Le parti de l'In-nocence s'inquiète profondément de voir la "diversité" et l'objectif exaltant qu'elle représente pour certains de nos compatriotes et pour quelques-unes des plus hautes autorités de l'État rejoindre sans aucune consécration juridique et, bien entendu, sans que le peuple français ait été un instant consulté la liberté, l'égalité et la fraternité parmi les idéaux officiels (et contraignants) de la République. Il juge cette évolution subreptice mais foudroyante d'autant plus surprenante que des siècles durant la diversité, quand elle était religieuse, culturelle ou linguistique, par exemple, a été le cauchemar de tous ceux qui ont eu la responsabilité de notre pays et qui savaient bien que la diversité de cette sorte, au sein d'une nation, est invariablement facteur de division, de trouble, de violence et d'insécurité.
Le parti de l'In-nocence observe au demeurant que la volontaire, obligatoire et suicidaire diversification à marche forcée de la France, par le truchement de la grande déculturation qui en est la condition sine qua non et par l'effet de la contre-colonisation massive (beaucoup plus massive que le fut jamais la colonisation), a pour conséquence la plus immédiate d'effacer les caractères propres de notre pays, de priver la planète, ce faisant, d'une des plus grandes civilisations qui l'aient ornée, et de contribuer de la sorte à l'instauration précipitée du village universel indifférencié, c'est-à-dire au triomphe de la similitude au sein de la banlieue générale. De même que le naïf idéal d'être soi-même avant tout ne promeut rien d'autre que le même au détriment du soi ; de même que la lutte contre les discriminations emporte avec elle cette vertu intellectuelle et morale majeure, la discrimination ; de même, l'exigence de diversité, telle du moins que l'imposent la Halde par la menace et le président de la République par l'abus d'autorité, est en fait l'instrument principal de la liquidation du divers.