J’ai la chance d’avoir un facteur extraordinaire : très aimable, consciencieux, il a l’extrême gentillesse de passer DEUX fois avec son colis avant de déposer le petit papier jaune me condamnant à faire une demi-heure de queue à La Poste pour récupérer mon paquet en 1 minute chrono au guichet.
Ce jeune postier, émigré récent, probablement d’Inde, a, on s’en douterait, la peau noire. Hier au soir, ma femme a trouvé dans notre boîte aux lettres un petit papier signalant qu’un paquet volumineux avait été déposé dans la boîte prévue à cet effet. Je sais que je suis technique, mais c’est ainsi que fonctionne La Poste aujourd’hui, et il faut reconnaître qu’elle ne fonctionne pas si mal.
En rentrant du bureau, je découvre donc mon paquet que j’ouvre avidement : des livres comme toujours, sans oublier de féliciter ce bon facteur qui fait son travail si sérieusement. Mais ma femme me rétorque que ce n’est pas lui mais, c’est un nouveau : « un noir ». Mais l’Indien est un noir lui aussi, je lui réponds. Elle, habitué à mes pinaillements : Oui, oui, d’accord, un africain si tu préfères.
Et c’est la qu’est le problème. Parce que des africains, il y en a des noirs, des blancs, des beurs, des jaunes, des tout ce qu’on voudra, Un physique de type africain, ça ne précise pas grand-chose, entre un Kabyle, un égyptien ou un bambara, il y a des menues différences.
Le mot qu’elle voulait dire, je lui ai donné dans le mille : un nègre.
En existe-t-il un autre?
