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Main basse sur l´opinion ...

Envoyé par Gérard Rogemi 
02 novembre 2008, 16:07   Main basse sur l´opinion ...
Encore un article qui va faire grogner un certain nombre de liseurs. Mais je crois que sa lecture est à deux jours du scrutin des plus informatives.

Main basse sur l´opinion (info # 010211/8) [Analyse]
Par Laurent Murawiec à Washington ©Metula N ews A gency

Les uns sont sûrs de leur fait, les autres incertains : les sondages publiés par les grands journaux, les principales chaînes de télévision et les agences de presse font état, depuis des semaines, de chiffres mirobolants en faveur d´Obama - 8%, 10% voire 12% d´avance - et parlent même de «raz de marée» en sa faveur (on dit ici un landslide, un glissement de terrain). Mais les sondeurs réputés pour leur sérieux, Rasmussen, Zogby, TBB, rapportent plutôt une avance de l´ordre de 3%, c´est-à-dire un chiffre qui se situe à l´intérieur de la fourchette d´erreur statistique.

En d´autres termes, leur analyse suggère que les deux candidats sont au coude à coude, avec un léger avantage au Démocrate, alors que leurs collègues n´en finissent pas de proclamer d´avance la victoire de leur idole. Les correspondants des media étrangers en poste aux Etats-Unis emboîtent le pas de l´opinion publiée, de la grande presse, et du choeur des anges, qui psalmodient tous à l´unisson les harmonies célestes de la victoire du séraphique Obama.

Il est vrai que la campagne de John McCain a été médiocre; qu´il n´a pas su effectuer la mue nécessaire, passer de la mouche du coche qui se pose en revendiquant - ce qu´il a toujours étéau Sénat -, en grand affirmateur doté d´un programme clair et d´une stratégie offensive.

Certes on lui présente les factures impayées de George Bush et il n´est pas facile d´être Républicain ces jours-ci; reste qu´à part le choix de Sarah Palin comme colistière, il n´a pas fait grand-chose pour soulever les foules.

Il n´est pas moins vrai qu´un désir de changement anime une partie de l´électorat: lassitude et usure du pouvoir, habituelles après huit ans de présidence Républicaine, aggravée par les craintes que suscite la grande crise financière. Tandis que les slogans du changement, de l´espoir et un «demain on rase gratis» entonnés par Obama, aussi creux et éphémères que tous les slogans du même tonneau utilisés depuis qu´existent les campagnes électorales, trouvent une résonance chez les jeunes, les idéologisés et les déçus du bushisme.

Tout cela ne fait pas de l´Amérique un pays de gauche. Bush, en 2004, l´avait emporté de peu - grâce aux délégués d´un seul Etat au collège électoral, l´Ohio - et en 2000, le succès national fut acquis d´un cheveu, en Floride. C´est qu´une vraie division politique coupe le pays en deux: avec un avantage à la droite, et l´Amérique est gouvernée au centre. Cela ne prédispose pas aux «avalanches» mais aux scrutins gagnés de justesse et à la marge.

Mais alors, pourquoi cette apparence anticipée de triomphe pour le candidat dont le bilan des votes au Sénat est le plus à gauche de tout le parti Démocrate? L´électorat américain a-t-il vraiment basculé? Comment expliquer la marge énorme de différence entre les instituts de sondage à 3% et ceux à 12%?

L´explication, me semble-t-il, réside dans la détermination sans faille du «peuple médiatique»; comme Mitterrand parlait du «peuple de gauche», les uns, français, habitaient la Gauche, les autres, américain, habitent les media, comme les souris le fromage.

Le peuple médiatique, l´élite politico-intellectuelle, le «paysage audiovisuel», comme on dit avec complaisance, ont décidé que rien n´empêcherait l´apothéose de leur candidat. Tout ce qui pouvait nuire à Obama serait donc omis et caché; tout ce qui pouvait nuire à McCain serait monté en épingle et martelé à la tambourinade. On censurerait ce qui gênerait l´un, on amplifierait ce qui affaiblirait l´autre. Le bombardement serait intense, les haut-parleurs répandraient sans répit le faux, le biaisé, le trompeur et l´insidieux.

C´est ainsi que toute assertion émise par Obama serait tenue pour parole d´Evangile. Le terroriste mal blanchi Bill Ayers? - «Un type qui vit dans ma rue», avait menti impudemment Obama, qui lui devait le lancement de sa carrière politique, et le côtoyait àla direction d´une fondation importante. Il semble même qu´Ayers ait été, si l´on ose oser, le nègre du best-seller autobiographique (!) d´Obama.

Qu´importe! Nulle enquête, nulle révélation, nulle curiosité. «Je ne l´ai jamais entendu parler ainsi » -, mentait Obama, parlant de son pasteur de vingt ans, Jeremiah Wright, fasciste noir, raciste à rebours, mégalomane délirant des théories conspirationnistes - en vingt ans de prêches et de sermons.

Circulez, vous dis-je, y´a rien à voir - et les media, pieusement, de n´aller rien chercher. ACORN, organisation d´activistes d´extrême-gauche, aujourd´hui accusée d´une énorme fraude électorale, dont Obama fut l´avocat - et qui se mobilise pour lui, et avec laquelle il travaillait àChicago? Oh, ils ne font pas partie de la campagne Obama, expliquent benoîtement les media. Et, ajoute-t-on, sans crainte du ridicule, «la fraude aux inscriptions électorales ne se traduit pas forcément en votes frauduleux». Si, si, c´est ce que dit la presse.

En 2003, Obama est à la tribune d´une réunion publique de l´Arab American Action Network (Réseau d´action arabo-américain). L´ex-porte-parole de l´OLP, Rashid Khalidi - qui est son ami - a la parole et explose de rage anti-israélienne. Obama déclare: «Dieu n´a jamais donné de blanc-seing à Israel pour occuper la Palestine» et s´emporte contre «le génocide des Palestiniens».

La bande vidéo de cette affaire parvient au grand quotidien californien Los Angeles Times. Et que croyez-vous qu´il en fît? Motus et bouche cousue. Le L.A. Times se refuse à publier, à révéler le contenu de la bande, ne serait-ce qu´avec un transcrit des déclarations - et invoque les prétextes les plus déraisonnables pour se dérober à son devoir d´information.


Les gaffes innombrables de Joe Biden, le colistier Démocrate? Silence radio. Que ce politicien raconte n´importe quoi, qu´il ouvre son bec à tort et à travers, qu´il maltraite les faits, l´Histoire, et invente toutes sortes d´anecdotes saugrenues, cela ne doit pas entacher la sainteté Démocrate. La presse joue la Grande Muette. Elle s´époumone à critiquer le refus de Sarah Palin de lui parler, mais n´a rien à dire concernant le quasi-cloîtrage de Biden par Obama.


Rien de ce qui gêne Obama n´est rendu public, rien qui vienne ternir la lisse perfection de son image controuvée. Par contre, la garde-robe de Sarah Palin, l´assuétude aux médicaments de Mme McCain, il y a 20 ans, une enquête bidon du New York Times, inventant, de toutes pièces, une liaison adultère du candidat Républicain - rien de ce qui peut salir et affaiblir l´adversaire ne sera épargné. C´est que les media se conduisent comme un parti et non comme des informateurs.

On me dira, comme souvent, que j´exagère. Et, les Conservateurs, les Républicains, n´ont-ils pas de media à eux? Se laissent-ils faire comme des balourds? J´ai souvent envie de répondre «oui» à cette dernière question.

Il y a certes des media plus conservateurs. Mais le jeu médiatique est un jeu d´interactions et d´amplifications: un sujet abordé par un bloggeur sera repris par une talk radio, remarqué par un quotidien, repris par un journal télévisé, voilà le cycle de 24 heures. Le sujet, s´il a «des jambes», s´il accroche, revient le lendemain, et va faire l´objet d´articles dans la presse hebdomadaire, apparaîtra aux émissions magazine du week-end. S´il manque des maillons à ce cycle, le sujet, même doté de jambes, risque fort de passer à la trappe. C´est ce qui se passe dans un cas, alors que la «machine» à amplifier joue à plein dans l´autre.

Les grands quotidiens? Ils sont de gauche à en perdre haleine, comme le New York Times, le Washington Post, le Boston Globe, le Chicago Tribune, le Los Angeles Times, le San Francisco Chronicle...

Il n´y a guère que le Wall Street Journal, d´audience nationale, pour faire contrepoids. Les journaux des capitales des Etats ont leur propre staff pour les nouvelles locales, y compris politiques. Mais ils ont recours, pour la politique nationale et internationale, et, dans une large mesure, pour les articles d´opinion, aux services du New York Times, du Washington Post ou de l´Associated Press, l´agence de presse de gauche, tendance exagérée.

La plupart des grandes villes américaines n´ont plus qu´un seul grand quotidien du matin, les quotidiens du soir ayant périclité depuis longtemps, pour des raisons à la fois sociales et économiques.

Qui prend le métro ou le bus pour rentrer chez lui achète un quotidien du soir - c´est pourquoi cette presse du soir existe encore à New York. Qui prend la voiture s´abstient, et écoute la radio. Et c´est dans ce domaine que les conservateurs sont très loin devant. Les talk radios, radios d´opinion, pour ainsi dire, ont un succès énorme, et sont, de façon écrasante, la chasse gardée des talkmasters de droite; comme Rush Limbaugh ou Laura Ingraham, qui écrasent la concurrence.

Air America, radio lancée il y a quelques années par le comédien d´extrême-gauche Al Franken, pour faire pièce à la droite et la concurrencer sur les ondes radio, n´a pas cessé d´être un flop lamentable.

En ce qui concerne les télévisions, ont compte, d´un côté, les networks traditionnels, dont les informations sont largement ancrées à gauche, ABC, CBS et NBC (plus sa chaîne d´information continue, MSNBC qui roule à l´extrême-gauche). On leur ajoute CNN, qui émet sur la même longueur d´onde.

En face, Fox News, plus récente, mais au succès faramineux, écrase la concurrence: l´heure du show d´information quotidien de Bill O´Reilly est regardée par plus de 7 millions de téléspectateurs, soit plus que tous les autres combinés - et ce, depuis huit ans! En janvier de cette année, par exemple, sur les dix émissions horaires de nouvelles classées en tête, Fox en comptait huit, et quatorze parmi les vingt premières.

Jetons un coup d´oeil, finalement, sur le plus récent des champs de bataille, celui de la blogosphère, où s´affrontent sans pitié des milliers d´acteurs, où l´on peut dire n´importe quoi aussi bien que des choses sensées, l´unique sanction étant celle du retentissement au jour le jour. D´importants sites de la gauche extrême, comme le Daily Kos ou Huffington, y ont acquis une influence démesurée sur le parti Démocrate. A droite, Pajamasmedia ou Little Green Footballs ont joué un rôle très significatif d´enquête et de mise au jour.

Répétons-le: la domination du cycle de l´information, qui a ses rythmes fondamentaux de 24 heures et de sept jours, ses pointes d´audience vers le soir et le week-end, se fonde sur une synergie entre les divers moyens l´expression et de publication. Malgrél´émiettement de la cote des grands media traditionnels, et leur perte de crédibilité, le «parti médiatique de gauche» domine encore le cycle. C´est ce que le cycle électoral en cours démontre à l´envi.

Objectera-t-on encore que j´en fais trop? Slate, le magazine politico-intellectuel en ligne, très «tendance», a demandé à ses rédacteurs de voter. Le résultat est parfait: soixante rédacteurs ont voté Obama, un seul a voté McCain.

Il y a lourd à parier que les journalistes de la presse quotidienne, des agences de presse, de la plupart des chaînes télévisées, partagent ce point de vue, et se sont transformés en militants de la Cause.

«La victime, c´est le journalisme objectif», écrivait ces derniers jours un éditorialiste pas convaincu. Une enquête qui a compilé les sujets traités par des networks révèle que 65 à 75% des sujets McCain avaient une tonalité négative, alors que 90% des sujets sur Obama étaient positifs.

Les sujets sur McCain de la chaîne d´info câblée MSNBC étaient négatifs à 73%. On croît rêver, mais le travestissement cauchemardesque de la réalité est absolument réel. En un an, le magazine hebdomadaire Time a consacré sa une à Obama pas moins de sept fois !

Il convient, une fois de plus, de s´interroger sur cette étrange perversion et sur les causes de cette disproportion. Divers analystes ont noté et analysé le Bush Derangement Syndrom: la démence délirante qui saisit diverses personnes quand elles pensent à Bush; une forme de vésanie aujourd´hui transférée sur McCain, et plus encore sur Sarah Palin (comme hier, elle se fixait sur Ronald Reagan).

Je lisais il y a peu dans l´influent supplément hebdomadaire d´analyse du Washington Post un article d´une féministe, qui assénait sans rougir, qu´en cas de victoire Républicaine, la politique anti-avortement serait si brutale que la police irait regarder le vagin des femmes pour vérifier qu´elles ne s´étaient pas fait avorter.

L´écrivaine Erica Jong affirme quant à elle, avec le plus grand sérieux, qu´une défaite d´Obama ouvrirait la porte à une nouvelle guerre civile: «croyez-moi, le sang coulera dans les rues». Ces gens ont perdu toute mesure. Comment se fait-il donc?

Je suggère que cette rage écumante est fondée sur un sentiment exacerbé de lèse-majesté. En l´occurrence, la majesté lésée est celle du monopole d´opinion, que la classe intellectuelle et assimilée (la classe médiatique, l´universitaire, celle du spectacle, etc.) estime lui revenir de droit, et exclusivement.

L´intellectuel manie des objets symboliques, ou objets mentaux, d´une grande variété. Leur maniement tend souvent à persuader l´intellectuel qu´il est mieux à même de saisir le monde que quiconque. Or, son pouvoir sur ce monde n´est pas du tout commensurable à la compréhension qu´il estime en avoir. Son ressentiment en est d´autant plus vif. Il ne peut se résoudre à n´être «que» professeur, écrivain, journaliste, lui qui en sait tant et plus que les autres, ceux qui ont du pouvoir.

C´est à lui qu´il faudrait s´adresser, vers lui qu´il faudrait se tourner. En l´absence d´une telle demande, l´intellectuel professionnel devient un homme révolté. L´intellectuel moderne tend donc souvent à se dresser contre cette réalité, qui lui refuse ce qu´il estime de droit être sa place en majesté.

Ce réel qui minimise et minore son importance personnelle est donc mauvais et devrait être refait. L´homme du commun, qui vote, est ignare. Les politiciens (qui n´écoutent pas notre intellectuel) sont nuls et ignorants. La dextérité dans le maniement des objets intellectuels (la dialectique, comme on disait jadis) devient mandat du Ciel.

Ce qui manque complètement àl´intellectuel en question, c´est le sens ommun et l´esprit pragmatique: périsse le monde plutôt que ses propres dogmes! Je ne parle pas ici du sens commun comme du «bon gros bon sens» ou la «sagesse des nations». Je me réfère à ce qu´en dit Descartes, «le bon sens est la chose du monde la mieux partagée», que Descartes, en ce commencement du Discours de la méthode, éclaire en ajoutant: «la puissance de bien juger, et distinguer le vrai d'avec le faux, qui est proprement ce qu'on appelle le bon sens ou la raison est naturellement égale en tous les hommes».

Tout à l´élaboration de systèmes qui reconstruisent le monde tel qu´il devrait être pour que notre intellectuel y occupe une place centrale, ce dernier enrage au spectacle du monde réel qui n´en veut rien savoir - il
enrage, de même, en voyant les vecteurs de ce monde honni, un Bush par exemple: cela est indépendant des politiques suivies et des idées entretenues par l´objet de leur haine.

La démocratie part du postulat que : «la puissance de bien juger, et distinguer le vrai d'avec le faux» est possession de chaque citoyen, et non d´une élite basée sur la naissance, la fortune, la puissance, ni même le avoir. Bisque, bisque, le déchaînement d´aigreur de la gauche face àSarah Palin et son adhésion passionnée àl´image vide, charismatique et caméléonesque d´Obama, le Rédempteur qui sauvera le parti intellectuel de la vulgarité du monde et de l´électorat; celui qui «s´accroche à sa foi et à ses armes à feu», comme Obama l´avait dit avec d´autant plus de candeur qu´il ne croyait pas être entendu par eux.

Il est donc licite de tout faire pour assurer son succès. Sur 150 millions de dollars levés par la campagne Obama en septembre, 42 millions sont d´origine douteuse et invérifiée. Plusieurs centaines de milliers d´inscrits nouveaux sur les listes électorales de l´Ohio, aux bons soins d´ACORN, sont frauduleux.

Quand un plombier apostrophe Obama lors d´une rencontre électorale dans l´Ohio et s´attaque à sa politique fiscale, les Démocrates au pouvoir dans l´Etat utilisent les services de l´Etat pour enquêter sur ses finances personnelles, ses impôts, pendant que la presse nationale utilise leurs «révélations» bidon pour le discréditer. Quand un journaliste connu passe à la radio à Chicago pour parler de ses recherches sur les liens qui unissent Obama à ACORN, les partisans locaux d´Obama font tout pour le faire censurer et l´empêcher de parler. Tous les moyens sont bons pour le Messie du «changement» et de l´«espoir».

A quelques jours du vote, l´issue n´en est pas établie. McCain est remonté en flèche ces derniers jours. Il est possible qu´il échoue près de la ligne d´arrivée - mais une surprise sur le fil n´est pas exclue. J´avoue ne pouvoir départager les hypothèses. A mardi soir, donc!
Deux facteurs sont très importants, à mon avis, et font que les jeux sont loin d'être faits. Nous avons déjà parlé du premier, qui est le comportement "sincère" (et non "politiquement correct") dans l'isoloir, vis à vis d'un Noir. Le second est la très grande importance des églises de toutes sortes, prescrivant de prendre le parti « qu'aurait choisi Jésus-Christ, même si c'est difficile » (sic, tel que je l'ai entendu sur Euronews). Quelle prétention, my God !
Utilisateur anonyme
02 novembre 2008, 17:46   Re : Main basse sur l'opinion ...
Allez donc faire un tour sur YouTube et Google, Cher Rogemi, vous pourrez constater qu'il y a eu de nombreuses failles dans la conspiration du silence et le complot médiatique pro-Obama. Tenez, rien qu'en tapant "Obama terrorist", vous obtenez plus de 13 000 videos, dont la plupart ne sont vraiment pas à la gloire d'Obama ! Enfin, attendons avec confiance la video-surprise du LA Times, celle qui constitue la preuve ultime de la félonie de Barack Hussein Obama et qui devrait lui fermer définitivement les portes de la Maison Blanche...
02 novembre 2008, 17:55   Re : Main basse sur l´opinion ...
Suspanse !
Utilisateur anonyme
02 novembre 2008, 18:27   Re : Main basse sur l´opinion ...
Plus que deux jours. Ouf !
Cher Alexis,
Voilà ce que j'écrivais il y a quelques jours:
Citation
S' il n'y avait pas les blogs et FoxNews les républicains ne disposeraient d'aucun soutien médiatique car la presque totalité de la presse nationale américaine est contre le ticket McCain/Palin.

Nous sommes d'accords pour convenir que la blogosphère a permis d'atténuer jusqu'à un certain point les excès des MSM pro Obama. Mais il ne faut quand même pas oublier que les blogs de gauche sont innombrables.
Et bien, compensez le fâcheux déséquilibre grâce à un Rogemi.com... ou .fr
Autant pour le cliché Obamanie = jeunisme. Pour le coup, ce sont les jeunes Juifs qui préfèrent McCain.

[www.haaretz.com]
Moi aussi, je préfèrerais McCain, s'il n'y avait pas Sarah Palin. Sarah Palin m'a jeté dans les bras d'Obama.
Sarah Palin, ç'aura été une énorme bourde, en effet. La pire de la campagne, je crois.
Mais les rednecks adorent Sarah Palin, cher Maître.
02 novembre 2008, 23:21   Re : Main basse sur l´opinion ...
Moi aussi, je préfèrerais McCain
Of course!

Pour s’amuser une dernière fois ( ?) avant les élections américaines, je soumets à la perspicacité des in-nocents, cette liste assez amusante des principaux conseillers es-Sciences et Technologies des deux candidats à l’élection présidentielle, telle que publiée par le journal « Nature ». (J’ai la faiblesse de penser que ces détails sur des sujets marginaux auxquels le public ne s’intéresse guère, sont infiniment plus révélateurs que les grandes idées affichées sur la meilleure façon d’organiser la société, et plus généralement le sens de la vie):

Conseillers d’Obama :
Harold Varmus, Memorial Sloan-Kettering Cancer Center (ici, Nature néglige de préciser vulgairement : Prix Nobel)
Don Lamb, University of Chicago
Sharon Long, Stanford University
Jason Grumet, Bipartisan Policy center
Gil Omenn, University of Michigan
Henry Kelly, Federation of American Scientists
Dan Kammen, University of California, Berkeley

Conseillers de McCain :
James Woolsey, former Central Intelligence Agency Director
James Schlesinger, former Secretary of Defence
Robert McFarlan, former National Security Adviser
Carly Fiorina, former Chief Executive of Hewlett-Pacakerd
Meg Whitman, former Executive of eBay.
Vous semblez ignorer que votre ami Dawkins, gourou de l'athéisme en biologie ("croire en Dieu revient à croire en la présence de fées au fond du jardin") a récemment annoncé que l'hypothèse déiste n'était pas absurde, after all, et que la création, oui, la création pouvait s'en accommoder.

Allez JF, soyez chic et fair play, mettez-nous votre singe néodarwiniste pensant qui a tant fait pour ridiculiser la théorie de l'évolution dans la liste du ticket McCain-Palin, ils en ont bien besoin, les pauvres.

Au fait il n'est pas encore Prix Nobel, lui, avec tout ce qu'il a pu inventer en sciences, il le mériterait bien: je le verrais bien prix Nobel de l'invention scientifique, celle qui doit couronner les travaux du seul chercheur qui a tout trouvé dans la lecture d'ouvrages parus il y a cent cinquante ans.
Allez, puisque j'ai touché un "raw nerve" autant aller jusqu'au bout et enfoncer le clou. Ci-dessous un article de Richard Milton censuré par le Times Higher Education Supplement, contre Dawkins. Milton n'est pas créationniste, il n'est que "anti-évolutionniste". Pour en savoir plus sur cet auteur, on consultera Wiki. Pardon pour les non anglicistes. L'original se trouve I C I

L'intérêt du point de vue de Milton, intérêt philosophique et anthopologique: il met résolument le marxisme, le freudisme et le darwinisme dans le même sac de jute aveugle de ce qu'il nomme "les philosophies mécanistes réductionnistes". Son approche est efficace, originale, radicale et souvent lumineuse. Milton est un penseur comme on les aime.


www.world-mysteries.com
Darwinism - The forbidden subject

by Richard Milton

Copyright 2005 by Richard Milton
[www.alternativescience.com]
Reprinted with permission.




It isn't scientific investigation of Darwinism that's forbidden -- it's public debate of the findings of such research. Most educated, rational people will find it almost impossible to believe that the debate of Darwinism through mainstream news papers and the principal TV channels is forbidden. I still find it hard to believe myself.

The article below was first commissioned and later censored by the Times Higher Education Supplement. (The circumstances under which it came to be censored, following the intervention of Dr Richard Dawkins, are described in the pages on Scientific Censorship).

The readers of the Times Higher Education Supplement (a large proportion of the University lecturers of Britain) have thus been prevented from learning of its contents. Now you have the facts before you and can make up your own mind.



Neo-Darwinism: time to reconsider

It was the dazzling gains made by science and technology in the nineteenth century through the application of rational analysis that led people to think of applying reason to other fields.

Following the brilliant success of reason and method in physics and chemistry -- especially in medicine -- it was natural for science to seek to apply the same analytical tool to the most intractable and complex problems: human society and economic affairs; human psychology; and even the origin and development of life itself. The result was the great mechanistic philosophies of the last century: Marxism, Freudianism and Darwinism.

The simplicities and certainties of these systems mirrored the intellectually well-ordered life of Victorian society with its authoritarian values and institutionalised prejudices. Now, a century later, all three systems have run their course, have been measured by history, and have been ultimately found to be inadequate tools of explanation.

Unlike Marx and Freud, Darwin himself remains esteemed both as a highly original thinker and as a careful researcher (his study of fossil barnacles remains a text book example for palaeontologists). But the theory that bears his name was transformed in the early years of this century into the mechanistic, reductionist theory of neo-Darwinism: the theory that living creatures are machines whose only goal is genetic replication -- a matter of chemistry and statistics; or, in the words of professor Jacques Monod, director of the Pasteur Institute, a matter only of "chance and necessity". 1

And while the evidence for evolution itself remains persuasive -- especially the homologies that are found in comparative anatomy and molecular biology of many different species -- much of the empirical evidence that was formerly believed to support the neo-Darwinian mechanism of chance mutation coupled with natural selection has melted away like snow on a spring morning, through better observation and more careful analysis.

Marxist, Freudian and neo-Darwinist systems of thought ultimately failed for the same reason; that they sought to use mechanistic reductionism to explain and predict systems that we now know are complexity-related, and cannot be explained as the sum of their parts.

In the case of neo-Darwinism, it was not the mysteries of the mind or of the economy that were explained. It was the origin of the first single-celled organism in the primeval oceans, and its development into the plant and animal kingdoms of today by a strictly blind process of chance genetic mutation working with natural selection.

In the first five decades of this century -- the heyday of the theory -- zoologists, palaeontologists and comparative anatomists assembled the impressive exhibits that generations of school children have seen in Natural History Museums the world over: the evolution of the horse family; the fossils that illustrate the transition from fish to amphibian to reptile to mammal; and the discovery of astonishing extinct species such as "Archaeopteryx", apparently half-reptile, half-bird.

Over successive decades, these exhibits have been first disputed, then downgraded, and finally shunted off to obscure museum basements, as further research has shown them to be flawed or misconceived.

Anyone educated in a western country in the last forty years will recall being shown a chart of the evolution of the horse from "Eohippus", a small dog-like creature in the Eocene period 50 million years ago, to "Mesohippus", a sheep-sized animal of 30 million years ago, eventually to "Dinohippus", the size of a Shetland pony.

This chart was drawn in 1950 by Harvard's professor of palaeontology George Simpson, to accompany his standard text book, Horses, which encapsulated all the research done by the American Museum of Natural History in the previous half century.

Simpson plainly believed that his evidence was incontrovertible because he wrote, 'The history of the horse family is still one of the clearest and most convincing for showing that organisms really have evolved. . . There really is no point nowadays in continuing to collect and to study fossils simply to determine whether or not evolution is a fact. The question has been decisively answered in the affirmative.' 2

Yet shortly after this affirmation, Simpson admits in passing that the chart he has drawn contains major gaps that he has not included: a gap before "Eohippus" and its unknown ancestors, for example, and another gap after "Eohippus" and before its supposed descendant "Mesohippus". 3 What is it, scientifically, that connects these isolated species on the famous chart if it is not fossil remains? And how could such unconnected examples demonstrate either genetic mutation or natural selection?

Even though, today, the bones themselves have been relegated to the basement, the famous chart with its unproven continuity still appears in museum displays and handbooks, text books, encyclopaedias and lectures.

The remarkable "Archaeopteryx" also seems at first glance to bear out the neo-Darwinian concept of birds having evolved from small reptiles (the candidate most favoured by neo-Darwinists is a small agile dinosaur called a Coelosaur, and this is the explanation offered by most text books and museums.) Actually, such a descent is impossible because coelosaurs, in common with most other dinosaurs, did not posses collar bones while "Archaeopteryx", like all birds, has a modified collar bone to support its pectoral muscles.4 Again, how can an isolated fossil, however remarkable, provide evidence of beneficial mutation or natural selection?

Neo-Darwinists were quick to claim that modern discoveries of molecular biology supported their theory. They said, for example, that if you analyse the DNA, the genetic blueprint, of plants and animals you find how closely or distantly they are related. That studying DNA sequences enables you to draw up the precise family tree of all living things and show how they are related by common ancestry.

This is a very important claim and central to the theory. If true, it would mean that animals neo-Darwinists say are closely related, such as two reptiles, would have greater similarity in their DNA than animals that are not so closely related, such as a reptile and a bird.

Fifteen years ago molecular biologists working under Dr Morris Goodman at Michigan University decided to test this hypothesis. They took the alpha haemoglobin DNA of two reptiles -- a snake and a crocodile -- which are said by Darwinists to be closely related, and the haemoglobin DNA of a bird, in this case a farmyard chicken.

They found that the two animals who had _least_ DNA sequences in common were the two reptiles, the snake and the crocodile. They had only around 5% of DNA sequences in common -- only one twentieth of their haemoglobin DNA. The two creatures whose DNA was closest were the crocodile and the chicken, where there were 17.5% of sequences in common -- nearly one fifth. The actual DNA similarities were the _reverse_ of that predicted by neo-Darwinism. 5

Even more baffling is the fact that radically different genetic coding can give rise to animals that look outwardly very similar and exhibit similar behaviour, while creatures that look and behave completely differently can have much in common genetically. There are, for instance, more than 3,000 species of frogs, all of which look superficially the same. But there is a greater variation of DNA between them than there is between the bat and the blue whale.

Further, if neo-Darwinist evolutionary ideas of gradual genetic change were true, then one would expect to find that simple organisms have simple DNA and complex organisms have complex DNA.

In some cases, this is true. The simple nematode worm is a favourite subject of laboratory study because its DNA contains a mere 100,000 nucleotide bases. At the other end of the complexity scale, humans have 23 chromosomes which in total contain 3,000 million nucleotide bases.

Unfortunately, this promisingly Darwinian progression is contradicted by many counter examples. While human DNA is contained in 23 pairs of chromosomes, the humble goldfish has more than twice as many, at 47. The even humbler garden snail -- not much more than a glob of slime in a shell -- has 27 chromosomes. Some species of rose bush have 56 chromosomes.

So the simple fact is that DNA analysis does _not_ confirm neo-Darwinist theory. In the laboratory, DNA analysis falsifies neo-Darwinist theory.

An even more damaging blow to the theory was the discovery that the very centrepiece of neo-Darwinism, Darwin's original conception of natural selection, or the survival of the fittest, is fatally flawed.

The problem is: how can biologists (or anyone else) tell what characteristics constitute the animal or plant's 'fitness' to survive? How can you tell which are the fit animals and plants?

The answer is that the only way to define the fit is by means of a post-hoc rationalisation -- the fit must be "those who survived". While the only way to characterise uniquely those who survive is as "the fit". The central proposition of the Darwinian argument turns out to be an empty tautology.

C.H. Waddington, professor of biology at Edinburgh University wrote; "Natural selection, which was at first considered as though it were a hypothesis that was in need of experimental or observational confirmation, turns out on closer inspection to be a tautology, a statement of an inevitable although previously unrecognised relation. It states that the fittest individuals in a population (defined as those who leave the most offspring) will leave most offspring. Once the statement is made, its truth is
apparent." 6

George Simpson, professor of paleontology at Harvard, sought to restore content to the idea of natural selection by saying; "If genetically red-haired parents have, on average, a larger proportion of children than blondes or brunettes, then evolution will be in the direction of red hair. If genetically left-handed people have more children, evolution will be towards left-handedness. The characteristics themselves do not directly matter at all. All that matters is who leaves more descendants over the generations. Natural selection favours fitness only if you define fitness as leaving more descendants. In fact geneticists do define it that way, which maybe confusing to others. To a geneticist, fitness has nothing to do with health, strength, good looks, or anything but effectiveness in breeding." 7

Notice the words; "The characteristics themselves do not directly matter at all." This innocent phrase fatally undermines Darwin's original key conception: that each animal's special physical characteristics are what makes it fit to survive: the giraffe's long neck, the eagle's keen eye, or the cheetah's 60 mile-an-hour sprint.

Simpson's reformulation means all this must be dropped: it is not the characteristics that directly matter -- it is the animals' capacity to reproduce themselves. The race is not to the swift, after all, but merely to the prolific. So how can neo-Darwinism explain the enormous diversity of characteristics?

Not only are neo-Darwinist ideas falsified by empirical research, but other puzzling and extraordinary findings have come to light in recent decades, suggesting that evolution is not blind but rather is in some unknown way _directed_. The experiments of Cairns at Harvard and Hall at Rochester University suggest that microorganisms can mutate in a way that is beneficial.8

Experiments with tobacco plants and flax demonstrate genetic change through the effects of fertilisers alone.9 Experiments with sea squirts and salamanders as long ago as the 1920s appeared to demonstrate the inheritance of acquired characteristics.10 Moreover, as Sir Fred Hoyle has pointed out, Fossil micro-organisms have been found in meteorites, indicating that life is universal -- not a lucky break in the primeval soup. This view is shared by Sir Francis Crick, co-discoverer of the function of DNA.11

In the light of discoveries of this kind, the received wisdom of neo-Darwinism is no longer received so uncritically. A new generation of biologists is subjecting the theory to the cold light of empirical investigation and finding it inadequate; scientists like Dr Rupert Sheldrake, Dr Brian Goodwin, professor of biology at the Open University and Dr Peter Saunders, professor of mathematics at King's College London.

Not surprisingly, the work of this new generation is heresy to the old. When Rupert Sheldrake's book A New Science of Life with its revolutionary theory of morphic resonance was published in 1981, the editor of "Nature" magazine, John Maddox, ran an editorial calling for the book to be burned -- a sure sign that Sheldrake is onto something important, many will think. 12, 13

The current mood in biology was summed up recently by Sheldrake as, 'Rather like working in Russia under Brehznev. Many biologists have one set of beliefs at work, their official beliefs, and another set, their real beliefs, which they can speak openly about only among friends. They may treat living things as mechanical in the laboratory but when they go home they don't treat their families as inanimate machines.'

It is a strange aspect of science in the twentieth century that while physics has had to submit to the indignity of a principle of uncertainty and physicists have become accustomed to such strange entities as matter-waves and virtual particles, many of their colleagues down the corridor in biology seem not to have noticed the revolution of quantum electrodynamics. As far as many biologists are concerned, matter is made of billiard balls which collide with Newtonian certainty, and they carry on building molecular models out of coloured ping-pong balls.

One of the twentieth century's most distinguished scientists and Nobel laureates, physicist Max Planck, observed that; 'A new scientific truth does not triumph by convincing its opponents and making them see the light, but rather because its opponents eventually die, and a new generation grows up that is familiar with it.'

It may be another decade or more before such a new generation grows up and restores intellectual rigour to the study of evolutionary biology.
Il est tout à fait vrai que notre cher Dawkins a eu pas mal de problèmes ces derniers temps lors de débats contradictoires pendant lesquels il fut à plusieurs reprises sérieusement secoué pour ne pas dire envoyé au tapis.

Je vous recommande, cher Francis, la vidéo d'un débat tout à fait étonnant entre John C. Lennox et Richard Dawkins. Présentation du débat:

On October 3rd of 2007 in Birmingham, Alabama, Professor Richard Dawkins and his Oxford University colleague Dr. John Lennox engaged in a lively debate over what is arguably the most critical question of our time: the existence of God. The debate centered on Dawkins' views as expressed in his best-seller, The God Delusion, and their validity over and against the Christian faith. Both presenters agreed to the format and topics of discussion.

Pour voir ce débat de très haute facture on clique i c i

Je rappelle que Lennox est l'auteur du livre God's Untertaker Has Science Buried God ?
Quelqu'un a écrit que lorsque Dawkins se lance dans ses diatribes contre "la religion", les anathèmes fusent tous seuls, comme "s'il manifestait des symptômes de Gilles de la Tourette". On le voit ici dans cette présentation de son autobiographie. Tout son argumentaire repose sur une "perte de la foi" quand il prit conscience, à l'âge de 9 ans, qu'il devait sa foi chrétienne à ce qu'il nomme un accident de naissance (had I been born in Afghanistan or in India I would have adhered to an entirely different set of beliefs). Ce relativisme, que d'autres auraient pu prendre pour point de départ d'une évolution spirituelle précisément à l'opposé de la sienne (savoir une brutale "conversion" à l'athéisme) en valorisant la foi déshabillée des croyances accidentelles, culturelles autant que cultuelles, et donc en embrassant un oecuménisme ou un synchrétisme religieux de bon aloi - "Je suis sans religion car je les ai toutes" disait Nerval -, semble l'avoir, lui Dawkins, vidé spirituellement. Dawkins est un athée à l'ancienne, à la Onfray (avec qui il offre, comme par troublante résonance morphique, une ressemblance physique certaine, mais passons), à la Renan: la science, la modernité, la ville, l'électricité (pas toujours présente, en Afrique, sans son enfance) l'ont tout simplement vidé de sens. On compâtit. On comprend. On a eu 12 ans nous aussi.

Mais quel scientifique est Dawkins, au juste ? Dès la pré-adolescence, en Afrique, puis en Angleterre, Dawkins, au désespoir de son père, ne peut être un naturaliste parce que, affirme-t-il, "la nature, observer les oiseaux, presser des fleurs dans des herbiers tout ça, fondamentalement, ça me gonfle". Passons.

Qu'est-ce qui intéresse Dawkins alors? Et bien, depuis sa plus tendre enfance et aujourd'hui encore à 60 ans passé, c'est "d'où je viens papa ? Et où qu'on va papa ? et comment qui font leurs enfants les pingoins dis papa ? et les fourmis elles ont un trou du cul papa, dis ?.

- Oui Richard, elles ont un trou du cul, les fourmis, tout comme toi fiston.

- Attends papa, je note là. Quand je serai grand, j'en ferai un livre, non pas un, dix. Parce que papa, si le bon dieu il a créé l'homme à son image et qu'il a aussi fait les fourmis, alors le bon dieu il a aussi un trou du cul ?

- Paf!

- Ouiiinnnn! "

Tout s'explique, tout a un fondement. Fort heureusement, Darwin vint, expliquer le fondement des fourmis, des hommes et de Dieu, et remplaça Papa, et le fit de manière si gracieuse et sans baffe sur le nez, que depuis, Darwin est papa. Rideau.
Francis, je n'ai pas tout compris, mais c'était plutôt distrayant.
03 novembre 2008, 08:09   Re : Main basse sur l´opinion ...
Par hasard, j'ai regardé le jounal télévisé d'I-tv hier soir. Il n'était bruit que d'Obama, et je me disais avec fatigue que s'il venait à être élu, il allait falloir subir un mois de pesant triomphe, puis un an ou deux d'état de grâce néo-mitterandien, suivi de profondes méditations sur "les déçus de l'Obamisme". Si c'est Mc Cain, au contraire, nous aurons des mois et des mois de propagande antiraciste attristée et moralisatrice et quatre ans d'anti-américanisme frénétique, hérité des années Bush. Quelles leçons tirer de cela ? Ne regarder à la télévision que les documentaires animaliers (il y a d'excellentes chaînes) ou scientifiques (pas littéraires, car ils me rendent malade). Ce qui rejoint habilement les derniers développements sur Dawkins et Darwin... Autre remarque: ma soirée devant le petit écran s'est terminée par deux épisodes de Enterprise, qui est la suite de Star Trek. Ma longue expérience de fan me rend capable de deviner, assez vite, la suite ou le fin mot de l'épisode : c'est exactement comme les informations, après tout.
"et je me disais avec fatigue que s'il venait à être élu, il allait falloir subir un mois de pesant triomphe, puis un an ou deux d'état de grâce néo-mitterandien, suivi de profondes méditations sur "les déçus de l'Obamisme". Si c'est Mc Cain, au contraire, nous aurons des mois et des mois de propagande antiraciste attristée et moralisatrice et quatre ans d'anti-américanisme frénétique, hérité des années Bush."

Tout est dit !
Les documentaires animaliers délassent, instruisent, aiguisent le sens de l'observation gratuite, sportive, reposent de l'humain, éloignent du social, édifient l'âme de réflexions pascaliennes renouvelées, redonnent confiance en l'immensité de la chose inconnue. Ils sont à l'esprit ce que le bain de pieds et aux pieds, lesquels ont tant besoin qu'on les libère une heure ou deux du cerveau antipodien qui se figure plus important qu'eux et ignore, ce sot prétentieux et stressé, que de leur dilatation dans l'eau chaude l'hiver, fraîche l'été, il éprouvera une détente et un mieux tout semblables aux leurs.

La Vie des animaux, de Claude Darget, avec son générique où défilaient sous des cris de jungle des animaux découpés dans du carton noir, signalait le grand bain du samedi soir, toujours trop chaud, et qui devait commencer par le trempement méfiant des pieds. Demandez à Richard Dawkins, tiens, il doit s'en souvenir encore très bien, ce petit con que l'observation des animaux a rendu athée.
A propos d'hommes politiques obamaniens ou maccanistes et de la vie des animaux: signalons, parce que nous sommes un forum extraordinairement à propos, la préparation de la parution prochaine des transcriptions des séminaires de Jacques Derrida dans lesquels, paraît-il, il développe, butine et pétrit le thème de l'homme politique comme Bête. Par leur volume, ces textes seraient d'ampleur himalayenne puisqu'on annonce quarante tomes dont la parution prendrait ... quarante années.

Curieusement, dans Hominiscence, de Michel Serres, livre qu'il faut absolument avoir lu, livre des plus étonnants puisque ce qu'on y trouve, à propos de l'animal, ne se lit nulle part ailleurs, si ce n'est, à peine peut-être, chez Girard dans ses pages sur le sacrifice, le même thème est traité.

Le philosophe âgé, vieillissant et soumis plus qu'aucun à la perspective de l'immortalité commune, repense la Bête.

Jadis, ils écrivaient sur Dieu.

L'écriture de l'homme athée conduit à la Bête, où elle s'arrête et finit, même très longuement, comme chez le grand Derrida. Ce n'est pas un hasard, et pourtant, ça n'est pas déplorable non plus.
Je pense que M. Marche devrait être promu conseiller scientifique de M. Camus.
03 novembre 2008, 10:13   Re : Main basse sur l´opinion ...
Citation
Renaud Camus
Sarah Palin m'a jeté dans les bras d'Obama.

Pourquoi ne parviens-je pas à en être surpris ?
Cher Francis, j'admire vos derniers messages, et je les approuve, mais je suis étonné de trouver Renan dans la catégorie où vous le mettez. Il est pour moi un exemple admirable d'intégration réussie, sans reniement de la culture chrétienne, que du contraire.

Quand aux fées dans le jardin, moi aussi, je m'en accommode volontiers et avec générosité : j'aime avoir la paix avec mes invités. Je préfère encore cela aux épouvantails, dont je m'efforce de m'accommode aussi, avec les amis d'éducation catholique qui n'ont pas réglé leurs problèmes infantiles.
Francis, je n'ai pas tout compris
Don't bother, cher Francmoineau, il vaut mieux comme ça.
Merci de votre soutien cher Bernard, je sens que je vais en avoir besoin.

Renan ? Allez, disons qu'il est là pour arrondir la phrase.

Dawkins est un rejeton de la modernité, un babyboomeur attardé, le pendant outre-manche de type soixante-huitard qui à abandonné la prière et le bain de pieds dans la lessiveuse quand ses parents ont acquis leur première salle de bains et cuisine intégrées en rentrant d'Algérie. Lui, c'était l'Afrique du Commonwealth, mais c'est tout comme.

Heureux, se dit-il, de vivre en cette fin de XXeme siècle. Tu parles, avec l'eau chaude, la télé et tout, on le comprend.

Un couillon, un dupe de la modernité, athée parce que, prétend-il content de lui, à l'aise dans son siècle. Re-rideau.
Nous sommes tous des dupes de la modernité à un degré ou à un autre.
"Don't bother, cher Francmoineau, il vaut mieux comme ça."

Mais oui, parce que JF, lui, a tout compris. Il sait que Darwin, Marx et Freud ont tout expliqué : les questions ne se posent plus. Et ceux pour qui la pensée-Darwin-Marx-Freud n'est peut-être après tout pas le fin mot de toute l'histoire sont des crétins obscurantistes. Un peu comme Sarah Palin en somme.
« Je pense que M. Marche devrait être promu conseiller scientifique de M. Camus. »

Mais il l'est déjà ! C'est lui qui a rédigé le rapport sur la refonte du CNRS (qui doit être décentralisé sur Mende).
Utilisateur anonyme
03 novembre 2008, 12:10   Re : Epithètes
Comme vous y allez, cher Marcel Meyer ! C'est le souffle marchien, qui traite Dawkins de "petit con", qui vous emporte ?
03 novembre 2008, 12:36   Re : Epithètes
le souffle marchien
J'appellerais plutôt ça un "effet de souffle".
Allons, allons, M. Meyer ne descendons pas trop bas dans l'ineptie intellectuelle par simple aveuglement idéologique et positionnement stratégique. Il ne s’agit pas de dire que Darwin « a tout expliqué » (et encore moins de le comparer à Freud et Marx, astuce de bas niveau). Mais on ne va pas non plus discuter les arguments de tous les charlatans de la terre (plate et jeune comme il se doit) l’un après l’autre, ou bien si ?
A propos de Sarah Palin, je vous recommande ce savoureux extrait d’un discours récent où elle citait, parmi d’autres façons scandaleuses de dépenser l’argent du contribuable, dont son audience n'avait même pas idée “Scientific research on the fruit fly, in Paris, France. I kid you not!”.
Je recommande chaudement, à propos de l'évolutionnisme, la lecture des cours de littérature de Lamartine, sur lesquels je viens de tomber un peu par hasard, car plusieurs de ses conférences sont consacrées à l'Inde. Sa thèse est que, dans le fond, les Védas, c'était tout de même assez génial. Belle preuve que l'homme n'a pas évolué depuis des millénaires, et que les évolutionnistes errent dans les sentiers de l'illusion. Une telle puissance d'abstraction des échelles de temps sont d'un charme et d'une poésie inépuisables.
03 novembre 2008, 12:50   Re : Main basse sur l´opinion ...
Mais il l'est déjà !
Ah, merci, de corroborer mon système du monde!
Oh noooonnn, pas vous aussi Lombart! Les "évolutionistes" comme vous dites (comme s'il s'agissait d'une secte qui se trouve recouvrir à peu près la totalité de la communauté des biologistes depuis au moins 100 ans) n'ont jamais dit que l'homme a "évolué" depuis des millénaires...
Cher Renaud Camus, vous me rassuriez tantôt (à moitié) que ce site n'était pas chrétien. Mais êtes-vous bien sûr qu'il n'est pas New-Age?
Utilisateur anonyme
03 novembre 2008, 13:20   Re : La preuve par Lamartine
Lamartine, cher Bernard Lombart ? Puis-je vous rappeler que le plus ancien Véda écrit date tout au plus de 1'800 - 1'500 avant JC et que l'apparition des hominidés remonte à 6 -7 millions d'années ? Aucune évolution depuis lors ? Tiens donc, je ne vous imaginais pas comme cela :

Aujourd'hui plus qu'hier, mais bien moins que demain !
03 novembre 2008, 13:25   Re : La preuve par Lamartine
(Corto, je vous en prie, relisez mieux mon message !)
J'ai l'impression que mon humour n'est pas perçu... La « puissance d'abstraction des échelle de temps » est dû au fait, bien évidemment, qu'il « oublie » une série impressionnante de zéros ! N'empêche, sa tentative anti-évolutionniste, une des premières, est touchante.
Utilisateur anonyme
03 novembre 2008, 13:33   Re : Les échelles de temps
Ah zut, voilà que je vous ai pris au premier degré ! Pas trop de mal, j'espère ?
03 novembre 2008, 13:41   Re : Les échelles de temps
Mais non, voyons ! Et vous ??
Utilisateur anonyme
03 novembre 2008, 13:42   Pris au premier degré…
Dites, je ne voudrais pas vous déranger, mais il y a des jeunes filles, ici…
Des jeunes filles ???
Ici ???
Cher M. Lombart, votre approbation admirative des derniers messages de M. Marche aura obscurci la subtilité de vos antiphrases.
Admirable litote M. jfbrunet, vous voyez que vous aussi vous pouvez, quand vous voulez, et que votre souffle vaut amplement le mien, mais revenons à nos drosophiles: quel commentaire vous inspire le fait, rapporté par M. Milton, d'une totale et déconcertante absence de corrélation entre l'ADN (les chromosomes par leur nombre, la chaîne d'ADN dans ses séquences) d'espèces présentées comme parentes par les évolutionnistes (le caryotype de la poule étant plus proche du serpent que celui du crocodile, etc.) ?
03 novembre 2008, 17:03   Re : Main basse sur l´opinion ...
[le génome] de la poule étant plus proche du serpent que celui du crocodile
C'est surtout, comme il est dit dans le texte, du crocodile que la poule est infiniment plus proche que ne l'est le serpent. Cela étant, je ne répondrai à votre question que si quelqu’un d’autre est suffisamment intéressé pour me la reposer; avec vous c’est vraiment peine perdue. Que cette très éventuelle personne, cependant, sache que se familiariser avec la biologie de l'évolution en partant d'un démontage des entourloupes logiques et rhétoriques d'un Milton, c'est comme s'initier au violon avec une petite cuillère et une coquille de noix.
Je comprends, Monsieur Brunet. Mais j'admire aussi sincèrement Lamartine. J'approuve que l'on pose avec intelligence des questions intéressantes. Je suis, en tout cas, "suffisamment intéressé", je crois bien, pour que vous poursuiviez le démontage des entourloupes logiques dont vous parlez.
03 novembre 2008, 18:07   Conseil à Corto
Bien cher Corto,


Vous nous dites :

Ah zut, voilà que je vous ai pris au premier degré ! Pas trop de mal, j'espère ?

Lorsque vous essayez d'élargir, disons, notre recrutement, départissez-vous de votre raideur et les formes, mettez-les !
Utilisateur anonyme
03 novembre 2008, 19:00   Re : Main basse sur l´opinion ...
Les formes sans la raideur ??? Figure inédite en sexologie appliquée…
03 novembre 2008, 20:29   Re : Pris au premier degré…
Boris, vous m'avez bien fait rire, mais si vous cherchez des jeunes filles...
Utilisateur anonyme
03 novembre 2008, 21:01   Re : Réponse à jmarc
Voua avez évidemment raison, cher jmarc, les formes sont le lubrifiant de toute relation sociale. Quant à la raideur, n'est-elle pas nécessaire pour pénétrer son sujet ?
Utilisateur anonyme
03 novembre 2008, 21:06   Corps gras
Je ne pensais pas à celles-ci, Bernard. Mais je ne vais pas me raidir pour si peu…
Je suis, en tout cas, "suffisamment intéressé", je crois bien, pour que vous poursuiviez le démontage des entourloupes logiques dont vous parlez.
Donc, cher Bernard Lombart, aussi brièvement que je peux : depuis une bonne vingtaine d’année, les oiseaux et les crocodiles, collectivement appelés les Archausoriens, sont considérés comme étant plus proches parents qu’aucun des deux groupes ne l’est de celui des serpents, sur la base de caractères morphologiques communs aux premiers et pas au troisième (synapomorphies en jargon évolutionniste) et aussi, ce qui clôt le débat, sur la base de la séquence de leur génome. Avant cela, d’autres caractéristiques communes plus superficielles et trompeuses avaient suggéré que les serpents soient groupés avec les crocodiles. C’est un événement banal, qui définit le processus scientifique lui-même, que dans l’effort de reconstruire l’arbre du vivant, des relations de parenté soient corrigées sur la base de données plus nombreuses ou plus solides que par le passé. (Incidemment, cet arbre de la vie va bientôt atteindre sa forme définitive, au moins dans les grandes lignes, grâce aux techniques de séquençage rapide et peu onéreux des génomes). Le « truc » de Milton est qu’il fait semblant de croire que le Darwinisme (qui n’a rien à voir avec tout ça de toutes façons, il veut dire l’évolutionnisme — la grande majorité des soi-disant anti-Darwiniens sont en fait des fixistes qui auraient horrifié Lamarck) prédit une structure particulière de cet arbre. L’évolutionnisme prédit seulement qu’il y a un arbre, et un seul, c’est à dire une succession temporelle d’ancêtres communs aux espèces vivantes et fossiles (laissant à la troupe, en quelque sorte, le travail de découvrir cette succession par des comparaisons quantitatives entre espèces vivantes ou fossiles). Il présente donc toute révision de cet arbre comme une défaite du « Darwinisme ». Voilà le sophisme de cette phrase particulière. Il y en a une à chaque phrase, et je ne vais pas les passer en revue ce soir.
Je vois. Merci Monsieur Brunet.
Ce qui est regrettable et très typique de la position évolutionniste néodarwinienne telle que l'illustre JfBrunet dans ce débat : l’étonnante plasticité que manifeste cette théorie qui « retombe toujours sur ses pieds ». Un démenti est infligé à ses prosélytes (pas de similitude au niveau de l’ADN entre des espèces qu’on nous disait parentes) ? qu’à cela ne tienne, c’est que, voyez-vous, on s’était trompé d’espèces. On est des scientifiques, on a le droit de se tromper, l’essentiel, n’est-ce pas, étant que le cadre que nous avons posé se remplisse au fur et à mesure, que l’arbre de la vie continue de croître en nos mains. Donc, non seulement cette théorie ne prédit rien, ne se valide d’aucune vérification à postériori, mais qui plus est, se modifie, s’affine, se révise, au gré des découvertes qui la falsifient. Elle se ramène donc à un discours panglossien sur le réel : elle est une axiomatique plastique dans laquelle, depuis cinq générations, on fait entrer le réel à coup de pied dans les fesses - c'est-à-dire, dans un langage moins imagé, à coup bien souvent de distorsions grotesques des faits (voir les tableaux d’embryogénèse truqués Ernst Haeckel encore utilisés récemment par Dawkins pour étayer ses délires).

Mais venons-en au cœur de l'argumentaire brunetien:

« Sur la base de la séquence de leur génome » écrivez-vous pour clore l’argument sur les poules et les crocodiles. Fort bien. Résumons donc votre résumé : si je vous suis, seraient « espèces proches parentes » celles qui 1) présenteraient des caractères morphologiques communs (je vous cite) et qui de surcroît 2) possèderaient des séquences d’ADN semblables. L’axiome évolutionniste révisé par ce que vous appelez la banalité des faits s’énoncerait donc ainsi : sont liées par liens de parenté des créatures qui se ressemblent dehors et se ressemblent dedans, c’est ça ? Splendide logique M. Brunet! Maintenant que vous avez bien scruté l’intérieur de la créature et pris connaissance de son génome, vous déclarez qu’en fait, on l’avait mal regardée, et qu’à tout dire, elle ne ressemble (morphologie) par tant que ça à celle qu’on disait, qu’elle ressemblerait plutôt à l’autre là, celle qu’a un génome ressemblant quoi. L’évolutionniste, penché sur les morphologies de ses bêtes, se comporte en anguille.

Mais dans ses conclusions, toujours au service des prémisses de Darwin, l’évolutionniste darwiniste est une sorte de détective privé terriblement butor, une sorte de Colombo terre-à-terre et lourdement parano, qui ne s’en laisse pas compter, qui s’avance vers vous son calepin à la main et vous déclare de sa voix nasillarde en vous plantant son strabisme convergent dans le regard surpris avec lequel vous le considérez : « votre voisin occupe la maison de sa sœur qu’il a fait disparaître avant de s’emparer de ses biens. Il est l’assassin.
- Mais comment… mais qu’est-ce qui vous permet d’avancer ça ?
- C’est simple. Quand elle est morte, il a fait produire des documents qui lui ont permis de capter sa succession.
- Et… enfin je veux dire… vous avez des preuves de ce que vous avancez?
- C’est simple, et c’est banal. Regardez sa maison, la façade, la peinture, le choix des volets, leurs couleurs, leurs teintes, sont exactement les couleurs qu’aimait porter sa sœur quand elle était mariée à son beau-frère et qu’ils occupaient une maison dont les abords extérieurs, le jardin, tout, étaient semblables à ceux de la maison de votre voisin.
- Ah bon ?
- Bien sûr, mais il y a plus, il y a mieux, il y a les preuves matérielles. L’intérieur voyez-vous, j’y suis allé, je m’y suis introduit pendant son absence, et j’ai vu : les canapés, la table de la salle à manger appartenaient à sa sœur ; ce sont ses meubles, je les ai identifiés. Pas de doute, l’affaire est réglée. Votre voisin a hérité de sa sœur en usurpant ses biens après l’avoir fait passer de vie à trépas, et il n’a pas hésité, le monstre, à déménager le mobilier de sa victime pour meubler le logement où il s’est installé. Je sais, c’est dur, mais c’est ainsi, les familles sont une jungle, c’est la loi du plus fort et du plus salaud qui domine bla bla…(suit la moraline du darwinisme social, bien connue).
Une science passionnante est la génétique des populations, montrant des parentés entre populations parfois fort éloignées, mises en relation avec les énigmes des grandes migrations, historiques et protohistoriques...
» l’étonnante plasticité que manifeste cette théorie qui « retombe toujours sur ses pieds ». Un démenti est infligé à ses prosélytes (pas de similitude au niveau de l’ADN entre des espèces qu’on nous disait parentes) ? qu’à cela ne tienne, c’est que, voyez-vous, on s’était trompé d’espèces. On est des scientifiques, on a le droit de se tromper, l’essentiel, n’est-ce pas, étant que le cadre que nous avons posé se remplisse au fur et à mesure, que l’arbre de la vie continue de croître en nos mains.

Mais enfin, Francis, vous pourriez dire la même chose de la physique nucléaire, ou de n'importe quelle science "dure"... (Quelque chose ne va pas dans la théorie ? l'on invente une nouvelle particule, l'essentiel est que la physique atomique, etc.) Je ne vais pas vous rappeler les critères de Popper.

Il faut, bien entendu, débusquer les erreurs de logique, particulièrement celles qui sont inférées par une idéologie, mais en fin de compte, d'où viennent les espèces vivantes, selon vous ?
04 novembre 2008, 09:19   éristique des poules à crocs
Bernard, toute l'affaire de l'évolutionnisme pourrait tenir dans un téléfilm série B, un "who-dunit" : on tient un coupable présumé, on a échafaudé un scénario avec mobile solide. Le coupable présumé n'a pas d'alibi. On le coffre, il est détenu en maison d'arrêt, en préventive, on attend la suite de l'instruction pour le juger et le condamner.

Or l'instruction déçoit. Rien ne concorde, les faits ne parlent pas, sont rétifs, contradictoires, fuyants, les zones d'ombres se multiplient. Qu'importe, on modifie le scénario, en re-échafaude, on affine, on complexifie les mobiles, les modes opératoires présumés, on ajoute et on multiplie des complices hypothétiques sur lesquels il faudra plus tard mettre des noms, pour lesquels devront être surajoutés d'autres mobiles secondaires, connexes, on manque de témoins directs, on va chercher des témoins indirects, on en suborne quelques-uns au passage, etc.

L'homme reste en prison.

Le temps passe, cent cinquante ans. On n'est plus sûr de rien, le dossier est monumental mais peu probant, bourré de contradictions.

On garde l'homme en prison. Et l'on franchit un cap, on dit, comme vous dans ce message, Bernard:

"Gardons l'homme en prison, gardons le coupable présumé, car s'il n'est pas coupable dans les faits, alors qui le serait ? Il n'est pas concevable après toutes ces années d'instruction, ces montagnes de spéculations savantes, intelligentes, que nous nous retrouvions du jour au lendemain sans coupable présumé."

Le coupable présumé relève d'un besoin métaphysique. La solution du Créateur étant insatisfaisante, il faut au crime originel un mobile terrestre, d'où l'évolutionnisme darwiniste.

(Quelque chose ne va pas dans la théorie ? l'on invente une nouvelle particule, l'essentiel est que la physique atomique, etc.)


En fait non Bernard, ce que vous dites n'est pas vrai. La science physique a tué son paradigme dominant je crois quatre fois en un siècle, elle n'a pas une seconde songé à l'entretenir en "créant des particules". Elle a courageusement affronté Plank, Enstein, Heisenberg, Dirac ou Hoyle et j'en passe, des savants ô combien respectables pour avoir fait front au néant, avoir libéré le coupable présumé de sa geôle sans céder à la tentation de le remplacer par un autre tout aussi présumé, dont la culpabilité serait tout aussi douteuse: à peu près rien, en sciences physiques n'est pensé, exposé, utilisé en 2008 comme en 1868.

Tandis qu'en biologie, un Dawkins pense aujourd'hui comme on pensait en 1898. Il entretient la baraque darwinienne. Dawkins est un concierge d'immeuble assermenté, pas un scientifique.
Je ne vois pas de coupable, ni de prison, mais un écheveau que l'on essaie de démêler... Les progrès de la génétique, et ceux, fulgurants, des techniques de séquençage remettent évidemment bien des choses en question, c'est ainsi que la science avance... Y a-t-il une théorie qui, en la matière, s'intègre à votre vision du monde ?
» à peu près rien, en sciences physiques n'est pensé, exposé, utilisé en 2008 comme en 1868.

Tandis qu'en biologie, un Dawkins pense aujourd'hui comme on pensait en 1898.


D'accord avec cela, bien sûr. Je précise que je n'ai absolument aucune sympathie pour Dawkins, qui, justement, outrepasse manifestement ce que la raison lui permettrait. Il n'a même pas lu Kant, apparemment...
Utilisateur anonyme
04 novembre 2008, 09:53   Re : Quand les innocents auront cent ans
« Je ne vais pas vous rappeler les critères de Popper.  »

Vous êtes trop drôles !
Vous ne m'entendez pas Bernard, votre question Y a-t-il une théorie qui, en la matière, s'intègre à votre vision du monde ? est bien celle que je dis: elle est bien en tous points équivalente à la question "mais alors si cet homme n'est pas coupable, et si nous devions le libérer de la geôle en l'ayant innocenté, par qui le remplacerions-nous ?" et de fait la réponse à la question est sous-tendue ou surtendue dans la question elle-même: nous garderons l'homme en prison, nous ne nous libèrerons pas du scénario originel.

Cette question révèle un problème métaphysique, celui de la nécessité abolue, limitante, d'un coupable satisfaisant, soit au plan épistémologique: une théorie ronde, apaisante, de la création du monde. Voyez comme, en définitive, nous retombons sur le syndrome du père défaillant de Richard Dawkins.

Personnellement, je suis sans matrice théorique satisfaisante s'agissant de l'apparition de la vie sur terre, même si je penche pour une théorie panspermique, mais qui ne fait que repousser la question originelle, j'en suis bien conscient.
Quelque chose ne va pas dans la théorie ? l'on invente une nouvelle particule
Cher Bernard Lombart, je suis en gros d'accord avec vous et je ne suis pas physicien, mais il me semble que l’invention de nouvelles particules, à la longue, a le pouvoir fragiliser une théorie (certes pas la théorie atomique dans son ensemble…). Le changement de place d’une espèce ou même de cent espèces dans l’arbre du vivant après le séquençage de quelques gènes supplémentaires a les mêmes chances de fragiliser l’évolutionnisme que le dépouillement d’une nouvelle liasse aux archives municipales de Mende de mettre en doute l’existence de la Révolution Française. La théorie de l’évolution prédit que tous les êtres vivants ont un ancêtre commun. Une des plus extraordinaires découvertes du XXème siècle aura été de montrer l’ampleur insoupçonnée des similarités moléculaires entre espèces qu’explique idéalement une telle parenté, à commencer bien sûr par le code génétique lui-même (une multitude d’autres pourraient faire l’affaire) identique entre l’homme et les bactéries (un crocodile protesterait que c’est le degré de conservation entre les crocodiles et les bactéries qui était insoupçonné). De plus, ces ressemblances entre espèces, une fois quantifiées, s’organisent hiérarchiquement en un arbre du vivant (et non pas une échelle, par exemple, comme dans les vues fixistes d’avant le XIXème siècle…). En d’autres termes, soit le monde vivant est issu d’une évolution biologique à partir d'un ancêtre commun, soit il a été fabriqué par un être suprême et suprêmement facétieux de façon à ressembler exactement à ce qu’il serait s’il était issu d’une telle évolution, sans doute pour l’amusement de voir ces « petits cons » d’évolutionnistes se fourrer le doigt dans l’œil jusqu’à l’omoplate. Il n’y a aucun moyen d’exclure cette deuxième hypothèse.
Je parlais en ces termes de la physique pour mimer l'hypothèse de Francis concernant la génétique. Je veux dire que la physique est une science dure et (critère de Popper) l'une des conditions pour qu'une hypothèse tienne la route, c'est qu'elle puisse être invalidée par la science. Si l'on "trouve", par la théorie, une nouvelle particule, on construit une machine pour montrer son existence. Appliqué à la génétique, je ne vois pas que « l'on retombe toujours sur ses pieds ». Que le séquençage prouve une correspondance hypothétique entre deux familles de vivants, ou entre deux populations humaines, c'est tout de même quelque chose...
"En d’autres termes, soit le monde vivant est issu d’une évolution biologique à partir d'un ancêtre commun, soit il a été fabriqué par un être suprême et suprêmement facétieux."

Vous vous obstinez à réduire le débat à un affrontement entre la science et la superstition. C'est, pardonnez ma franchise, parfaitement idiot, même s'il existe semble-t-il encore ici ou là des lecteurs littéralistes de la Bible qui prennent le récit de la Genèse au pied de la lettre (sans compter la plupart des musulmans). On a l'impression que vous vous accrochez désespérément à l'existence de ces pauvres hères pour pouvoir continuer à enfourcher le même canasson décati. Vous semblez incapable de voir que la science décrit des mécanismes mais n'explique en rien l'existence même de la dynamique qu'elle décrit de façon plus ou moins convaincante. En quoi l'évolution est-elle incompatible avec l'existence de Dieu ? Mais en rien, en rien du tout, nom de Dieu !

Il existe par ailleurs des débats entre scientifiques pour savoir si les mécanismes décrits par Darwin doivent ou non être revisités, mais c'est une autre question, certes passionnante, mais qui n'a rien avoir avec l'existence ou non d'un dessein derrière tout cela. Prenez-vous Einstein (et bien d'autres) pour un demeuré ?
04 novembre 2008, 17:04   Mon paletot aussi était idéal
Une des plus extraordinaires découvertes du XXème siècle aura été de montrer l’ampleur insoupçonnée des similarités moléculaires entre espèces qu’explique idéalement une telle parenté , à commencer bien sûr par le code génétique lui-même (une multitude d’autres pourraient faire l’affaire) identique entre l’homme et les bactéries (un crocodile protesterait que c’est le degré de conservation entre les crocodiles et les bactéries qui était insoupçonné).

Mais bon sang de bonsoir par quel saut quantique de la raison déduisez-vous d'une ressemblance une parenté ??????

Il y a certes une unité du vivant dans ses composantes moléculaires, les nucléotides, etc. de la bactérie au chameau en passant par l'homme, mais en quoi cela instaure-t-il en raison l'idéal de parenté ?

L'évolutionniste nous dit que sélection naturelle et dérive des transcodages génétiques d'une génération à l'autre, sous la pression des environnements, conspirent à la spéciation. En quoi l'hypothèse farfelue d'une "parenté idéale", elle même faussement subsumée par une unité d'ingrédients chez des espèces différentes, soutient-elle une telle thèse ?
04 novembre 2008, 17:15   Science et poésie
"En d’autres termes, soit le monde vivant est issu d’une évolution biologique à partir d'un ancêtre commun, soit il a été fabriqué par un être suprême et suprêmement facétieux de façon à ressembler exactement à ce qu’il serait s’il était issu d’une telle évolution, sans doute pour l’amusement de voir ces « petits cons » d’évolutionnistes se fourrer le doigt dans l’œil jusqu’à l’omoplate. Il n’y a aucun moyen d’exclure cette deuxième hypothèse."

C'est à peu près ce que rapporte Bertrand Russell (quoique de façon moins triviale), dans Science et religion :
"Une singulière tentative de préservation de l'orthodoxie en matière de biologie est due à Gosse le naturaliste, le père du critique littéraire Edmund Gosse. Il admettait entièrement toutes les preuves apportées par les géologues à l'appui de l'ancienneté du monde, mais soutenait que, quand la Création avait eu lieu, tout avait été confectionné comme si tout avait eu une histoire antérieure. Il n'existe aucune possibilité logique de démontrer que cette théorie est fausse. Les théologiens ont décidé qu'Adam et Eve avaient des nombrils, tout comme s'ils étaient nés de la manière ordinaire. De même, tout le reste de la création pourrait avoir été créé avec l'apparence d'une évolution antérieure. Les roches pourraient avoir été remplies de fossiles, et créées telles qu'elles auraient été formées par l'action des volcans ou le dépôt des mers. (...) Nous pouvons tous être venus à l'existence il y a cinq minutes, avec des souvenirs tout faits, des trous dans nos chaussettes et des cheveux mal coupés. Mais, bien que ce soit une possibilité logique, personne ne peut y croire."
04 novembre 2008, 18:30   Re : Main basse sur l´opinion ...
Cher M. Meyer, puis-je vous rappeler que cette discussion a été occasionnée par l’affichage sur ce forum (par un pauvre hère je présume) d’une grande page de déclarations anti-évolutionnistes de la plus pure eau. M. Lombart m’a courtoisement demandé en quoi ce texte était fautif, et j’y ai répondu avec la clarté dont je suis capable. Il faut vraiment un beau culot pour m’accuser d’attaquer des moulins à vent dans ces circonstances. (Avec tout mon respect, canasson décati vous-mêmes). Je passerai sur ce que je « me refuse à voir » (« l’incapacité de l’explication de l’existence d’une dynamique») dont l’expression me paraît nébuleuse. Enfin je n’ai jamais déclaré que l’existence de l’évolution était incompatible avec l’existence d’un dieu. Rien, par définition, ne sera jamais incompatible avec l’existence d’un dieu (pourvu tout de même qu’on accepte de le redéfinir de temps en temps à la marge, en le dépouillant progressivement de certaines prérogatives. Après l’admission, avec un siècle de retard, en français et du bout des lèvres par Jean-Paul II que l’évolution « était plus qu’une hypothèse » (pour ce qui concerne les ailes des papillons et les pattes des gazelles), Benoît XVI n’est pas près de lâcher le dernier morceau (le cerveau humain) et je parierais que vous non plus).

[Ajoût quelques minutes plus tard: M. Meyer pouvez-vous s'il vous plaît me rendre immédiatement le canasson, je suis attaqué.]
04 novembre 2008, 18:34   Re : Science et poésie
Cher M. Francmoineau, oui je suis un peu trivial à mes heures. Merci pour le texte de Russell sur cet épisode mineur mais délicieux de l'histoire des idées, que je ne connaissais pas.
04 novembre 2008, 18:38   Re : Science et poésie
Je vous en prie. J'en profite pour corriger le mot manière, qui y était à peu près illisible.
04 novembre 2008, 18:59   Re : Science et poésie
"Benoît XVI n’est pas près de lâcher le dernier morceau (le cerveau humain) et je parierais que vous non plus)."

En ce qui me concerne, je n'ai absolument rien à "lâcher", parce que je n'ai, sur ces questions, aucun avis. La science, c'est-à-dire la description, l'exploration scientifique des mécanismes de l'univers, que ce soit en matière de cosmologie, de physique ou de biologie, m'intéresse certes, dans la limite - vite atteinte - de ce que je peux comprendre, mais mon incompétence m'empêche absolument de formuler des avis. Tout au plus puis-je exprimer des sentiments, de nature presque esthétique : ainsi, l'idée que la vitesse de la lumière constitue une barrière à jamais infranchissable me déplaît-elle profondément et j'espère qu'un jour les scientifiques sauront faire preuve d'autant de sérieux que les auteurs de science-fiction qui ont depuis longtemps contourné la barrière en inventant l'hyperespace. Mais ce n'est pas un avis, juste un espoir, n'est-ce pas ? Quant aux questions métaphysiques, qui concernent, disais-je, l'existence même de ces choses, de ces mécanismes, de ces dynamiques décrites par la science (je ne vois pas ce que cette formulation a d'obscur), j'ai encore moins d'avis arrêtés sur elles. Je suis agnostique, je n'ai pas la foi. Ni en Dieu, ni en l'inexistence de Dieu. Mais je n'aime pas beaucoup les caricatures dans ce domaine.
Cher Francis, je crois que votre détecteur à rayons X est plus subtil que le mien, car moi, je ne vois pas de malice dans tout cela. On a toujours tort de mêler Dieu à la science (lecture de Kant, Bon Dieu !) Et je ne suis pas prêt de suivre Dawkins, qui a manifestement un gros problème personnel à régler. Mais il me semble qu'en vous arrêtant au terme de "parenté", vous y mettez trop de chose. Bien entendu, la génétique s'occupe de parenté, mais en parlant de parenté à partir de gènes si éloignés, le terme devient métaphorique, il me semble... De plus, en trouvant des "parentés" revues et corrigées, je vois un progrès de la science, et non un démenti aux critères de vérifiabilité, au contraire...
Je me demande vraiment comment j'ai pu tenir, ici, si longtemps…

[Je vais aller regarder un film avec Bruce Willis, pour me réconforter.]
Vous m'entendez presque, cher Bernard: il y a une formidable faille de raisonnement chez les évolutionnistes. Que cela leur plaise de faire de la bactérie ou du ver nématode ma grand mère ou mon cousin sur la seule foi qu'ils possèdent en eux des nucléotides que l'on retrouverait dans mes cellules du foie ou du nerf optique, ne me gêne pas outre mesure, même si je trouve cela parfaitement puéril et dérisoire. Mais qu'ils s'appuient sur ce constat pour nous exposer que du ver nématode à vous et moi, en passant par le chameau et la grenouille, il y a eu évolution, continue ou par ressauts, sous la pression de l'environnement combinée à des mutations génétiques exploitant des défaillances de l'ARN messager ou que sais-je, a de quoi faire s'interroger sur ce qui les motive. Quel lien logique entre le constat d'une unité du vivant et cet abracadabrant montage évolutionniste ?

Au fond, ce qui les motive à délirer de la sorte, l'agnostique que je suis est prêt à vous le supposer: la trouille bleue, et très primitive, que le Dieu de l'Ancien testament existe et les attende au tournant. Ils en perdent les pédales et nous racontent n'importe quoi pour en éloigner l'idée. La théorie évolutionniste est joliment conçue; d'un mécanicisme bien rond, elle est même passablement intelligente, du moins l'était-elle sous la plume de Darwin. Le malheur est que ceux qui s'y accrochent aujourd'hui, comme des noyés à la barre rougie proverbiale, le font pour des motifs pathétiques où se révèle leur entre-deux de la foi et du doute, leur entre-deux de la raison déraisonnante, position de qui s'accroche à l'invraisemblable et les fait ressembler à de vieux staliniens à cinq ans de l'effondrement de l'URSS, reculant face au néant transitoire dans lequel les plongerait la disparition du paradigme mécaniciste chéri.
Il me semble qu'il y a d'autre évolutionnistes que ces bouffeurs de curé (qui souvent s'ignorent, ce sont les pires...)

Dites-moi, Francis, le concept de sélection naturelle vous dérange-t-il ? (Pardon, Boris !)
Il me gêne en effet, et de diverses manières, mais principalement parce qu'il est bâti sur un syllogisme assez bien pointé par Richard Milton: The survival of the fittest (généralement traduit par la survie du plus apte) est un concept qui, comme disent les Anglais qui se piquent d'importer des expressions françaises consumes its own tail (se mord la queue).

En effet, comment définit-on l'être qui survit ou qui est appelé à survivre: comme étant le plus apte. Et comment définit-on le plus apte ? Et bien, le plus apte, mon fils, est celui qui survit. Merci Papa, maintenant je comprends tout.

Je mets en italique l'expression "qui est appelé à survivre" parce qu'en elle se trouve projetée la vérification future de la thèse évolutionniste, qui se contente pour se vérifier de constater l'existant en vous déclarant que ce qui a survécu était le mieux armé, ou équipé pour ce faire. Et que donc, tout est pour le mieux dans le meilleur des mondes possibles.

La théorie évolutionniste est un discours panglossien sur l'étant, bâtie sur un syllogisme - la définition spécieuse de la sélection naturelle.
Boris, on me chuchote dans l'oreillette que Bruce willis aurait lu tout Kant.
(et ne vous reportez pas sur jean-Claude Vandamme, il a lu Popper, lui)
04 novembre 2008, 22:29   Re : Mon paletot aussi était idéal
Cher M Lombart, pardonnez-moi de vous abandonner sous les ailes des moulins à vent, ma Rossinante a pris la tangente. Je crois me souvenir que vous êtes, entre autres, un expert en typographie. Je cherche à l’instant la règle régissant les majuscules dans les citations de titres d'œuvres. Ouvrant au hasard un volume a priori tout à fait respectable de ma bibliothèque, je tombe sur La Recherche du temps perdu et Mélancolique villégiature de Mme de Breyves , mais aussi Les Plaisirs et les Jours, et bien sûr Les Fleurs du Mal. Pouvez-vous me sortir de cette passe?
Peut-être ceci vous aiderait-il, cher jfbrunet ?
(excusez-moi d'interférer dans votre dialogue en puissance)
[www.orthotypographie.fr]
C'est l'ouvrage que j'allais vous conseiller, en effet, Monsieur Brunet. Dans les exemples que vous citez, je ne vois qu'une correction à faire : « Mélancolique Villégiature de Mme de Breyves ». Mais ayant eu le privilège de connaître le grand Lacroux à Bruxelles, je ne peux vous laisser dire que je sois un tant soit peu expert en la matière !
04 novembre 2008, 23:32   Re : Mon paletot aussi était idéal
Merci bien cher M. Francmoineau. C'est effectivement le site que M. Lombart avait naguère mentionné ici.
A première vue, la situation m'a l'air d'un fameux foutoir et M. Lacroux très savant mais un peu sophiste sur les bords. Il est question d'une règle, éventuellement entre guillemets, "pas compliquée" mais parfois "un peu plus compliquée que cela", et elle n'est jamais énoncée. Je note aussi qu'il faut dire "Les Fleurs du mal" contre Antoine Compagnon corrigé par les éditions du Seuil. Donc dans l'urgence, on va pas s'embêter, on va dire...
04 novembre 2008, 23:36   Re : Mon paletot aussi était idéal
Merci M. Lombart. Je ne doute pas une seconde que M. Lacroux sache tout ce qu'il y a à savoir sur le sujet. Mais ce qui ressort de ses réponses à de multiples questions, c'est que l'attribution des majuscules dans les titres d'œuvres relève d'un "art", obéissant à mille règles entées de mille exceptions et informé par une "tradition motivée" que j'abandonne par avance toute idée de maîtriser.
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