Le site du parti de l'In-nocence
Communiqué n° 1155, jeudi 23 décembre 2010
Sur un billet de M. Bernard-Henri Lévy

Le parti de l'In-nocence, malgré son expérience des écrits, des agissements et du type de dénonciation qui font la notoriété de M. Bernard-Henri Lévy, prend connaissance avec stupéfaction du billet qu'il consacre dans son "bloc-notes" de ce jour, dans l'hebdomadaire "Le Point", aux Assises sur l'islamisation qui se sont tenues à Paris le 18 décembre dernier. Avec ce texte sont atteints en effet de nouveaux sommets dans la désinformation, la calomnie et la méconnaissance venimeuse, drapées dans la plus élimée des pompes oraculaires.

Le parti de l'In-nocence ne s'étonne certes pas d'une prétendue analyse politique qui relève de la plus totale cécité sur ce qui survient et sur les menaces qui pèsent sur un pays et sur un peuple en lesquels M. Bernard-Henri Lévy, il est vrai, n'a guère trouvé, au cours de sa carrière, que des motifs de reproche et de vindicte. Que les regroupements défensifs et les réagencements qui s'opèrent sous nos yeux lui échappent n'a rien que de très naturel. Mais qu'un hebdomadaire d'une certaine notoriété puisse laisser passer, même sous sa plume, un tel ramassis d'erreurs patentes, qui va de la confusion entre Pierre Cassen et Bernard Cassen à l'assimilation totalement diffamatoire du Bloc identitaire à un groupuscule néonazi, en passant par l'amalgame insinuant et progressif entre les Assises du 18 décembre et le Front national qui n'y participait pas, il y a là de quoi interloquer même les plus blasés des observateurs du complexe politico-médiatique français, de sa compétence et de ses procédés.

Le parti de l'In-nocence n'aurait évidemment jamais participé aux Assises sur l'islamisation en même temps que le Bloc identitaire — qui d'ailleurs n'en était pas l'organisateur initial — si ce mouvement en son état actuel pouvait être soupçonné de près ou de loin de la moindre accointance avec le néonazisme, le négationnisme ou l'assassinat d'un chef de l'État ou de qui que ce soit. Les diffamations de M. Bernard-Henri Lévy ne reflètent rien d'autre que le désarroi d'un pouvoir médiatique affolé de voir se déciller et se révolter un peuple qu'il a tant fait pour aveugler et pour énerver.
Une sorte de marqueur de la panique imminente, le pitre de BHL.
Utilisateur anonyme
23 décembre 2010, 23:51   Re : Communiqué n° 1155 : Sur un billet de M. Bernard-Henri Lévy
BHL qui semble soucieux des droits de l'homme et de la condition humaine ferait bien un jour de dénoncer ça (qu'un réalisateur israëlien avait montré dans je ne sais plus quel film il y a quelques années*).
[www.bakchich.info]

*Amos Gitaï, Terre promise, ça m'est reviendu.
Utilisateur anonyme
24 décembre 2010, 01:39   Re : Communiqué n° 1155 : Sur un billet de M. Bernard-Henri Lévy
Saluons tout de même la prouesse de notre artiste qui parvient, s'élançant de toujours plus haut, à choir toujours plus bas. Ce n'est certes pas à la portée du premier venu. Homme de grand scrupule, il sait que point n'est besoin d'écouter ou de lire l'adversaire, mieux vaut projeter sur lui son petit cinéma (titre du film : Les nazis ! Les nazis !). Le fond du propos n'est que plates banalités ? Pourvu qu'il lui permette de glisser sur les sujets qui fâchent (la tendance à l'antisémitisme de certains musulmans ou le goût modéré de leurs chefs pour les libertés, tels ceux de son cher Maroc)... Le voici qui descend des cieux dans son costume de justicier souple, devant des journalistes du Point médusés.

The Barnum & BH-Lévy
Greatest Show on Earth !


Utilisateur anonyme
24 décembre 2010, 12:26   Re : Communiqué n° 1155 : Sur un billet de M. Bernard-Henri Lévy
Bonjour Messieurs,

Très occupé en ce jour consacré par foule de fantaisies, je n'ai point trop le temps de me présenter. Cependant, il me semble important d'attirer votre attention sur l'orthographe du mot "déciller" dans la dernière phrase de ce communiqué. Celui-ci s'écrit avec deux "s" (dessiller) et non pas un "c". Faute d'avoir répondu à un protocole d'usage, que par ailleurs nulle ne m'impose, j'espère pour ma première intervention vous avoir été utile.
Utilisateur anonyme
24 décembre 2010, 12:45   Re : Communiqué n° 1155 : Sur un billet de M. Bernard-Henri Lévy
(Message supprimé à la demande de son auteur)
24 décembre 2010, 13:18   Michel T. contre Littré
C'est bien dit mais c'est d'un contenu discutable. Longtemps, dessiller a été seulement admis, concurremment à l'orthographe originelle de ce mot qui est bien déciller. Voir l'entrée de l'ATILF:

Prononc. et Orth. : [desije], (je) dessille [desij]. Var. [-] ds BESCH. 1845, LITTRÉ et comme 1re var. à côté de [des-] ds DUB. Cf. dés-, dé-. D'apr. FÉR. Crit. t. 1 1787 il faut prononcer [desile] en harmon. avec cil et pour la même raison préférer l'orth. déciller. C'est aussi l'avis de LITTRÉ, de DG et de QUILLET 1965. La graph. avec c est admise en plus de celle avec ss ds Ac. 1835 et 1878 alors que le reste des éd. de 1694 à 1932 n'enregistre que dessiller. On relève également les 2 formes ds BESCH. 1845, GUÉRIN 1892, Lar. 19e-Lar. encyclop.
Utilisateur anonyme
24 décembre 2010, 13:27   Re : Michel T. contre Littré
(Message supprimé à la demande de son auteur)
Utilisateur anonyme
24 décembre 2010, 14:06   Re : Communiqué n° 1155 : Sur un billet de M. Bernard-Henri Lévy
Francis,

Discutable, oui, l’intérêt que l’on porte à notre langue l’est, absolument.

C'est pour cela que dans un communiqué de haute tenue en tout point prévaut la graphie d’usage que l’on trouve dans les éditions de qualité de son époque, sous peine de voir le choix d’une hypercorrection – elle-même discutable – passer pour un archaïsme ou une afféterie. Aucun correcteur de métier ne laisserait aujourd’hui passer « déciller ».

Dessiller se prononce dé-si-yé. Quoique tirer de l’ancien français ciller (coudre les yeux d’un oiseau de proie pour le dresser), ce verbe s’écrit avec deux s et non un c. (Dictionnaire des difficultés de la langue Française A. V. Thomas, Larousse).

Le Larousse Lexis et le Robert confirment les deux s, sans signaler la possiblité du c.
Je n'arrive pas à prendre au sérieux BHL depuis que j'ai lu ses biographies publiées il y a quelques années entre autres par Philippe Cohen. Ce pitre donneur de leçons, affiche un positionnement anti-anti-islam très porteur (comme on dit au service maketing) dans le milieu politico-médiatique. Il n'y a là aucune sincérite mais un calcul.
En tant que juif défenseur d'Israël, ce qui peut lui valoir des inimitiés parmi les musulmans, c'est pour lui un article "de confort". Attendiez-vous une intervention différente de sa part?
Utilisateur anonyme
24 décembre 2010, 15:09   Re : Communiqué n° 1155 : Sur un billet de M. Bernard-Henri Lévy
Cher Michel T., vos talents de correcteur seraient très utiles en amont, si vous étiez membre.
Je remarque que vous utilisez le tiret demi-quadratin pour vos incises, que pensez vous de l'emploi du tiret quadratin dans le communiqué ci-dessus ?
Utilisateur anonyme
24 décembre 2010, 15:11   Re : Communiqué n° 1155 : Sur un billet de M. Bernard-Henri Lévy
(Message supprimé à la demande de son auteur)
Monsieur Michel T. est bien péremptoire, pour quelqu'un qui écrit par ailleurs, nulle (?) ne m'impose et quoique tirer de l'ancien français... Le parti de l'In-nocence n'a pas peur de l'hypercorrection et déciller, hautement cratylien, est parfaitement admis dans la meilleure langue. Quant à l'argument selon lequel « aucun correcteur de métier... », hum, mais je ne voudrais me brouiller avec personne... Notons toutefois qu'en cas de différend entre un correcteur de métier et un auteur qui connaît le sien, de métier, c'est l'auteur qui l'emporte, heureusement (comme en cas de conflit entre un technicien du film et un cinéaste).

Il y aurait bien une objection recevable à ce déciller, c'est qu'habituellement ce sont les yeux qui se décillent, pas les peuples eux-mêmes, ou les êtres. Disons qu'il y a eu là licence poétique, nécessitée par des exigences de construction (la conjonction avec le verbe se révolter)
Utilisateur anonyme
24 décembre 2010, 15:26   Re : Communiqué n° 1155 : Sur un billet de M. Bernard-Henri Lévy
Cher Renaud Camus,

puis-je rappeler que c'est bientôt la trêve des confiseurs et que, dès lors, les différents différends sont à différer ?
Vous avez mille fois raison, mais ce n'est pas moi qui ai tiré le premier. On ne nous a pas dit gentiment qu'une de nos orthographes pouvait se discuter, ce qui est le cas, mais qu'elle était fausse, alors qu'elle ne l'est pas du tout (entre Littré et le syndicat des correcteurs, je prends Littré). Et pour une première intervention si péremptoire, il faut être très sûr de soi, et incriticable "par ailleurs". Cela dit, je retourne écouter l'École de Nantes, et sa douce nuit.
Utilisateur anonyme
24 décembre 2010, 15:54   Re : Communiqué n° 1155 : Sur un billet de M. Bernard-Henri Lévy
Nous sommes parfaitement d'accord.
Je vous répondais mais cette remarque était destinée à tous les participants au débat, votre serviteur compris. Il serait dommage que les esprits s'échauffent en cette belle après-midi annonciatrice d'une douce nuit de Noël.
Utilisateur anonyme
24 décembre 2010, 16:10   Re : Communiqué n° 1155 : Sur un billet de M. Bernard-Henri Lévy
Monsieur Camus,

Vous prenez la peine de le souligner, heureusement, l’auteur contre le correcteur a toujours raison sur ses choix de langue. Quant à mes propres errances orthographiques, je tenterai de les circonscrire au mieux lors de mes prochaines interventions, et, dans la même amplitude, je prendrai le temps de peser les enjeux de celle-ci afin qu'elle ne vous apparaisse plus comme péremptoire. Cela dit, par ailleurs est attesté par l’Académie au sens de pour « un autre motif » et « d’un autre côté ».
Cher ami,

Il se trouve que "les correcteurs de métier", dont le métier est de corriger et non d'écrire, sont des êtres changeants et par les temps qui courent, et qui courent fort vite, inconstants. Puisque vous êtes là, je vais vous amuser un peu: en 1979, il n'y a pas un siècle mais un peu plus de trois décennies, quand le Lexis de Larousse dominait à juste titre le genre de débat que vous introduisez ici aujourd'hui, j'avais une amie brésilienne très chère qui repartait dans son pays. Elle se prénommait Lucille. Je lui composai une bluette rimée lui souhaitant tout le bien que je pouvais pour ce départ vers ce pays dont je rêvais tant, le Brésil (j'étais lecteur de Cendrars), manière de lui rappeler aussi tout le bien que je lui voulais, lui avais voulu et continuerais de lui vouloir. Je jouai avec ce nom et toutes les paronomases qu'il pouvait m'inspirer, dont ce dessiller. Des "correcteurs de métiers" qui eurent mes bouts rimés entre leurs doigts autorisés, s'élevèrent, m'enfin, mais Francis, mais réfléchis donc un peu, comment peux-tu écrire déciller dessiller, tu n'ignores pas que déciller vient de cil, enfin c'est tout de même assez évident non? la poésie sans l'orthographe te classe en dessous de tout, Francis, vite, corrige-nous ça!

Les gens de métier, en matière d'écriture, plient pieusement dans le sens du vent. Si le vent leur soufflait j'avions, ils vous corrigeraient "j'aviont" le sourcil droit, le reproche énergique, condescendant et pieux. Ils sont la queue de l'avion, qui porte la dérive.
Utilisateur anonyme
24 décembre 2010, 17:28   Re : Communiqué n° 1155 : Sur un billet de M. Bernard-Henri Lévy
Cher ami,

Votre anecdote est en effet charmante, elle m’a amusé. Je vous trouve en revanche, permettez-moi cette remarque, emporté, et partant un peu caricatural dans le portrait que vous faite des « correcteurs de métier ». Votre réelle et remarquable vivacité d’esprit n’a certes d’égal que votre sens de la formule, je m’en réjouis, et pourtant ces deux qualités ne vous mettent pas, me semble-t-il, à l’abri de la contradiction : comment les gens de métiers peuvent-ils à la fois plier pieusement dans le sens du vent au point, à vos yeux, de former la queue de l’avion qui porte la dérive de la langue et, en 1979, date de votre anecdote, vous avoir fait remarquer que votre « dessiller » ne valait guère tripette au regard d’une évidence – le c de cil – qui eût dû vous amener à unir à la justesse d’une graphie la seule admissibilité de la poésie. Les correcteurs, pas tous, je ne veux pas paraître péremptoire, sont aussi souvent les féroces gardiens du temple. Entre les puristes, les fantaisistes, les auteurs qui « connaissent leur métier » et la dérive incontestable de la langue écrite qui touche à répétition les falaises de texte qu’ils gravissent au quotidien, ils ont un rôle difficile, ingrat. Il leur faut souvent trancher, parfois avec Littré, parfois avec Le Lexis, parfois avec l’Académie, parfois avec des ouvrages spécialisés. Je ne suis pas correcteur, je ne prêche donc pas pour ma chapelle.
Retour à BHL : le commentaire de Oumma.com ne manque pas de sel, de plus il nous flatte et serait même rassurant.

A cet égard, la charge tonitruante de Bernard-Henri Lévy à l’encontre de Riposte laïque s’avère rétrospectivement cocasse. Son concept d’un « fascislamisme » a précisément inspiré ceux qu’il accuse aujourd’hui de tous les maux. Les membres de ce groupuscule de plus en plus influent ont auparavant rédigé de nombreux articles, développant régulièrement, jusqu’à la réappropriation du mot, le fantasme d’un fascisme spécifique à la religion musulmane. Oumma publiera dans les prochains jours un long reportage, écrit et vidéo, consacré aux Assises contre l’islamisation qui se sont tenues récemment à Paris et à ses inspirateurs, pour certains méconnus du grand public, issus de milieux politiques et journalistiques. D’ores et déjà, l’auteur de ces lignes peut témoigner avoir entendu de nombreux participants, parmi les organisateurs comme au sein du public, s’inquiéter, avec les mêmes termes, du « système totalitaire », du « totalitarisme », de la « dictature », du « fascisme » propre, selon eux, à l’islam. Le cas de Jacques Philarchein est ainsi emblématique : ce professeur de philosophie, qui se déclare « républicain de gauche », s ‘est exprimé aux Assises pour présenter aux sympathisants ce qu’il qualifie de « dossier de l’islamofascisme ». Au vu du succès indéniable autour de ce rassemblement identitaire, la propagande fantasmagorique des neuf dernières années, à base de conspirateurs barbus en chemises brunes et bottes noires, a bel et bien porté ses fruits. Soldats au service de la lutte contre le « péril islamique », ces enfants illégitimes de BHL, sous la nouvelle bannière de l’identité nationale et de la laïcité conjuguées, ont l’avenir devant eux.
Meilleur encore, dans le même site, le compte rendu que Raymond Aron a fait en 1981 du "livre" de BHL sur la prétendue idéologie française.
28 décembre 2010, 13:39   Ex cursus
Il existe un entretien télévisé de Raymond Aron où celui-ci relate son expérience dans un amphithéâtre de la Sorbonne. L'un des jeunes intervieweurs n'est autre que... Dominique Wolton !
Egalement cette petite vidéo où il parle des dénonciateurs en retard (de 15 ou 20 ans) du stalinisme, tout comme BHL :


L'entretien mentionné par Stéphane Billy est disponible en une série de vidéos sur Youtube ici :



On l'entend empêcher Wolton de l'interrompre. Il n'y a malheureusement plus d'Aron pour l'empêcher de couper la parole pour dire n'importe quoi.
"Il n'y a malheureusement plus d'Aron pour l'empêcher de couper la parole pour dire n'importe quoi."

Ah, ça...
Utilisateur anonyme
28 décembre 2010, 20:58   Re : Communiqué n° 1155 : Sur un billet de M. Bernard-Henri Lévy
J'ai vécu les années 30 avec le désespoir de la décadence française, avec le sentiment que la France s'enfonçait dans le néant.

Grand merci pour cet entretien.
Et c'est maintenant le Bloc Identitaire qui porte plainte contre BHL pour diffamation...

[tempsreel.nouvelobs.com]
M. Bourjon devrait leur envoyer notre communiqué.
Utilisateur anonyme
31 décembre 2010, 19:14   Re : Communiqué n° 1155 : Sur un billet de M. Bernard-Henri Lévy
(Message supprimé à la demande de son auteur)
Seuls les utilisateurs enregistrés peuvent poster des messages dans ce forum.

Cliquer ici pour vous connecter