Parfaitement d'accord avec vous, Jean-Marc.
Et tant qu'à vouloir jouer la carte d'une objectivité incontestable il serait intéressant aussi de signaler que la
population musulmane est essentiellement citadine en rappelant les effets qu'induit inévitablement ce phénomène de concentration.
Que dans certaines agglomérations telles que Roubaix, la population est composée non pas de 6,4 % mais de plus de 50 % de musulmans, soit un habitant sur deux ! autour de 25 % à Marseille soit un habitant sur 4 !
Que la belle jeunesse parisienne des moins de 24 ans se compose de près d'un tiers de musulmans (Justin VaÏsse, IEP Paris) ! 30 % des jeunes de moins de 18 ans dans plusieurs métropoles et villes de France comme à Mulhouse, où j'étais récemment.
Que parmi les jeunes gens issus de l'immigration musulmane, c'est moins d'un tiers qui se réclame sans religion (Sylvain Brouard, Vincent Tiberj,
Rapport au politique des Français issus de l'immigration, CEVIPOF, Sciences PO, juin 2005) et que la pratique religieuse revendiquée non seulement ne désenfle pas mais semble aller croissant...
Que le prénom Mohammed, hautement symbolique, d'après l'état civil (rapport INSEE) est le plus fréquemment donné aux nouveaux-nés de sexe mâle en Seine-Saint-Denis depuis 2002 ! et d'après le quotidien
La Provence, à Marseille depuis 2009.
Seine-Saint-Denis où l'islam est la première religion pratiquée,ce qu'elle est en passe de devenir dans d'autres départements tels que les Bouches-du-Rhône.
Ceci, bien sûr, simplement afin de souligner que l'impression "d'invasion musulmane" a d'autres origines, se nourrit d'autre chose que d'un vil préjugé islamophobe et pour ne pas nous laisser aller à croire, bêtement, que l'exagération des chiffres de l'islam en France, si exagération il y a, résulterait, comme l'insécurité sous Jospin, souvenez-vous, non d'un accroissement démographique effectif, réalité tangible, mais du "sentiment", aussi confus qu'erroné, entendu comme un préjugé qu'il nous faudrait combattre, qu'en aurait une population française victime de ses phobies.