Une journée de guerre

Cher Jean-Marc, vous faites du Jean-Marc.Vos explications en tranches de saucissons se tiennent bien sûr. Je veux bien les considérer et je vous remercie même de les rappeler MAIS si vous avez écouté, comme moi, les lambeaux d'infos sur France Info vers sept heures et vingt minutes ce matin, il était flagrant que l'ânonnant de service voulait parler de la population d'immigrés ou de deuxième ou troisième génération qui n'en n'a rien à faire de la démocratie ni de la vie politique française ni de la France du reste. Le phénomène était le suivant : il suffisait d'avoir des oreilles pour sourire des circonlocutions nécessaires pour en parler sans en parler tout en en parlant quand même.

Eric,

Je fais peut-être du Jean-Marc, mais faire le jeanmarc est ce qu'on a trouvé de mieux pour comprendre ce genre de phénomène.

Si je comprends bien, les habitants de la Seine-Saint-Denis s'abstiennent parce qu'ils sont malmenés par la société d'après ce que dit le journaliste, et parce qu'il y a énormément d'immigrés d'après ce qu'il laisse entendre.

Moi, je vous dis que les électeurs s'abstiennent la-bas pour les cantonales pour deux raisons : la première, c'est que la ville s'abstient aux cantonales contrairement à la campagne ; la seconde, non encore citée, est que plus l'électorat est jeune, plus il s'abstient dans ce genre d'élection.

Si la thèse de ces journalistes était réaliste (dans ses deux hypothèses, socio-économique et immigrationniste) on devrait voir le même phénomène à toutes les élections.

Or, en 2007, au premier tour, alors que les conditions socio-économiques et de population étaient sensiblement les mêmes, la participation en Seine-Saint-Denis a été de 83.44 %, alors qu'elle n'était que de 83.02% dans la Creuse.

[www.politiquemania.com]

Prenez maintenant les élections municipales de 2008, élections qui intéressent davantage la population que les cantonales. Aulnay-sous-bois, la ville la plus peuplée de Seine-Saint-Denis a eu le même taux de participation que Nantes.

Dit autrement, ce monsieur arrive à son émission avec une idée en tête, et il torture les statistiques pour les interpréter à son gré.

(Message supprimé à la demande de son auteur)

Citation
Philémon

Citation
Marcel Meyer
Cher Philémon, le récit mis en ligne par Virgil sur un nouveau fil est-il un fait divers ?

Non, ce n’est pas un court récit froid sans analyse et plus ou moins isolé en son genre. Je pourrais d’ailleurs, comme je prends très souvent le RER, faire maints récits semblables. Les événements qui ont eu lieu dans le département de l’Essonne ne sont probablement pas non plus à ranger dans la catégorie des faits divers. Mais, pour les autres, ils ne me semblent pas être tout à fait du même ordre. Relisez les premiers messages de Beckford. Il a fini par prendre la mouche à cause de quelques expressions qu’il a jugées blessantes mais il ne fait rien de plus que constater la présentation de ces divers faits (disons-le dans ce sens), leur listage.

Citation
Beckford
Il n'est pas utile de démontrer que "toute la délinquance c'est la faute aux immigrés" pour être effaré par le remplacement de population en cours.
(…)
Le remplacement de population n'a nul besoin d'être "objectivé" par un pot-pourri de dépêches dont chacune devrait être analysée pour en déterminer la signification (et son éventuel rapport avec les méfaits de l'immigration) avant d'être mise en rapport avec d'autres nouvelles tout aussi peu analysées, dans l'espoir d'y trouver la confirmation d'un sens.

Je sais bien que le mot de pollueur ne m’était pas destiné en propre mais, comme je tombe d’accord avec presque tous les messages de Beckford, prendre sa défense est un moyen de prendre la mienne.

Ça ne m’empêche pas – ah çà non ! — d’admirer le petit récit, très drôle, de Stéphane Bily.

Nulle intention de rebondir. Le sujet est clos. C'était juste pour vous dire que j'ai été bien content de vous trouver sur ce fil...

Comme il était question plus haut (et il y a un certain temps) de la nature des faits divers, j'ai trouvé ceci dans la notice biographique de Race des hommes d'Audiberti que citait tout récemment Francis Marche :

"Le fait divers n'est pas un mauvais romantisme de concierge. Chaque instant est bourré de faits divers, reniflants d'angoisses hémiplégiques, de terreurs enfantines, d'engueulades conjugales, d'autobus manqués, dans Paris, dans tout l'Univers. Le fait divers, c'est la grande Histoire du quotidien."