09 décembre 2008, 16:36 Violences urbaines en Grèce |
09 décembre 2008, 17:08 Re : Violences urbaines en Grèce |
Utilisateur anonyme
09 décembre 2008, 18:56
Re : Violences urbaines en Grèce
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Utilisateur anonyme
09 décembre 2008, 21:15
Re : Violences urbaines en Grèce
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«Corruption et avenir incertain, les jeunes Grecs ont la rage»
GRECE. L'écrivain Petros Markaris donne son avis sur la vague de violence.
Angélique Kourounis
Mardi 9 décembre 2008
Rubrique: International
Pour le célèbre écrivain Petros Markaris, la corruption du monde politique et l'incertitude sur leur avenir expliquent les violences des jeunes.
Le Temps: Est-ce qu'on pouvait s'attendre à une telle explosion de colère?
Petros Markaris: L'affrontement avec la police était prévisible. Ce qui c'est passé samedi soir arrive tous les jours. Dans le centre d'Athènes, où j'habite, dès qu'une voiture de police passe, un groupe de jeunes l'insulte et lui lance des bouteilles d'eau. Samedi soir, les jeunes sont tombés sur des Rambo, il n'y a pas d'autres mots pour qualifier ces policiers, qui ont assassiné le jeune adolescent de sang-froid. Cette situation d'affrontement et de tension est le fait du précédent ministre de l'Intérieur, Viron Polidoras, qui a voulu nettoyer le quartier d'Exarchia (ndlr: très politisé). Il a ainsi créé un état de confrontation permanent entre la police et les anarchistes. Ceux-ci ont alors commencé leur vendetta.
- Pourquoi la jeunesse grecque est-elle tellement en colère?
- Les jeunes ont une énorme rage parce qu'ils se posent beaucoup de questions quant à leurs études, bouleversées par de multiples réformes, et leur avenir professionnel. Cette rage se traduit par des occupations régulières chaque année des écoles, des universités, et par les violences dans les stades.
- Cela arrive dans d'autres pays.
- Oui, mais ici, les jeunes pensent que le monde politique est gangrené par la corruption, les intrigues et les magouilles. Ils voient que toute la fange politique s'enrichit sans que cette richesse profite à la société. Ils sont persuadés que tous les scandales ne seront jamais punis. Leur mot d'ordre est «tous pourris». D'où leur violence.
- Comment s'en sortir?
- Je ne vois pas. Ce qui arrive en ce moment à la Grèce est la pire des choses qui pouvait arriver au pays. Mais s'il faut commencer par une chose je dirais, qu'il faudrait s'attaquer à la corruption. Mais je ne sais pas s'il existe une volonté politique dans ce sens.
Utilisateur anonyme
10 décembre 2008, 12:44
Re : Violences urbaines en Grèce
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10 décembre 2008, 12:57 L'exarque et l'étymologie |
Utilisateur anonyme
10 décembre 2008, 13:06
Re : hippologie
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10 décembre 2008, 13:29 Re : Violences urbaines en Grèce |
Utilisateur anonyme
10 décembre 2008, 14:20
Re : Fait d'hiver annonce printemps tumultueux
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Leur citadelle n'a pas de miradors, mais des salles de cours. Ils en ont fait leur mur d'enceinte. C'est l'Université polytechnique d'Athènes, 13000 étudiants en temps normal. Trois jours après la mort d'Alexis* Grigoropoulos, 15 ans, tué samedi soir par un policier, à quelques centaines de mètres de là, l'université est devenue la principale place forte de ce que certains d'entre eux appellent déjà leur «guerre civile».
«Eux», ce sont des étudiants, des jeunes actifs, des garçons, des filles. Des capuches et des foulards qui les protègent des gaz lacrymogènes, dépassent autant de joues barbues que de boucles d'oreilles. Toute une génération, en fait: ils ont entre 15 et 35 ans. Toute une société aussi: des «smicards», des jeunes cadres, des militants d'extrême gauche, et d'autres pas engagés. Leur leitmotiv, c'est la haine des «flics, porcs, assassins», équivalent local de «CRS, SS». L'université, qui leur sert de camp retranché, a de quoi galvaniser: c'est de là, en 1974, qu'est partie la révolte étudiante qui a précipité la chute du régime des colonels, la dictature militaire qui a été à la tête de la Grèce de 1967 à 1974. Aujourd'hui, la loi interdit aux forces de l'ordre d'y mettre un pied.
Dans ce lieu d'aubaine, ils y rêvent à leur tour de renverser un gouvernement, celui de centre droit de Costas Caramanlis, actuellement au pouvoir. Ce gouvernement, ils le jugent responsable de corruption et d'inégalités sociales. Responsable aussi de leurs salaires de débutants, à 650 euros par mois, de leur obligation de cohabiter, pour beaucoup, jusqu'à 30 ans avec leurs parents. «On n'a pas de job, pas d'argent, un Etat en faillite avec la crise, et tout ce qu'il a comme réponse, c'est de donner des armes aux policiers, résume l'un d'eux. Alors, ce n'est peut-être pas bien, ce que l'on fait, mais au moins, on fait quelque chose.»
Centre-ville ravagé
Les feux de planches auprès desquels ils se réchauffent, à chacune des trois entrées de l'université, finissent en tout cas par éclairer plus leurs cernes que leurs barricades. Car, comme les jours précédents, en plus de combattre, ils ont manifesté, plus tôt dans la journée, dans les rues de la capitale. Lundi, le cortège est parti de la place Omonia, en fin d'après-midi. Mais très vite, comme la veille et l'avant-veille, les événements ont dégénéré. Certains ont choisi la méthode pacifique. Mais parmi eux, les koukoulofori (les «cagoulés») avaient envie de plus. Cela a été la nuit la plus violente depuis le 6 décembre.
Dans leur sillage, le centre-ville d'Athènes est ravagé. Dans le périmètre de plusieurs kilomètres carrés, qui avait été bouclé pour l'occasion, il n'y a pas 50 mètres de trottoir qui aient échappé à leurs destructions. Ici, un cinéma entièrement brûlé, là, des dizaines de boutiques incendiées. Les cabines téléphoniques sont systématiquement défoncées, comme les abribus. Les vitrines caillassées sont innombrables. Un manifestant hurle dans un haut-parleur: «Du calme, les enfants, du calme!» En vain.
Vers 22 heures, le cortège s'est dispersé, et beaucoup sont revenus au QG. Là, à l'Université polytechnique, donc, où après plusieurs heures de jeu du chat et de la souris avec les «MATS» (les CRS grecs), on tousse, on crache, la gorge abrasée par les gaz lacrymogènes qui empestent tout le centre-ville. Dans la cour de la fac, la «guerre civile» s'organise méthodiquement. Dans un recoin, à l'abri des regards, une équipe fabrique des cocktails Molotov. Dans un autre, les propriétaires de scooters assurent à tour de rôle des rondes dans les quartiers alentour. Dans un autre encore, c'est le carré des koukoulofori, dans leur tenue noire, et peu causants.
Au dernier et septième étage d'un des bâtiments en fond de cour, même l'administration est là, recluse. Ils sont une dizaine à veiller à tour de rôle. «Au début, on était plus nombreux, mais là, les gens commencent à fatiguer», explique le vice-président de l'université, Gerasimos Spathis. Il veille avec bienveillance, et même avec enthousiasme, sur ce qui se passe dans son enceinte. Notamment parce que, de longue date, le corps enseignant et les directeurs d'université sont profondément opposés au gouvernement, et en particulier à la politique de «privatisation» des facultés.
A quelques pâtés de maisons de la citadelle, au carrefour de quatre ruelles poisseuses et étroites, des fleurs et des bougies se sont accumulées à l'endroit où le jeune Alexis Grigoropoulos est mort après le tir d'un policier. Un bloc-notes de feuilles blanches a aussi été laissé, avec un rouleau de scotch et quatre stylos. Depuis, des dizaines de mots ont été griffonnés et accrochés sur un pan de mur, au-dessus des cierges. Message posthume: «Bon voyage Alexis. Peut-être qu'il fallait que tu partes pour que nous nous réveillions. Tu seras toujours dans nos cœurs, le dernier sang innocent.»
Utilisateur anonyme
10 décembre 2008, 14:35
Re : De sang froid
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L'adolescent tué par le ricochet d'une balle tirée par un policier
10.12.08 | 12h31
Alexis Grigoropoulos, l'adolescent dont la mort samedi a déclenché les émeutes en Grèce, a été tué par le ricochet d'une balle tirée par un policier, selon les premiers résultats de l'autopsie, a-t-on appris mercredi de sources judiciaires.
Selon les premières conclusions des médecins légistes et des experts légistes mandatés par la famille, la balle "est un peu déformée, ce qui démontre qu'elle a touché une surface dure" avant d'atteindre à la poitrine Alexis Grigoropoulos, 15 ans, tué sur le coup, a-t-on précisé de mêmes sources.
L'adolescent faisait partie d'un groupe de trente personnes qui avaient jeté samedi soir des projectiles contre un véhicule de la police qui effectuait une patrouille dans le quartier d'Exarchia, où ce genre d'attaques contre les policiers sont très fréquentes, selon une source policière.
Les deux agents de police qui se trouvaient dans le véhicule sont sortis et l'un d'eux a tiré trois balles en direction des jeunes, dont l'une a mortellement touché le jeune Alexis Grigoropoulos.
Le policier qui a tué Alexis Grigoropoulos a été arrêté et inculpé d'"homicide volontaire", tandis que le collègue qui l'accompagnait a été appréhendé pour "complicité".
10 décembre 2008, 15:54 Re : De sang froid |
Utilisateur anonyme
10 décembre 2008, 21:59
Re : De sang froid
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11 décembre 2008, 08:00 Re : De sang froid |
Utilisateur anonyme
11 décembre 2008, 09:40
Re : De sang froid et avec préméditation
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11 décembre 2008, 09:50 Re : Violences urbaines en Grèce |
11 décembre 2008, 10:58 Re : De sang froid et avec préméditation |
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11 décembre 2008, 13:04
Re : Violences urbaines en Grèce
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11 décembre 2008, 13:09 Re : Violences urbaines en Grèce |
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11 décembre 2008, 14:23
La plaque d'égoût céleste
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Utilisateur anonyme
11 décembre 2008, 14:32
Re : De sang froid et avec préméditation
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11 décembre 2008, 15:09 Re : De sang froid et avec préméditation |
11 décembre 2008, 17:16 Re : De sang froid et avec préméditation |
11 décembre 2008, 17:16 Re : De sang froid et avec préméditation |
11 décembre 2008, 17:28 Re : De sang froid et avec préméditation |
11 décembre 2008, 23:38 Re : De sang froid et avec préméditation |
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11 décembre 2008, 23:43
Re : Violences urbaines en Grèce
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Utilisateur anonyme
12 décembre 2008, 14:26
Re : De sang froid et avec préméditation
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12 décembre 2008, 14:36 Re : De sang froid et avec préméditation |
12 décembre 2008, 15:02 Re : De sang froid et avec préméditation |
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12 décembre 2008, 18:36
Re : De sang froid et avec préméditation
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13 décembre 2008, 01:39
Re : Violences urbaines en Grèce
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Utilisateur anonyme
13 décembre 2008, 10:31
Re : Madame Arthur (paroles de Paul de Kock, musique d'Yvette Guilbert)
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13 décembre 2008, 11:06 Re : Madame Arthur (paroles de Paul de Kock, musique d'Yvette Guilbert) |