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Et voilà qu'il remet ça...

Envoyé par Utilisateur anonyme 
Utilisateur anonyme
21 juillet 2008, 22:05   Et voilà qu'il remet ça...
Du pur BHL !, avec les mêmes clichés, les mêmes références, les mêmes pauvres analyses, la même bête immonde...

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De quoi Siné est-il le nom ?, par Bernard-Henri Lévy
LE MONDE | 21.07.08 | 13h53 •



Cette affaire est tout de même extraordinaire.

Voilà un humoriste - Siné - qui donne à son journal une chronique où il dit, en substance, que la conversion au judaïsme est, dans la France de Sarkozy, un moyen de réussite sociale et qu'il préfère "une musulmane en tchador" à "une juive rasée".

Voilà un directeur - Philippe Val - qui rappelle au chroniqueur le pacte fondateur qu'est, pour Charlie Hebdo, leur journal, le refus catégorique de toute forme d'antisémitisme ou de racisme et qui lui demande, en conséquence, de s'excuser ou de s'en aller.

Et voilà la blogosphère, puis la presse, qui, au terme d'un renversement des rôles ahurissant, transforment l'affaire Siné en affaire Val et, au lieu de pointer, analyser, stigmatiser, le dérapage du premier ne s'intéressent plus, soudain, qu'aux "vraies" raisons, forcément cachées, nécessairement obscures et douteuses, qui ont bien pu pousser le second, voltairien notoire, apôtre déclaré de la liberté de critique et de pensée, défenseur en particulier des caricaturistes de Mahomet, à réagir, cette fois, en censeur offusqué (la main du "lobby" ? celle de Sarkozy lui-même ? un règlement de comptes inavoué et dont l'humoriste ferait les frais ? tout y est passé, jusqu'à la nausée...).

A ce degré de confusion, la mise au point s'impose - et, sine ira et studio, sans colère ni enthousiasme, le rappel des principes simples que l'on a, dans cette empoignade, tendance à perdre de vue.

1. La critique voltairienne des religions, de toutes les religions, est une chose - saine, bien venue, utile à tous et, en particulier peut-être, aux croyants eux-mêmes. Le racisme, l'antisémitisme, en sont une autre - odieuse, inexcusable, mortelle pour tout le monde et que l'on ne saurait, en aucun cas, confondre avec la première.

La distinction n'était pas si nette chez Voltaire qui était, comme chacun sait, raciste et antisémite. Elle l'est depuis Voltaire, chez les meilleurs de ses héritiers et, en particulier, dans le journal de Philippe Val. Les vraies Lumières ? Les Lumières de notre temps ? Critiquer les dogmes, pas les personnes.

Bouffer du curé, du rabbin, de l'imam - jamais du "Juif" ou de l'"Arabe". Etre solidaire, bien entendu, de caricaturistes qui se moquent du fanatisme et le dénoncent - mais s'interdire, fût-ce au prétexte de la satire, la moindre complaisance avec les âmes glauques qui tripatouillent dans les histoires de sang, d'ADN, de génie des peuples, de race. C'est une ligne de démarcation. Soit, à la lettre, un principe critique. Et c'est là, dans le strict respect de cette ligne, qu'est, au sens propre, la pensée critique.

2. La question n'est pas de savoir si tel ou tel - en l'occurrence Siné - "est" ou "n'est pas" antisémite. Et l'on se moque bien des brevets de moralité que croient bon de lui octroyer ceux qui, comme jadis pour Dieudonné ou, plus tôt encore, pour Le Pen, disent le connaître "de longue date" et savoir "de source sûre" que l'antisémitisme lui est étranger.

Ce qui compte ce sont les mots. Et ce qui compte, au-delà des mots, c'est l'histoire, la mémoire, l'imaginaire qu'ils véhiculent et qui les hantent. Derrière ces mots-là, une oreille française ne pouvait pas ne pas entendre l'écho de l'antisémitisme le plus rance.

Derrière cette image d'un judaïsme tout-puissant auquel un Rastignac contemporain se devrait de faire allégeance, elle ne pouvait pas ne pas reconnaître l'ombre de notre premier best-seller antisémite national : "Les Juifs, rois de l'époque", d'Alphonse Toussenel (1845). C'est ainsi. C'est affaire, non de psychologie, mais d'acoustique, donc de physique, de mécanique.

Et quand on est face à ça, quand on voit un vieil humoriste - qui, en effet, ne sait sans doute pas vraiment ce qu'il dit - manipuler des chaînes signifiantes qui ont toujours, partout, avec une régularité implacable, mis le feu dans les esprits, la juste attitude n'est pas de minimiser, ratiociner, discuter à perte de vue des dosages respectifs, dans l'énoncé incriminé, du poison de la haine et de l'excipient gentiment ricaneur - elle est de déclencher, sans attendre, ce que Walter Benjamin appelait les "avertisseurs d'incendie".

3. L'antisémitisme - comme, naturellement, le racisme - est un délit qui ne souffre ni circonstances atténuantes ni excuses. La chose devrait aller de soi. Hélas, ce n'est pas le cas. Car il y a une excuse au moins qui, depuis l'affaire Dreyfus, semble marcher à tous les coups et instaurer une sorte de clause de la haine la mieux autorisée.

C'est celle qui consiste à dire : non à l'antisémitisme, sauf s'il s'agit d'un grand bourgeois, officier supérieur de l'armée française. Ou : non à l'antisémitisme sauf si l'enjeu est un symbole du Grand Capital, un banquier juif, un ploutocrate, un Rothschild. Ou : sus à l'antisémitisme, cette peste des âges anciens que le progressisme a terrassé - sauf s'il peut se parer des habits neufs d'un antisarkozysme qui, lui non plus, ne fait pas de détail et ne recule devant rien pour l'emporter.

Ainsi parlait Alain Badiou quand, dans un livre récent, De quoi Sarkozy est-il le nom ?, il s'autorisait de sa juste lutte contre l'"immonde" pour réintroduire dans le lexique politique des métaphores zoologiques ("les rats"... "l'homme aux rats"...) dont le Sartre de la préface aux Damnés de la terre avait pourtant démontré, sans appel, qu'elles sont toujours la marque du fascisme.

Et ainsi pensent aujourd'hui, non seulement les "amis" de Siné pétitionnant à tour de bras en sa faveur, mais tous ceux qui, sous prétexte que le Rastignac qu'il avait en ligne de mire était le propre fils du Président honni, sont comme tétanisés et interdits d'indignation - vieux reste d'antidreyfusisme ; dernière perle lâchée par l'huître d'un guesdisme dont la doctrine était qu'il y a un bon usage, oui, des pires maladies de l'esprit ; misère
21 juillet 2008, 22:26   Les amis de...
Bien cher Pascal,

Quand je vois que la pétition en faveur de Siné est portée par M. Bedos, je ne peux que regarder l'article de BHL avec un oeil favorable !
Utilisateur anonyme
21 juillet 2008, 22:41   Re : Et voilà qu'il remet ça...
"s'interdire, fût-ce au prétexte de la satire, la moindre complaisance avec les âmes glauques qui tripatouillent dans les histoires de sang, d'ADN, de génie des peuples, de race"

Entre ce vieux pathos sans imagination, et la nullité fielleuse d'un Bedos, difficile de faire son choix...
Je dois être mal réveillé, mais je ne vois pas ce que cet article de Bernard-Henri Lévy peut avoir de blâmable...

(En dehors, peut-être, de quelques effets de manches dont il aurait pu se passer.)
Utilisateur anonyme
22 juillet 2008, 10:11   Re : Et voilà qu'il remet ça...
Blâmable ?, non... d'autant que BHL est certainement plus cultivé que Guy Bedos (enfin là j'm'avance peut-être) et qu'il écrit mieux que Siné - non ?
22 juillet 2008, 11:24   Re : Et voilà qu'il remet ça...
Siné, Val, Bedos, BHL, Voltaire, etc... Je suis frappé du sérieux avec lequel on s'occupe de cette histoire. J'aimerais savoir ce qu'écriront dans cinquante ans des historiens intelligents sur la place de l'humoriste dans la société française du début du XXI°s. Assume-t-il de nos jours une fonction politique importante, pour être traité avec tant de considération, pétitionné, dénoncé, analysé, etc? Et si oui, quelle fonction? Pas celle du Fou du Roi, quand même, à voir la plate soumission de tous à l'idéologie dominante.
Enfin, tout de même ! Je suis loin d'être un admirateur de BHL, mais le mettre dans le même sac que Siné, Val ou Bedos...

(D'un autre côté, vous y avez également mis Voltaire... Quelque chose doit m'échapper, là encore...)
Bof... modernes contre modernes, quoi... the show must go on.
C'est pas nouveau, mais c'est toujours d'actualité, ça reste juste et ça ne peut pas faire de mal d'être rappelé:


Origine :
[www.generation-online.org]

Ce texte de Gilles Deleuze a été publié comme Supplément au n°24, mai 1977, de la revue bimestrielle Minuit, et distribué gratuitement. - Que penses-tu des « nouveaux philosophes » ?

Rien. Je crois que leur pensée est nulle. Je vois deux raisons possibles à cette nullité. D'abord ils procèdent par gros concepts, aussi gros que des dents creuses, LA loi, LE pouvoir, LE maître, LE monde, LA rébellion, LA foi, etc. Ils peuvent faire ainsi des mélanges grotesques, des dualismes sommaires, la loi et le rebelle, le pouvoir et l'ange. En même temps, plus le contenu de pensée est faible, plus le penseur prend d'importance, plus le sujet d'énonciation se donne de l'importance par rapport aux énoncés vides (« moi, en tant que lucide et courageux, je vous dis..., moi, en tant que soldat du Christ..., moi, de la génération perdue..., nous, en tant que nous avons fait mai 68..., en tant que nous ne nous laissons plus prendre aux semblants... »). Avec ces deux procédés, ils cassent le travail. Car ça fait déjà un certain temps que, dans toutes sortes de domaines, les gens
travaillent pour éviter ces dangers-là. On essaie de former des concepts à articulation fine, ou très différenciée, pour échapper aux grosses notions dualistes. Et on essaie de dégager des fonctions créatrices qui ne passeraient plus par la fonction-auteur (en musique, en peinture, en audio-visuel, en cinéma, même en philosophie). Ce retour massif à un auteur ou à un sujet vide très vaniteux, et à des concepts sommaires stéréotypés, représente une force de réaction fâcheuse. C'est conforme à la réforme Haby : un sérieux allègement du « programme » de la philosophie.

- Dis-tu cela parce que B.-H. Lévy vous attaque violemment, Guattari et toi, dans son livre Barbarie à visage humain ?

Non, non, non. Il dit qu'il y a un lien profond entre L'Anti-Oedipe et «l'apologie du pourri sur fumier de décadence » (c'est comme cela qu'il parle), un lien profond entre L'Anti-Oedipe et les drogués. Au moins, ça fera rire les drogués. Il dit aussi que le Cerfi est raciste : là, c'est ignoble.
Il y a longtemps que je souhaitais parler des nouveaux philosophes, mais je ne voyais pas comment. Ils auraient dit tout de suite : voyez comme il est jaloux de notre succès. Eux, c'est leur métier d'attaquer, de répondre, de répondre aux réponses. Moi, je ne peux le faire qu'une fois. Je ne répondrai pas une autre fois. Ce qui a changé la situation pour moi, c'est le livre d'Aubral et de Delcourt, Contre la nouvelle philosophie. Aubral et Delcourt essaient vraiment d'analyser cette pensée, et ils arrivent à des résultats très comiques. Ils ont fait un beau livre tonique, ils ont été les premiers à protester. Ils ont même affronté les nouveaux philosophes à la télé, dans l'émission « Apostrophes ». Alors, pour parler comme l'ennemi, un Dieu m'a dit qu'il fallait que je suive Aubral et Delcourt, que j'aie ce courage lucide et pessimiste.

- Si c'est une pensée nulle, comment expliquer qu'elle semble avoir tant de succès, qu'elle s'étende et reçoive des ralliements comme celui de Sollers ?

Il y a plusieurs problèmes très différents. D'abord, en France on a longtemps vécu sur un certain mode littéraire des « écoles ». Et c'est déjà terrible, une école : il y a toujours un pape, des manifestes, des déclarations du type « je suis l'avant-garde », (les excommunications, des tribunaux, des retournements politiques, etc. En principe général, on a d'autant plus raison qu'on a passé sa vie à se tromper, puisqu'on peut toujours dire « je suis passé par là ». C'est pourquoi les staliniens sont les seuls à pouvoir donner des leçons d'antistalinisme. Mais enfin, quelle que soit la misère des écoles, on ne peut pas dire que les nouveaux philosophes soient une école. Ils ont une nouveauté réelle, ils ont introduit en France le marketing littéraire ou philosophique, au lieu de faire une école. Le marketing a ses principes particuliers :

1. il faut qu'on parle d'un livre et qu'on en fasse parler, plus que le livre lui-même ne parle ou n'a à dire. A la limite, il faut que la multitude des articles de journaux, d'interviews, de colloques, d'émissions radio ou télé remplacent le livre, qui pourrait très bien` ne pas exister du tout.
C'est pour cela que le travail auquel se donnent les nouveaux philosophes est moins au niveau des livres qu'ils font que des articles à obtenir, des journaux et émissions à occuper, des interviews à placer, d'un dossier à faire, d'un numéro de Playboy. Il y a là toute une activité qui, à cette échelle et à ce degré d'organisation, semblait exclue de la philosophie, ou exclure la philosophie.

2. Et puis, du point de vue d'un marketing, il faut que le même livre ou le même produit aient plusieurs versions, pour convenir à tout le monde une version pieuse, une athée, une heideggerienne, une gauchiste, une centriste, même une chiraquienne ou néo-fasciste, une « union de la gauche » nuancée, etc. D'où l'importance d'une distribution des rôles suivant les goûts. Il y a du Dr Mabuse dans Clavel, un Dr Mabuse évangélique, Jambet et Lardreau, c'est Spöri et Pesch, les deux aides à Mabuse (ils veulent « mettre la main au collet » de Nietzsche). Benoist, c'est le coursier, c'est Nestor. Lévy, c'est tantôt l'imprésario, tantôt la script-girl, tantôt le joyeux animateur, tantôt le dise-jockey. Jean Cau trouve tout ça rudement bien ; Fabre-Luce se fait disciple de Glucksmann ; on réédite Benda, pour les vertus du clerc. Quelle étrange constellation.

Sollers avait été le dernier en France à faire encore une école vieille manière, avec papisme, excommunications, tribunaux. Je suppose que, quand il a compris cette nouvelle entreprise, il s'est dit qu'ils avaient raison, qu'il fallait faire alliance, et que ce serait trop bête de manquer ça. Il arrive en retard, mais il a bien vu quelque chose. Car cette histoire de marketing dans le livre de philosophie, c'est réellement nouveau, c'est une idée, il « fallait » l'avoir. Que les nouveaux philosophes restaurent une fonction-auteur vide, et qu'ils procèdent avec des concepts creux, toute cette réaction n'empêche pas un profond modernisme, une analyse très adaptée du paysage et du marché. Du coup, je crois que certains d'entre nous peuvent même éprouver une curiosité bienveillante pour cette opération, d'un point de vue purement naturaliste ou entomologique. Moi, c'est différent, parce que mon point de vue est tératologique : c'est de l'horreur.

- Si c'est une question de marketing, comment expliques-tu qu'il ait fallu les attendre, et que ce soit maintenant que ça risque de réussir ?

Pour plusieurs raisons, qui nous dépassent et les dépassent eux-mêmes. André Scala a analysé récemment un certain renversement dans les rapports journalistes-écrivains, presse-livre. Le journalisme, en liaison avec la radio et la télé, a pris de plus en plus vivement conscience de sa possibilité de créer l'événement (les fuites contrôlées, Watergate, les sondages ?). Et de même qu'il avait moins besoin de se référer à des événements extérieurs, puisqu'il en créait une large part, il avait moins besoin aussi de se rapporter à des analyses extérieures au journalisme, ou à des personnages du type « intellectuel », « écrivain » : le journalisme découvrait en lui-même une pensée autonome et suffisante. C'est pourquoi, à la limite, un livre vaut moins que l'article de journal qu'on fait sur lui ou l'interview à laquelle il donne lieu. Les intellectuels et les écrivains, même les artistes, sont donc conviés à devenir journalistes s'ils veulent se conformer aux normes. C'est un nouveau type de pensée, la pensée-interview, la pensée-entretien, la pensée-minute. On imagine un livre qui porterait sur un article de journal, et non plus l'inverse.
Ce qui est bien, c'est l'extrême modestie de Deleuze, qui se place d'emblée au-dessus des "nouveaux philosophes" : concepts fins et articulés (les siens) d'un côté, notions lourdes et insignifiantes pour les autres , qui ne font rien d'autre que tenir un rôle de figurants réclamé par le marketing. Pour être philosophe on n'en est pas moins mesquin !
"on essaie de dégager des fonctions créatrices qui ne passeraient plus par la fonction-auteur"
Quand je lis ça, ça ne m'invite guère à poursuivre (il y a pourtant des choses intéressantes après, évidemment).
Heureusement qu'on est revenu de ce genre de position mortifère !
Utilisateur anonyme
22 juillet 2008, 14:34   Nouveau et intéressant
"Ils ont une nouveauté réelle, ils ont introduit en France le marketing littéraire ou philosophique, au lieu de faire une école."

En effet. L'apparition du phénomène "nouveaux philosophes" pourrait être choisie comme borne du début d'un certain sale temps.
Utilisateur anonyme
22 juillet 2008, 14:36   Sollers : un homme en retard.
Amusant aussi quand Deleuze remarque que P. Sollers arrive toujours en retard... essayant, autant que faire se peut, de rattraper les courants, les modes de pensée. On se souvient de Sollers découvrant Guy Debord (mais trop tard !...), puis Heidegger (encore trop tard !...), etc.
22 juillet 2008, 18:54   Re : Et voilà qu'il remet ça...
Sans parler de Mozart qu'il massacre de son style de chiottes...
Utilisateur anonyme
22 juillet 2008, 21:04   Re : Et voilà qu'il remet ça...
Et Sade, et Casanova, et...
23 juillet 2008, 09:45   Re : Et voilà qu'il remet ça...
Pardon, cher Didier, j'aurais dû me relire. Voltaire et BHL ne vont guère ensemble, ni avec Siné et Guy Bedos. Mais avez-vous remarqué quelle place occupent les comiques dans l'espace public? De mon temps, ils avaient pour fonction d'amuser, plus ou moins. On n'aurait pas imaginé une affaire Bourvil, un scandale Fernand Raynaud, une polémique Raimu, avec ces génitifs dont la presse contemporaine raffole, comme si elle était rédigée par des médiévistes distingués. Est-ce que l'on a si peu de chose à dire aux informations, ou bien tant à nous cacher ?
Cher Henri, d'accord avec vous, à propos des comiques, qui me font de moins en moins rire. (Parfois, je me dis que c'est peut-être l'âge (le mien)...)
Merci infiniment, Francis, pour ce texte de Deleuze. Cela fait du bien par où ça passe. (Cela me donne envie de me replonger dans le livre de Delcourt...)
Utilisateur anonyme
23 juillet 2008, 16:44   La liberté de parole avant tout.
Élisabeth Lévy remet chacun à sa place en totale liberté, à l'aide de son meilleur outil, l'humour.
Merci Obi.

On le savait déjà depuis un certain temps et ce billet vient encore le confirmer: Elisabeth Lévy est la seule plume féminine (avec notre Cassandre, bien sûr) qui vaille d'être lue et relue, en France aujourd'hui.

On a envie d'émettre un "bravo", discret et respectueux, aux conclusions difficiles et toujours aimablement tournées, qui sont les siennes.
Analyse de l'affaire Siné par Elisabeth Lévy dans "Causeur"

[www.causeur.fr]
25 juillet 2008, 03:01   Métaphore zoologique
Ainsi parlait Alain Badiou quand, dans un livre récent, De quoi Sarkozy est-il le nom ?, il s'autorisait de sa juste lutte contre l'"immonde" pour réintroduire dans le lexique politique des métaphores zoologiques ("les rats"... "l'homme aux rats"...) dont le Sartre de la préface aux Damnés de la terre avait pourtant démontré, sans appel, qu'elles sont toujours la marque du fascisme.

Come to think of it: cette phrase de Sartre sur les métaphores zoologiques ne manque pas de saveur, de la part d'un homme qui appelait sa morue "le Castor".
Ce surnom de "castor", provenant de l'anglais beaver (castor) qui présente une assonance avec Beauvoir, ne vient pas de Sartre, mais de Herbaud, camarade de promotion de ladite morue. Il était repris et utilisé par de nombreux proches de Simone de Beauvoir. Cette anecdote est archi-connue, au premier chef par vous-même, je suppose, Monsieur Marche.
25 juillet 2008, 11:36   Re : Métaphore zoologique
Fort heureusement pour elle, le Castor parvint à ne jamais ressembler tout à fait à son maître, la Hyène dactylographe. Une exception dans tout ce bestiaire.
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