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Minorités ethniques / hyper-classe mondiale / médias.

Envoyé par Utilisateur anonyme 
Utilisateur anonyme
08 novembre 2008, 14:17   Minorités ethniques / hyper-classe mondiale / médias.
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Polémia, 5 novembre 2008.

Obama : le choix des minorités ethniques, de l'hyper-classe mondiale et des médias



Les Républicains étaient usés : marqués par l’échec de leur politique étrangère néoconservatrice en Irak, en Afghanistan et au Pakistan ; frappés de plein fouet par la crise financière et économique mondiale. L’élection comme président des Etats-Unis de Barack Obama, un métis, considéré comme « Noir » dans la terminologie américaine, n’en est pas moins un événement symbolique particulièrement important.

Explications :

C’est la défaite de l’Amérique traditionnelle et des classes moyennes blanches. Obama a été choisi par les minorités ethniques et l’hyper-classe mondiale. Il s’est imposé à l’ensemble de la population américaine grâce au puissant soutien des médias dont il a bénéficié.

Le choix des minorités ethniques

Obama s’est présenté à l’origine comme un candidat « post-racial » ; mais malgré ses ambiguïtés et grâce à sa femme Michelle (une « sister »), Obama s’est fait reconnaître comme un « frère » par les Afro-Américains. Selon les sondages, il a recueilli de l’ordre de 90% des suffrages des « Noirs », représentant 11 à 12% des électeurs.

Il s’agit là d’un vote « racial », d’autant que, dans la communauté noire, il était quasiment impossible de s’afficher, y compris sur Internet, en faveur de McCain.

Obama a aussi bénéficié du vote d’une majorité des 9 millions d’électeurs hispaniques ; ce sont d’ailleurs les électeurs hispaniques qui ont fait basculer en faveur d’Obama le Nouveau Mexique, le Nevada et la Floride.

Pour séduire les Hispaniques, Obama leur avait adressé (à la différence de McCain) des messages en espagnol, rompant ainsi avec la règle d’unité linguistique des Etats-Unis faisant de l’anglais l’un des marqueurs de l’identité américaine.

La préférence de beaucoup d’Hispaniques a aussi été largement déterminée par des raisons ethniques : cette catégorie sociolinguistique américaine est composée de métis mêlant des sangs blancs, indiens et noirs. Ils ont pu se reconnaître dans Obama, sorte de Lara Croft (1) de la vie réelle.

En outre, beaucoup d’électeurs hispaniques se sentent solidaires des travailleurs clandestins mexicains et sud-américains ; ils s’opposent ainsi aux classes populaires blanches sur la question de l’immigration ; ajoutons que les Hispaniques sont bénéficiaires, comme les Noirs, des mesures de discrimination positive dans l’accès aux universités, aux emplois et au logement (beaucoup de crédits « subprimes » – appelés ironiquement Sanchez – étaient d’ailleurs gagés sur des biens hypothécaires appartenant à des Hispaniques).

Pour les Noirs comme pour les Hispaniques, les motivations du vote ont donc souvent été à la fois ethniques et sociales.

Une autre minorité, la communauté juive, s’est aussi largement prononcée en faveur d’Obama, à 74% selon un sondage préélectoral de Gallup, d’octobre 2008 (2) . Les Etats où la communauté juive est fortement présente – côte est, Californie, Floride – ont d’ailleurs choisi Obama.

A la différence des minorités précédentes, il s’agit là d’une minorité riche puisque ses revenus moyens sont deux fois supérieurs à la moyenne américaine et trois fois supérieurs à ceux des Noirs et des Hispaniques (3) .

L’alliance « progressiste » (« libéral » au sens américain du terme) habituelle des juifs et des Noirs en faveur du parti démocrate s’est donc largement reconstituée derrière Obama ; c’est la fin de l’épisode néoconservateur qui avait vu une partie importante de la communauté juive rejoindre le camp républicain et influencer fortement la politique étrangère de George Bush.

Ces différentes données conduisent à poser en ordre de grandeur l’arithmétique suivante :

– électorat noir : 11% de l’électorat total ; 10% pour Obama, 1% pour McCain ;
– électorat hispanique : 8% de l’électorat total ; 5% pour Obama ; 3% pour McCain ;
– électorat juif : 3% de l’électorat total ; 2% pour Obama, 1% pour McCain.

Dans ces conditions, pour gagner l’élection présidentielle McCain aurait dû impérativement rassembler plus de 58% de l’électorat blanc ou asiatique (4) . Une vraie gageure, compte tenu de la puissance des soutiens financiers et médiatiques d’Obama.

Le choix de l’hyper-classe mondiale

Le sénateur républicain du New Hampshire Judd Creg l’a reconnu : « Il y a à Wall Street un courant de sympathie indéniable pour Obama. C’est en partie lié au fait que nous avons perdu nos racines » (5) .

En tout cas, Obama a bénéficié du soutien affiché des milliardaires Warren Buffett et George Soros et recueilli des fonds des patrons des principales banques d’affaires de Wall Street… avant leur disparition. Et à Chicago, sa base de départ, il a eu comme l’un de ses principaux appuis Kennett Griffin, le patron du fonds spéculatif Citadel Investment.

Et même si les médias ont complaisamment parlé des petits donateurs, l’essentiel des 660 millions de dollars collectés par Obama pour sa campagne électorale (record américain et mondial) l’ont principalement été auprès des Américains les plus fortunés.

Là aussi, l’arithmétique est parlante : des centaines de milliers de donateurs à moins de 100 dollars peuvent, certes, apporter quelques dizaines de millions de dollars mais cela représente moins de 10% du total des sommes collectées.
Le reste des dons provient des secteurs de la finance, des affaires et des lobbyistes (6) : avec 740.000 dollars, le principal regroupement de dons vient d’ailleurs de la banque d’affaires Goldman Sachs, berceau de l’actuel secrétaire au Trésor Harry Paulson ; ce qui contribue à expliquer que le plan de sauvetage des banques présenté par Paulson a été puissamment soutenu par… Obama.
Cette mobilisation de l’argent des riches en sa faveur a permis à Obama de noyer la campagne publicitaire de John McCain dans un rapport de un à quatre, voire dans certains cas de un à huit, selon le quotidien canadien « Le Devoir » (7). Elle lui a aussi permis de mettre en œuvre un marketing électoral très agressif sur Internet. Or, dans une élection, c’est souvent celui qui dépense le plus qui gagne !

D’autres secteurs que les milieux d’affaires de l’hyper-classe mondiale ont aussi soutenu Obama : ainsi le monde de la mode s’est engagé en faveur du sénateur de l’Illinois, conduisant le « New York Magazine » à titrer : « La récolte de fonds par la mode pour Barack Obama est en soi un mini défilé. »

Le monde de l’art contemporain et celui du rock se sont aussi engagés pour Obama tout comme la majorité des « peoples », c'est-à-dire des personnages en vue des médias.

Le succès d’Obama, c’est l’alliance de Wall Street et d’Hollywood.

Seule la country music, musique traditionnelle et européenne de l’Amérique profonde, a pris le parti de McCain et Sarah Palin.

Les Etats les plus « huppés » des Etats-Unis ont voté Obama qui a recueilli 67% des suffrages (8) dans le Vermont (lieu de villégiature des « bobos » américains) et de 62% à 63% dans le Rhode Island, le Massachussetts et le Delaware.

Le choix des médias

A la charnière de l’hyper-classe mondiale et du monde médiatique, les deux plus grands journaux financiers mondiaux, le « Wall Street Journal » et le « Financial Times » ont clairement annoncé la couleur : Obama. C’est aussi le cas, selon « Le Figaro », dont l’obamania ne s’est jamais démentie, de 70% des médias américains dont le « New York Times », le « Washington Post », le « Los Angeles Times », le « Boston Globe », le « Chicago Tribune », le « San Francisco Chronicle ».

Cette préférence des médias pour Obama n’a pas seulement été quantitative, elle a été aussi qualitative. Ainsi, selon une étude du Pew Research Center sur les médias (9) : de début septembre à mi-octobre, 57% des articles et reportages consacrés à McCain étaient négatifs et seuls 29% positifs ; a contrario, Obama a bénéficié de 36% de reportages positifs contre 29% de négatifs.

Il est vrai qu’Obama a été vendu moins comme un candidat que comme une « marque » selon le chroniqueur Christian Salmon ; et qu’à l’occasion d’une « fictionnalisation croissante de la politique américaine », les médias lui ont laissé jouer le rôle du « conteur » et du « griot » (10) .

Dans le cadre d’une campagne parfaitement scénarisée, dont le clou a été la visite à la grand-mère malade à Hawaï, Obama s’est vu attribuer le rôle du « gentil » : à un point tel que les caricaturistes et les satiristes en sont venus à épargner de leurs traits cruels le favori de l’élection, montrant ainsi un singulier conformisme…

L’action des médias a constamment joué dans le sens d’une angélisation de Barack Obama et d’une diabolisation, sinon de McCain, du moins de sa colistière Sarah Palin.

Ainsi, les journalistes d’ « investigation » se sont beaucoup plus intéressés au gouverneur de l’Alaska qu’au sénateur de l’Illinois, pourtant produit par l’appareil démocrate de Chicago, qui n’a pas toujours été un exemple de… moralité.

La diabolisation de Sarah Palin était essentielle pour casser la capacité de McCain à mobiliser la classe moyenne blanche et les milieux chrétiens et conservateurs. A contrario, l’obamania médiatique était, elle, nécessaire pour pousser les soutiens naturels d’Obama (les Hispaniques et les Noirs) non seulement à s’inscrire sur les listes électorales, mais aussi à venir voter. La forte participation électorale du 4 novembre (au regard des habitudes américaines) montre l’efficacité de la pression médiatique.

Non sans raison, la « National Review » a observé : « C’est la fin du journalisme, au profit du média de propagande », le « Boston Herald » estimant, lui, que « le grand perdant des élections était le journalisme objectif ».

L’énorme pression médiatique – à la fois productrice et exploitante des sondages – a contribué à frapper de sidération l’électorat de l’Amérique profonde selon l’équation suivante : qu’un Noir vote Obama, c’est normal ; qu’un Blanc ne vote pas Obama, c’est parce qu’il est « raciste ».

Malgré cela, McCain est resté nettement majoritaire parmi les classes populaires et moyennes blanches : mais pour être élu, il lui aurait fallu recueillir plus de 60% de leurs suffrages : l’énorme pression médiatique en faveur d’Obama rendait une telle performance difficile, sinon impossible.

Certes, McCain a emporté la majorité dans huit des douze Etats où les Blancs représentent encore plus de 90% de la population (11) et c’est dans le Wyoming (66%), l’Utah (61%) et l’Idaho (51%) qu’il a réalisé ses meilleurs scores : mais la victoire dans trois de ces petits Etats (ainsi qu’au Nebraska, au Dakota du Nord, au Kentucky et en Virginie occidentale) ne pouvait évidemment suffire à faire la décision en sa faveur.

Une élection symbolique

Le mondialisme triomphant poursuit depuis longtemps deux objectifs symboliques :

– le couronnement d’un pape sud-américain : l’élection de Benoît XVI en 2005 ne l’a pas permis ;
– l’élection d’un président « noir » aux Etats-Unis : c’est chose faite.

Obama représente l’archétype de l’idéologie mondiale unique (IMU) : métis, mondialiste, social-démocrate, de gauche, « antiraciste ». Il est l’élu de l’Amérique des minorités assistées et de l’hyper-classe mondiale assujettissant les classes moyennes blanches.

Les différents bénéficiaires des « subprimes » ont mêlé leurs votes pour lui : les insolvables qui ne peuvent rembourser leurs prêts, et les financiers qui ont « titrisés » ces dettes pour transférer les défaillances de paiement aux épargnants et aux contribuables de l’Amérique profonde et du monde entier.

De la promesse du changement à la tyrannie du statu quo

Usant d’une figure classique de la rhétorique électorale, Obama a fait campagne sur le thème du changement. Mais il va très vite se heurter à la tyrannie du statu quo.

En politique étrangère, les engagements précis et solennels qu’il a pris devant l’AIPAC (l’American Israel Public Affairs Committee) (12) lui interdisent tout changement notable au Proche-Orient et limitent sa marge de manœuvre sur l’Irak, l’Afghanistan, le Pakistan, la Syrie et l’Iran.

En politique économique, la fuite en avant est aussi inéluctable : comment financer, sinon à crédit, les baisses d’impôts promises (pour tous les Américains gagnant moins de 250.000 dollars annuels) et les dépenses sociales annoncées, pour faire accéder tous les membres des minorités au « rêve américain » ? L’endettement de l’Etat américain d’un côté, de l’Amérique vis-à-vis du reste du monde, de l’autre, va donc se poursuivre. Jusqu’à quand ?

Obama est le premier président américain noir. Mais il n’est pas le premier Noir à exercer de hautes responsabilités politiques aux Etats-Unis. De nombreux maires de grandes villes et des gouverneurs d’Etat sont noirs : prisonnière d’un clientélisme à base d’aide sociale et de militantisme associatif, leur gestion est rarement performante, comme l’a rappelé le cyclone Katrina : les autorités de la Nouvelle-Orléans s’étant révélées particulièrement peu efficaces.

Le risque existe d’une transposition de cette situation au niveau fédéral.

En élisant Obama, les Etats-Unis ont cédé à l’emballement d’une bulle médiatique. L’économiste noir conservateur Thomas Sowell décrit ainsi la situation : « Après le grand pari sur les “subprimes” qui ont conduit à la crise financière actuelle, voilà un pari plus gros encore, consistant à confier les rênes de la nation à un homme qui a pour seule qualification l’égo et la bouche » (13). .

En élisant Obama, les Etats-Unis ont aussi rompu avec ce que Samuel Huntington (14) considère comme des éléments fondamentaux de leur identité : un pays d’origine européenne, de culture anglo-saxonne, de langue anglaise.

Leur puissance y survivra-t-elle ? Les lendemains déchanteront


Notes :
(1) Personnage de jeux vidéos destinés à être vendus dans le monde entier, Lara Croft synthétise les traits physiques des différentes races humaines.
(2) [www.gallup.com].
(3) « Les Juifs américains », par André Kaspi, Plon, 2008 :
[www.polemia.com].
(4) L’électorat asiatique étant traditionnellement réservé par rapport à la communauté noire, d’autant que les Américains d’origine asiatique sont, comme les Blancs, victimes de la discrimination positive. Le poids des votes de la minorité indienne (1%) et de la minorité arabe (en partie chrétienne) est difficile à apprécier.
(5) « Pourquoi Wall Street parie sur Obama », « Les Echos », 31 octobre 2008 :
[elections-americaines.lesechos.fr].
(6) « Le Devoir », 28 octobre 2008 :
[www.ledevoir.com]
(7) « L’argent fait-il le vote ? » :
[www.ledevoir.com]
(8) Selon des résultats non encore définitifs.
(9) [journalism.org].
(10) Christian Salmon, « La “second life” du politique », « Le Monde », 1er novembre 2008.
(11) Selon l’infographie du journal « Le Monde ».
(12) [www.polemia.com].
(13) [townhall.com].
(14) « L’identité nationale selon Huntington » :
[www.polemia.com].


[www.gallup.com].
Les Juifs américains par André Kaspi, Plon, 2008,
[www.polemia.com].
Oui, on retrouve dans les conditions d'élection d'Obama les ingrédients qui ont valu la palme d'or à Cantet. Cela confirme mon sentiment : c'est bien dans un cinémonde que nous vivons et c'est bien une sorte d'internationale cinémondienne qui fait désormais partout la même pluie et le même beau temps. Ce n'est pas un hasard si Sean Penn qui a couronné Cantet terrorise à Hollywwod les partisans de McCain, et que les gens pleurent de plus en plus souvent devant la caméra. Que les plus riches hommes d'affaires y trouvent leur compte prouve, s'il en était besoin, que ce monde "angélique", est plus que jamais, en dernier ressort, celui de l'argent roi. Heureusement, cela peut ne pas empêcher Obama d'être un bon président, comme cela n'a pas empêché les gens normaux de recevoir "Entre les murs" comme un état des lieux effrayant allant à l'encontre de l'objectif poursuivi par le film.
"griot"... hummm. Cela laisse songeur...
Citation
Le succès d’Obama, c’est l’alliance de Wall Street et d’Hollywood.

Tout est dit dans cette phrase et on aurait aimé que le PI fasse un communiqué pour exprimer au moins son étonnement devant un tel raz-de-marée médiatique qui n'a jamais eu dans l'histoire de la démocratie son équivalent.
08 novembre 2008, 16:27   Calculs abusifs
Ce genre d'article est exactement de la même veine que ceux de la presse d'extrême-gauche, et dans la philosophie de la HALDE qui tord les réalités dans le sens qu'il lui faut. Il est de la même farine que les articles obamaniaques actuels qui fleurissent aux quatre coins de la France. Si c'est pour tomber dans ce genre de littérature, quel intérêt garde encore l'in-nocence ?

Que M. Obama ait largement bénéficié du vote des minorités, dans le cas d'espèce juive, noire et , c'est vrai pour partie, hispanique, c'est un fait. Il a aussi bénéficié du vote de deux autres minorités, celle des catholiques blancs (c'est moins connu !) et celle des asiatiques (Avance de 30 points chez les asiatiques en Californie, [edition.cnn.com]). C'est un trait général du vote démocrate, depuis au moins 1948, et la carte du vote en sa faveur est assez nettement superposable à celle du vote pour M. Gore.

Par ailleurs, l'article contient un nombre extraordinaire d'au mieux "erreurs", au pire "manipulations".

En premier lieu, des électeurs "blancs" ont largement voté pour MM. Obama / Biden, non par boboïsme, mais parce qu'ils appartiennent largement à la classe "blue collar".

Par exemple, dans l'état très blanc du Washington, M. Obama mène de 18% (état de l'industrie aéronautique). Parmi les élécteurs blancs, les candidats sont à quasi-égalité en Pennsylvanie, Ohio et Michigan, qui sont les prototypes de la "rust belt" et de l'Amérique profonde (voir Main Street de Sinclair Lewis et les résultats "sortie des urnes" du Michigan, état de l'industrie sinistrée de l'automobile : [edition.cnn.com]).


Si on parle "vote identitaire", alors il faut s'interroger sur le vote "blanc du sud". Par exemple, dans l'Alabama, un des états les plus pauvres de l'union, M. McCain obtient 88 % du vote blanc (http://edition.cnn.com/ELECTION/2008/results/polls/#ALP00p1).









- Pennsylvanie
08 novembre 2008, 16:33   Papisme
Bizarrement, le sommet de l'article est atteint sur un point autre que celui des élections américaines :

"Le couronnement d’un pape sud-américain : l’élection de Benoît XVI en 2005 ne l’a pas permis".


En tant que catholique, et voyant l'état du catholicisme en Europe (églises désertes, l'objectif de transformer les cathédrales en vaisseaux de pierre vides décrit par Barbusse dans l'Enfer étant presqu'atteint), je m'étonne que le pape soit encore européen : il n'est pas déraisonnable que le pape des catholiques vienne de là où sont les catholiques, ou alors la notion même d'église universelle n'a plus de sens.

Il y a donc, à mon sens, dans cet article et de façon très caractéristique, une redoutable ambiguité à l'oeuvre : la soif de mondialisation serait responsable de tout, l'appétit de métissage expliquerait toute chose.

En fait, si M. Obama a été élu, c'est parce que l'administration républicaine a amené l'Amérique au désastre économique (la main du métissage n'y est pour rien).

En fait, si le prochain pape est sud-américain ou africain, ce sera simplement parce qu'il n'y aura plus de catholiques en Europe.

Seulement, le "toi pour moi et tout pour ma gueule", ça n'est pas métis, ça n'est pas mondialiste, c'est bien français moderne.
08 novembre 2008, 16:37   Rad-soc
Bien cher Rogemi,


Je vais vous faire un peu de mathématiques rad-soc.

Si vous prenez les noirs, que vous ajoutiez les jaunes et les juifs, puis que vous y métiez les catholiques et en plus Wall Street et Hollywood, il ne faut pas vous étonner qu'à la fin vous ayez une majorité !
08 novembre 2008, 16:44   Communiqué
Il ne m'appartient en rien de proposer quelque communiqué que ce soit, mais la lecture du message de Rogemi m'amène à apporter une idée.

Le problème est le suivant :

- The people of the United States of America, by the grace of God free and independent, elected on Nov 4th Mr Obama. Il n'y a rien à dire sur le pourquoi et le comment de ce vote exprimé librement, M. McCain a été clair sur ce point.

- le M. Obama en question n'est pas celui que les européens, et surtout les journalistes français, croient. Ils croient en fait à une sorte d'apôtre du métissage, à une sorte de super Besancenot, alors qu'ils ont un professeur de droit profondément, fondamentalement, Américain.
08 novembre 2008, 16:47   Re : Rad-soc
Citation
Si vous prenez les noirs, que vous ajoutiez les jaunes et les juifs, puis que vous y métiez les catholiques et en plus Wall Street et Hollywood, il ne faut pas vous étonner qu'à la fin vous ayez une majorité

Relisez le fil, cher Jmarc, ou remettez vos lunettes en place car il faut vous adresser à Pascal !

Je ne suis pas le créateur de cette arborescence...
08 novembre 2008, 16:51   Mathématiques
Bien cher Rogemi,

La partie "Wall street et Hollywood" est de vous, mais je veux bien partager avec Pascal.
Jean-Marc, je vous remercie pour vos remarques.
L'article mis en ligne est un symptôme assez nauséabond d'une version droitière de l'antihumanisme marxiste : la superstructure détermine tout. Il n'y a pas d'homme providentiel, capable d'assumer l'Histoire (d'autant moins quand cet homme est noir). Ce déterminisme est contraire à la philosophie politique anglo-saxonne, et plus largement contraire à la liberté. Le PI m'a toujours semblé afficher sa confiance dans la liberté individuelle et affirmer l'importance de l'admiration des individus qui savent se situer au-dessus des masses. Sa philosophie politique est, il me semble, "pastorale" plutôt que marxiste-égalitaire (au sens de Rancière).
08 novembre 2008, 17:08   Mugistuque boum
Ah, oui, ça me plaît beaucoup : nous sommes un parti pastoral... D'ailleurs même le bel Alexis, délice de son maître, est avec nous.
Utilisateur anonyme
08 novembre 2008, 18:26   Re : La Symphonie pastorale
Ce genre d'article est exactement de la même veine que ceux de la presse d'extrême-gauche, et dans la philosophie de la HALDE qui tord les réalités dans le sens qu'il lui faut. Il est de la même farine que les articles obamaniaques actuels qui fleurissent aux quatre coins de la France. Si c'est pour tomber dans ce genre de littérature, quel intérêt garde encore l'in-nocence ?

Entièrement d'accord avec Jmarc : l'extrême pertinence de toutes ses remarques dans ce fil m'a consolé de la lecture de cet article affligeant. (On remarquera que son auteur en vient même à considérer la visite d'Obama à sa grand-mère mourante comme un des éléments du scénario de campagne du candidat démocrate. On se demande bien pourquoi il n'a pas été jusqu'au bout de sa démonstration en supposant qu'il lui avait donné le coup de grâce l'avant-veille du scrutin : on sait bien que ces Noirs sont capables de tout...)
08 novembre 2008, 18:29   Re : Mugistuque boum
Vous n'oserez pas nier, cher Jmarc et cher Bruno, l'implication financière de Wall-Street et du big business en général dans le financement de la campagne d'Obama car c'est devenu une banalité de base.

De la même manière vous n'aurez pas l'impudence de prétendre que la presse mondialisée et ses acolytes du show-business n'ont pas pris fanatiquement parti pour le candidat démocrate et en ce qui concerne les journalistes à l'encontre de toute déontologie professionnelle.

Pour ma part je n'ai jamais contesté les qualités de Barack Obama et je souscris entièrement à la phrase de Bruno
Citation
Le PI m'a toujours semblé afficher sa confiance dans la liberté individuelle et affirmer l'importance de l'admiration des individus qui savent se situer au-dessus des masses.

Pour clôre ce dossier je vous propose:

1) d'aller voir sur Youtube les discours respectifs de McCain et Obama le mercredi 4 novembre et vous constaterez que tous les deux font preuve de grandeur et de noblesse aussi bien dans la défaite que dans la victoire.




Discours de McCain




Le discours de B. Obama à Chicago

2) de lire un article de Charles Krauthammer paru dans le "The Seattle Times" qui propose une analyse des plus pertinentes sur cette campagne.

John McCain's valiant race against impossible odds

WASHINGTON — In my previous life, I witnessed far more difficult post-mortems. This one is easy. The patient was fatally stricken on Sept. 15 — caught in the rubble when the roof fell in (at Lehman Brothers, according to the police report) — although he did linger until his final, quiet demise on Nov. 4.

In the excitement and decisiveness of Barack Obama's victory, we forget that in the first weeks of September, John McCain was actually ahead. Then Lehman collapsed, and the financial system went off a cliff.

This was not just a meltdown but a panic. For an agonizing few days, there was a collapse of faith in the entire financial system — a run on banks, panicky money-market withdrawals, flights to safety, the impulse to hide one's savings under a mattress.

This did not just have the obvious effect of turning people against the incumbent party, however great or tenuous its responsibility for the crisis. It had the more profound effect of making people seek shelter in government.

After all, if even Goldman Sachs was getting government protection, why not you? And offering the comfort and safety of government is the Democratic Party's vocation. With a Republican White House having partially nationalized the banks and just about everything else, McCain's final anti-Obama maneuver — Joe the Plumber spread-the-wealth charges of socialism — became almost comical.

La suite I C I
08 novembre 2008, 18:58   Seattle Times
Bien cher Rogemi,

Effectivement, cet article est d'une grande qualité.


Pour le reste, je ne souhaite pas accabler les liseurs de messages à propos de M. Obama, mais il faudrait aussi que vous disiez à ce qui postentd es messages divers, variés mais néanmoins toujours dans le même sens, de s'abstenir.

Nous avons eu l'obamamania sur les grands médias, ne transformons pas le site du PI en forum obamo-mesquin.
Utilisateur anonyme
08 novembre 2008, 19:04   Spanking
'Tention Rogemi, la fessée n'est pas loin…
08 novembre 2008, 19:09   Re : Mugistuque boum
"Affligeant", " nauséabond", excusez-moi, cher Bruno, cher Alexis, mais il me semble que ce genre d'adjectifs est précisément de ceux dont usent et abusent les Amis du Désastre quand ils refusent les opinions contraires aux leurs. On peut nuancer ou contester le point de vue posté au début de ce fil mais on ne peut dire que l'article qui le développe est afligeant ou nauséabond. Il s'appuie sur des faits concrets et des chiffres exacts et à aucun moment, il n'injurie ni ne diffame Obama. D'autre part ce qui me semble réellement indigne ce n'est pas tant l'idéologie des Amis du Désastre, chacun ses idées précisément, mais qu'elle soit devenue à ce point totalitaire que les opinions contraires, si délirantes qu'elle paraissent (et celle en question ici , comparé aux délires actuels de la Pensée unique, reste largement dans les limites du raisonnable ) ne puissent plus normalement s'exprimer. Là, oui, je sens comme quelque chose d'un peu nauséabond "qui nous rappelle vraiment les heures les plus sombres de notre histoire."
Utilisateur anonyme
08 novembre 2008, 19:24   Re : Mugistuque boum
Chère Cassandre, pour ma part, ce que je lis de bout en bout dans cet article, c'est la volonté de tout expliquer par la race, argumentation qui me semble en effet affligeante. Dans la phrase de conclusion, l'auteur de l'article nous dit même qu'en choisissant un président noir, les Américains ont rompu avec leur identité européenne, leur culture anglo-saxonne et leur langue : vous ne trouvez pas cela diffamatoire et injurieux, à la fois pour les électeurs américains et pour l'homme qu'ils ont élu ?
08 novembre 2008, 19:37   Re : Mugistuque boum
"Dans la phrase de conclusion, l'auteur de l'article nous dit même qu'en choisissant un président noir, les Américains ont rompu avec leur identité européenne, leur culture anglo-saxonne et leur langue : vous ne trouvez pas cela diffamatoire et injurieux, à la fois pour les électeurs américains et pour l'homme qu'ils ont élu ?"
Non, c'est discutable, faux ou juste, mais pas injurieux ni diffamatoire quand il s'agit d'un pays qui a pour philosophie le relativisme culturel, l'équivalence des cultures et le melting-pot radical. Il en va demême pour l'ensemble de l'article.
08 novembre 2008, 19:41   Re : Mugistuque boum
[quote='Tention Rogemi, la fessée n'est pas loin…][/quote]

Ne vous faites pas de soucis, cher Boris, j'ai le dos large comme on dit en allemand!
08 novembre 2008, 19:45   Re : Mugistuque boum
Citation
D'autre part ce qui me semble réellement indigne ce n'est pas tant l'idéologie des Amis du Désastre, chacun ses idées précisément, mais qu'elle soit devenue à ce point totalitaire que les opinions contraires, si délirantes qu'elle paraissent (et celle en question ici , comparé aux délires actuels de la Pensée unique, reste largement dans les limites du raisonnable ) ne puissent plus normalement s'exprimer


Oh mille fois merci, chère Cassandre, non seulement de le dire mais de le dire si bien!
Utilisateur anonyme
08 novembre 2008, 19:55   Re : Minorités ethniques / hyper-classe mondiale / médias.
En élisant Obama, les Etats-Unis ont aussi rompu avec ce que Samuel Huntington (14) considère comme des éléments fondamentaux de leur identité : un pays d’origine européenne, de culture anglo-saxonne, de langue anglaise.

Nous différons donc sur ce point : pour moi, cette phrase est d'une affligeante stupidité.
08 novembre 2008, 20:12   Identité américaine
Bien cher Alexis,


M. Huntington est dans le sens du progrès, vous devriez vous en réjouir !

Il y a encore cinquante ans, un pan s'ajoutait à cela : protestant.

Un juif ou un catholique n'était pas, pour certains, un vrai Américain (le Ku Klux Klan était aussi anti-juif et anti-catholique).

Quand on sait le formidable pouvoir d'attraction de l'Amérique, d'ici quelques années, on devrait parvenir à l'ultime défintion de l'Américain, incluse d'ailleurs dans le serment d'allégeance, celui qui prend pour sien le drapeau, et la République qu'il représente, une Nation unique sous le regard de Dieu, la liberté et la justice pour tous.
08 novembre 2008, 20:36   Décompte
Si je comprends bien cette théorie "un pays d’origine européenne, de culture anglo-saxonne, de langue anglaise", seraient exclus :

- les noirs (non européens par définition) ;

- les amérindiens (même punition) ;

- les asiatiques (même motif) ;

- les cajuns et les francophones à la Kerouac (non anglo-saxons) ;

- tous les latinos passés, présents et avenir, y compris ce qui résidaient sur les anciens territoires mexicains ;

- les descendants de hongrois (Je ne pense pas à M. Sarkozy, je pense à Paul Newman, qui était pour moi Américain) car non anglo-saxons ;

- les descendants d'Italiens (l'aéroport La Guardia va être débaptisé) ;

- ceux qui parlent anglais avec un accent bizarre (M. Schwartzeneger va être renvoyé en Autriche) ;

- ceux qui parlent anglais avec un accent bizarre (Le Docteur Kissinger va être exilé, je me souviens de sketches il y a plus de trente ans, durant lesquels l'accent "Europe centrale" du Dr Kissinger était mis en parallèle avec celui de M. Arafat, qui ponctuait toutes ses phrases de "Its a Grrreat Victorrrry Forrrrr Ze PeeHello").


A propos du Dr Kissinger, un article que je trouve intéressant :

[www.jpost.com]
Cet article en tête d'arborescence est un bel exemple de délire paranoïaque-critique appliqué à une élection. L'essentiel ayant été dit par Jmarc et Alexis, je me bornerai à souligner un point de détail, concernant l'usage occasionnel de l'espagnol par B. Obama dans sa campagne: c'est Georges W. Bush qui inaugura cette pratique en s'adressant aux communautés hispanophones de Floride lors de sa première campagne présidentielle.

Tout ce qui est dit au sujet du président élu des Américains est symétrique au délire paranoïaque critique qui s'était abattu Georges W. Bush venant de certains cercles: famille Bush ayant soutenu les nazis pendant la Guerre, appartenance à des réseaux occultes, etc...

Il y a un fantasme qui sous-tend ce type de délire: celui d'une Amérique qui, pour être blanche, serait européenne, or l'histoire européenne, pour la plupart des Américains blancs et chrétiens que je connais, n'existe pas, ne vaut rien, n'est pas la leur, sent le miasme.
Utilisateur anonyme
08 novembre 2008, 21:43   Re : Minorités ethniques / hyper-classe mondiale / médias.
Combien je salue votre patience, chère Cassandre...


"nauséabond", "une version droitière de l'antihumanisme marxiste", affligeant"...

Oui, rien de nouveau, évidemment... toujours ce même chantage sémantique au moyen duquel certains continuent de s'appuyer sur les tabous du moment pour incapaciter leurs adversaires.
D'ailleurs ce fil montre assez bien la dimension proprement mythique prise dans l'opinion par des thématiques progressivement chargées d'une abomination de plus en plus spectaculaire. Ainsi, et comme il fallait s'y attendre, on peut "ramasser" ce genre de cliché : " c'est la volonté de tout expliquer par la race... " S'il y a bien une volonté quelque part, et une volonté dominante, c'est celle de ne plus jamais rien expliquer par la race ! Et pourquoi donc la race n'expliquerait-elle jamais rien (à côté d'autres explications), après tout... ?

Comme prévu cet article n'est pas déclaré faux (enfin pas seulement), mais tout simplement mauvais, immoral, - en résumé c'est une émanation du mal.
Utilisateur anonyme
08 novembre 2008, 21:46   Re : Minorités ethniques / hyper-classe mondiale / médias.
"délire paranoïaque-critique"

A force de mettre de la paranoïa à toutes les sauces...
Soyons sérieux un petit instant, Pascal: l'Amérique n'est pas d'origine européenne. L'Amérique blanche est une nouvelle origine, décidée par Révolution, contre l'origine européenne. Cette Révolution fut le fait de traitres glorieux qui prirent les armes contre toutes les puissances européennes de leur temps. G. Washington combattit les Français autant que les Anglais. La population blanche des Etats-Unis d'Amérique se compose de descendants de déçus de l'Europe, qui, s'il ne la combattirent point, s'en sauvèrent par bateau au fil des décennies. Et personne, aujourd'hui, dans cette population, ne semble contester qu'un Noir puisse être devenu leur chef suprême par la vertu de leur Constitution. Tout le reste, absolument tout le reste, est délire.
08 novembre 2008, 21:59   Indentité américaine
Bien cher Francis,

Je partage totalement votre avis, pour moi, l'Amérique s'est construite en opposition au modèle européen (République contre royauté, liberté religieuse contre "tel roi, telle religion", etc...).

J'avais été surpris par un sentiment analogue lors d'une visite en Australie, il y a quelques années : nul n'est plus detesté par un Australien qu'un Anglais (même pas un Japonais !), ou, plutôt, rien n'est plus opposé à l'idée d'Australie que l'idée d'Angleterre.
Utilisateur anonyme
08 novembre 2008, 22:04   Re : Minorités ethniques / hyper-classe mondiale / médias.
Et pourquoi donc la race n'expliquerait-elle jamais rien (à côté d'autres explications), après tout... ?

Et où trouveriez-vous dans cet article ces fameuses "autres explications" ?
Utilisateur anonyme
08 novembre 2008, 22:15   Re : Minorités ethniques / hyper-classe mondiale / médias.
Ces fameuses autres explications ???

1) Le soutien des milieux affairistes et de Wall Street.
2) Le soutien d'Hollywood, des "peoples", des médias...
Utilisateur anonyme
08 novembre 2008, 22:28   Re : Minorités ethniques / hyper-classe mondiale / médias.
1) Le soutien des milieux affairistes et de Wall Street.
2) Le soutien d'Hollywood, des "peoples", des médias...


Ah oui ! J'oubliais l'hyper-classe mondialisée associée aux "minorités assistées" pour assujettir les "classes moyennes blanches".
08 novembre 2008, 22:29   La race
Pour ma part, j'évite maintenant d'employer ce mot (je le fais parfois, hélas) depuis que j'ai appris, à ma grande confusion, que "les races" n'existaient pas.

Dans un premier temps, j'avais cru qu'on me prenait pour un imbécile, avant de me rendre compte que je me trompais, les arguments qui m'étaient opposés étant incontestables.

Il ne s'agit donc pas d'une attaque brusque de correction politique, mais bien d'une réelle conviction.

Donc, la race n'existant pas, elle ne risque pas d'expliquer grand chose.
Utilisateur anonyme
08 novembre 2008, 22:38   Re : Minorités ethniques / hyper-classe mondiale / médias.
Mais qui vous parle d'assujettir les "classes moyennes blanches" ??? Le métissage doit liquider les races pour accoucher du "citoyen-monde-métissé" - c'est tout ! - Relisez l'article !
Utilisateur anonyme
08 novembre 2008, 22:42   Re : Minorités ethniques / hyper-classe mondiale / médias.
Mais qui vous parle d'assujettir les "classes moyennes blanches" ???

"Obama représente l’archétype de l’idéologie mondiale unique (IMU) : métis, mondialiste, social-démocrate, de gauche, « antiraciste ». Il est l’élu de l’Amérique des minorités assistées et de l’hyper-classe mondiale assujettissant les classes moyennes blanches."
Utilisateur anonyme
08 novembre 2008, 22:44   Re : Minorités ethniques / hyper-classe mondiale / médias.
"Donc, la race n'existant pas, elle ne risque pas d'expliquer grand chose."

Oui, et moi j'vais vous en apprendre un bien bonne : l'homme et la femme, ça n'existe pas... (Mais chutt !!!, faut pas l'répéter...)
Il est vrai que les "milieux affairistes", groupe Carlyle, intérêts pétroliers, etc. n'avaient jamais soutenu G.W. Bush, n'est-ce pas Pascal, Cassandre ? Pas plus d'ailleurs qu'Hollywood, à l'exception peut-être de cette figure mineure et minuscule du cinéma américain, Arnold Schwarzenegger, et de cette autre, acteur de second plan qui n'a jamais réussi à faire carrière à Hollywood, brimé qu'il était par la nomenklatura gauchiste qui l'a maintenu au bas de l'affiche pendant trois décennies et qui a dû, pour faire bouillir la marmite, se contenter de rôles secondaires toute sa carrière: Silvester Stallone.

Cassandre, réveillez-vous: le cinémonde est bien du monde, il soutient quand ça l'avantage les WASPs, les "défenseurs de l'Occident" comme aussi bien les présidents noirs isolationnistes au sourire d'archange et le coeur sur la main pour le monde qui souffre, lorsque cela lui vaut du chaland. Le Cinémonde, comme l'amour, n'est à personne, il vagabonde, tourne sa veste et jette son dévolu sur ce qui fait du chiffre, blanc, noir, tout est bon.

J'ai le sentiment que Barack Obama, en dépit de l'Obamania, est un type bien, sincère, travailleur, honnête et aimant son pays. Ces qualités sont non raciales.
08 novembre 2008, 22:54   Anglais et Français
Les Anglais utilisent le mot "race" dans le sens "d'espèce" ("the human race").

Les Français l'utilisent communément dans le sens "race animale" (labrador, berger allemand).

L'application à l'homme du second sens est, que vous le vouliez ou non, techniquement, scientifiquement, infondée. Cela a été une de mes grandes découvertes de ces dernières années. Il y a des blancs, il y a des noirs, c'est un fait, mais dire qu'il y a telle ou telle race, c'est une inexactitude.

Prenez le cas de M. Obama. Sa mère est blanche du Kansas, son père est noir du Kenya. Quelle est sa race ? natif Hawaien ?
08 novembre 2008, 22:55   Ce qu'en pense George Bush
De AFP

Le président sortant George W. Bush a estimé samedi que la victoire de Barack Obama à la présidentielle représentait un "triomphe" dans l'histoire des Etats-Unis et a promis un "effort sans précédent" de son administration pour lui faciliter la tâche.

"Nos concitoyens ont choisi un président qui représente un triomphe dans l'histoire des Etats-Unis, un hommage au travail acharné, à l'optimisme et à la foi dans la promesse immuable qu'offre notre pays", a dit M. Bush dans son allocution radiophonique hebdomadaire.

M. Bush a rappelé s'être engagé, quand il a appelé M. Obama pour le féliciter mardi soir, à une "entière coopération" dans la période de transition.

Il a évoqué la crise économique, les guerres en cours et le risque que les terroristes ne mettent à profit une période de flottement pour frapper à nouveau les Etats-Unis.

"Ils n'aimeraient rien de mieux que d'exploiter cette période de changement pour causer du tort aux Américains", a-t-il dit.

"Veiller à ce que cette transition se déroule sans heurts est l'une de mes toutes premières priorités dans le laps de temps qui me reste", a-t-il dit.

Il a parlé des dispositions prises à cet effet par son administration depuis plus d'un an et les briefings dispensés à M. Obama sur la sécurité nationale.

"Ces mesures constituent un effort sans précédent pour assurer la continuité à travers tout l'exécutif", a-t-il dit.

M. Bush cède la place au premier président noir des Etats-Unis le 20 janvier.

M. Bush a souhaité à M. Obama de réussir, et à lui et à sa famille de connaître "autant de joie et de bonheur" que les Bush en ont eu à la Maison Blanche
08 novembre 2008, 22:56   Races, toujours
Je ne vois finalement pas pourquoi faire perdre leur temps à tous, avec cette histoire de races. Renseignez-vous directement, et vous serez aussi surpris que je l'ai été.
Utilisateur anonyme
08 novembre 2008, 23:06   Re : Minorités ethniques / hyper-classe mondiale / médias.
"Ah oui ! J'oubliais l'hyper-classe mondialisée associée aux "minorités assistées" pour assujettir les "classes moyennes blanches".

Vous écrivez : pour assujettir les "classes moyennes blanches".
Il est écrit : ... et de l’hyper-classe mondiale assujettissant les classes moyennes blanches."

Ce n'est pas "pour" (intention, volonté, résultat) assujettir les classes moyennes blanches... puisqu'il s'agit ici d'un processus presque naturel, le cours des choses...
Utilisateur anonyme
08 novembre 2008, 23:14   Re : Minorités ethniques / hyper-classe mondiale / médias.
"Je ne vois finalement pas pourquoi faire perdre leur temps à tous, avec cette histoire de races."


Bein voui, c'est tellement plus sympatôche un monde sans "cette (sale) histoire de races..."
08 novembre 2008, 23:17   Phénotypie dix-huitiémiste
Le fait que les races humaines n'existent pas au sens canin du terme deviendrait contestable si l'on nous présentait un humain dalmatien ou si, dans une famille où le père et la mère sont l'un Noir d'Afrique, l'autre de type scandinave, chaque enfant de leur descendance serait soit Noir comme le père (solid black comme on dit aux E.-U.) , soit Blanc strictement comme la mère. Ce qui n'arrive jamais.

Croisez un chien Labrador noir avec une chienne Labrador blanche; vous obtiendrez des chiots tout noir ou tout blanc: jamais des Dalmatiens, jamais des Labradors café-au-lait: c'est la race canine qui a parlé, étrangère à l'espèce humaine.
08 novembre 2008, 23:18   Blackwater
Cet intéressant organisme, sur lequel je me suis documenté grâce à un vol long-courrier entre les Etats-unis et la France, vol agrémenté par la présence de bébés vociférants et de système de distraction en vol en panne, mon seul loisir étant alors la lecture du livre acheté à la va-vite, cet intéressant organisme donc, est à l'évidence une création des obamamaniaques et s'est mis à prospérer depuis le 4 novembre.

Il est vrai qu'un nom pareil signe le crime, ce n'est pas comme le Whitewater des époux Clinton.

Si vous souhaitez, comme on dit maintenant, "élaborer" sur le sujet, je tiens à votre disposition des éléments sur Halliburton, Enron and so on.
Utilisateur anonyme
08 novembre 2008, 23:28   Re : Minorités ethniques / hyper-classe mondiale / médias.
C'est bizarre, car j'ai toujours entendu qu'"il n'y a pas de races", que " les races, pffff.., ça n'existe pas", dans la bouche des seuls petits hommes blancs... (?)
08 novembre 2008, 23:35   Terminologie
Je ne comprends pas que vous jouiez sur les mots à ce point. Il y a des choses qui sont vraies, des choses qui sont fausses.

Prenons la population. Il y a des grands, des petits, des gros, des maigres, et la "classe moyenne blanche" qui n'est ni grande, ni petite, ni grosse, ni maigre et qui donc finit par ne plus exister.

Il n'y a pas une race grosse, une race maigre, une race grande, une race petite. Il y a une espèce, avec des caractéristiques et des différences.

Cela étant, puisque vous êtes l'arbitre en cette matière, pourriez-vous m'expliquer pourquoi M. Obama est noir ? un parent blanc, un parent noir, et il est noir. Voici qui est étrange.
08 novembre 2008, 23:36   Petits hommes blancs
Et en plus, je ne suis pas petit...
08 novembre 2008, 23:42   Cet article est une mine
Quand je lis :

La préférence de beaucoup d’Hispaniques a aussi été largement déterminée par des raisons ethniques : cette catégorie sociolinguistique américaine est composée de métis mêlant des sangs blancs, indiens et noirs. Ils ont pu se reconnaître dans Obama, sorte de Lara Croft (1) de la vie réelle.

Le "préjugé racial" est particulièrement fort dans le sous-continent latino-américain. On se rêve toujours plus "blanc" que ce qu'on est. Qu'un "latino" puisse avoir un processus d'identification à un "noir" me semble aussi crédible que d'imaginer qu'un maghrébin s'identifie à un sénégalais pour des similitudes de religion.
Utilisateur anonyme
08 novembre 2008, 23:43   Re : Minorités ethniques / hyper-classe mondiale / médias.
Jmarc, je suis épuisé, races ou pas races je n'en peux plus... Bonne nuit.
Utilisateur anonyme
08 novembre 2008, 23:55   Re : Insulte
En tout cas cet article est une insulte à l'intelligence et à la volonté majoritaire démocratiquement exprimée par les citoyens américains, caricaturés comme de stupides marionnettes. Il faut souffrir de monomanie aveuglante pour le nier. Merci à jmarc, Alexis, Francis et bruno chaouat de ranger ce genre d'écrit à la place qu'il mérite : le placard à torchons.
Utilisateur anonyme
09 novembre 2008, 00:38   L'intelligence majoritaire de Corto...
"une insulte à l'intelligence et à la volonté majoritaire démocratiquement exprimée"


L'intelligence s'exprimerait donc majoritairement (en masse ?!) ... ?

(Mais qu'il est prévisible... et amusant.)
Utilisateur anonyme
09 novembre 2008, 00:46   Re : Le mauvais sommeil de M.Orsoni.
Une insomnie, Pascal ?
Soit vous lisez mal (ce qui est probable), soit ma phrase n'était pas claire:
Cet article est une insulte à l'intelligence. Il est également une insulte à la volonté majoritaire démocratiquement exprimée...
Dormez bien, Pascal !
Utilisateur anonyme
09 novembre 2008, 00:47   Re : Minorités ethniques / hyper-classe mondiale / médias.
Très bon article.
Utilisateur anonyme
09 novembre 2008, 00:49   Re : Minorités ethniques / hyper-classe mondiale / médias.
Y a du taborniau dans les parages.
Utilisateur anonyme
09 novembre 2008, 00:52   Re : Minorités ethniques / hyper-classe mondiale / médias.
Oui Corto, ça m'apprendra !

Et pour finir :

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Le dauphiné.com

PAYS DE GEX
Une place "Barack Obama" à Farges
(08/11/08)


Pour continuer à afficher son engagement anti-raciste, le conseil municipal de Farges a décidé de rebaptiser l'une des places de la petite commune du Pays de Gex du nom de "Barack Obama"...
« Soyons sérieux un petit instant, Pascal: l'Amérique n'est pas d'origine européenne. L'Amérique blanche est une nouvelle origine, décidée par Révolution, contre l'origine européenne. (...). Tout le reste, absolument tout le reste, est délire. »

Aïe aïe aïe... Ne serions-nous pas menacés d'une rechute francisco-marchienne?

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« Il y a des blancs, il y a des noirs, c'est un fait, mais dire qu'il y a telle ou telle race, c'est une inexactitude. »

Connaissez-vous un seul mot qui, par rapport à ce qu'il charrie de sens dans telle occasion particulière, ne soit pas une inexactitude ?

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« Croisez un chien Labrador noir avec une chienne Labrador blanche; vous obtiendrez des chiots tout noir ou tout blanc: jamais des Dalmatiens, jamais des Labradors café-au-lait: c'est la race canine qui a parlé, étrangère à l'espèce humaine. »

Aussi personne n'a jamais parlé de la race "labrador noir", "labrador blanc". En revanche, croisez un labrador avec un berger allemand, vous aurez un chien "métis".

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« Cela étant, puisque vous êtes l'arbitre en cette matière, pourriez-vous m'expliquer pourquoi M. Obama est noir ? un parent blanc, un parent noir, et il est noir. Voici qui est étrange. »

Il n'est pas très noir, tout de même... Disons qu'il est café au lait.

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Si vous voulez à toute force vous débarrasser d'un mot, donnez-lui une définition absurde, qui ne correspond en rien au sens qu'il a eu dans 99% pour cent de ses occurrences dans la langue concernée. Prouvez, c'est facile, que cette définition est absurde. Concluez-en que la chose que désigne ce mot n'existe pas.

Cela dit les ennemis du mot "race", et ils sont légions, vont avoir quelques problèmes avec leur belle américanophilie toute neuve, et du fait que le débat en France finit toujours par se poser dans les termes américains de dix ou vingt années plus tôt. Or, aux États-Unis, le mot "race" ne pose aucun problème à personne et il est parfaitement compris de tous, comme il l'était en France dans la riches palette de ses sens avant qu'il ne soit interdit.

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« Soyons sérieux un petit instant, Pascal : l'Amérique n'est pas d'origine européenne. L'Amérique blanche est une nouvelle origine, décidée par Révolution, contre l'origine européenne. Cette Révolution fut le fait de traitres glorieux qui prirent les armes contre toutes les puissances européennes de leur temps. G. Washington combattit les Français autant que les Anglais. La population blanche des Etats-Unis d'Amérique se compose de descendants de déçus de l'Europe, qui, s'il ne la combattirent point, s'en sauvèrent par bateau au fil des décennies. »

En ce cas l'Europe elle-même, qui a toujours été en guerre avec l'Europe, n'est pas non plus d'origine euuropéenne. Et les Français d'après leur propre Révolution sont une nouvelle origine, décidée par la Révolution. Thoreau, Emily Dickinson, Henry James, Charles Ives, Rothko, Pollock, n'appartiennent pas à la culture et à la civilisation européenne ou, à défaut, occidentale ?

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« G. Washington combattit les Français autant que les Anglais. »

Ah bon ?
09 novembre 2008, 07:40   Quelques réponses
Bien cher Maître, voici quelques réponses, pour la partie qui me concerne le plus.



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« Il y a des blancs, il y a des noirs, c'est un fait, mais dire qu'il y a telle ou telle race, c'est une inexactitude. »

Connaissez-vous un seul mot qui, par rapport à ce qu'il charrie de sens dans telle occasion particulière, ne soit pas une inexactitude ?


Sur ce point, vous avez raison, je commets la même erreur que celle que je reproche à propos des races.



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« Cela étant, puisque vous êtes l'arbitre en cette matière, pourriez-vous m'expliquer pourquoi M. Obama est noir ? un parent blanc, un parent noir, et il est noir. Voici qui est étrange. »

Il n'est pas très noir, tout de même... Disons qu'il est café au lait.

C'est exactement cela : l'enfant métis n'est ni l'un, ni l'autre, il est autre.

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Si vous voulez à toute force vous débarrasser d'un mot, donnez-lui une définition absurde, qui ne correspond en rien au sens qu'il a eu dans 99% pour cent de ses occurrences dans la langue concernée. Prouvez, c'est facile, que cette définition est absurde. Concluez-en que la chose que désigne ce mot n'existe pas.

En fait, le mot a eu un sort divers, en France. Il n'y a pas si longtemps, on parlait de "race auvergnate", "race française", donc avec un sens culturel.
Il se trouve que le temps a passé, et que ce mot s'est vu assez étroitement correspondre une notion génétique. Si je puis me le permettre, "race" est à la sociologie ce que l'ion H+ était à la chimie en 1970, et ce depuis deux cents ans. Les milieux éclairés savait qu'H+ n'existait pas (sinon le proton volage se serait librement uni à OH- pour produire qui vous savez), mais la nouvelle ne fut que progressivement révélée au peuple. Actuellement, H+ a disparu et laissé la place à H3O+, non parce que politiquement correct, mais parce que techniquement justifié.


Cela dit les ennemis du mot "race", et ils sont légions, vont avoir quelques problèmes avec leur belle américanophilie toute neuve, et du fait que le débat en France finit toujours par se poser dans les termes américains de dix ou vingt années plus tôt. Or, aux États-Unis, le mot "race" ne pose aucun problème à personne et il est parfaitement compris de tous, comme il l'était en France dans la riches palette de ses sens avant qu'il ne soit interdit.

Je suis d'accord sur la première partie. Cela étant, les Américains ne mettent pas dans le mot race le même sens, celui-ci signifiant aussi "espèce".

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Vous : « Cela étant, puisque vous êtes l'arbitre en cette matière, pourriez-vous m'expliquer pourquoi M. Obama est noir ? un parent blanc, un parent noir, et il est noir. Voici qui est étrange. »

Moi : « Il n'est pas très noir, tout de même... Disons qu'il est café au lait.

Vous : « C'est exactement cela : l'enfant métis n'est ni l'un, ni l'autre, il est autre. »

Moi maintenant : Mais enfin, qu'est-ce que vous dites ? Vous dites qu'il est noir ou vous dites qu'il est métis ? Si vous dites qu'il est métis, que signifie votre premier paragraphe ci-dessus ?

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« En fait, le mot a eu un sort divers, en France. Il n'y a pas si longtemps, on parlait de "race auvergnate", "race française", donc avec un sens culturel.
Il se trouve que le temps a passé, et que ce mot s'est vu assez étroitement correspondre une notion génétique. »

C'est exactement ce que j'appelle donner à un mot, à des fins uniquement idéologique, une définition très bizarre, couvrant à peu près un pour cent de son aire de sens dans la langue considérée, à seule fin de décréter que la réalité (infiniment complexe) qu'il recouvre n'existe pas. Je ne vois pas pourquoi je laisserais mes mots définis par quelques idéologues connaissant mal leur langue et donnant à celui-là, qui plus est, le seul sens qu'il a pu avoir après de quelques pseudo-savants nazis ou vichyssois. D'autre part j'avoue que je suis un peu étonné d'avoir à repartir ici dans cette discussion qui occupe au moins cent pages dans Du sens et dans laquelle n'est apportée aucun argument nouveau, mais toujours et seulement le coup de la fameuse "définition", qui ne peut être de quelque poids qu'auprès d'une personne qui ignorerait totalement toute la littérature française.
Utilisateur anonyme
09 novembre 2008, 08:17   Re : Minorités ethniques / hyper-classe mondiale / médias.
Oui, cher Renaud Camus, et si l'on se risque à admettre qu'il existe bien des races, pouvons-nous dire qu'une race A est "supérieure" (Aïe !) à une race B en tel domaine particulier, par exemple par le tempérament musical ou la valeur morale... ?, bien sûr nous pouvons vouloir dire plusieurs choses différentes. Tout d'abord, nous pouvons constater une différence, mais en l'attribuant principalement à des circonstances extérieures. Ainsi l'une des races fut convertie au christianisme, et l'autre ne le fut point. Ou encore, chez les races précolombiennes de l'Amérique, comme les Aztèques, nous trouvons l'évidence d'une grande cruauté : les humains etaient traités comme des animaux, ce qui n'a rien d'étonnant puisqu'il n'y avait pratiquement pas d'animaux domestiques, donc, en agriculture les hommes devaient remplir les tâches mécaniques qui, dès les premiers stades de notre propre civilisation, furent dévolues aux bestiaux et aux chevaux.
Cher Renaud Camus,

Il faudrait distinguer deux débats en effet car il est entendu que lorsque nous disons en France qu'un tel est un écrivain de race, personne ne songe à le croiser avec une belle actrice pour voir s'il en sortirait, je ne sais pas moi, une sorte de Simone de Beauvoir qui courrait le 100 mètres en dix secondes ou un Eddy Merkx qui composerait une nouvelle Comédie humaine en 28 volumes.

Passons donc rapidement au débat sur l'Amérique avant que le comique du débat sur la race nous empêche de nous concentrer sur les choses sérieuses. Je soutiens que l'Amérique est bien une nouvelle origine. Il est incontestable que cette nation a des mythes fondateurs qui ne sont pas ceux de l'Europe. Si la France a été en révolution puis en guerre contre toute l'Europe (avec Napoléon), son cas est différent: Napoléon a perdu son pari d'une Europe nouvelle. Il est mort défait. Ce n'est pas le cas des révolutionnaires américains qui ont réussi leur entreprise, l'ont stabilisée dans l'histoire. Nous pourrions étayer cette démonstration mais elle a été faite si souvent que je serais gêné de vous la soumettre à nouveau (vous mentionnez Henry James à ce propos, mais The Americans n'invite-t-il pas à une réflexion sur ce thème ?)

Concernant mon affirmation que Washington a combattu les Français, je pensais à l'exécution de l'officier français Joseph de Jumonville, capturé par Washington alors qu'il allait à sa rencontre en émissaire, exécution qui eut lieu le 27 mai 1754 (trente de ses hommes, venus en éclaireurs, avaient été auparavant massacrés par la troupe de Washington) et fut un des événements à l'origine du déclenchement de la Guerre de Sept ans. Mais il est vrai que nous étions encore loin de la Guerre d'Indépendance.

Enfin concernant le risque d'une rechute francesco-marchienne, que vous dire ? sinon qu'il vous suffit d'évoquer un tel risque, comme vous le faites, pour que ce risque s'évanouisse aussitôt avec son auteur désireux plus que tout de vous rassurer.
Utilisateur anonyme
09 novembre 2008, 09:50   Re : Minorités ethniques / hyper-classe mondiale / médias.
« Donc, la race n'existant pas, elle ne risque pas d'expliquer grand chose."

Oui, et moi j'vais vous en apprendre un bien bonne : l'homme et la femme, ça n'existe pas... (Mais chutt !!!, faut pas l'répéter...) »

Mais si, justement, il faut le répéter, le répéter, le répéter, le répéter, le répéter, le répéter, le répéter, le répéter, le répéter, le répéter, le répéter, le répéter, le répéter, le répéter, le répéter, le répéter, le répéter, le répéter, le répéter…
Utilisateur anonyme
09 novembre 2008, 09:56   Re : Minorités ethniques / hyper-classe mondiale / médias.
... et si l'on se risque à admettre qu'il existe bien des races, pouvons-nous dire qu'une race A est "supérieure" (Aïe !) à une race B en tel domaine particulier, par exemple par le tempérament musical ou la valeur morale... ?, bien sûr nous pouvons vouloir dire plusieurs choses différentes. Tout d'abord, nous pouvons constater une différence, mais en l'attribuant principalement à des circonstances extérieures.

Vous noyez le poisson avec votre coutumière habileté, M. Orsoni : si l'on dit la première chose (telle race est supérieure dans tel ou tel domaine), on ne peut pas dire la seconde (l'explication par les circonstances extérieures). Si l'on pense que les différences qualitatives entre les états de culture ou de civilisation sont explicables par des causes extérieures, on ne peut pas en même temps considérer que ces différences sont les effets des caractères constitutifs (essentiels, biologiques, ataviques) d'une race. Pour en revenir à l'article de Polemia, je suis très frappé de voir que son (ou ses) auteur(s) reprend l'image du "griot" pour parler d'Obama, par ailleurs diplômé de Harvard, professeur de droit constitutionnel et sénateur.
On entend souvent dire ceci : « Les races n'existent pas, nous formons une seule espèce. » Cette phrase montre la confusion extraordinaire qui entoure ces notions.

La définition d'une espèce est relativement claire, du moins dans le règne animal : unité morphologique et interfécondité, toutes deux transgénérationnelles et fermées. C'est plus compliqué pour les sous-ensembles, les subdivisions. Les biologistes parlent, ou parlaient indifféremment de race ou de sous-espèce. C'est plus compliqué, parce qu'il peut y avoir des étages de différenciations et surtout parce que c'est mouvant : ces sous-ensembles (et les sous-ensembles des sous-ensembles) naissent d'isolats qui donnent une évolution différentielle ; cette différenciation, qui peut-être rapide, est d'abord réversible : l'interfécondité est conservée avec les autres sous-ensembles et la différenciation morphologique disparaît au fil des générations si l'isolation cesse ; si l'isolation perdure, l'évolution peut donner naissance à une nouvelle espèce. Comme ce "paysage" est à la fois complexe (parce qu'étagé) et très mouvant, il est difficile et assez vain d'établir des descriptions taxinomiques détaillées et incontestables.

Cette difficulté est encore renforcée chez l'homme par les facteurs culturels et historiques que l'on sait. Il vaut donc mieux, peut-être, parler d'ethnies, d'origines ethniques, d'identités ethniques : tout le monde sait de quoi l'on parle et personne ne fait une crise de nerfs anti-raciste.
Réponse, hélas trop rapide, à Francis Marche.

Ma référence à l'éventualité d'un rechute de votre part visait évidemment et exclusivement votre phrase selon laquelle « tout le reste est du pur délire », closant votre affirmation que l'Amérique est entièrement une nouvelle création. Bien entendu il y a des arguments en faveur de cette thèse. Mais il y en a tout autant (et selon moi bien davantage, mais il y a là, précisément, matière à débat) en faveur de la thèse inverse, qui veut que les États-Unis soient puissamment fils et continuateurs de l'Europe, tout entiers issus des querelles religieuses du vieux continent, par exemple ; et que la constitution américaine doive énormément à la tradition juridique et philosophique anglaise, et soit fille ou petite-fille ou arrière-petite-fille de la Magna Carta, et des Covenanters, et de Locke ; et que la grande littérature américaine soit tout entière une littérature "occidentale", nourrie de la Bible et de Shakespeare ; et que la grande architecture classique américaine est un rêve transposé de Vitruve et de Palladio (cf. Jefferson, "père fondateur" s'il en est, autant et plus que Franklin, qui a passé la moitié de sa vie en Europe, à se nourrir de Hume et des Lumières) ; et que... et que... et que... (mais pardonnez-moi, j'ai deux ou trois petits ouvrages sur le feu et ça sent le cramé...)
Utilisateur anonyme
09 novembre 2008, 10:34   Marrons
« D'autre part j'avoue que je suis un peu étonné d'avoir à repartir ici dans cette discussion qui occupe au moins cent pages dans Du sens et dans laquelle n'est apportée aucun argument nouveau, mais toujours et seulement le coup de la fameuse "définition", qui ne peut être de quelque poids qu'auprès d'une personne qui ignorerait totalement toute la littérature française. »

Maman !!! (Hommage à Agnès)
Ah oui, tout de même. Je n'ai jamais dit que Washington n'avait jamais combattu les Français. J'ai dit qu'il est absurde très exagéré d'écrire qu'il a combattu les Français autant que les Anglais. S'il n'avait combattu que les Français il occuperait trois lignes d'une note en bas de page d'un ouvrage d'érudition oublié. Sa lutte contre les Anglais a fondé une société entièrement nouvelle a établi au Nouveau Monde le plus vigoureux surgeon de la vieille société occidentale.
La matière solide non plus n'existe pas, elle est faite d'atomes séparés par l'équivalent d'un vide intersidéral. D'ailleurs, la chair, non plus, n'existe pas puisque c'est de l'eau à 95 pour cents. Le mouvement du soleil, non plus, n'existe pas, puisque c'est la terre qui se meut autour de lui. Et pourtant imaginez que l'on vive selon cette vision scientifique des choses : que l'on fasse fi des obstacles sous prétexte que la matière n'est que du vide, je ne vous dis pas les bleus et les bosses ; que l'on fasse fi des points cardinaux et de la boussole sous prétexte que le soleil est immobile, je ne vous dis pas le chaos quotidien. De même, au microscope, certes, il n'existe pas de races pures, mais nous ne vivons pas avec un microscope dans le sac. Les langues pures non plus n'existent pas, et pourtant le Français n'est pas l'Anglais qui n'est pas l'Allemand ni l'italien. Au fond cette discussion sur les races me fait assez penser aux querelles byzantines sur le Père et le fils : celui-ci était -il exactement pareil au Père incréé ou un chouïa au dessous (Arianisme ) ? Fallait-il le dire semblable à Dieu ou consubstantiel à celui-ci ? Etait-il entièrement dieu dans une enveloppe charnelle (monophysisme ) ou entièrement homme habité par l'esprit de dieu (nestorianisme) ? Selon que l'on penchait si peu que ce fût vers l'une ou l'autre interprétation on était anathèmisé comme dangereux hérétique .
En fait je pense, que les races existent ou pas, que ce qui est déterminant c'est la culture. C'est elle qui façonne les mentalités et les comportements des populations.
Utilisateur anonyme
09 novembre 2008, 10:51   Re : Non, la messe n'est pas dite.
Le problème est que, dans ce fil, avant l'intervention de Renaud Camus, le terme de race a bien été employé au sens génétique du terme et non pas dans son sens ancien, culturel et social. Encore que prétendre que ce sens ancien occuperait 99% des occurrences paraît bien optimiste. Il faudrait aller y voir de plus près, car la conviction de la différence génétique des races est très prégnante dans les écrits des Paul Bourget, Henry Bordeaux et autres auteurs catholiques de la fin du 19ème siècle et du début du 20ème. Il faudrait évidemment des heures de recherches pour le démontrer. Mais à titre exemplaire, quand, en 1936, Charles Maurras écrit à propos de Hitler : « l’entreprise raciste est certainement une folie pure et sans issue", ce n'est pas, semble-t-il, de la race au sens culturel qu'il est question; pas plus que dans l'essai sur l'inégalité des races humaines de Joseph Arthur de Gobineau. Le problème, c'est aussi qu'après l'intervention de Renaud Camus, Pascal Orsoni continue à parler de race au sens génétique du terme. L'ambiguïté existe donc bel et bien et le terme de race ne peut sans doute plus être employé sans explication, ni précaution, à moins de vouloir se complaire dans cette ambiguïté...
Citation
En fait je pense, que les races existent ou pas, que ce qui est déterminant c'est la culture. C'est elle qui façonne les mentalités et les comportements des populations.

La culture est presque tout mais d'où vient la culture et est-elle le fruit du seul hasard ?

Le bon sens nous oblige à constater que la culture n'est pas tout car il est trés improbable que les mandingues du Mali aient pu fonder la démocratie suisse ou que les Suisses européens aient pu établir une société africaine subsaharienne.
09 novembre 2008, 11:35   Réponse au Maître
Bien cher Maître,


Voici quelques éléments de réponse.


Vous : « Cela étant, puisque vous êtes l'arbitre en cette matière, pourriez-vous m'expliquer pourquoi M. Obama est noir ? un parent blanc, un parent noir, et il est noir. Voici qui est étrange. »

Moi : « Il n'est pas très noir, tout de même... Disons qu'il est café au lait.

Vous : « C'est exactement cela : l'enfant métis n'est ni l'un, ni l'autre, il est autre. »

Moi maintenant : Mais enfin, qu'est-ce que vous dites ? Vous dites qu'il est noir ou vous dites qu'il est métis ? Si vous dites qu'il est métis, que signifie votre premier paragraphe ci-dessus ?


J'avoue avoir un peu de mal à me comprendre moi-même (sans doute une marque du génie ; de plus, je viens d'écouter la talmudique émission de France-Culture, et les mots tournent dans ma tête).

Voici ce que je voulais dire : il est évidemment métis, et non pas noir ; par ailleurs, je trouve curieux que tout métis soit appelé, par les blancs et les noirs, noir. En bonne logique, on pourrait aussi bien dire blanc !


.................................................................................................................................................

« En fait, le mot a eu un sort divers, en France. Il n'y a pas si longtemps, on parlait de "race auvergnate", "race française", donc avec un sens culturel.
Il se trouve que le temps a passé, et que ce mot s'est vu assez étroitement correspondre une notion génétique. »

C'est exactement ce que j'appelle donner à un mot, à des fins uniquement idéologique, une définition très bizarre, couvrant à peu près un pour cent de son aire de sens dans la langue considérée, à seule fin de décréter que la réalité (infiniment complexe) qu'il recouvre n'existe pas. Je ne vois pas pourquoi je laisserais mes mots définis par quelques idéologues connaissant mal leur langue et donnant à celui-là, qui plus est, le seul sens qu'il a pu avoir après de quelques pseudo-savants nazis ou vichyssois. D'autre part j'avoue que je suis un peu étonné d'avoir à repartir ici dans cette discussion qui occupe au moins cent pages dans Du sens et dans laquelle n'est apportée aucun argument nouveau, mais toujours et seulement le coup de la fameuse "définition", qui ne peut être de quelque poids qu'auprès d'une personne qui ignorerait totalement toute la littérature française.

Effectivement, je n'ignore pas ce que vous avez écrit, et je ne nie pas que ce soit, du point de vue de la langue, tout-à-fait pertinent. Vous avez par ailleurs raison sur le fait de (ne pas) repartir dans cette discussion, je m'étais fait immédiatement la reflexion, d'où mon second message à Pascal.
Ceci dit, et c'est ce qui nous sépare sur ce point, je considère que, lorsqu'un mot "change de sens" par une réalité objective (dans le cas d'espèce le décryptage de l'image génétique) il n'est pas de mauvaise politique d'en prendre acte. Mais c'est un autre débat.
Pardonnez-moi, j'aime mieux (essayer de) parler comme Racine que comme Marc Weitzman.
Merci à Renaud Camus d'avoir consacré quelques minutes à ces éclaircissements, tout à fait précieux et utiles dans ce débat. Hélas je demeure en désaccord profond avec sa thèse.

Jouons un instant au Popper comme nous l'a appris M. Lombart: le fait que la Bible, Shakespeare et Locke nourrirent, et continuent de nourrir, la pensée politique, philosophique et religieuse en Amérique ne saurait valoir preuve d'une continuité civilisationnelle entre l'Amérique, que nous nous sommes risqués à qualifier de "blanche" il y a quelques heures, et l'Europe. En effet, comme dirait Popper, le Japon, qui possède, comme l'Amérique possède en emprunt la langue de l'Angleterre, une langue écrite largement empruntée à la Chine, un corpus littéraire et philosophique (Confucius, les canons du néoconfucianisme), religieux (bouddhisme) et architectural lui aussi en commun avec la Chine, ne saurait un seul instant être considéré comme ayant des origines chinoises au sens où on a écrit ici que l'Amérique blanche avait des origines européennes: le Japon, comme les Etats-Unis d'Amérique, à ses mythes fondateurs de nation, ses guerres d'indépendance et d'unification et jamais au grand jamais, les Japonais ne considèrent la Chine comme l'origine de la mère patrie, ou le Japon comme un surgeon ou rejeton de la Chine. Ces deux nations, en dépit de leur tronc commun civilisationnel ancien, sont disjointes et se réfèrent chacune à des mythes fondateurs en revendiquant une ontologie propre .

Vous mentionnez les guerres de religions européennes dont le dénouement se serait fait en Amérique du Nord, là encore je ne peux hélas vous suivre, toujours à cause de Popper et de Bernard Lombart: le Japon a connu les rivalités religieuses européennes, avec des persécutions contre les Catholiques (communautés bannies et damyos écartés du pouvoir), des intrigues de la part des Protestants (gagnant pour leur compte le droit de commercer dans certains ports), des jeux d'alliances politiques et religieuses avec parfois de cruels retournements (*) qui avaient été ou qui étaient encore monnaie courante en Europe et desquels ils étaient le simple reflet ou écho. Diriez-vous pour autant que le Japon moderne "est tout entier issu des querelles religieuses du continent européen" comme vous le dites de l'Amérique ? Certainement pas, et ce alors même que ces conflits religieux, qui eurent pour protagonistes des Catholiques, Protestants et les puissances séculières, composaient une étrange triangulation contemporaine de celle qui déchirait l'Europe et qu'ils se situèrent à une époque charnière de l'histoire du Japon, déterminante pour l' ordre politique nouveau qui devait en ressortir.

(*) Mentionnons à ce sujet Toyotomi Hideyoshifrappant d'interdit les Catholiques par son édit du 25 juillet 1587 après les avoir fait combattre pour sa cause.
09 novembre 2008, 11:54   Re : Non, la messe n'est pas dite.
"Le bon sens nous oblige à constater que la culture n'est pas tout car il est trés improbable que les mandingues du Mali aient pu fonder la démocratie suisse ou que les Suisses européens aient pu établir une société africaine subsaharienne.
les Mandingues en Afrique, non, mais les Mandingues en Suisse, pourquoi pas ? et inversement. Une culture en voie d'élaboration s'adapte forcément au climat et à la géographie .
Utilisateur anonyme
09 novembre 2008, 12:07   Re : Non, la messe n'est pas dite.
Oui, après Germaine de Staël, Cassandre. Nous sommes en très bonne compagnie ! Outre le climat et la géographie, je dirai aussi les circonstances historiques.
Utilisateur anonyme
09 novembre 2008, 12:29   Cassandre, Président !
« La matière solide non plus n'existe pas, elle est faite d'atomes séparés par l'équivalent d'un vide intersidéral. D'ailleurs, la chair, non plus, n'existe pas puisque c'est de l'eau à 95 pour cents. Le mouvement du soleil, non plus, n'existe pas, puisque c'est la terre qui se meut autour de lui. Et pourtant imaginez que l'on vive selon cette vision scientifique des choses : que l'on fasse fi des obstacles sous prétexte que la matière n'est que du vide, je ne vous dis pas les bleus et les bosses ; que l'on fasse fi des points cardinaux et de la boussole sous prétexte que le soleil est immobile, je ne vous dis pas le chaos quotidien. De même, au microscope, certes, il n'existe pas de races pures, mais nous ne vivons pas avec un microscope dans le sac. Les langues pures non plus n'existent pas, et pourtant le Français n'est pas l'Anglais qui n'est pas l'Allemand ni l'italien. Au fond cette discussion sur les races me fait assez penser aux querelles byzantines sur le Père et le fils : celui-ci était -il exactement pareil au Père incréé ou un chouïa au dessous (Arianisme ) ? Fallait-il le dire semblable à Dieu ou consubstantiel à celui-ci ? Etait-il entièrement dieu dans une enveloppe charnelle (monophysisme ) ou entièrement homme habité par l'esprit de dieu (nestorianisme) ? Selon que l'on penchait si peu que ce fût vers l'une ou l'autre interprétation on était anathèmisé comme dangereux hérétique. »

Je voudrais avoir écrit ce qui précède.
09 novembre 2008, 12:29   Bab el York
Il n'y aucun rapport entre la relation du Japon à la Chine et la relation des Étas-Unis à l'Europe et en particulier à la Grande-Bretagne. Et ce qui fait la grande différence c'est la... ah zut, comment dit-on déjà ? Les Américains qui ont fait l'Amérique sont littéralement fils des Européens et spécialement des Anglais, des Écossais, des Irlandais, des Suédois, des Lithuaniens dont ils portent les noms et les prénoms ; et dont ils n'ont rien de plus pressé, quand ils viennent en Europe, que de retrouver le village et les tombes et le blason et le tartan.

Les querelles religieuses européennes importées au Japon sont un épiphénomène dans l'histoire japonaise, tout à fait marginal. Elles sont fondatrices dans l'histoire américaine, comme en témoignent les mythes des Pilgrims et du Mayflower.

Les États-Unis n'ont rien d'une création ex-nihilo. Ils sont dans la même relation à l'Europe que l'étaient les Pieds-Noirs à la France ou à l'Espagne. Les Américains sont des Pieds-Noirs qui ont réussi. Il est vrai que les pauvres Indiens étaient moins coriaces que nos chers Cpf...
Utilisateur anonyme
09 novembre 2008, 12:33   Re : Non, la messe n'est pas dite.
« Encore que prétendre que ce sens ancien occuperait 99% des occurrences paraît bien optimiste. Il faudrait aller y voir de plus près, car la conviction de la différence génétique des races est très prégnante dans les écrits des Paul Bourget, Henry Bordeaux et autres auteurs catholiques de la fin du 19ème siècle et du début du 20ème. Il faudrait évidemment des heures de recherches pour le démontrer. »

Il faudrait des heures et des heures pour le démontrer, Corto, comme vous le dites si bien, et sans certitude d'y parvenir complètement
Citation
Au fond cette discussion sur les races me fait assez penser aux querelles byzantines sur le Père et le fils : celui-ci était -il exactement pareil au Père incréé ou un chouïa au dessous (Arianisme ) ? Fallait-il le dire semblable à Dieu ou consubstantiel à celui-ci ? Etait-il entièrement dieu dans une enveloppe charnelle (monophysisme ) ou entièrement homme habité par l'esprit de dieu (nestorianisme) ? Selon que l'on penchait si peu que ce fût vers l'une ou l'autre interprétation on était anathèmisé comme dangereux hérétique. »

Cette tendance naturelle de l'homme à se diviser et à se battre à la vie à la mort sur des points - apparemment de détails et pour nous aujourd'hui ridicules mais à l'époque existentiels - est fascinante.

Mais n'est-pas là justement la caractéristique principale de l'espèce humaine ? je veux dire que seul l'homme parmi les millions d'espèces animales peuplant la terre est capable de penser, d'exercer son libre arbitre et de faire des choix culturels.

Je crois que c'est justement cela qui fait sa grandeur!

Merci chère Cassandre.
Citation
et dont ils n'ont rien de plus pressé, quand ils viennent en Europe, que de retrouver le village et les tombes et le blason et le tartan

Trop vrai comme disent les africains.

Il suffit de se promener l'été dans un village bavarois pour se retrouver nez à nez avec des américains redécouvrant la maison familiale, la rue où avaient habité leur lointaine parentèle et profondément émus, bouleversés de fouler la terre de leurs ancêtres.
Ne pourrait-on cesser quand même ne pas trop s'empailler sur le sexe des anges, la poule et l'oeuf, l'acquis et l'inné, l'incidence de la race ou de la "race" et les influences sociales ou culturelles. Il me semble que le mérite du retour au concret est justement de s'extraire de ces indécidables.
Merci Boris.
Vous n'êtes pas sans ignorer que la double négation avait frappé !
Utilisateur anonyme
09 novembre 2008, 13:18   Cool, Ostinato !
« Ne pourrait-on cesser quand même ne pas trop s'empailler sur (…) »

Va-t-en guerre !!!
Utilisateur anonyme
09 novembre 2008, 13:19   1492
Ce qui fait toute la différence, selon moi, entre les liens entre l'Amérique et l'Europe, par rapport à ceux qui existent entre la Chine et le Japon, c'est, que l'Amérique a été découverte très tardivement, et découverte, oui, par des Européens et personne d'autre.

Quant au terme de "race", ce n'est qu'une commodité de langage à laquelle il ne devrait pas être si difficile de renoncer sans voir détruit toute possibilité de décrire la réalité. Mais d'un autre côté, la mise à la porte de ce terme a des conséquences très importantes, elle entraîne avec elle des pans entiers de la littérature qui deviennent soit incompréhensibles, soit condamnables.
D'un troisième côté, cela nous oblige à tout réécrire.
Utilisateur anonyme
09 novembre 2008, 13:20   Re : 1492
Et d'un quatrième côté, Orimont, c'est tout simplement pénible de faire plaisir à des imbéciles…
Utilisateur anonyme
09 novembre 2008, 13:26   Re : Minorités ethniques / hyper-classe mondiale / médias.
Il me semble tout de même que les discussions sur les races, leur degré de pureté et leurs fondamentales inégalités ont eu au vingtième siècle des développements historiques extrêmement concrets. Réduire tout cela à une querelle sur le sexe des anges ou la pertinence du "filioque" me paraît plutôt hasardeux.
09 novembre 2008, 13:47   Re : 1492
Renaud Camus a certes raison de dénoncer mon parallèle Etats-Unis/Europe et Japon/Chine comme abusif en y opposant la recherche des tombes et des tartans en Irlande et en Ecosse (je crois me souvenir que les Kennedy avaient fait cela en Irlande). Mais la dimension humaine familiale et, ah zut comment dit-on déjà, bref le fait que des vivants se souviennent, et qu'ils aient gardé trace physique du chemin parcouru et de l'origine de leurs ancêtres, s'estompera peu à peu, et dans mille ans (c'est à cette échelle que le lien civilisationnel entre Chine et Japon peut être évoqué), il ne restera plus que Shakespeare et Locke, c'est à dire Confucius et Li Bai.

Néanmoins, la réussite de la décolonisation américaine, à l'issue de la guerre d'Indépendance et de toutes guerres américaines (Canada, Mexique, etc.) menées sur les territoires du Nouveau Monde, mérite bien que ces Américains soient comparés aux Pieds-Noirs, des Pieds-Noirs pour qui le putsch d'avril 1961 eût été suffisant pour vaincre et trancher l'histoire dans le sens de leur Indépendance et de leur naissance en tant que nation. Dans un tel cas de figure, De Gaulle eût été une sorte de roi Georges. On en a le vertige.
Vous avez raison, Cher Alexis, mais n'est-ce pas un paradoxe que ceux qui exigent le banissement du mot race l'entendent exactement dans le même sens que les responsables des « développements historiques extrêmement concrets » auxquels vous faites allusion ? Or ce sens absurde n'a jamais été l'un de ceux qu'avec plusieurs siècles de nos Lettres nous donnons à ce mot. Race est comme une famille de poètes, d'hommes de bien, de pieuses femmes et de grands savants qui serait déshonorée et ne pourrait plus sortir de chez elle parce qu'un fils naturel d'un lointain cousin débile et d'une prostituée syphilitique serait Jack l'Éventreur.
Oui, le débat fut important au 20ème siècle, au 19 ème et même avant (controverse de Valladolid). Faut-il la relancer au 21ème : j'en doute. Quant au mot race, utilisons le comme bon semble, ce qui compte c'est l'in-nocence du propos.
Utilisateur anonyme
09 novembre 2008, 14:13   Jack
"Race est comme une famille de poètes, d'hommes de bien, de pieuses femmes et de grands savants qui serait déshonorée et ne pourrait plus sortir de chez elle parce qu'un fils naturel d'un lointain cousin débile et d'une prostituée syphilitique serait Jack l'Éventreur."

Très parlante comparaison et même trop car c'est bien ainsi que cela se passe dans les familles. Un Jack l'Eventreur déshonore une lignée entière, d'autant que le Jack en question, comme éventreur, a commis des crimes tels que le sang a giclé à travers les siècles, injustement, certes, mais il a tout éclaboussé.
Je crois que, en plus, de tout ce qu'ont dit Renaud Camus, Rogémi, Boris, Ostinato et Orimont, la disqualification par la science du concept de "race" peut s'avérer très dangereuse. Nous savons que la science , on le voit bien avec la querelle du créationnisme et de l'évolutionnisme, est souvent obligé de se remettre en question. Supposons, qu'un jour, des savants prouvent qu'il existe bel et bien une race, - ou des races - supérieure aux autres. A partir du moment où on nous explique qu'il ne faut pas établir de discrimination entre les races ni de domination de telle sur telle autre puisque la science prouve qu'elles sont toutes égales ( d'ailleurs comment peut-on à la fois affirmer que les races n'existent pas mais qu'elles sont égales ? ) faudra-t-il en conclure que, du coup, à contrario, les races supérieures pourront gaiement s'autoriser à domestiquer les inférieures ? C'est le risque d'une approche purement scientifique du problème. Ne vaut-il pas mieux s'en tenir au simple respect éclairé du vivant et de l'équillibre entre tout ce qui vit ?

Cher Alexis, les querelles byzantines n'ont pas été que du folklore. Elles ont été déterminantes dans le développement historique ultérieur : une fois, en effet, que le concile de Nicée eut fixé la doctrine, Byzance s'est autorisée à persécuter les hérésies chrétiennes, en particulier en Afrique du nord, ce qui a considèrablement facilité la calamiteuse et irréversible domination de l'islam sur cette partie du monde.
Je suis d'accord avec vous Cassandre, la première question est la morale et non la science.
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