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La mort d'un jeune homme moderne

Envoyé par Jean-Marc du Masnau 
La Cour d'assises de Villefranche-de-Lauragais a entamé le procès des personnes accusées du meurtre du jeune Edouard Rihouay, survenu à Toulouse.

Ce jeune homme était typiquement un ami du désastre, et avait vraiment, comme on dit, "une bonne tête" (voir photo). C'est le genre de personne avec laquelle j'aurais eu du plaisir à discuetr (j'aime bien que mes interlocuteurs n'aient pas la même vision que moi).

L'article que je joins résume assez bien l'affaire. Il omet cependant de dire que la victime est ses agresseurs se connaissaient, et que la victime a acheté, quelques heures avant le drame, du canabis à l'un des auteurs suspectés.


Je ne suis pas amateur de faits divers, mais je trouve cette affaire tout-à-fait significative : souvent, la victime de la marginalité est l'amie de la marginalité elle-même.


Ce garçon pensait être aimé des sdf, il est mort, ce que ne dit pas l'article, poursuivi par les aboiements des chiens et les cris des marginaux : "fils de bourge", "foutez-le à poil".

[www.ladepeche.fr]
Cher Jmarc, je viens de lire l'article et je ne vois pas ce qui vous permet de dire que le malheureux était un ami du désastre. A moins que ce ne soit le skate, la sociologie ou l'ouverture au monde ?
16 octobre 2008, 11:28   C'est cela
Bien cher Petit-Détour,


C'est exactement cela. Notez que je ne fais aucun reproche à cette personne, qui me semble au contraire avoir été quelqu'un de gentil et d'ouvert.

Ce jeune Edouard me semble très représentatif : intelligent, de bon aspect, impliqué dans la vie locale et associative, un peu fumeur, skateur, dialoguant avec les SDF. J'ai peut-être eu tort de le qualifier d'ami du désatre, enfant du désastre aurait été davantage adapté.

J'ai à l'esprit les émeutes de Soweto.


Elles débutèrent ainsi.

Les collégiens noirs manifestèrent. La police locale noire , armée de matraques et munie de chiens, tenta de les disperser. Les collégiens battirent les chiens à mort et rossèrent sans grand dégât quelques constables africains.

Des policiers blancs tirèrent de loin et tuèrent le jeune Hector Pieterson. Les collégiens exaspérés lancèrent une chasse aux blancs et ne purent trouver, comme victime, qu'un travailleur social venu à leur rencontre pour les protéger.
Pour être plus précis, je trouve la mort de ce jeune homme profondément dramatique, profondément tragique, car ces individus ont massacré une personne qui était sans défense et sans méfiance, une personne qui avait comme seul tort de faire confiance, un garçon qui avait sans doute été élevé dans cette idéologie (ma grand'mère m'interdisait d'approcher des gitans en me racontant les choses épouvantables qu'ils faisaient aux petits garçons. Il n'y avait pas de sdf à cette époque-là).
Mon pauvre Jmarc, on a beau dire aux enfants de faire attention, le lycée, la fac véhiculent une espèce d'angélisme de mauvais goût qui endort leurs réflexes de protection voire de survie.
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