Communiqué n° 1337, lundi 23 janvier 2012
Sur MM. Yannick Noah & François Hollande
Le parti de l'In-nocence remarque que M. François Hollande, candidat socialiste à la présidence de la République, qui fait ouvrir son premier grand meeting électoral par un spectacle de variétés de M. Yannick Noah, n'a rien à envier à son principal rival déclaré, M. Nicolas Sarkozy, ni sans doute à la plupart des autres concurrents qui peuvent se le permettre, dans le recours ouvert à la politique-spectacle. Cette consécration de l'étroitesse du lien entre discours politique et show-business témoigne certes de la décadence du débat d'idées en régime de déculturation avancée, mais surtout il confirme le rôle capital, pour l'industrie de l'hébétude, de la sonorisation générale de l'existence au moyen de la musaque, dont la fonction est toute politique en effet, sa proximité du pouvoir et de tous ceux qui y prétendent le montre assez. Le politique, plus ou moins contraint et forcé par la situation culturelle, se sert du truchement de la musaque pour tâcher de garder quelque prise sur le cours des choses et la curiosité des gens ; mais, en cet échange inégal, la sonorisation de masse, elle, n'a besoin d'aucun intermédiaire pour étaler sa fonction toute politique en effet, en l'occurrence dictatoriale : l'abrutissement sans reste.