6 janvier 1412, naissance de Jeanne d'Arc !

Jeanne d’Arc : sa vocation, sa mission et sa mort d’après la légende

En 1866, Augustin Labutte publie un petit opuscule intitulé Jeanne d’Arc, s’efforçant de faire tenir dans le cadre étroit de quelques pages le drame « à la fois touchant et sublime » de la Pucelle, y consignant les grandes lignes et ne s’arrêtant qu’aux « principales étapes de la vie si courte et si glorieusement remplie de l’héroïne ». Frappé au coin d’une légende dont les historiens du XXIe siècle sont encore loin d’avoir percé tous les secrets, ce récit conte l’épopée de Jeanne sauvant la France et mourant pour l’avoir sauvée...

La mort de Charles V avait ouvert pour la France une ère de calamités épouvantables. La démence de Charles VI, son successeur, les divisions des princes du sang royal, l’assassinat du duc de Bourgogne, le plus puissant d’entre eux, le désastre d’Azincourt, le soulèvement des populations des villes et des campagnes, un roi d’Angleterre recevant la couronne de Hugues Capet dans la vieille abbaye de Saint-Denis, tout enfin inclinait les cœurs les plus vaillants à désespérer de la patrie, dont, à chaque instant, la dernière heure semblait prête à sonner.

Elle fut sauvée néanmoins : Charles VII, le roi de Bourges, comme l’appelaient ironiquement les envahisseurs et les traîtres, après avoir été sacré dans la basilique qui avait vu le baptême de Clovis, releva son sceptre humilié et chassa du royaume jusqu’au dernier des Anglais.

Mais cette espèce de miracle, ce ne fut point le nonchalant héritier du pauvre et fatal insensé qui l’accomplit. Ce ne fut point davantage la noblesse, qui avait perdu tout son prestige dans les accablantes défaites de Crécy, Poitiers et Azincourt. A peine, d’ailleurs, quelques débris de la dernière de ces trois formidables catastrophes militaires entouraient le fils de Charles VI aux jours de son abaissement, et alors que lui-même, doutant de son droit, paraissait tout prêt à l’abdiquer.

Ce ne fut point non plus la bourgeoisie qui l’entreprit, cet immense et glorieux labeur de la délivrance du pays tombé sous le joug étranger. Indignés contre les nobles qui s’étaient laissé vaincre trois fois par un emportement de courage déréglé, et dont la rançon avait coûté à leurs pères et à eux-mêmes jusqu’à leur dernier écu, les bourgeois, accablés sous le poids des calamités publiques, avaient honteusement abdiqué leur nationalité en livrant Paris aux Anglais.

Seuls, ceux d’Orléans s’étaient montrés plus grands que la fortune, et, au centre de la France asservie, ils tenaient haute et ferme la noble bannière, symbole de nos vieilles gloires. Aussi, la patriotique cité, dernier boulevard de notre indépendance, était-elle serrée de près par l’ennemi, haletante, affamée, ayant perdu presque tous ses défenseurs : elle semblait condamnée. Qui pouvait la sauver, en effet ? Le peuple ? Mais y avait-il encore un peuple ? N’avait-il pas succombé depuis longtemps sous le poids de ses misères ? Non, le peuple n’était pas mort, et de ses rangs viendra le secours qui délivrera Orléans et la France.

Au village de Domrémy, dans le duché de Bar, duché vassal de la couronne, et compris aujourd’hui dans le département des Vosges, vivait alors une jeune fille nommée Jeanne d’Arc. Elle était née – les historiens, dans leur majorité, avancent aujourd’hui la date du 6 janvier 1412 – de parents de bonne vie et renommée et attachés de cœur à la cause nationale. Son père, Jacques d’Arc, était un simple laboureur.

La suite sur le site de La France pittoresque

C'est Bresson qui a le mieux rendu le personnage de Jeanne, incarné par Florence Delay. Le film de Dreyer étant carrément à côté de la plaque. Je rappelle que Bresson n'était pas janséniste.

En quoi le film Dreyer était-il "à coté de la plaque"?

Pour ma part je le trouve admirable et Falconetti bouleversante (ce qui ne m'empêche pas d'apprécier Bresson).

Trop théâtral.

Et muet ! et en noir et blanc !

Donc ça vous exclut d'une bonne partie du cinéma des années 20 : Lang, Wiene, Murnau et même Eisenstein. Tout ça est assez théâtral en effet.

Je vous plains.

(Message supprimé à la demande de son auteur)

Trop théatral ? Non en tous points magnifique !

Journal de France Culture, ce soir à 22H. Le journaliste à l’historien des religions Odon Vallet : « Mais Jeanne d’Arc a-t-elle réellement existé ? »

Pendant que les États-Unis, le Royaume-Uni, le Japon célèbrent la grande et belle figure de la sainte, la France qui « pense bien » tâche de se persuader de l’inexistence d’un symbole de la France d’« avant », forcément nauséabond (d’autant que l’extrême droite le revendique).

J'ai oublié de préciser : le cinéma n'est pas le théâtre, c'est un autre langage. D'autre part, quand on lit les minutes du procès on se fait, grâce aux répliques, une certaine idée du personnage de Jeanne. rien à voir avec cette exhibition totalement déplacée que la critique porte aux nues, celle de Falconetti que je verrais mieux dans le rôle de Catherine de Sienne ou Angèle de Foligno.

Citation
Le journaliste à l’historien des religions Odon Vallet : « Mais Jeanne d’Arc a-t-elle réellement existé ? »

On pourrait en rire si cela ne portait pas à pleurer mais Odon Vallet est le représentant le plus accompli de l'Eglise catholique moderniste dans toute sa splendide décadence.

Pauvre blaireau !

Je vous rassure, Rogemi, Odon Vallet a répondu doctement que Jeanne d’Arc a bien existé, même s’il y avait « beaucoup de mystères ».

Existe-t-il un acteur décisif de l'histoire du Moyen-Âge sur lequel nous disposons d'un plus nombre de documents écrits que sur Jeanne d'Arc ?

Il n'y a aucun mystère sur Jeanne d'Arc mais qui est aujourd'hui capable de comprendre réellement ses motivations qui sont d'ordre spirituel ?

Citation
Rogemi

Citation
Le journaliste à l’historien des religions Odon Vallet : « Mais Jeanne d’Arc a-t-elle réellement existé ? »

On pourrait en rire si cela ne portait pas à pleurer mais Odon Vallet est le représentant le plus accompli de l'Eglise catholique moderniste dans toute sa splendide décadence.

Pauvre blaireau !

Les apparitions de M. Odon Vallet (M. "spécialiste-des-religions" selon les media dont la paresse intellectuelle n'a d'égale que l'incompétence) ont en effet pour effet de me donner des aigreurs d'estomac. Mais d'où sort ce Monsieur Vallet pour avoir été aussi facilement oint du saint chrême médiatique?

Vous savez, Rogemi, il y en a un autre, dont la vie publique est, après tout, l’une des mieux documentées de son temps, et dont ils essaient de se persuader qu’il n’a pas existé.

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Marc Briand
J'ai oublié de préciser : le cinéma n'est pas le théâtre, c'est un autre langage. D'autre part, quand on lit les minutes du procès on se fait, grâce aux répliques, une certaine idée du personnage de Jeanne. rien à voir avec cette exhibition totalement déplacée que la critique porte aux nues, celle de Falconetti que je verrais mieux dans le rôle de Catherine de Sienne ou Angèle de Foligno.

Justement, justement le film s'intitule la "Passion de Jeanne-d'Arc". Le procès n'est que le prétexte pour montrer cette Passion et cette extase dans la Passion. Cette exhibition n'est donc pas déplacée puisqu'il s'agit de montrer la Passion et de nous y faire compatir.

Cela peut ne pas vous toucher mais le style du film est bien en adéquation avec le message.

Cette passion est supposée, une fausse piste, une extrapolation inutile. Jeanne est exécutée (brûlée) aussitôt la sentence lue. La fermeté des réponses, au cours des interrogatoires, indique une attitude, un physique, une réaction digne.

Vous savez, Rogemi, il y en a un autre, dont la vie publique est, après tout, l’une des mieux documentées de son temps, et dont ils essaient de se persuader qu’il n’a pas existé

A ce propos je vous conseille de lire le petit livre de Jean-Marie Salamito "Les chevaliers de l'Apocalypse" qui taille un sacré costume à la série télévisée de Mordillat et Prieur CORPUS CHRISTI.

Cette passion est supposée, une fausse piste, une extrapolation inutile. Jeanne est exécutée (brûlée) aussitôt la sentence lue. La fermeté des réponses, au cours des interrogatoires, indique une attitude, un physique, une réaction digne.

Bien sûr, cher Marc, mais le film de Dreyer est une création dramatique qui prend une forme allégorique. Pas question ici de suivre la vérité historique à la lettre.

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Rogemi
Vous savez, Rogemi, il y en a un autre, dont la vie publique est, après tout, l’une des mieux documentées de son temps, et dont ils essaient de se persuader qu’il n’a pas existé

A ce propos je vous conseille de lire le petit livre de Jean-Marie Salamito "Les chevaliers de l'Apocalypse" qui taille un sacré costume à la série télévisée de Mordillat et Prieur CORPUS CHRISTI.

Ah oui? Décidément vous êtes une mine, cher Rogémi, de la dynamite même. Je le commande de suite.

Je n'ai jamais compris là non plus la séduction de cette série sur les bons esprits. On a rarement vu de la part d'exégètes chrétiens (beaucoup de protestants, il est vrai, si je me souviens bien) une telle application hypercritique, méthodique, hargneuse, presque sadique, à saper les fondements de leur propre foi. Cette série en devient presque mythique. Avec des chrétiens comme ça, plus de besoins de laïcards.

Cher Rogemi, je ne condamne personne, je défends une conception du cinéma qui, en l'occurence, exclut l'autre. Cela me rappelle que le cinéma français ne se distingue plus d'une espèce d'industrie internationale sans relief. Les bonnes réalisatons se font de plus en plus rares.

Les bonnes réalisatons se font de plus en plus rares.

Un société égalitaire ne peut produire aucun art, car elle ne peut produire aucun artiste. Il n'y a pas de milieu plus infesté par l'idéologie égalitariste que le celui du cinéma.

D'ailleurs le conformisme de fer qui étreint les sociétés démocratiques rend toute création artistique impossible.

On m'a dit qu'il existe maintenant des artistes-fonctionnaires qui demandent le droit à la retraite. Rimbaud ou Novalis retraités ? Mozart ou Miles Davis en intermittents du spectacle ?

Je n’ai pas vu les docus de Mordillat et Prieur, n’ayant pas la télé, mais j’ai entendu L’Histoire du christianisme de Michel Cool sur France Culture tous les matins à 6 heures pendant le mois de décembre. Entendant le bonhomme, je me dis d’abord : tiens, il est protestant. Puis, au bout de quelques émissions : tiens, il est à l’union rationaliste. Vérification sur ouikipédia : c’est le rédacteur en chef de La Vie catholique.

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Brunetto
Mais d'où sort ce Monsieur Vallet pour avoir été aussi facilement oint du saint chrême médiatique?

Monsieur VALLET sort généralement d'un salon de coiffure où il commet des excès de teinture capillaire.
Ce refus pusillanime d'assumer son âge a comme une tendance à polluer la qualité de ses propos.

C'est curieux comme ces "artistes" qui se gaussent tant des bourgeois adoptent des comportement qu'hésiteraient parfois à adopter les bourgeois eux-mêmes.

A propos de "Corpus Christi" Jean Sevilla fait de même dans son " Historiquement incorrect ". Il explique très bien les manipulations des auteurs, dans le montage en particulier. S'agissant de la "gueule de l'emploi " abordé sur un autre fil, en voilà un qui fait peur, Mordillat ! J'ai rarement vu visage plus haineux à part peut-être celui d' un autre communiste non repenti : "Einaudi", lequel a réussi à imposer contre la vérité historique la plus irréfutable l'idée d'un massacre de trois cents Algériens par la police française le 17 octobre 61.

J'ai reçu pour mes étrennes le DVD du film " Les chaussons rouges" restauré à l'initiative de Martin Scorcese. En le regardant à nouveau dans cette version qui lui redonne tout son lustre, je me suis plongée avec délices dans un bain de beauté, d'élégance et de hauteur d'âme, sans la moindre mièvrerie, où l'art et l'artiste prennent toute leur noblesse et qui m'a fait oublier un moment la laideur et les impostures de l'époque actuelle.
A propos, où est passé Florentin ? Je regrette de ne plus le lire d'autant que c'était le seul sur ce forum à avoir l'air d'apprécier l'art de la danse.
Pour en revenir au film, Scorcese, Coppola, Speilberg, De palma et bien d'autres, ont raison de dire de lui que c'est un pur chef-d'oeuvre, une perfection de bout en bout, un vrai bijou. Deux seuls bémols: le jeune premier , musicien, qui n'a rien de séduisant. et Ludmilla Tchérina, très célèbre à l'époque, mais qui au regard d'aujourd'hui fait vraiment grosse dondon et est une très médiocre danseuse. Heureusement, elle n'a qu'un rôle secondaire.

Chère Cassandre, vous me flattez, Florentin vous présente ses hommages.

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Cher Rogemi, je ne condamne personne, je défends une conception du cinéma qui, en l'occurence, exclut l'autre.

Cher Marc Briand, alias Florentin

Vous vous êtes donc aouté.

Dommage car Florentin me plaisait bien. Je n'ai jamais dit que vous condamniez qui que ce soit car les goûts et les couleurs se discutent comme chacun le sait.

Je voulais dire, pour préciser, qu'entre Bresson et Dreyer, au sujet de Jeanne d'Arc, je suis radicalement pour Bresson. Mais si on compare le Perceval de Rohmer au Lancelot de Bresson, pour ce qui est de l'adaptation de la littérature arthurienne, je balance. Je penche pour Bresson mais je trouve que Rohmer est très fidèle au texte, malgré le parti pris théâtral.
J'espère que je n'ai pas trop changé, cher Rogemi, je suis plus à l'aise simplement.

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Morel

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Brunetto
Mais d'où sort ce Monsieur Vallet pour avoir été aussi facilement oint du saint chrême médiatique?

Monsieur VALLET sort généralement d'un salon de coiffure où il commet des excès de teinture capillaire.
Ce refus pusillanime d'assumer son âge a comme une tendance à polluer la qualité de ses propos.

Eh eh oui c'est bien ça ! Il a les frisettes d'un petit abbé de cour. Je rêve d'un plateau de télévision avec lui et l'increvable abbé La Morandais et sa jolie veste de clergyman toute en velours et son joli sous-pull en nylon blanc.

C'est la Régence en toc.

On peut penser ce qu'on veut d'Odon Vallet mais il a mis sa fortune au service de l'éducation de jeunes et exige du travail et des résultats. Dans un monde où les détournements de fonds sont monnaie courante, si j'ose dire, cela mérite un minimum de considération.

Voilà ! je dois être encore la seule à n'avoir pas compris que Marc Briand et Florentin. ne faisaient qu'un. Mais c'est qu'on nous l'a bien changé aussi ! Les messages de Florentin avait un je ne sais quoi de furtif que je ne retrouve pas dans ceux de Marc Briand. En tous cas je suis bien aise qu'il n'ait pas quitté ce forum.

Merci, chère Cassandre, il y a aussi le désir de ne pas lasser par des notations approximatives. Mais c'est aussi l'actualité qui appelle des réactions.

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Marc
On peut penser ce qu'on veut d'Odon Vallet mais il a mis sa fortune au service de l'éducation de jeunes et exige du travail et des résultats. Dans un monde où les détournements de fonds sont monnaie courante, si j'ose dire, cela mérite un minimum de considération.

Quel est le rapport avec son statut illégitime de "spécialiste des religions", son insupportable suffisance, la platitude assez générale de ses analyses, son écoeurant "esprit d'Assise"?

Et d'ailleurs le fait que vous le sachiez enlève une belle partie de la beauté supposée de cet engagement. Vous devriez vous méfier de tout ce qui vient du monde médiatique même de ce qui paraît louable au premier abord.

Si vous me disiez encore que Monsieur Vallet a abandonné toute sa fortune aux pauvres pour se retirer à la Trappe je serais prêt à y voir un beau et grand geste.

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Cassandre
S'agissant de la "gueule de l'emploi " abordé sur un autre fil, en voilà un qui fait peur, Mordillat ! J'ai rarement vu visage plus haineux [...]

Certes. Et que dire de sa voix... (que grâce à Caroline Broué, nous avons désormais la chance d'entendre plusieurs fois par mois, ou même semaine, aux alentours de midi, sur France Culture).