N'était le Christ et l'Evangile, ma haine de Dieu frôlerait les sommets de l'absurde et de la folie : si Dieu existe, c'est un monstre, une espèce de démence de l'univers. S'il n'existe pas, mon sentiment ne varie pas, car je je hais comme non-existant. Comme l'écrit Cioran: "Même si Dieu n'est pas, il est". L'ignominie de la mort, l'abjection de finir dans un trou entre quatre plpar Francis Marche - Forum principal
Qui vous dit que ce n'est pas déjà le cas ? Quand un ballon (ou un panier) est percé, son agrandissement ne fera qu'agrandir le trou. L'Afrique est deux cent fois plus peuplée que la France. Vous croyez qu'il n'y a pas là un marché du médicament suffisant pour absorber toute augmentation de production des laboratoires, et pour que les Français qui cotisent à la Sécurité sociale ne cpar Francis Marche - Forum principal
On signale partout (enfin, sur les réseaux sociaux, puisque les médias subventionnés paraissent avoir reçu pour consigne de passer la chose sous silence), de graves pénuries de médicaments servant à soigner les affections les plus courantes (antibiotiques, etc.) dans les pharmacies et dispensaires du pays. Et puis on s'avise que la Carte Vitale, qui permet à des mafias transnationalespar Francis Marche - Forum principal
La question de l'acquis et du conquis : Jean Carrière l'effleure, la caresse, négligemment, en passant, comme on ébouriffe amicalement la chevelure d'un enfant. Le génie se reconnaît à cela: il touche à l'essentiel d'un geste adventice, de manière anecdotique. Le vrai génie ne sait pas qu'il est génial, c'est du reste à cela qu'on le reconnaît (!) Le dilemme adamique est le suivantpar Francis Marche - Forum principal
Isomorphisme du Septième jour (trouvé hier soir après avoir écrit tout ce que j'en dis supra) : "-- Le plus curieux, poursuivit Ardusson, c'est que la fable biblique nous offre une image assez juste de notre mésaventure terrestre. Tout se passe comme si nous subissions entre notre naissance et notre mort tout le destin de l'espèce, qui est celui d'Adam. La jeunesse ressemble à l'èpar Francis Marche - Forum principal
En se gardant d’outrepasser le geste élégant d’une note légère, discrète, anodine, Jean Carrière remet inlassablement sur le métier un vieux problème qui touche tant à la théologie qu’à l’anthropologie. Ce problème est simple à poser mais difficile à démêler, car il est le lieu d’un chiasme : le repos du Septième jour est l'apanage partagé de l’Homme et du Créatpar Francis Marche - Forum principal
Je préfère moi aussi l'Education sentimentale à Madame Bovary. Celui-là est un non-roman, comme cela a été souvent dit, davantage documentaire historique que roman. Flaubert y "promène sa caméra" dans le siècle, une caméra "nouvelle vague". Mais Madame Bovary est un roman pur et parfait, une tragédie close, un objet achevé et qui se suffit à lui-même. Le sièpar Francis Marche - Forum principal
Lire les romans de Jean Carrière, auteur sous-estimé, qui pourrait bien avoir été le seul et unique auteur littéraire d'expresssion française dont les oeuvres semblent illustrer et éclairer la pensée de Nietzsche. Selon lui, le présent est riche de mémoire, tandis que le passé (l'enfance tout particulièrement, et la prime jeunesse) est paradoxalement plus riche de vie que le présepar Francis Marche - Forum principal
J'approuve sans réserve le diagnostic de Pierre Jean sur ce forum, qui est devenu "a source of embarassment" pour tous ceux qui étaient attachés à l'esprit qui l'animait à ses débuts, et je m'empresse de préciser, car je sens monter le fiel de certains, que je ne m'exclus nullement de la source d'humiliation qu'il constitue aujourd'hui. Celui qui partage ce diagnostic intervientpar Francis Marche - Forum principal
"se faire obéir" comme se faire tondre ou se faire gronder, oui certes ("un officier qui sait se faire obéir de ses hommes", etc.) mais donnez-nous des exemples de "se faire obéir par" chez un auteur de qualité acceptable. L'exemple du dictionnaire de l'Académie française ("obéir de vous") va tout à fait dans mon sens. Encore une fois "obépar Francis Marche - Forum principal
Autre perversion sournoise du français élémentaire par contagion souterraine de l'anglais: obéir en transitif direct. "Je l'ai obéi pendant 15 ans (avant de lui mettre de la poudre de perlimpinpin dans son café, etc.)". Ainsi un ouvrage, de la collection "Pour les nuls" s'intitule fièrement : "COMMENT SE FAIRE OBEIR PAR SON CHAT". Je me tue à leur expar Francis Marche - Forum principal
Ce soir, 2 #NUPES nous insultent de "racistes" et aucune sanction "insulter de", qui est de la langue d'enfant de quatre ans, accomplit d'énormes progrès en ce moment, ENORMES !par Francis Marche - Forum principal
Que dire de "dévasté(e)", inévitable pour dire l'émotion de la compagne jetsetteuse du producteur hollywoodien terrassé par une crise cardiaque, apprenant la nouvelle ? L'épouse de Charles Aznavour s'est dites dévastée par la nouvelle du décès de son époux qui lui est parvenue alors qu'elle se trouvait en séjour à la Barbade, etc. Ce devastated se disait anéanti(e)par Francis Marche - Forum principal
Oui, j'avais remarqué pour "icônique", et le naufrage bien entamé d'emblématique. Mais là, on est au niveau du magazine Gala, qui vous placera de l'icônique en veux-tu en voilà. Un remède, individuel, confidentiel et secret: rouvrir des classiques français des XVIIIe, XIXe et premier XXe, et redécouvrir, chez Voltaire (Le Siècle de Louis XIV, ouvrage admirable, qui auraitpar Francis Marche - Forum principal
Au canard mécanique qui fascinait Descartes, il faudrait ajouter les premier grands robots (comme on dit grands mammifères ou grands félins) installés dans les laboratoires, en France, au tournant des années 70/80 du siècle dernier. A Saclay, par exemple, où une connaissance avait vu un robot massif, muni qu'un bras immense, enfermé dans une cage comme un gorille de cirque. Personne, apar Francis Marche - Forum principal
Triangulation: L'animal consomme de la nourriture et produit des déchets organiques recyclables, il est donc, en principe, créature écosystémique. Mais il n'est pas doué de parole, même si certains se révèlent capables d'émotions authentiques au contact des humains. Le robot ne consomme aucune nourriture organique ni ne produit de déchets au quotidien, il est donc "écosystépar Francis Marche - Forum principal
Hominiser le robot et anthropomorphiser l'animal domestique (lui conférer des droits animaux/sociaux, etc.) sont un geste, un signe de sens identique. Il s'agit d'un signe de dé-différentiation confusionnelle (illusion consentie) touchant l'humain. Le pontage verbal (l'accès au Verbe ou au Logos) factice et illusoire, parachève ce geste. Mais il est presque impossible de ne pas rattacherpar Francis Marche - Forum principal
La question de l'animal domestique qui ne peut se moquer de l'humain affleure parfois dans les interrogations multiples des uns et des autres face à l'animal. Me revient en mémoire le cas de cet homme dont le chien boîtait horriblement sans qu'un diagnostic vétérinaire ne vienne à bout du mystère. Tout, dans les articulations concernées, fonctionnait normalement chez l'animal. On s'par Francis Marche - Forum principal
La continuité animal domestiqué-robot, à propos, fut là dès les premiers automates, même truqués: il fallut que dans le siècle de Descartes, les automates commençassent par imiter un canard.par Francis Marche - Forum principal
Ce doit être une pulsion du civilisé : hominiser (anthropomorphiser) tout ce qui bouge. "Il ne lui manque que la parole" disait-on jadis. Plus désormais. Si la chose parle ou paraît dotée d'une animation parolière, le miracle de l'accession au logos chez l'objet est pris comme allant de soi. Encore une fois, c'est une illusion volontaire, une des plus chérissables qui soient, celpar Francis Marche - Forum principal
Il se crée un continuum peu ordinaire chez les civilisés modernes (Occident post-chrétien - Japon - Chine): Homme, robot, animaux domestiques se conjoignent sur un plan ontologique commun et continu. Je laisse à chacun ici le soin de juger qui se ravale, s'abaisse et qui s'élève dans cette évolution conjonctive, en se rappelant cette sentence du Balinais (citée supra) qui nous ditpar Francis Marche - Forum principal
ont même participé à un service funéraire pour les Aibo." Kitou Des Cévennes @KCevennes En réponse à @LolitaLeRetour A mes deux chats, avant qu'il ne quittent cette terre, et je leur parle encore en espérant qu'ils m'entendent et qu'ils sont toujours quelque part près de moi.par Francis Marche - Forum principal
Nous savons bien, parce que nous sommes des humains relativement cultivés, que l'être organique (animal domestique) et le tas de ferraille ressortissent à deux plans ontologiques inégaux, pourtant, parce que cela nous sert, nous parlons en usant d'un langage humain articulé à l'un et à l'autre aux termes de contrats de nature similaire. "Lors de sa sortie en 1999, Aibo, le robopar Francis Marche - Forum principal
Autrement dit, que le robot ne puisse devenir "intelligent", selon les critères humains, n'empêche pas que l'homme devienne "bête", selon les critères du robot. C'est exactement cela: il existe un plan de rencontre (pour parler comme Deleuze) sur lequel tous deux se rejoignent: le robot mime l'humain et l'homme imite le robot, parle robot, se rabote le langage et l'esprpar Francis Marche - Forum principal
Le fait, humain, de parler à son chien, n'est nullement universel. Il est un fait de civilisation. Il participe à un contrat, un jeu de demi-dupes auquel, semble-t-il (mais il faudrait enquêter) seul l'Occidental consent. En Indonésie, que j'ai un peu connu, à Bali notamment, qui était un espace physique et mental encore indouiste il y a trente ans, il ne serait venu à l'idée de personpar Francis Marche - Forum principal
L'animal, le chien domestique en particulier, est-il "un sujet conscient capable de volonté propre" ? Très partiellement il se peut. Mais sa volonté, lorsqu'elle se manifeste, est assujettie à celle de son maître. Néanmoins, quand son maître lui parle, il y a une forme de dialogue qui n'est pas intraspécifique mais bien interspécifique. Le chien n'est pas le simple porte-voix dpar Francis Marche - Forum principal
Si l'arborescence des choix rationnels, parfaitement maîtrisée par l'IA, il va de soi, et l'arborescence des cheminements syntaxiques, propres à l'humain, si abondamment illustrée par Chomsky dans la première partie de son oeuvre, s'équivalent structurellement et se recoupent, alors, oui, il y a dialogue et délibération entre le robot et l'humain. Et il devient possible de suivre la Ppar Francis Marche - Forum principal
par Francis Marche - Forum principal
L'impossibilité, pour l'heure théorique, de distinguer la parole d'un robot de celle d'un humain serait un signe: celui de la contamination robotique touchant l'humain. Seul l'humain partiellement dépouillé de ses attributs d'humanité, de ses capacités linguistiques humaines, connaîtra pleinement cette impossibilité. La robotisation est contagieuse, épidémique, dès lors qu'il s'agit depar Francis Marche - Forum principal
Il n'y a pas de décadence, il y a chute vertigineuse. Je m'en rends compte en parcourant le Quarto (un recueil d'une demi-douzaine d'ouvrages majeurs) de l'historienne Mona Ozouf. Ce recueil est paru en janvier 2015; dans sa postface, Mme Ozouf fait le point sur ce que la France est devenue, au fil d'un développement dont elle situe l'origine à la Révolution de 1789. Le fond de sa thèse,par Francis Marche - Forum principal