes yeux le symbole même de la catastrophe nationale. Voilà un homme d'une grande culture, très savant lexicographe, auteur du magnifique Dictionnaire historique de la langue française, et qui est devenu l'un des chefs de file des amis du désastre. Le voilà en compagnie des pires crétins, des analphabètes les plus rustres, des imbéciles heureux, et il assume, il revendique, il en redemande ! Qu'un Rosanvallon, un Wolton, savants sans doute mais vrais crétins aussi, aient cette attitude, on peut le comprendre, mais Alain Rey ?
08 octobre 2008, 22:54   Harira
Bien chère Cassandre,

Je persiste à préférer cette dernière recette.

Ajoutez-vous du citron ? et servez-vous avec des dattes ?
08 octobre 2008, 23:04   Re : Harira
Oui je sers avec du citron pour ceux qui aiment en ajouter dans la chorba. Personnellement je la préfère sans. La coriandre fraîche qui cuit dans le bouillon lui donne à mon avis un genre de petit goût citronné.
Utilisateur anonyme
08 octobre 2008, 23:11   Pour "plaire au peuple".
Ce qui est certain c'est qu'Alain Rey, comme beaucoup, veut "plaire au peuple".



"Nous, l'intelligentsia, nous sommes éclairés par l'idée salutaire que ceux du bas sont très censés... Nous, certes, nous sommes condamnés à toutes les maladies, manies, folies, mais le bas de l'échelle se porte bien... la base sur laquelle s'appuit l'humanité est quand même normale... Et alors ? Eh bien, le peuple est plus malade, plus dément que nous ! Les paysans sont fous. Les ouvriers sont à soigner ! Vous entendez ce qu'ils disent ? Ce sont des propos obscures et maniaques, bornés, mais pas sainement bornés comme ceux d'un illétré : ce sont des bredouillements de fou qui réclament hôpital et médecin..."


W. Gombrowicz, "Journal 1957 - 1960", p. 179.
08 octobre 2008, 23:13   Re : Harira
Alain Rey n'est-il pas linguiste ? Les linguistes, quelle que soit leur appartenenance politique, ont énormément contribué , directement ou pas, à enraciner le relativisme culturel. J'ai très bien connu Georges Mounin, homme délicieux bien revenu de ses engagements progressistes, qui professait, pourtant, à l'égard des langues un relativisme absolu (si j'ose dire).
08 octobre 2008, 23:22   Coriandre
C'est là une des faiblesses de la civilisation occidentale : l'absence de Coriandre, si présente au Maghreb et en Asie...

Vous faites, bien chère Cassandre, un juste parallèle avec le basilic... j'avoue avoir toujours un peu de mal, étant profondément latin, avec les pays aux saveurs fades... mon idéal culinaire est l'Italie (la Corse a d'excellents produits, mais n'a pas la variété italienne).
"C'est là une des faiblesses de la civilisation occidentale : l'absence de Coriandre, si présente au Maghreb et en Asie... "
...et en Suisse!
Si vous aimez la fondue, cher Jmarc, essayez cette variante d'incorporer avant de servir de la confiture d'oignon tomatée et parfumée à la coriandre pilée.
Cher Marcel, vous avez exactement résumé mon sentiment.
Utilisateur anonyme
09 octobre 2008, 09:22   Re : Robert inutile et incertain
« Ca fait depuis quelques temps déjà que Alain Rey, il commence à m'énerver. »

Moi aussi, mais pourquoi "que Alain Rey" ?
Alain Rey est certes un insupportable ami du désastre, son dictionnaire précédent (le Dictionnaire culturel) en était le signe évident, mais notre blogueur ne vaut guère mieux :
"c'est que les choix éditoriaux et commerciaux du Robert impactent, fixent, servent de références à la langue française "
Impacter est un horrible barbarisme, le mot n'existant pas, sa syntaxe venant de je ne sais où !
Utilisateur anonyme
09 octobre 2008, 10:21   Re : Quand Alain Rey sert la chorba.
Oui, cher Virgil, ce blogueur est un peu lourdingue, en effet. Et puis moi, d'ailleurs, c'est moins Alain Rey que Guy Bedos, qui m'énerve. (Sais pas si ça a vraiment un rapport... ?)
Alain Rey trouve le langage épatant, les locuteurs épatants, Alain Rey trouve tout le monde épatant. C'est un imbécile heureux, qui se trouve être aussi, hélas, un très grand savant.
Utilisateur anonyme
09 octobre 2008, 13:16   Re : Quand Alain Rey sert la chorba.
Oui Francis.

Là aussi, Gombrowicz : "Le problème fondamental de notre temps, celui qui domine entièrement toute l'epistêmê occidentale [...] peut s'énoncer ainsi : plus c'est savant, plus c'est bête."

Journal 1961 - 1966, p. 191.
Suffit de voir ses cheveux pour comprendre qu'il veut être dans le vent...
Utilisateur anonyme
09 octobre 2008, 13:37   Re : Quand Alain Rey sert la chorba.
Plus c'est chevelu, plus c'est dans le vent ?
Utilisateur anonyme
09 octobre 2008, 13:51   Re : Quand Alain Rey sert la chorba.
Beaucoup plus difficile d'être dans le vent quand on n'a pas de cheveux, Pascal ! On voit que vous n'avez pas de décapotable…
D'un autre côté, quand on utilise le verbe impacter, on ne fait pas la fine bouche sur la soupe des autres...
Oui, mais ne pas oublier qu'être dans le vent, c'est avoir un destin de feuilles mortes.
(Devinette, ça faisait longtemps.)
... ou un idéal d'éolienne.
Ma devinette n'impacte personne !
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