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Communiqué n° 1073 : Sur l'interdiction de l'apéritif géant de saucisson et de vin à la Goutte-d'Or

17 juin 2010, 20:24   Marche des Rois
Ne seriez-vous point, bien cher Francis, originaire d'Aramon, village à jamais célèbre dans l'histoire du vin ?
Permettez-moi, chers amis, d’évoquer une figure de ma jeunesse qui allait chourer dans les ribines de Roscoff avec maintes chikolodenn. Ses succès et sa renommée venaient de ce qu’il était instruit. Il possédait un roman qu’il pouvait lire avec son gros doigt devant qui se présentait à lui, le catalogue de Manufrance. Il s’appelait Pinard, on savait pourquoi.
17 juin 2010, 22:21   Re : Marche des Rois
Oh pas bien loin, Jean-Marc, pas bien loin. L'aramon est une variété de raisin (je ne crois pas que ce soit un cépage) tout à fait infâme, qui dans les Costières de Nîmes produit un jus de bas étage dont on emplissait ces camions-citernes. Le palais m'en râpe rien que d'en prononcer le nom.
Utilisateur anonyme
17 juin 2010, 22:32   Re : Ecluser un gorgeon
Oui, le nom de famille Pinard est bien français et somme toute pas si rare.. Mais avez vous entendu l'expression "écluser un gorgeon" ?
17 juin 2010, 22:35   De Tavel à Banyuls
Bien cher Francis, je m'attendais à votre réaction.

L'aramon est hélas un cépage. Pour une fois, les choses ont changé en bien : l'aramon occupait 150000 hectares il y a soixante ans, il n'y en a plus que 5000 aujourd'hui !
«Écluser un gorgeon» est bien connu et reconnu, cher Côme. Le canon était également très usité dans des lieux que je fréquentais. Les pauvres bougres portent souvent, de la même instabilité avec laquelle ils se portent eux-mêmes, la grande tradition avec accent un poignant d'aristocratie. Mon cher Henri, qui avait laissé huit doigts à la scierie, ne buvait jamais de canons (1/16e de pinte) mais ne manquait pas une occasion de m'inviter à «boire un canelet». Plusieurs canelets font un vrai canon.
Pour preuve, ce petit commentaire trouvé sur le fil "Libération", qui est poignant :

Dénoncer cet "apéro" est une chose qui devait être faite. Certaines proximité sont trop puantes. Cet "apéro" était une provocation raciste avec le faux-nez de la laïcité.

Cela clairement exposé, la Gauche devrait annoncer aussi clairement que l'espace public n'a pas à être accaparé par des religieux. Il est inadmissible que tous les vendredi des religieux s'arroge le droit de gérer l'activité des commençants et la libre circulation des citoyens.

Aucune objection à ce qu'il y ait des manifestation socio-cultuelles sur la voie public lors de l'Aïd, Noël, Kippour, Ganesh, etc… chacun vient avec ses traditions et c'est plutôt agréable.

Tous les vendredi la rue Myrha transformée en mosquée : NON.
Si on laisse faire les religieux, le pas suivant, qui ne saurait tarder, va être de déclarer la rue interdite aux mécréants lors des prières.
Regardez l'article de Libération sur les Juifs ultra en Israël… Par nature les religieux sont intolérants, peu importe "leur" Dieu.

La Gauche, tout comme la Droite laïque devrait tenir ce discours clair. Pour le moment, hélas, la Gauche est des plus ambiguë.
Pour la droite de la Droite c'est plus simple. Le gouvernement a montré le chemin avec ses discours racistes et enfin ils peuvent se lâcher.
"Poignant", c'est tout à fait le mot et je le dis sans la moindre ironie.
Utilisateur anonyme
18 juin 2010, 11:22   Re : La France d'en bas
Pour ma part, j'aime infiniment ce language populaire si haut en couleur et qui exprime une forme de génie tellement français. Je pense que j'aurai eu grand plaisir à boire un verre avec l'Henri d'Eric Veron, plutôt qu'un verre de xérès au château.Mais cette langue imagée n'est-elle pas en voie de disparition avec l'extinction de la classe ouvrière et le règne de la petite bourgeoisie, d'une part, du parler rebeu, d'autre part ?
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