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Communiqué n° 737 : Sur le prix Nobel de littérature à J.M.G. Le Clézio

Le parti de l'In-nocence se réjouit vivement de l'attribution du prix Nobel de littérature à l'écrivain français J. M. G. Le Clézio, dont l'oeuvre tout entier résonne d'un mode ancien de la présence française au monde sensible, aventureux, océanique, aimant, critique et autocritique.
Monsieur Le Clézio est sympathie et nous sommes contents qu'il touche enfin un peu de pognon.
Je l'écoutais ce matin sur France-Culture débiter des niaiseries qu'un Alain Rey n'eût point reniées.
Mais ce que j'ai lu de lui m'a toujours enchanté.
Il y a des écrivains, je ne sais trop pourquoi, mais je me refuse obstinément à les lire...
J'ai de la sympathie pour lui, mais son oeuvre ne m'enthousiasme pas.
Enfin, heureusement, on a échappé à Assia Djebar qui était parmi les nobè- lisables .
Quand je pense que malheureusement je ne lirai certainement jamais tout Renaud Camus, tout Pascal Quignard, tout Richard Millet... alors consacrer du temps aux ouvrages de Le Clézio...
"Enfin, heureusement, on a échappé à Assia Djebar qui était parmi les nobè- lisables ."
(je n'ai pas fait exprès d'écrire "nobè-lisables". Il fallait lire, bien sûr : "nobèlisables".

Assia Djebar, est loin d'être le plus mauvais écrivain d'origine maghrèbine. De là à figurer sur la liste des nobèlisables ...
Et puis elle aussi joue, ou a joué, de la posture victimaire .
Vous n'aimez pas Djebar, Cassandre ?
Citation
Et puis elle aussi joue, ou a joué, de la posture victimaire .

A propos de Mme Djebar on ne peut que s'étonner de voir cette algérienne, qui ne manque jamais une occasion de vilipender la colonisation et la présence francaise, vivre depuis des décennies dans le pays honni.
Il y a des écrivains, je ne sais trop pourquoi, mais je me refuse obstinément à les lire...
J'ai exactement le même "réflexe" que vous, notamment avec Le Clézio. Etrange.
Je vous engage vivement à ouvrir les premiers livres ou les nouvelles de Le Clézio.
Mais depuis /La Quarantaine/, l'écrivain dont je ne doute pas par ailleurs de la sincérité, s'est transformé en prédicateur new-age et ses hymnes à l’innocence des paradis perdus aboutissent surtout à un exotisme d’exposition coloniale - dans le meilleur des cas, à du Saint-John Perse délavé (l'expression est d'Angelo Rinaldi).
« à du Saint-John Perse délavé (l'expression est d'Angelo Rinaldi). »

Très bien, ça…
"du Saint-John Perse délavé"

Oui, je sais... je n'ai jamais rien lu de Le Clézio mais la formule me semble appropriée, ça me parle. Mais bon, si d'aventure je devais lire Rinaldi, je ne serais pas davantage enthousiasmé.
Pour ma part, je suis quelque peu surpris par la vivacité des réactions à la désignation de Le Clézio (qui est, pour moi, un grand auteur) et par le dénigrement du prix Nobel (on ne parle que de Nabokov et de Proust, on oublie Saul Bellow et André Gide).

Je me suis amusé à parcourir la liste des lauréats, et je dois dire qu'elle ne m'a pas semblé être un ramassis de nullités.
Je n'arrive pas à voir le rapport entre les oeuvres de Le Clézio et de Saint-John Perse, hormis le côté "exotique" des deux auteurs. Un liseur aurait-il des lumières à ce sujet ?
Je n'en vois pas non plus de très sérieux mais je suis loin de connaître toute l'oeuvre de notre Prix Nobel 1960.
Cela dit, souvent, les piques d'Angelo ne gagnent pas à être creusées.
Notre futur académicien voyait aussi dans les ouvrages de Le Clézio une philosophie pour Signe de Piste et un lyrisme appliqué, "entre goyaves et cocotiers, dans un décor à mi-chemin de "Paul et Virginie" et de la vitrine aux fruits d'outre-mer de Fauchon".
(je viens de retrouver l'article paru le 22 février 1986)
Utilisateur anonyme
10 octobre 2008, 15:35   QUESTION.
"Notre futur académicien voyait aussi dans les ouvrages de Le Clézio une philosophie pour Signe de Piste et un lyrisme appliqué, "entre goyaves et cocotiers, dans un décor à mi-chemin de "Paul et Virginie" et de la vitrine aux fruits d'outre-mer de Fauchon".

Il est drôle ce Rinaldi, quand même... Qu'a-t-il écrit à propos de Renaud Camus, de Pascal Quignard, de Richard Millet ?
Là, il me faudrait consulter les archives, qui sont restées dans la maison familiale gardoise...

(par contre, je me souviens encore par coeur de sa saillie - qui lui valut procés dans les années 1980 -à propos des /Humeurs de la mer/ : "Vladimir Volkoff, l'entremets franco-russe dont on veut nous gaver, est, en réalité, un soufflé qui retombe. Et il a, par surcroît, un drôle de goût. Faites passer.")
10 octobre 2008, 19:54   Exotisme et pantalonnade
Enfin réfléchissez Jmarc, Rinaldo ne pouvait décemment pas écrire "un Lévy-Strauss délavé"...
Francis, vous confondez avec Ronaldi, le joueur de foot-ball !
Qu'est-ce que j'ai écris encore ? Décidément ce n'est pas mon jour... Allez, balle au centre !
Oui Francis, et si vous continuez vous allez vous faire "petit pointer" encore une fois !...
10 octobre 2008, 23:23   Délaver Léger
Je persiste à trouver la remarque de Monsieur Rinaldi fort déplacée, quand on connaît les commentaires faits par les nazis sur Léger (qualifié je crois de "Martiniquais sautillant", alors qu'il était Guadeloupéen), lesquels ne se gênaient pas pour colporter que le Secrétaire général du Quai d'Orsay avait du sang nègre (Benamou va plus loin encore prêtant à Hitler ce propos).
Et de trouver ce matin sur France Culture Ali Badou en lieu et place d'Alain Finkielkraut (Le Clézio a bon dos), ça fait tout drôle, tout de même...
Utilisateur anonyme
11 octobre 2008, 12:44   Lombart contrôlé positif !
Quand-même, Bernard ! N'est-ce pas un peu normal ? Les rediffusions de Répliques, par temps de podcast, en plus, c'est un peu lassant, non ?
Franchement, Boris, je préfère mille fois du Réplique en conserve que du Badou sur le vif à mon petit-déjeuner... Étant donné le temps, ici, dans le nord, ce fut un raga Malhar.
Utilisateur anonyme
11 octobre 2008, 13:09   Je me rends
Allez, soyez pas vache, faites-le nous écouter, votre raga de Malhar !
11 octobre 2008, 13:29   Re : Je me rends
Très volontiers, Boris. Voici un bon truc.
- aller sur http://homepage.mac.com/patrickmoutal/macmoutal/rag.html ;
- comme la page est horriblement présentée, malgré son très grand intérêt, désactivez la feuille de style (dans le menu du navigateur : "view", puis "no style" ;
- cherchez "Malhar" dans la page ("Ctrl + F" pour les pécéïstes, Pomme d'Api-net pour les macistes).

Le rag Malhar est joué pendant la saison des pluies. Patrick Moutal est un merveilleux initiateur à la musique indienne. Les quatorze émissions qu'il a faites sur France Musique en 1985-1986 sont sur le même site, je les recommande très chaleureusement.
Utilisateur anonyme
11 octobre 2008, 13:53   Malhar
Merci beaucoup, je vais me ragaïser à donf…

(Je vais peut-être trouver là-bas, mais dans le cas contraire, dites nous ce que signifie "Malhar", s'il vous plaît.)
11 octobre 2008, 14:34   Re : Malhar
Malhar est le nom du raga de base, décliné en divers ragas de la même famille (Miyan ki Malhar, Megh Malhar, etc.) Je ne sais pas d'où vient le nom. Comme pour beaucoup de rags, l'origine du nom n'est pas toujours connue : il peut venir d'un nom commun, d'une divinité, d'un prince, d'un musicien célèbre, d'un personnage honoré... Malhar n'est pas dans mon dictionnaire sanskrit...
11 octobre 2008, 20:13   Musique et Le Clézio
Bien cher Bernard,


Comme Le Clézio a, pour un de ses prénoms, Gustave, je voyais en Malhar une faute de frappe...


Vous me détrompez cruellement !
Utilisateur anonyme
11 octobre 2008, 20:20   La 11e de Malhar
Jmarc, vous êtes d'un opaque, ce soir !
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