Maman

Entendu ce matin sur France Culture Erik Orsenna, de l'Académie française, évoquer sa "maman"...

Oui, c'est irritant, mais il reste que "Maman" est aussi la manière dont Marcel évoque sa mère, tout au long de la Recherche... Il y aurait "maman" et "maman", je suppose, et c'est ici que la bathmologie nous est d'un grand secours. Le "maman" infantilo-médiatique, et le sublime "maman" proustien...

Dans les documentaires animaliers aussi, on parle de mamans de papas et de bébés. Les bébés-phoques de brigitte Bardot on fait des petits.

« Les bébés-phoques de brigitte Bardot on fait des petits »

Quand-même, quand-même… Les mamans ont bon dos…

On ne va pas repartir dans cette archi-vieille discussion ? Ou bien si ?

Il n'est pas question de bathmologie, Cher Bruno, nul n'est besoin de la convoquer ici, me semble-t-il. Dire à sa mère "maman" est parfaitement correct (est-ce qu'on appelle ça un vocatif ?), mais dire d'elle "ma maman" est inepte.

On ne va pas repartir dans cette archi-vieille discussion On ne va pas repartir dans cette archi-vieille discussionOn ne va pas repartir dans cette archi-vieille discussionOn ne va pas repartir dans cette archi-vieille discussion !!!...

Pascal, débranchez le feed-back… Pascal, débranchez le feed-back… Pascal, débranchez le feed-back… Pascal, débranchez le feed-back… Pascal, débranchez le feed-back… Pascal, débranchez le feed-back… Pascal, débranchez le feed-back… Pascal, débranchez le feed-back…

Et "Maman" de Louise Bourgeois? On ne va pas en parler non plus?
(Bon, on ne va pas repartir dans cette archi-vieille discussion d'archi-barbant art contemporain!)

On aura beau dire, beau faire, et quoi que j'en pense, je crois que cette discussion sur les mamans sera toujours d'actualité, presqu'autant que la prononciation du Gers.

Le livre de Michel Schneider s'intitulant "Maman" est très beau.

ah, oui, "ma maman", c'est toute autre chose, en effet...

D'ailleurs, dans le "Neuf-Trois", il y a des lustres que cette discussion est dépassée : un papa est un "daron", et une maman une "daronne"...

Daron est paraît-il récupéré en Seine-Saint-Denis et ailleurs, en effet. Mais alors là, c'est plutôt un signe d'assimilation : ce n'est ni de l'arabe ni du wolof mais un bon vieux mot d'argot bien français (voyez le TLF).

Oui, les documentaires animaliers nous présentent aussi, outre des mamans et des papas d'adorables bébés animaux, des chèvres (ou des baleines, ou des juments, ou des girafes) qui accouchent.

» On aura beau dire, beau faire, et quoi que j'en pense, je crois que cette discussion sur les mamans sera toujours d'actualité, presqu'autant que la prononciation du Gers.

Il y a là une sorte de revendication d'égalitarisme, y compris au PI. Pourquoi vouloir à tout prix que tout le monde évite cet emploi impertinent du terme ? Il est l'un des signaux qui permettent de classer l'interlocuteur, ce qui est tout de même très pratique...

Bien entendu, quand un notaire me parle du décès de ma maman, cela me choque. Je suis le seul, en l'occurrence, à pouvoir utiliser le mot, et certainement pas devant lui.

Oui, après que le fils ait informé ce gratte-papier que sa daronne a passé l'arme à gauche, le notaire serait bien avisé de lui présenter ses condoléances suite au " décès de Madame votre mère". C'est le moins, compte tenu des honoraires qu'il va prélever.

Seriez-vous muette, ma chère Agnès ?...

Elle vient de sortir prendre le thé.

Allons, Dame Agnès, ne nous laissez pas avec ce seul message. Vous n'auriez tout de même pas été vexée par la remarque du sieur Joyce sur l'archi-vieille discussion ?

Ah, ça faisait longtemps que je n'avais pas v:e:x:é quelqu'un, moi…

Agnès ne serait-elle pas la réincarnation de feu Little-Prince... ?

Quelle hooooorrrrrreur ! Comme disait Cocteau.

M'enfin Corto vous reconnaîtrez qu'Agnès... ou alors, elle s'entraîne à "bien écrire"... et c'est Montesquieu, je crois, qui dit que, pour bien écrire, il faut supprimer les idées intermédiaires... alors Agnès, elle supprime !

Chuttt Patrick...

Agnès la Brève, quoi.

Il est certain que se voir dire « On ne va pas repartir dans cette archi-vieille discussion ? » après une première intervention en découragerait plus d'un, et plus d'une. Les nouveaux-venus ne sont peut-être pas obligés d'explorer de manière exhaustive les archives de ce forum avant d'y intervenir sans trop de risques de se trouver exposés à des remarques désobligeantes.

Ah, on l'attendait, celle-là… Si Agnès n'existait pas, il aurait fallu l'inventer.

Puisqu'il faut faire semblant de répondre, et de préciser, et de se justifier, c'est à Bruno Chaouat que le Prétendu Boris Joyce s'adressait.

Ce sont surtout des femmes parlant à des hommes qui emploient maman au lieu de mère.
Qu'un homme parle de sa maman au lieu de sa mère n'est pas forcément un signe de régression; peut-être un délire de modestie.
En tout cas, ça fait cloche.

Mais peut-être qu'Agnès est tout simplement partie en week-end de la Toussaint ? Ou peut-être est-ce en prenant connaissance des archives de ce forum qu'Agnès a décidé de ne pas poursuivre sa brève fréquentation du site? Ou peut-être aussi qu'Agnès trouve très bien que M. Orsenna - dont elle rappelle son appartenance à l'Académie française - dise maman en parlant de sa maman et qu'elle a été rebutée par les réactions ? Enfin, peut-être qu'en se levant après avoir envoyé son message, Agnès a fait tomber son portable et que celui-ci ne répond plus ?

Agnès, je vous en conjure, faites-nous un signe ! Venez nous éclairer sur votre trop brève intervention qui suscite tant de glose !

Ouh la la ! ... Eh bien, moi qui espérais ne pas me faire remarquer... Les raisons de mon mystérieux silence ? Simplement, messieurs, que j'étais loin de vous... Loin des yeux, loin du coeur.
En vérité, j'ai glissé mon bref premier message entre deux autres occupations parce que, n'étant pas branchée at home, j'utilise la Toile au travail, oui, je sais, c'est très mal...
Je découvre donc à l'instant vos réactions, et je ne peux pas ne pas réagir après le message de Corto qui suppose que je trouve très bien qu'on dise "maman" ! Ah non, alors ! Je trouve cela tout à fait désolant.
Je ne suis pas d'accord non plus avec Florentin qui attribue ce travers aux femmes plus qu'aux hommes.
J'entends beaucoup d'hommes à la radio nous bassiner avec la "maman" d'écrivains ou de personnages historiques. Il y a quelque temps sur Courtoisie, un historien dont je n'ai pas retenu le nom nous parlait de la "maman" de Louis XIII, et de "son p'tit frère" (id est Gaston), et le "p'tit frère" fut répété des dizaines de fois...

OYÉ ! Une fois de plus, il se vérifie donc que le Prétendu Boris Joyce est l'épouvantail qui fait fuir les candidats innocents.

Ah oui, très bien le petit frère, très très joli. Je ne l'ai pas entendu passer, celui-là, mais je le regrette presque.

Je crois que vous avez raison, Agnès, et c'est encore plus désolant.
C'est p'tit Louis qu'avait un p'tit frère qu'on appelait Monsieur. Après avoir procréé, il demanda à Madame s'il pouvait reprendre ses billes; ce qui fut accordé avec grâce et soulagement.

Oh ! Ce n'était qu'une hypothèse d'herméneute débutant... Elle attendait votre interprétation authentique, chère Agnès, comme le coq, le couteau...

Arrête… (non, rien…)

OK