Sur le livre de MM. Pinte et Turck

"Extrême droite : Pourquoi les chrétiens ne peuvent pas se taire"


Un fois de plus la condamnation, par nos deux compères, de toute tentative de contrôle des flux migratoires prétend se fonder sur les principe d'amour de l'Evangile et notamment le Sermon sur la Montagne.

Bon. Une fois de plus il faudra répéter à nos belles âmes :

— qu'il n'y a aucune contradiction entre la loi d'amour du Christ et le droit positif d'un État parce que l'un et l'autre appartiennent à deux ordres différents mais complémentaires,

– le message d'amour universel vise mon prochain c'est à dire celui qui m'est physiquement proche à cet instant quelle que soit sa race, sa religion, son opinion. C'est un amour d'individu à individu, d'être humain à être humain. Pas un amour d'individu à peuple ou de peuple à peuple. A ce titre je ne commettrai pas le moindre acte qui puisse nuire à mon prochain et je dois même l'aider dans sa détresse,

— le droit social d'un état (au sens large de l'ensemble des lois qu'il se donne) vise (ou devrait essentiellement viser) le maintien de la paix civile contre ceux qui le menacent de l'intérieur. Qu'il est donc normal qu'un État protège un état de chose qui a permis à une civilisation d'atteindre un certain seuil de perfection, d'équilibre, un certain niveau de paix et de bien être. Qu'au contraire un État devrait ne pas mettre en pratique des lois (telles que le regroupement familial, la distribution d'aides sociales, le remboursement de l'avortement) qui visiblement mettent en péril cet équilibre,

— que le droit de faire partie ou non d'une communauté nationale n'est pas du domaine de la loi d'amour du Christ mais de celui du droit forgé par un État pour protéger cette communauté,

— que ces deux lois, l'amour du prochain (ou bien le décalogue ou bien le droit naturel) d'une part et le droit positif d'autre part, sont les deux face de la même pièce (celle où est gravée le portrait de César) qui toutes les deux permettent à la fois le respect de l'individu et celui d'une communauté : le respect des lois d'un état ne peut se faire contre le droit naturel d'un individu, l'état ne peut expulser un clandestin sans respecter ses droits humains mais il peut le faire à cette condition.

Personne n'empêchant MM Pinte et Turck d'aller poursuivre les explusés de leur bonne volonté évangélique jusqu'au bout du monde.Ils doivent même le faire, selon leur foi, plutôt que de se donner bonne conscience en appellant toute la misère du monde et en laissant à la communauté nationale le soin de se débrouiller avec les conséquence de leur bons sentiments.

Ils devraint d'ailleurs ne pas oublier, en allant au bour du monde, de prêcher aux expulsés le message du Christ : le soin des corps ne valant rien s'il nest pas justifié par l'enseignement de la vraie foi.

En confondant tout Heckel et Geckel, les deux tristes corbeaux du petit plateau, font du message d'amour une idée folle selon le mot célèbre de Chesterton, une de plus.

Je présume que le forum va explussoir...

Le verbe "approuver" ne suffisait-il point?

D'une part, déshabiller le pauvre Pierre dont le labeur séculaire a seul permis d'habiller le pauvre Mohamed qu'il accueille, chez lui, par millions, à ne rien faire ou pas grand-chose, c'est courir à terme le risque qu'ils se retrouvent à poil tous les deux .

D'autre part je suis toujours sidérée du pharisaïsme de ces religieux qui, ainsi, trahissent bien plus le message du Christ qu'ils ne prétendent l'appliquer. S'il arrive encore au monde politique de se préoccuper, par électoralisme, des petites gens "de souche" victimes d'une certaine immigration, il y a longtemps que ceux-ci ont totalement disparu des discours tenus par nos autorités religieuses chrétiennes. Depuis des décennies elles n'ont n'ont jamais manifesté le moindre intérêt pour leur prochain " de souche" dans la souffrance, ni, encore moins, de compassion.

Citation
D'autre part je suis toujours sidérée du pharisaïsme de ces religieux qui, ainsi, trahissent bien plus le message du Christ qu'ils ne prétendent l'appliquer.

Et chaque dimanche chère Cassandre dans toutes les églises catholiques modernistes de l'univers on vous serine de manière inlassable le même discours d'accueil et d'ouverture.

Ah ces idées chrétiennes devenues folles ...