Un tribun

"Crédité de 6 à 8% des intentions de vote, Jean-Luc Mélenchon s'est d'abord livré à des jeux de petites questions : ainsi s'il gagne en mai prochain, il a indiqué qu'il pensera "au peuple français", avant d'aller fêter sa victoire "à la Bastille". Son premier déplacement serait en Algérie pour "dire à tout le Maghreb (...) : on s'aime". Quelques minutes plus tard, le coprésident du Parti de gauche a détaillé certains points de son programme, se déclarant par exemple pour la régularisation des travailleurs sans papiers, contre l'abandon du siège de la France à l'ONU ou encore pour que le "président de la République ne reçoive pas les chefs religieux" au cours de son mandat."

La suite

Il ne les recevra pas. Il ira les voir directement pour leur demander de l'argent.

En tout cas, il a de l'abattage, le bougre ! M'a frappé le peu d'opposition que lui a présenté le "grand patron" (ex PDG de Saint-Gobain.), qui ne l'a que très mollement contredit.

En effet. Il a un remarquable talent, que je lui envie.

À la grande différence avec vous, si on l'entend longtemps, on l'entend en boucle et il jappe au lieu de parler.

Un remarquable florilège, qui a le mérite de provenir directement de chez l'intéressé (par les mains expertes d'une militante vêtue, à défaut de lin blanc, de probité candide) :

Mélenchon a même eu le front, qui de gauche n'était pas, de comparer la critique de l'islam aujourd'hui à la montée de l'antisémitisme qui préluda à ce que l'on sait. Et comme si la comparaison allait de soi, pas un journaliste n'a moufté !

Mélenchon, à mes yeux, c'est Doriot

[www.in-nocence.org]

Mélanchon: c'est comme ce flan rose fluo sur le rayon du patissier qui attire l'oeil et attise les papilles, puis, que l'on recrache vite fait car il est fade en bouche...beurk !

Le parallèle entre Mélenchon et Doriot a, selon moi, sa pertinence et ses limites.

L'homme du P.P.F s'est clairement converti à la vision du monde nazi, jusqu'à revêtir l'uniforme allemand.

Tel n'est pas le cas de Mélenchon à l'égard de l'islam. Il n'en mesure pas les dangers et, je suppose, imagine s'en servir comme appoint bienvenu en vue de la mise à terre complète du "système". C'est d'un naïf ou d'un présomptueux, que n'était pas, je crois, Doriot.

Oui, Doriot était devenu nazi, comme un nombre non négligeable de communistes qui n'étaient aucunement dépaysés, là, par les formes de l'action politique ni par celles de l'exercice du pouvoir : il suffisait de remplacer le messianisme prolétarien par celui de la race aryenne et le reste coulait de source.

En revanche je ne crois pas Mélenchon assez naïf ou sot pour croire qu'après avoir servi de force d'appoint décisive pour mettre à terre le "système" les musulmans accepteraient l'instauration d'un socialisme laïc dont tout montre qu'ils l'ont en horreur. Pense-t-il que lui et les siens pourraient, après la victoire se débarrasser d'eux, comme Hitler s'est débarrassé de Röhm et des siens ? Ou bien pense-t-il que l'islamisation de l'Europe est inéluctable ? Est-il présomptueux ou renégat ?