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" Les vivants ne sont pas des ombres. Ce sont peut-être des morts enveloppés de vêtements et qui brillent.
Désormais ils sacrifient, les deux yeux luisants, habillés de la même manière, devant les mêmes écrans, avec la même envie.
Démagogique, égalitaire, fraternelle, ces mots désignent la même attitude : des meurtriers se surveillent du coin de l'oeil. Ils participent à la même aversion pour toutes les supériorités. Ils sont tous blottis les uns contre les autres, serrant les mains sur leur anxiété comme si elle était un sexe qui était sur le point de leur être soustrait, quémandant une protection, un interdit, une chaîne, un médicament supplémentaires.
Cet effroi devant l'indépendance et le désir se métamorphose naturellement en haine contre ceux qui revendiquent un peu d'ombre dans le dessin de dérober à la vue de tous leurs jouissances.
Pour eux la liberté est une émeute.
Ils ont peur s'ils ne dorment pas."
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Quignard (les Ombres errantes)...

Pouvez-vous identifier ce texte, que je copie avec quelques coupes :

Chair ami je te le disancor l'orage menace... plin de chagrins pas declaircie. Mer de larme sans fin de sang aussi ? que dire ? je nai pas de mos horreurs indescriptible.

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Tout est perdu tristesse san fin.

Bravo cher M. Bily !