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Encore de la discrimination à l'embauche dans les "quartiers"

Envoyé par Ostinato 
...Sous le fallacieux prétexte de rackett. (Je plaisante)

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Marseille : comment ils rackettaient sur les chantiers du bâtiment


Ils font régner la peur, exigent beaucoup d'argent, une équipe décapitée

Les racketteurs sévissaient dans le secteur de La Cayolle, mais aussi à L'Estaque, ou encore à Saint-Antoine.

Une organisation mafieuse. Une vraie. Voilà comment fonctionne le gardiennage des chantiers du bâtiment et des travaux publics dans certains quartiers de Marseille.

À L'Estaque (16 e), mais aussi dans le secteur de La Cayolle (9 e) ou encore à Saint-Antoine (15 e), il y a des patrons qui aimeraient faire autrement que de subir cette "loi du plus fort", mais ils ont très vite été confrontés à la contrainte.

Ce sont les RG qui, en 2006, ont levé l'affaire. L'enquête policière menée sur le site de La Cayolle a permis d'apprendre beaucoup de choses. D'abord que les racketteurs avaient créé une association de façade à l'intitulé angélique "Entente Marseille Sud". Le marché parallèle avait ses lois, ses prix aussi : 15 € de l'heure, 5 500 € par mois. Au total, ce sont plus de 277 000 euros que la fine équipe de malfaiteurs a encaissés sur les comptes familiaux. Sans quoi les chantiers, forcément, ne se seraient pas déroulés normalement. "Je vais vous faire une proposition que vous ne pourrez pas refuser." Cela rappelle une phrase de Coppola dans le "Parrain".

Le principal mis en cause, Hakim Nettah, 30 ans, avait justement, à La Cayolle, une figure de "parrain". Il s'en est bien sûr défendu. "Je ne pense pas être propriétaire d'un territoire et mon influence est extrêmement limitée", a-t-il argué devant les services de police. La justice a décidé de poursuivre aussi cinq chefs d'entreprise, qui n'ont pas su dire non pour "abus de biens sociaux".

"Moi, je reconnais que j'ai acheté ma tranquillité", racontera un patron. Un autre consent qu'il n'y a pas eu de pressions directes, mais que "s'il avait refusé, les relations avec sa société auraient été différentes". La plupart ont admis qu'ils n'avaient pas vérifié l'agrément de la prétendue société de gardiennage. À Saint-Antoine (15 e ), en décembre dernier, des malfaiteurs exigeaient 10 000€ par mois en échange de la protection d'un chantier de construction de 35 villas.

Du coup, la Fédération du bâtiment des Bouches-du-Rhône a mis en place en février dernier un dispositif de lutte contre le racket, les chantages à l'embauche et les vols sur les chantiers. 225 plaintes déposées, 50 affaires résolues et 113 personnes interpellées. Le leader de La Cayolle a écopé hier soir de 4 ans de prison ferme. Il a été arrêté à la barre. Les entrepreneurs ont tous été relaxés.
Utilisateur anonyme
21 octobre 2008, 15:34   Re : Encore de la discrimination à l'embauche dans les "quartiers"
Pour Besson j'étais plutôt content - mais là, ça commence à bien faire !
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