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J'essaie d'être rigoureux...

Envoyé par Ostinato 
27 octobre 2008, 08:30   J'essaie d'être rigoureux...
dixit Emmanuel Todd en un concentré de subjectivité malveillante à l'égard de tous ceux qui n'ont pas l'heur de lui plaire. Au premier rang l'horrible Sarkozy et l'ignoble Finkielkraut. C'est dans le Point.

[www.lepoint.fr]

A le lire l'on ne se pose pas de question sur sa rigueur contredite à chaque ligne, mais on se demande plutôt, Todd est-il bien normal ?
Utilisateur anonyme
27 octobre 2008, 08:41   Bon départ
« Taper sur Nicolas Sarkozy est une activité saine, morale et satisfaisante, mais il ne faut pas s'arrêter là. »

En effet, il ne faut pas s'arrêter en si bon chemin…
27 octobre 2008, 09:14   Rigor mortis
"Et je sais aussi que lorsqu'une bande mêlée, de toutes les couleurs, caillasse la police, c'est que l'assimilation fonctionne, fût-ce sur un mode négatif. Les valeurs égalitaires sont toujours ancrées dans la société."
"Trente ans de fréquentation des courbes me prouvent le caractère massif, universel, de la marche en avant de l'alphabétisation, celle-ci entraînant la révolution démographique, puis, ultimement, le développement économique."
"Le monde abruti que nous décrivent des dépressifs culturels qui idéalisent le passé, je ne le vois pas !"
Utilisateur anonyme
27 octobre 2008, 09:32   Re : Euréka !
Face à la narcissisation des comportements, l'adoption d'un protectionnisme coopératif, mis en oeuvre au niveau d'un collectif supranational, délivré de tout mythe fondateur ethnique ou étatique, montrerait que nous sommes passés à un état supérieur de la conscience humaine et du développement historique

Finalement, la solution était simple, on se demande bien pourquoi personne n'y avait pensé avant M. Todd !
Utilisateur anonyme
27 octobre 2008, 09:36   Re : J'essaie d'être rigoureux...
"La narcissisation des comportements, l'implosion centripète des individus et des groupes vont tellement loin que le mythe national instrumentalisé par le couple Sarkozy/Guaino n'embraye sur aucune réalité. De ce point de vue, le peuple ne vaut pas mieux que l'élite. Et l'Europe ne va pas mieux que la France. Le sens du collectif se dérobe."

Là, passe encore. Pour le reste, retour à Gombrowic : "Le problème fondamental de notre temps, celui qui domine entièrement toute l'epistêmê occidentale [...] peut s'énoncer ainsi : plus c'est savant, plus c'est bête."
27 octobre 2008, 09:41   Re : Bon départ
Il ne faut pas se cacher que les confrontations dans des débats télévisés entre Emmanuel Todd et Alain Finkielkraut furent ces dernières années odieuses en particulier parce que Todd se révélait incapable de cacher son mépris cinglant pour A. F.

Chère ostinato,

J'ai pu voir, à plusieurs reprises, sur TV 5 des interviews de Todd et j'ai, à chaque fois, éprouvé un grand malaise. C'est un homme déséquilibré, habité par une mégalomanie aigue. Non il n'est pas normal.
27 octobre 2008, 09:44   Re : J'essaie d'être rigoureux...
J'ai eu exactement la même impression que vous. Inaccessible à la contradiction, "j'ai toujours raison" et ce qui vous semble invraisemblable est pour moi évident et ne recquiert aucune démonstration.
C'est un insupportable enfant. Pour tout, il n'a qu'un mot à la bouche : "Prem's", moi le premier autrement dit. C'est moi qui l'aie dit le premier, c'est moi qui aie compris avant les autres. Moi, moi, moi, moi...
Utilisateur anonyme
27 octobre 2008, 10:43   aïe..…
Pourquoi "aie" ?
27 octobre 2008, 10:45   La sociologie Père-Ubu
Et je sais aussi que lorsqu'une bande mêlée, de toutes les couleurs, caillasse la police, c'est que l'assimilation fonctionne, fût-ce sur un mode négatif. Les valeurs égalitaires sont toujours ancrées dans la société.

C'est les policiers qui vont être émus: ils apprennent ainsi qu'ils servent enfin à quelque chose.

Mais comme dit Todd, allons plus loin: tous les samedis après-midi, donnons aux "bandes mêlées" l'occasion de "s'assimiler" plus à fond, en disposant un cordon de policier mains attachées derrière le dos, désarmés, tous blancs, entravés dans des cordes, sur les grandes places et boulevards mornes du 9-3 et fournissons aux dites bandes un stock de caillasse suffisant (en faire venir de Gaza par camions et barcasses si besoin est) pour, fût-ce sur un mode négatif, acter les valeurs égalitaires. Il faut que la police remplisse enfin le rôle social pour laquelle elle a été conçue! Il faut que le contribuable s'y retrouve!
Utilisateur anonyme
27 octobre 2008, 10:50   La sociologie Père-Ubu, la Fête Joey Starr
Francis, votre sociologie Père Ubu est tout simplement géniale. Comment se fait-il qu'on n'y ait pas pensé avant ? On pourrait ainsi mobiliser les chorégraphes et leurs complices les musiciens et les poètes, pour donner à cette petite fête citoyenne une allure sympathique de carnaval révolutionnaire. Besson filmerait, Wolton commenterait, en somme ce serait du gagnant-gagnant !

Faudrait monter un dossier.
Après la croissance négative, l'assimilation négative...
27 octobre 2008, 11:10   Re : La sociologie Père-Ubu
Besson ? Il dira nonnonnonmerci mais c'est pas grave, yaka demander à Yamina Benguigui.
Cher Boris, je viens d'avoir une (minuscule) illumination : cette maudite expression, "gagnant-gagnant", eh bien, savez-vous ? elle enferme en son sein deux autres trésors, gaga et gnan-gnan.
Ce n'est rien, c'est bête, mais ça me réjouit.
27 octobre 2008, 11:44   Re : La sociologie Père-Ubu
L'un voit dans le 93 un gisement de petits génies, l'autre s'extasie devant l'énergie des émeutiers de ce même 93, un autre encore jure ses grands dieux que la Marseillaise sifflée par tout un stade est une preuve d'intégration, beaucoup vantent un désastre pédagogique sans précédent et s'en régalent. Depuis quelque temps les âneries s'enfilent comme des perles. Elles confinent au grandiose, presque au poétique tant elles sont surréalistes. Pour un peu on en admirerait le délire si les conséquences n'en étaient si abjectes. Bientôt on nous assurera que marcher sur la tête fait du bien au crâne. Mais peut-être E. Todd a-t-il raison : on peut voir, en effet, dans la présence de quelques " desouche" très minoritaires parmi les émeutiers, une assimilation des premiers à l'idéal mafieux qui imprègne ces banlieues de l'islam . Auquel cas je ne vois pas qu'il y ait motif à se réjouir.
27 octobre 2008, 15:35   Re : La sociologie Père-Ubu
Nous sommes au xxxè me siècle. Des anthropologues ont découvert l'apparition vers les années 2000, d'un nouvel être, dont il ne savent pas s'il faut le dire humain, a-humain ou para-humain car il avait cette caractéristique d'avoir des yeux pour ne pas voir, des oreilles pour ne pas entendre et un cerveau pour ne pas raisonner. Ainsi, l'étude de nombreux documents a prouvé qu'il était incapable de faire la différence, par exemple, entre un prophète appelé Jésus, foncièrement non violent qui n'avait jamais pratiqué la violence ni exhorté à la pratiquer et un autre du nom de Mahomet qui l'avait toujours pratiquée et exhorté à la pratiquer. Il ne faisait pas la différence entre l'installation dans son pays, appelé à l'époque France, de quelques dizaines de milliers d'individus pacifiques d'origine étrangère, italiens, Polonais, Espagnols, Portugais, à la culture très proche du pays d'accueil, et l'intrusion de peuples entiers agressifs et hostiles au pays en question. Il ne faisait pas de différence entre l'instinct de conservation, la protection légitime du territoire et le racisme pur et dur. C'est dans son peuple qui accueillait sur son sol ces populations étrangères en leur accordant, et au-delà, tous les avantages don il bénéficiait lui-même, qu'il voyait partout le racisme, et jamais dans les actes d'hostilité caractérisée des peuples accueillis. Il ne voyait pas la différence, non plus, entre un moutard ignorant et un professeur instruit; entre la sincérité et la posture, le réel et le cinéma, entre la barbarie et la civilisation : il se régalait de la première et fustigeait la seconde. Les anthropologues ont donné à cette créature le nom d'homo bégotoddus. De même que l'australopithèque s'est multiplié quand les les conditions climatiques ont été favorables à la marche debout, l'homo bégautoddus s'est multipliée à une certaine époque où les conditions médiatiques permettaient de marcher sur la tête. On pense qu'à un momen il a dû supplanter par le nombre l'homo sapiens et qu'il est engrande partie responsable de la disparition de la civilisation française. Toutefois, parce que peu viable, il a fini par disparaître, laissant de nouveau l'homo sapiens marcher sur ses pieds
27 octobre 2008, 15:36   Re : La sociologie Père-Ubu
Nous sommes au xxxè me siècle. Des anthropologues ont découvert l'apparition vers les années 2000, d'un nouvel être, dont il ne savent pas s'il faut le dire humain, a-humain ou para-humain car il avait cette caractéristique d'avoir des yeux pour ne pas voir, des oreilles pour ne pas entendre et un cerveau pour ne pas raisonner. Ainsi, l'étude de nombreux documents a prouvé qu'il était incapable de faire la différence, par exemple, entre un prophète appelé Jésus, foncièrement non violent qui n'avait jamais pratiqué la violence ni exhorté à la pratiquer et un autre du nom de Mahomet qui l'avait toujours pratiquée et exhorté à la pratiquer. Il ne faisait pas la différence entre l'installation dans son pays, appelé à l'époque France, de quelques dizaines de milliers d'individus pacifiques d'origine étrangère, italiens, Polonais, Espagnols, Portugais, à la culture très proche du pays d'accueil, et l'intrusion de peuples entiers agressifs et hostiles au pays en question. Il ne faisait pas de différence entre l'instinct de conservation, la protection légitime du territoire et le racisme pur et dur. C'est dans son peuple qui accueillait sur son sol ces populations étrangères en leur accordant, et au-delà, tous les avantages don il bénéficiait lui-même, qu'il voyait partout le racisme, et jamais dans les actes d'hostilité caractérisée des peuples accueillis. Il ne voyait pas la différence, non plus, entre un moutard ignorant et un professeur instruit; entre la sincérité et la posture, le réel et le cinéma, entre la barbarie et la civilisation : il se régalait de la première et fustigeait la seconde. Les anthropologues ont donné à cette créature le nom d'homo bégotoddus. De même que l'australopithèque s'est multiplié quand les les conditions climatiques ont été favorables à la marche debout, l'homo bégotoddus s'est multipliée à une certaine époque où les conditions médiatiques permettaient de marcher sur la tête. On pense qu'à un momen il a dû supplanter par le nombre l'homo sapiens et qu'il est engrande partie responsable de la disparition de la civilisation française. Toutefois, parce que peu viable, il a fini par disparaître, laissant de nouveau l'homo sapiens marcher sur ses pieds
En 1976, E. Todd était quasiment le seul démographe / sociologue qui ait jamais fait preuve d'insolence. Il avait compris que les statistiques soviétiques mentaient, qu'elles étaient toutes controuvées et que les seules qui avaient conservé une apparence de lien avec le réel étaient celles de l'état-civil. Grâce à quoi, il a écrit un ouvrage révolutionnaire sur la chute inéluctable, inscrite dans les courbes et chiffres, de l'empire soviétique.

S'il faisait preuve aujourd'hui de la même insolence, il se demanderait si les statistiques de l'Etat français, en particulier celles qui se rapportent à des sujets "sensibles" (aussi sensibles que les chiffres de la production dans l'ancienne URSS), ne sont pas elles aussi fausses ou faussées ou mensongères ou manipulées - sans doute moins que celles de l'URSS. On sait ce qu'il en est des "mariages mixtes" ou dits "mixtes" par abus de langage : une Marocaine née en France (et sans papiers marocains) se marie, d'abord dans une mosquée du Maroc devant un juge ou qadi (cela suffit pour que le mariage soit reconnu comme légal par l'Etat français) ou bien dans la mairie de la commune de France où elle réside, avec un Marocain du Maroc, mais avec des papiers marocains, voilà ce qu'est un "mariage mixte".

Ce que savaient d'expérience les dissidents soviétiques (et chinois, et polonais, et cubains, etc.), c'est que, pour juger de l'état (moral) de leur pays et de la société dans laquelle ils étaient condamnés à végéter, il ne servait à rien de lire, de consulter, de dépouiller quelque statistique ou document ou discours officiel que ce soit : il suffisait d'ouvrir grand les yeux sur le réel. Ce dont ils ont fait l'expérience, c'est que les yeux ouverts sont plus intelligents que la tête confinée, blindée, cadenassée. E. Todd, apparemment, vieillit mal : il se cramponne comme un fonctionnaire soviétique à l'appareil statistique de l'Etat qui le rémunère.
27 octobre 2008, 17:44   Re : J'essaie d'être rigoureux...
Je crois qu'il a aussi prédit l'écroulement de l'empire américain récemment.
Les faits là ne lui donnent pas vraiment tort. Mais dans cette prédiction je ne sais si l'analyse était bonne, correspondant tellement à ses souhaits que cela a suscité un fort doute en ce qui me concerne.
Mais qu'a-t-il contre les déclinologues, lui qui prédit la chute et la ruine de tout ce qui est, et n'écrit que des post-scriptum à l'Histoire ?
Oui, vous avez raison : E Todd est le chef de gare du grand réseau décliniste.
Dans son livre sur la fin de l'empire américain, Todd tient les Etats-Unis d'Amérique pour un empire, ce qu'ils ne sont pas, sauf par abus métaphorique. L'URSS était un empire; la France a été un empire, Rome aussi et pendant plus longtemps. Les Etats-Unis ne sont pas un empire.
En revanche, il n'est pas très difficile d'isoler, comme l'a fait Todd en partie, les germes du déclin américain : l'épargne négative, un pays qui vit à crédit et qui accumule les dettes, le désastre du système scolaire, primaire et secondaire, les étudiants qui se détournent des études scientifiques, les laboratoires de recherche fondamentale et appliquée qui recrutent quasiment tous leurs chercheurs à l'étranger, etc. Au rythme où ces phénomènes s'amplifient, dans deux décennies, le centre névralgique du monde (ou les centres névralgiques du monde, là où se créent les richesses, les désirs, les arts, etc.) ne sera plus aux Etats-Unis, mais en Inde, en Chine, en Corée, au Japon (encore que...), au Brésil. C'est ce qu'annonçait JF Bizot en 1980 dans la célèbre enquête du Débat sur les "jeunes intellectuels".
Mais moi, je n'ai rien contre les déclinistes, et je suis bien persuadé que les Etats-Unis sont en phase de déclin. Tout ce que je reproche à Todd c'est de se faire le fossoyeur de tout et en même temps de jouer les joyeux progressistes anti-réac... C'est agaçant, à la fin... Ou alors, le progrès consiste dans le déclin de la démocratie, de l'Amérique, de l'URSS, etc. De quoi réjouir un déclinologue progressiste.
Utilisateur anonyme
27 octobre 2008, 19:40   Essayons d'être rigoureux...
C'est pourtant simple, Cher Bruno Chaouat! Il s'agit évidemment de déclinologie négative, ou de régression à l'écrevisse. À force de reculer à l'envers, on finit par avancer.
Oui, mais avancer, c'est encore reculer !
Utilisateur anonyme
27 octobre 2008, 19:45   Re : Essayons d'être rigoureux...
Francmoineau, n'essayez pas de compliquer ce qui est simple. Vous êtes un déviant !
Oh, moi, vous savez, la logique...
Je ne voudrais pas avoir l'air d'insister, mais dévier, c'est aussi avancer.
Utilisateur anonyme
27 octobre 2008, 20:54   Re : J'essaie d'être rigoureux...
"homo bégotoddus".


Merci pour ce superbe message, chère Cassandre (j'espère que les liseurs de ce forum ne le manqueront pas).
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