Luc Besson s'envole pour la Serbie.

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Luc Besson n'a pas trouvé assez de Blacks...


Luc Besson © Ramin Rahimian/Reuters (3 novembre 2008).

Des figurants serbes grimés en Noirs pour incarner des Blacks français ? Luc Besson, qui produit le film Banlieue 13 - Ultimatum, réalisé par Patrick Allessandrin, a préféré ­délocaliser le tournage en Serbie. Problème : à Belgrade, les Blacks et les Chinois ne courent pas les rues, et les deux gangs qui s’affrontent dans le scénario manquaient cruellement d’effectifs... L’entourage de Besson ­assure avoir fait venir de France ses figurants. En fait, une vingtaine de jeunes gens correspondant aux profils recherchés auraient été dénichés sur place à grand-peine ; les autres auraient été maquillés ! Étrange idée que de tourner en Serbie. Officiellement, ce choix n’aurait rien à voir avec l’insécurité dans les banlieues françaises, que l’on a par ailleurs constatée ­récemment à Montfermeil, avant le tournage de From Paris With Love, un autre film produit par Besson. Raison invoquée par la production : "Les barres HLM de Belgrade sont plus impressionnantes et plus tristes qu’en France", et il "est plus facile là-bas de ­décrocher les autorisations pour les cascades sur les toits"...

M'en fous, j'aime pas le cinoche de Luc Besson.

Pareillement, mais les petits ennuis de M. Besson... quand même, ça fait chaud au coeur !

"Les barres HLM de Belgrade sont plus impressionnantes et plus tristes qu’en France" dit la production, mais on va nous les présenter comme des barres HLM françaises et nous faire un tableau de la réalité pire qu'elle ne l'est, en oubliant de préciser que si c'est si sinistre, c'est parce que c'est de l'architecture stalinienne ou titonesque... non parce que le racisme gangrène la société!!!
Si ça continue, on ira filmer les favelas en ajoutant de la grisaille, et on prétendra nous faire pleurer sur la situation des quartiers nord de Marseille.

Le titre du présent fil, le temps passant, continue de constituer pour moi, avec les images qu'il suggère, une source inépuisable d'hilarité.

Je me rappelle que lors des émeutes de Vaux-en-Velin, petite cité plaisante et bien entretenue ayant à sa tête un maire communiste dynamique et inventif, les journalistes avaient fait des prodiges pour trouver des endroits suffisamment rébarbatifs ou pour filmer les lieux sous l'angle le plus défavorable afin de provoquer la compassion sur l'horrible sort de ceux qui vivaient dans un tel endroit, ce qui avait d'ailleurs valu dans le Monde un article de protestation du maire.