"La France réduite à regarder les Etats-Unis"

Telle était la conclusion de l'effarant reportage consacré, ce soir, par le "20 heures" de France 2 à la popularité d'Obama parmi les Noirs de France.
Ces messieurs-dames étaient tou-te-s unanimes pour estimer qu'un "candidat noir" (passons sur sa mère blanche, qui ne joue dans cette histoire, visiblement, qu'un rôle de mère porteuse) en position éligible aux EU ne pouvait être qu'une bonne chose pour eux, qui ont la malchance de vivre dans un pays totalement allergique à la "diversité" (sauf dans l'équipe de France de foot, naturellement, mais là, il est normal que les Noirs soient en sur-nombre, ne sombrons pas dans le racisme comme Finkielkraut).
Suivait l'inévitable interview de Taubira, plus grinçante et fielleuse encore que de coutume, si c'est possible.
Et conclusion du journaliste de service: la France, qui n'a aucun député noir à l'Assemblée nationale, en est réduite à "regarder les Etats-Unis."
Pathétique.
"Jusqu'où va-t-on descendre?", demandait Soral il y a quelques années. Hélas, hélas, il semble que celà n'ait pas de fin.

Quel compte-rendu.!... C'est comme si on l"avait vu, en mieux !

Beaucoup de cons rêvent d'un gouvernement à l'image de l'équipe de France de fotballe. Qu'ils rêvent bordel! Nous, nous avons du pain sur la planche. Le syndrome Tapie est inoculé, c'est trop tard.

J'ai vu ce reportage et j'ai subi le même effarement que vous. Il est maintenant impossible de ne pas voir que la "diversification" est un élément majeur de la propagande actuelle. N'a de valeur que ce qui est "issu de la diversité", et tout mouvement contraire au métissage universel sera jugé réactionnaire, opposé au "progrès".

tout mouvement contraire au métissage universel sera jugé réactionnaire, opposé au "progrès"
Cher Olivier, vous êtes à des kilomètres optimistes en-dessous de la réalité : tout mouvement de cette espèce sera jugé raciste, fasciste, et autres joyeusetés du même acabit.
Merci pour votre compte-rendu, cher Pascal; ayant vu ce reportage, j'avais été frappé tout comme vous et comme Olivier, et je pensais en dire un mot; ce que vous fîtes très bien. J'ajoute cependant qu'ayant navigué d'une chaîne à l'autre, j'ai pu constater que TF1 avait fait la même chose à peu près, dans son journal, à quelques minutes d'écart. Ce n'était peut-être pas aussi effarant que sur France 2, mais "ça y allait" quand même...

"tout mouvement contraire au métissage universel sera jugé réactionnaire, opposé au "progrès"


En clair, ne pas soutenir Obama, c'est du racisme !!!

Ce métissage obligé fait penser à l'élevage en agriculture.Il faut améliorer la race semble-t-il. On voit l'avantage en agriculture : plus de lait, ou plus de viande, meilleure résistance...C'est rationnel. Mais dans l'espèce humaine quel peut être l'objectif vu que les avantages ne sont pas manifestes, loin de là, ni celui de la pureté de la race, qui a déjà fait ses "preuves", ni celui du métissage maximum qui est en gestation, trop à l'opposé du précédent pour être honnête. Pourquoi cette frénésie ? Quelle pensée inconsciente peut bien être à l'oeuvre pour tant exiger ? Ne serait-ce pas une tentative de déplacement du politique, 'un négationnisme de type nouveau, celui des conflits réels qui portent parfois à la guerre et toujours sources de tensions sur lesquelles il faut agir. Plus la situation politique est porteuse de difficultés plus la tentation d'y échapper, par quelque subterfuge, peut faire des adeptes. Comme le pacifisme munichois est trop voyant, on se porte vers une déclinaison purement morale de la posture. Le précédent conflit avait mis au coeur de sa propagande la race : alors, pour éviter un nouveau conflit, présentons nous comme a-raciaux , nous ne donnerons ainsi pas de prétexte pour nous attaquer, soumettons-nous avant qu'il ne soit trop tard. Cela suppose que l'essence des conflits serait raciale, ce qui n'est évidemment pas le cas. Mais déjà notre bonne volonté extrémiste vis à vis des peuples dont l'apparence physique est différente de la nôtre nous met en bonne place pour éviter les conflits dans lesquels ils seraient impliqués, du moins le croit-on. Et "l'amour du monde et de l'humanité" qui nous recouvre de sa molle idéologie implacable ne serait peut-être qu'une fuite en tenue de camouflage pour tenter de s'abstenir d'y participer. Mais qui a intérêt à cette illusion ?

Tous métis, tous ressemblants, tous indifférenciés, donc tous prémunis contre la dévoration du différent. Nous en revenons à cette armure, ce bouclier-miroir: la ressemblance de tous avec tous présenterait cette puissante vertu de prévenir l'apparition des conflits issus des fortes différentiations. Mais hélas, nous serions encore en retard d'une guerre, puisqu'un tel bouclier, si tant est que le grand conflit précédent ait eu la "race" pour mobile, ne vaudrait plus pour les conflits à venir, lesquels pourraient être, du reste et à l'inverse, motivés par la rivalité mimétique, née du schème même de la ressemblance.

Il y a aussi dans la volonté éperdue de fusionner les groupes humains par un métissage, biologiquement vanté, une forme d'agression, un projet de dissolution agressive des groupes humains qui fait songer à de l'agressivité amoureuse, proche du viol. Les conflits de Balkans dans les années 90 avaient instauré "la fabrication forcée des métis" (donc le contraire de l'hitlérisme) par le viol reproducteur, eugénisme retourné comme un gant, en arme de guerre nouvelle.

La fusion générale dans une soupe égalitaro-métissolâtre, lourde de bonnes intentions, est une prophylaxie illusoire proposée comme moyen de s'économiser à bon compte la sage maîtrise de soi qui doit régir les échanges pacifiques entre êtres et groupes différents, lesquels devraient se montrer supérieurement indifférents à tout souci d'égalité, à toute recherche de parité.

La recherche de la parité est en soi le départ d'un sauvage emballement mimétique : je veux être comme toi, être toi, posséder ce que tu possèdes, ni plus ni moins, exactement comme le miroir possède ton image et ravit ton Idée (et engagé avec toi dans cette rivalité, je n'exclus pas pour autant et par ailleurs de te détruire en sous-main en dissolvant ton être par mon être, d'employer à ce viol tout mon être, celui, originel, dont je regorge, que je vais pour ce faire muer en agent tout autant qu'en l'arme ou l'outil du crime fusionnel et prolifératoire que je conçois de t'infliger).

Et contrairement à ce qu'on nous rabâche constamment ça n'est jamais la haine de l'autre ou la peur des différences qui engendre le racisme, mais toujours, et ce depuis la nuit des temps, la crainte du même, la haine du neutre, de l'indifférencié (à ce sujet, lire Taguieff).

Ces choses-là sont d'autant plus surprenantes que la campagne d'Obama a mis en valeur, depuis plusieurs mois, sa grand'mère, qui est vraiment l'Américaine typique. Cette dame, qui a eu de hautes fonctions bancaires, résident actuellement à Hawaï.

Les adorateurs de Barack Obama en France, qui l'adorent pour des raisons louches, feraient bien de considérer que nous sommes actuellement, vis à vis des minorités, dans la position des Etats-Unis il y a vingt ans, et qu'ils en sont revenus.

Le programme politique de M. Obama ne se résume pas à sa couleur de peau.