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"Printemps des quartiers"

Envoyé par Félix 
27 décembre 2011, 18:23   "Printemps des quartiers"
Un article intéressant de la Ména sur une réunion publique islamo-gauchiste où les propagandistes habituels (Alain Gresh, Tariq Ramadan, Houria Bouteldja...) tentent d'importer en France les révolutions arabes par des délires victimaires et des appels à peine voilés à l'action violente...

Citation
Sandra Ores

Les tentatives d’activistes, visant à importer en France les révolutions islamistes du monde arabo-musulman, en faisant passer les populations des "quartiers" pour des opprimés, vont s’amplifiant. Par le dialogue et l’écoute, à la Ména, nous tentons de quantifier l’ampleur de ce mouvement, ainsi que de mesurer son impact dans l’Hexagone.

C’est dans l’optique de cette quête d’informations, que je me suis rendue dans un petit cinéma de la ville de Bagnolet, il y a de cela quelques jours, pour assister à une assemblée publique intitulée « Printemps des Quartiers Populaires ».

Le terme « printemps », dans l’intitulé de ce meeting, pour qui suit l’actualité internationale, n’est pas très rassurant. Il évoque sans détour la volonté des organisateurs, qui se présentent comme « L’appel 2012 : Pour un Printemps des Quartiers Populaires » (publié dans un blog du journal Mediapart, le 27 Octobre dernier), et de ses signataires, d’importer les révoltes du pourtour méditerranéen dans les « quartiers populaires » de France.

Dans des textes en forme de manifeste, ce nouveau courant affirme qu’existe, en France, un système brimant un peuple intérieur, démuni et pillé, physiquement et mentalement, comme sous les dictatures déchues ou en train de déchoir. Et que cette situation justifie l’appel à un Printemps des quartiers. Le tout avec une sévère connotation de violence, qui, à regarder de près les références choisies par ce mouvement, pourrait, par ailleurs, s’avérer « indispensable » à la réalisation des objectifs de cette révolte.

Vouée à la cause des défavorisés des banlieues pauvres, la réunion s’adresse en fait principalement aux populations musulmanes de France. La salle de Bagnolet est pleine de maghrébins de tous âges, certains vêtus à l’européenne, des femmes portant le voile (dans le public et parmi les intervenants), d’autres, au look de djeunes, et, enfin, les rangés, en costard de sortie de bureau. Quelques Noirs et quelques Blancs sont présents dans le cinéma, mais en nombre à peine symbolique.

Une dizaine d’orateurs et militants politiques, comme Houria Bouteldja, d’islamologues, à l’instar de Tariq Ramadan, et de journalistes, comme Alain Gresh, du Monde Diplomatique, se succèderont sur l’estrade.

J’avale de travers, lorsque le premier intervenant de la soirée affirme que le Printemps des quartiers s’inscrit « dans la dynamique des émeutes de 2005 », émeutes menées en majorité par des jeunes d’origine maghrébine, ayant commencé en banlieue parisienne et s’étant propagées à travers la France. L’état d’urgence avait été déclaré pendant trois semaines, et des milliers de véhicules privés avaient été incendiés, et des commerces mis à sac.

Les orateurs n’auront plus de cesse, à tout bout de champ, de se réclamer de la cause palestinienne. Songeant à ma rédaction dans le nord d’Israël, je m’enfonce dans mon siège et je prends des notes.

Le message principal de cette réunion consiste à en appeler aux musulmans de France afin qu’ils s’affirment, se prennent en charge, et disent « non » - comme l’ont fait les autres peuples ayant provoqué leur Printemps.

L’objectif officiel, dont parlent les intervenants, consiste à concentrer les voix du peuple des quartiers, par l’établissement d’un « contre-pouvoir », qui devrait leur permettre de « parler d’égal à égal avec l’ensemble des partis politiques », pour obtenir les mêmes droits que les « Français de souche », et faire cesser les inégalités.

A entendre les militants se relayant au micro, les musulmans de France seraient, en effet, considérés dans ce pays comme des sous-citoyens, victimes d’une ségrégation de tous les instants en faveur des Blancs.

A les en croire, les personnes issues de l’immigration évolueraient dans un système perfide, dans lequel le reste de la population se serait tacitement mobilisé pour les oppresser, principalement par le biais de l’appareil policier, au prétexte qu’ils seraient « dangereux ».

Tout au long des discours, les termes « nous » et « eux » seront employés à tours de bras, sans prendre la peine de préciser la qualité des personnes concernées ; je reste sur ma faim ; les discriminés : tous les musulmans de France ou seulement ceux des quartiers populaires ? Sont-ils les victimes du gouvernement, ou de l’ensemble des Blancs ?

Ce qui est présenté comme certain, dans la dialectique dont on nous abreuve, c’est qu’ « ils » maintiendraient une division volontaire entre les dominants et les dominés.

D’où la nécessité d’une révolte dirigée par les faibles contre les forts ; « une révolte de la colère qui est tout à fait légitime ». Les oppressés souhaitant « retrouver leur dignité » perdue dans les « injustices subies ».

On nage en plein Fanon à la maison !

Référence faite à la théorie de Frantz Fanon conçue dans le contexte de la Guerre d’Algérie et de la décolonisation de l’Afrique. Le philosophe existentialiste soutient que le colonisé, ou le dominé, ne peut s’affranchir de son oppresseur qu’en recourant à la violence ; son seul moyen d’action pour retrouver sa place dans le monde ainsi que sa dignité et son honneur.

Cette tentative, de la part de ces militants, d’importer la relation colonisé-colonisateur – opprimé-oppresseur - en France est originale. Elle entend surfer sur les ressentis enfouis dans la mémoire collective des immigrés.

Houria Bouteldja, l’auteur du néologisme souchiens ou sous-chiens, pour identifier les Blancs français, affirme : « nous n’avons pas les moyens d’être racistes ». L’oppressé ne peut, en effet, que se défendre, en réaction aux violentes discriminations qu’il subit ; s’il pille ou tue, c’est dû à… sa faiblesse. C’est du Fanon dans le texte !

L’un des dangers majeurs de l’application de la doctrine fanonienne, réside en ce que la violence commise par l’oppressé se trouve justifiée a priori ; elle ne possède, en outre, pas de limite, ni dans le temps, ni dans le degré de violence applicable, demeurant dépendante de la seule émotion de l’opprimé. Il va sévir jusqu’à ce qu’IL considère avoir recouvré son honneur.

Ne pas lui laisser exprimer sa rancœur participerait, de surplus, de la part de l’oppresseur, d’une outrance supplémentaire - l’opprimé possédant le droit immanent, même le devoir, de se battre pour son honneur perdu ?

Toute la réunion tourne étrangement autour du dilemme colonial. Conçues originellement pour analyser le conflit en Algérie, les théories de Frantz Fanon avaient, pour la première fois, été remises au goût du jour dans le cadre du conflit israélo-palestinien, principalement par Marius Schattner et l’AFP.

Ressortir ces conceptions du congélateur et les appliquer, en toute fausseté historique et scientifique, leur a permis de critiquer Israël et les Juifs sans avoir l’air d’antisémites – alors que c’est précisément ce qu’ils sont.

La démarche de ces néo-existentialistes a cependant créé un précédent en rendant la relation colonisés algériens-colonisateurs français réutilisable plusieurs fois à l’envi. La guigne pour l’AFP et ses « colons israéliens », qui n’avait pas imaginé qu’on pût reprendre l’idée pour stigmatiser, dans le même camp que les Israéliens, les sous-chiens français !

Les musulmans/islamistes/jeunes des quartiers/populations issues de l’immigration, etc., ont récupéré l’application schattnerienne afin de faire croire que cette relation colonisé-colonisateur existe également à l’intérieur de l’Hexagone. Les Français y incarnent les colonisateurs, et les populations issues de l’immigration, les opprimés. Fanon, de se retourner une deuxième fois dans sa tombe !

La « cause palestinienne » constitue d’ailleurs, par cette référence fanonienne, un point central dans les discours : « les oppressions des Palestiniens cristallisent toutes les injustices de par le monde », pourra-t-on entendre, aboutissant à une solidarité avec tous les Palestiniens – particulièrement avec le Hamas, créé par les Frères Musulmans égyptiens, partie prenante principale du Printemps du Caire.

La lutte de résistance des Palestiniens contre « l’oppression » est érigée en symbole ; un symbole dans lequel chaque musulman reconnaîtra son propre combat pour ses droits, contre tous les détracteurs de l’islam.

Ces renvois s’avèrent inquiétants pour les Français, lorsque l’on connaît la somme de haine, les objectifs meurtriers et les armes utilisées par le Hamas à l’encontre du peuple hébreu. Il y a effectivement danger pour les Européens, de par le modèle choisi des « frères dignes et courageux du Hamas » par les colonisés de l’intérieur ?

Et l’audience, comme hypnotisée, ingurgite l’ensemble de ces paroles sans piper mot, applaudissant vivement chaque intervenant, notamment au sujet de la Palestine. Tous sont d’accord sur tout, gobant toutes les débilités et autres inepties, débitées sans compter, tels des agneaux écervelés.

A noter ce détail qui m’a vivement interpelée : il n’y a pas eu une seule minute impartie aux questions, à la fin des interventions des invités. Un fait plus qu’étrange dans le cadre d’une réunion politique !

Ces auditeurs ne ressentent-ils pas l’envie de réagir, de rebondir, d’exprimer une idée ? Les discours qu’on leur a infligés durant toute la soirée les somment pourtant d’adopter cette attitude : s’affirmer, réagir, intervenir ! On a assisté à un meeting dénonçant un système oppressif qui leur subtilise leur droit d’expression, et, dans le même souffle, les incitateurs à la révolte privent les « opprimés » de parole ? De quoi nourrir de sérieux doutes quant à la sincérité de la démarche militante.

La parole demeure la chasse gardée des frères militants ainsi que celle des intellectuels renommés invités, tel Alain Gresh, directeur adjoint du Monde diplomatique.

Comment saisir sans sourcilier la présence de ce journaliste sur la scène d’un meeting politique prônant l’importation des Printemps arabes sur le sol français, et encensant les révoltes au Moyen-Orient ? Lui qui, ajoutant au discours de ses confrères, affirmera que ces évènements s’inscrivent dans le sens de l’histoire.

Car, selon Alain Gresh, « le rapport de force Nord-Sud dans le monde est en train de basculer ».

Après des siècles d’exportation des valeurs européennes, Gresh souhaiterait-il voir les valeurs des Printemps arabes importées en Europe ? Considèrerait-il leurs leaders plus aptes à diriger le monde, et en l’occurrence la France, que ses responsables actuels ? Et les violences engendrées, bienvenues en Métropole ?

Mais là n’est pas l’objet central de mon étonnement ! Face à moi, adressant une éloge sans réserve aux Printemps, le même Alain Gresh, qui, pendant des années, s’est tenu aux côtés de la dictature des al Assad, celle-là même qui tire sur les 22 millions de Syriens, totalement privés de leurs libertés fondamentales, au char de guerre et au canon.

L’ex-rédacteur en chef du Monde diplomatique figurait en effet au poste de conseiller à l’IFEAD, l’Institut Français d’Etudes Arabes de Damas, dînant sans vergogne, des années durant, à la table des dictateurs, suscitant, à ce titre, la surprise des analystes de la Ména.

Et justifiant, plus qu’aucun autre confrère occidental, la répression et la politique exercées par les tyrans syriens. Comment, dans ces conditions, effectuer un retournement de veste aussi rapide et radical ?

N’y tenant pas, je lui pose la question qui me titille, en l’interpellant personnellement à la fin du meeting : « Au début », me répond-il, « nous avons soutenu les révolutions arabes [à l’instar du régime baasiste à Damas. Ndlr.], car nous pensions qu’il s’agissait d’une révolte contre Israël et les Etats-Unis et en faveur des Palestiniens ; or la question centrale est devenue la chute des régimes, Assad a eu l’opportunité de faire des réformes mais il ne l’a pas fait ».

Gresh aura mis du temps pour parvenir à cette observation : quelques décennies d’une étroite collaboration avec des assassins !

J’hallucine aussi devant sa justification. Quel est lien avec les Etats-Unis et Israël ? Leur position de « colonisateurs », peut-être ? A en croire ses livres et interviews, Israël représente l’Etat colonial pur, sa raison d’être résidant davantage dans l’apport de la civilisation européenne à des peuples barbares, que dans l’idée de la création d’un Etat juif.

La Palestine incarnerait ainsi, selon Gresh, le dernier conflit colonial de la planète, marquant l’achèvement de l’époque de la colonisation. Cela expliquerait la position centrale de l’Etat hébreu dans l’actualité.

C’est stupide ? Certes, mais ne nous formalisons tout de même pas trop de ces positions délirantes ; avec un individu d’une telle versatilité, on risque fort, dans quelques mois ou quelques années, de voir Alain Gresh manifester en faveur de la multiplication des implantations en Judée et Samarie !

Gresh, pour qui la rivalité proche-orientale - Israël + Occident + Etats-Unis, contre Palestiniens + monde arabe + islam + Sud – permet de « revisiter l’histoire coloniale ».

Un malaise intérieur lié à la colonisation se décèle inévitablement dans ses opinions et dans sa manière passionnée de les exprimer – un trouble dû à ses doubles origines juive et égyptienne mélangées ?

Mon rédacteur en chef, qui suit depuis longtemps le quidam, est intimement persuadé qu’Alain Gresh souffre d’un authentique déchirement intérieur, mal géré, lié à ses origines (Sa mère est une Russe de confession juive. Son père naturel est Henri Curiel, 1914-1978, juif, militant communiste et internationaliste égyptien, assassiné à Paris, en 1978. Son père adoptif est un copte égyptien). Henri Curiel fut à l’origine de nombreuses tentatives d’instaurer un dialogue secret entre Israël et les dirigeants des Etats voisins.

D’où le désarroi de Gresh, ses positions délirantes, sa haine de soi et son extrémisme provocateur, selon Juffa. Qui me soumet la plaisanterie suivante : place Tahrir, s’il assistait à un affrontement entre l’armée et des manifestants islamistes, il ne saurait pas de quel côté intervenir. C’est un égaré, un confus, une vraie victime du conflit moyen-oriental et des vraies guerres de décolonisation.

Autre intellectuel présent au meeting, au discours potentiellement périlleux pour la pérennité du modèle de démocratie à la française : Tariq Ramadan. Il a constitué, sans aucun doute, le clou de la soirée : le phraseur le plus applaudi, qui a mené le petit cinéma au pic de son exaltation, les fumeurs ayant tous jeté leur cigarette sur le parvis, pour regagner leur siège et tendre leurs oreilles.

La mission de Tariq Ramadan consiste à dédramatiser l’islamisme et il nous a présenté, ce soir-là, un échantillon probant de son habileté à servir sa cause. Il balaie, entre autres, l’idée qu’islamisme et économie de marché participeraient de concepts incompatibles : « les islamistes n’ont aucun problème avec l’économie de marché ! ».

Le philosophe genevois n’innove cependant pas beaucoup avec cette annonce, le commerce des épices et de la soie ayant, depuis les tréfonds du Moyen-Age moyen-oriental, fonctionné selon les règles de l’offre et de la demande.

Et si l’islam est compatible avec le commerce, Ramadan, en quoi devrions-nous nous sentir rassurés ?

Reste que l’énoncé de cette idée sera immédiatement suivi par de bruyants applaudissements. C’est visiblement le genre de choses que la salle a envie d’entendre, la célébrité et le charisme du petit-fils du créateur des Frères Musulmans faisant le reste.

Ramadan mettra fortement à mal la notion de laïcité : il s’agit « du concept qui va vous mettre dehors ! » ; à l’entendre, les « laïcs » représenteraient les occidentalisés, par opposition au terme « islamistes », que les premiers assimileraient à des retardés. C’est ainsi la laïcité qui serait dangereuse ! Faudrait-il s’en débarrasser ? Il répond, péremptoire : « On s’en fiche de la laïcité ! ».

L’islamologue préfère recentrer la question sur la justice sociale et économique, qui, selon lui, constitue le « vrai débat ». Il laisse ainsi entendre, que si la société française actuelle ne peut apporter le soutien dont les populations musulmanes ont besoin, les islamistes, eux, le pourraient !

Jusqu’à son intervention, la composante islamiste était restée hors de la « discussion ». Il l’introduit en plein, mettant l’accent sur ce qu’elle pourrait apporter de positif, à savoir « de l’éthique dans la justice sociale ».
27 décembre 2011, 18:49   Re : "Printemps des quartiers"
Merci Félix de nous transmettre ce témoignage. Intéressant de voir que "Le Monde diplomatique" prône la violence en France, quand on se souvient ce que furent ses politiques et la ligne qu'il a défendues au moment de la guerre au Kosovo, on ne saurait cependant s'en étonner. Ces gens ont de la suite dans les idées. Leur ligne politique ne dévie pas sur plusieurs décennies. Leur programme est fixé.

Ce témoignage nous confirme dans l'idée que l'année 2012 verra enfin s'ouvrir les yeux de certains au fur et à mesure que les ennemis du peuple historique de France tombent leurs masques et qu'ils dévoilent leur programme insurrectionnel de conquête du pouvoir.
27 décembre 2011, 18:52   Re : "Printemps des quartiers"
Par moments on se pince pour le croire.
27 décembre 2011, 19:03   Re : "Printemps des quartiers"
L'erreur classique avec les fascistes est toujours la même, toujours répétée: l'on persiste à ne pas prendre leurs déclarations et leurs intentions au pied de la lettre et à ne pas croire à leur passage à l'acte.
27 décembre 2011, 20:00   Re : "Printemps des quartiers"
Vous l'aviez rêvé (dans un cauchemar), ils l'ont fait...
27 décembre 2011, 21:08   Re : "Printemps des quartiers"
Quels yeux s'ouvrent? Franchement, ne serait-ce pas une façon de se remonter le moral que de le croire?
28 décembre 2011, 10:50   Re : "Printemps des quartiers"
Et pour couronner le tout, il y a même une pétition...

[blogs.mediapart.fr]
28 décembre 2011, 12:12   Re : "Printemps des quartiers"
« Pour notre part, puisant notre énergie et notre inspiration dans la révolte des quartiers en 2005, dans les luttes pour l'égalité réelle, dans l'élan révolutionnaire des peuples du monde arabe et la lutte du peuple palestinien pour ses droits »

Elle a le mérite de la clarté, la pétition. Elle dit même ce que ces messieurs-dames s’efforcent de cacher sitôt qu’on les invite sur un plateau ou qu’on leur tend un micro. Les émeutes de 2005 comme « printemps arabe ». Ce qui peut s’énoncer aussi : crapules de quartiers sensibles, islamistes arabes et terroristes palestiniens, même combat. Et qui indique donc la stratégie pour la France : émeutes, prise de pouvoir en France par les petits (et gros) criminels musulmans, établissement de la charia.

C’est exactement ce qu'annonce le parti de l’in-nocence à longueur de communiqués.
28 décembre 2011, 12:25   Re : "Printemps des quartiers"
Ne riez pas: je vois d'ici nos islamo-fascites et leurs amis de toujours au Monde Diplomatique et à "la gauche de la gauche" (troskyste) en train de se faire un petit film historique avec les chiffres dans leur minuscule ciboulot surchauffé:
2005 = 1905; 2017=1917

Le pire est qu'ils y croient et que leur passage à l'acte se fera dans le réel sous les regards médusés des "démocrates" perclus dont nous nous employons à ouvrir les yeux en vain depuis presque dix ans. Le fascisme les prend toujours par surprise, par là où ils s'y attendent toujours le moins.

Je me souviens d'une discussion avec un "intellectuel" de l'anti-racisme, ce devait être en 2006: il comparait les événements de l'année précédente à Mai 68: la classe (sociale et ethnique) qui est dans la rue sera dans vingt ans dominante et gouvernera le pays.
28 décembre 2011, 14:18   Re : "Printemps des quartiers"
Les enfants de 68 appartenaient déjà à la bourgeoisie ; ce n'est pas le fait d'être descendu dans la rue qui a changé leur position ; quoiqu'on puisse dire des émeutiers de 2005, ils n'étaient pas de cette classe dominante!
Utilisateur anonyme
28 décembre 2011, 14:30   Re : "Printemps des quartiers"
"les émeutiers de 2005, n'étaient pas de la classe dominante"
Où l'on voit que nos vieux concepts deviennent inopérants : ni dans leurs cités, ni dans le métro ou le RER, ni partout où on les croise, ils ne donnent l'impression de classe dominée. Notre grille d'analyse de la société est caduque.
28 décembre 2011, 14:34   Re : "Printemps des quartiers"
Vous donnez raison à cet intellectuel que je cite sans même vous en rendre compte Loïk: en effet, les gosses de Mai étaient déjà dans la bourgeoisie et ils n'ont pas fait "la révolution" parce que leur état de bourgeois leur dispensait de la faire: leur prise de territoire dans les rues du Quartier latin était toute symbolique comme chacun sait; cependant qu'il en va tout autrement des territoires de ceux de 2005, qui, eux, sont physiques et civilisationnels.

Mai 68, parce que vos arguments sont valides, ne fut pas une "répétition générale" et ne pouvait l'être tandis que 2005 pourra un jour l'avoir été. L'histoire est ouverte et s'il faut une révolution violente pour faire advenir le pouvoir de ces groupes qui n'appartiennent à aucune classe ni catégorie historique pérenne (le Grand Remplacement est un phénomène inédit en France), il suffira de pas grand chose -- un Tarik Ramadan, des mass médias sympathisants et fascinés, une université complice -- et déjà les plus déterminés et visionnaires d'entre eux ne reculent aucunement face à pareille éventualité et le recours à la violence leur est déjà un outil de propagande comme vous pouvez le constater aujourd'hui.

Ceux qui ont "raté" le coche de la révolution en mai 68 misent depuis quarante ans sur ces groupes allochtones qui rachèteront le prolétariat autochtone défaillant. Millénarisme, rachat, auto-flagellation, punition du peuple décevant par l'envahisseur rédempteur, etc. Vous trouverez ce programme déjà chez André Breton et ses amis, avant-guerre. André Breton admirait Trotsky, vous le voyez continué chez un Alain Badiou et ses séides, déterminés à ressortir la Révolution culturelle chinoise des placards pour en appliquer les recettes à la France de 2012.
28 décembre 2011, 15:38   Re : "Printemps des quartiers"
Citation
Chatterton
« Pour notre part, puisant notre énergie et notre inspiration dans la révolte des quartiers en 2005, dans les luttes pour l'égalité réelle, dans l'élan révolutionnaire des peuples du monde arabe et la lutte du peuple palestinien pour ses droits »

Elle a le mérite de la clarté, la pétition.

Pas tout à fait. Il convient de traduire un peu cette novlangue :

- " énergie" : actions violentes, pressions antidémocratiques, chantage
- "révolte des quartiers en 2005" : émeutes ethniques anti-françaises et anti-républicaines, destruction massives et symboliques d'équipements publics
- "luttes pour l'égalité réelle" : pressions communautaristes pour favoriser les Noirs et Arabes au détriment des Blancs
- "élan révolutionnaire des peuples du monde arabe" : mouvements de remplacement de dictatures laïques par des régimes islamistes
- "lutte du peuple palestinien pour ses droits" : actions visant à déligitimer puis détruire l'Etat d'Israël et à le remplacer par une théocratie islamique
28 décembre 2011, 18:06   Re : "Printemps des quartiers"
À propos de novlangue, celle-ci est forte. Libération, parlant d’un attentat de représaille contre une madrassah, au Nigéria :

Les autorités redoutent une guerre de communautés.

Or le journal s’obstine à parler d'affrontements interreligieux ou de tensions interreligieuses à propos des... massacres au Nigéria des chrétiens par les musulmans. (« Ces attentats confirment l’aggravation des tensions interreligieuses au Nigeria », à propos des attentats de Noël).

Donc il faut soigneusement distinguer les affrontements interreligieux (quand les musulmans assassinent les chrétiens) et la guerre des communautés (quand les chrétiens ripostent). Faut pratiquement un lexique pour lire Libé de nos jours.
Utilisateur anonyme
29 décembre 2011, 17:50   Re : "Printemps des quartiers"
Bonjour,

vous allez rire mais j'y étais --- oui j'étais en mission d'infiltration le jeudi 8 décembre à Bagnolet pour sentir l'ambiance.

Depuis qu'Élisabeth Lévy a déclaré que la rencontre de deux hémiplégies ne ferait jamais une synthèse, je fais en sorte d'enrichir mon point de vue; il faut dire que la semaine précédente, j'avais entendu O.Freysinger chez des curés en soutane (abbé de Tanoüarn) avec les cadres de RL.

Un peu déçu, car arrivé trop tard: j'ai raté frère Tariq!

Je retiens de cette conférence:

* quelques centaines de personnes, pas plus: assistance pour moitié ethnique, pour autre moitié intello de gauche, la moitié des femmes voilées et un certain nombre de femmes d'origine européenne voilées. Aucun niqab, ou homme en robe tradi salafiste (kami?)

* ambiance émue mais relâchée; il restait un certain nombre de places assises mais l'assistance allait, venait, buvait du thé, calait les murs... en décalage avec l'intitulé agressif de la conférence

* une Houria Bouteldja plutôt calme

* des orateurs: une vision très sceptique quant à la transformation du maghreb en sharia beach («ne nous laissons pas voler notre liberté»), c'est à dire qu'ils semblent convaincus par certains concepts comme démocratie, droits de l'homme

* le rappel incessant du devoir de maintenir des liens et un engagement vis-à-vis des parents et cousins des pays d'origine (s'il faut autant insister... cela ne doit pas aller de soi)

* appels insistants au boycott d'Israël et ses complices

* un hommage répété et appuyé aux martyrs de Palestine (formule codée? je n'ose imaginer ce que cela signifie...)

Je trouve donc le rapport initial de S.Ores un peu excessif, surtout en ce qui concerne la radicalisation de l'assistance.
29 décembre 2011, 18:31   Re : "Printemps des quartiers"
S’ils sont pro-terroristes palestiniens, le rapport de S. Ores paraît juste.

Est-ce que les gens ne posaient effectivement aucune question, se contentant d’applaudir à tout ?
Utilisateur anonyme
29 décembre 2011, 21:17   Re : "Printemps des quartiers"
Citation
Chatterton
S’ils sont pro-terroristes palestiniens, le rapport de S. Ores paraît juste.

Est-ce que les gens ne posaient effectivement aucune question, se contentant d’applaudir à tout ?

aucune question en effet. En revanche je ne me souviens pas d'applaudissements. Mais comme je l'ai indiqué j'ai manqué Monsieur Ramadan, clou du spectacle.
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