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Avortement au Royaume-Uni

Envoyé par Phil Steanby 
24 février 2012, 18:42   Avortement au Royaume-Uni
Des avortements sélectifs font scandale au Royaume-Uni

VIDÉOS - Le Daily Telegraph a révélé que des médecins britanniques ont autorisé des femmes à avorter car le sexe de leur enfant ne leur convenait pas. Le ministère de la Santé a promis des sanctions contre ces professionnels.


« Pourquoi souhaitez-vous avorter ?
— Je ne veux pas de fille.
— D'accord, mais on indiquera une autre raison sur votre dossier.Trop jeune pour être mère, ça vous va ? »
Tel est en substance le dialogue qu'à pu filmer en caméra cachée le journal britannique The Daily Telegraph, qui mène cette semaine une enquête sur les avortements liés au sexe du foetus au Royaume-Uni. Les investigations du journal ont pu mettre en lumière les pratiques illégales de trois centres médicaux du pays, et ont conduit le ministère britannique de la Santé à demander l'ouverture d'une enquête de police.

[...]

Trois médecins piégés par le Daily Telegraph

Les journalistes du Telegraph ont pourtant obtenu trois accords pour avorter dans les neuf centres médicaux qu'ils ont consulté en caméra cachée. Dans l'un d'entre eux, situé à Manchester, une médecin a donné son feu vert à une fausse patiente affirmant ne pas vouloir de fille. « Je ne vais pas poser plus de questions. Si vous voulez un avortement, vous voulez un avortement, voilà tout », explique-t-elle alors qu'elle est filmée à son insu. Au téléphone, elle explique à un autre médecin que cet avortement est demandé « pour des raisons sociales » et que la patiente « ne souhaite pas répondre aux questions ». Une date d'intervention est programmée quelques jours plus tard. Après la diffusion de la vidéo sur le site du Telegraph, l'hôpital a mis à pied la femme médecin et suspendu tous les avortements prévus dans le centre.

[...]


[www.lefigaro.fr]
J'avoue ne pas bien comprendre. Si on admet le principe de libre choix de la femme "par convenance" (c'est à dire "un enfant si je veux quand je veux"), si on admet le principe de la suppression de l'enfant à naître dès qu'il présente une malformation décelée par la batterie de moyens mis en oeuvre ("enfant parfait"), pourquoi ne pas admettre qu'on puisse l'éliminer si son sexe n'est pas celui désiré ?

Encore un bel exemple d'hypocrisie.
25 février 2012, 14:36   Re : Avortement au Royaume-Uni
Je crois en effet qu'on voit ici apparaître le principe du "libre choix" poussé dans ses ultimes retranchements. Il est devenu impossible, si l'on admet ses réquisits fondamentaux, de distinguer entre ce qui relève d'un avortement légitime et d'un avortement "non justifié". Le principe lui-même contient toujours déjà ses propres "dérives".
25 février 2012, 14:52   Re : Avortement au Royaume-Uni
Hum...
25 février 2012, 15:00   Re : Avortement au Royaume-Uni
Mais c'est vrai de toutes les valeurs humaines, de toutes les logiques, de tous les principes : prenez-en un, donnez-lui le statut de principe absolu, poussez-le au bout de sa logique en écartant tous les obstacles, toutes les contradictions, toutes les bornes suggérées par le bon-sens ou un principe contraire, et vous obtiendrez l'horreur absolue.
Marcel, vous parlez d'or. Etant un adepte résolu du pragmatisme, je ne puis que vous applaudir des quatre mains.
25 février 2012, 15:05   Re : Avortement au Royaume-Uni
Je pensais que le Législateur justifiait l'avortement au regard de situations difficiles à assumer mais en aucun cas comme moyen contraceptif.
Utilisateur anonyme
25 février 2012, 15:11   Re : Avortement au Royaume-Uni
Le respect du libre choix peut se justifier par la considération des conséquences de la naissance d'un enfant sur la vie de sa mère. Elles ne sont pas minces, elles peuvent être lourdes et parfois terribles. Peut-on l'ignorer, le négliger? Certes, elles peuvent être aussi sans gravité et n'entraîner qu'un surcroit de contraintes et d'embarras que l'on ne refuserait que pour des raisons de confort et par égoïsme, mais qui peut en juger, sinon la femme concernée. Nous avons choisi, depuis peu, de respecter la volonté de la femme. Il me semble que c'est un progrès sur l'état antérieur de la législation. Toutefois, ni dans ses fondements ni dans ses modalités d'application, la légalisation de l'avortement n'en a gommé la gravité. Or, dans le cas de l'avortement sélectif, n'apparaissent plus comme motifs que le caprice et la fantaisie et s'étalent sans vergogne l'égoïsme et le mépris de la vie à naitre. Dieu merci, cela nous est insupportable. Est-ce de l’hypocrisie que d’admettre le principe du libre choix en refusant toutefois qu’il s’étende jusqu’à cette ultime désinvolture ?
Le législateur, par fokutage, camoufle le "droit à l'avortement" évoqué, invoqué et revendiqué en hurlant par les progressistes, sous le manteau de Noé de la "difficulté", notion extensive.

Il est évident qu'une société qui tolère l'avortement pour des raisons imprécises (l'avortement peut très bien faire débat lorsque la vie de la mère est en jeu, j'en conviens) ouvre la porte à ce qu'on voit.

Une gynécologue-obstétricienne de mes amis m'a indiqué qu'elle évoquait systématiquement la possibilité de l'avortement dès lors que l'enfant présentait la moindre anomalie (car sa responsabilité pouvait être mise en jeu par les parents), et que les couples qui refusaient cet eugénisme étaient souvent mus par des considérations religieuses (catholiques pratiquants et musulmans).
25 février 2012, 15:20   Re : Avortement au Royaume-Uni
Certes, Marcel, mais il me semble, quoique je n'y connaisse pas grand-chose, que les raisons alléguées, dans la majorité des cas, pour justifier un avortement, relèvent du domaine des idées subjectives : le poids financier ou "sentimental" que représente la prise en charge d'un enfant atteint de malformations, la définition de la "situation de détresse", sans parler des problèmes insolubles où nous place la simple justification juridique de l'avortement : l'impossibilité de déterminer à quel moment un avortement devient un crime (personne, ni aucun pays ne s'entend sur la période, etc.). Voilà pourquoi le "bon sens" ou quelque modération que ce soit ne me paraît pas pouvoir (ou difficilement) être un recours en la matière.
En somme, Alain, vous êtes pour le "libre choix limité" ?

Voyez-vous une différence entre :

"La voiture est trop petite"

"Il aura six doigts à une main"

"Je préfère ma carrière"

"Je préfère une fille à un garçon" ?
25 février 2012, 15:23   Re : Avortement au Royaume-Uni
"Le libre choix responsable" serait tellement mieux. Vision utopique...
25 février 2012, 15:37   Re : Avortement au Royaume-Uni
Citation
Jean-Marc
J'avoue ne pas bien comprendre. Si on admet le principe de libre choix de la femme "par convenance" (c'est à dire "un enfant si je veux quand je veux"), si on admet le principe de la suppression de l'enfant à naître dès qu'il présente une malformation décelée par la batterie de moyens mis en oeuvre ("enfant parfait"), pourquoi ne pas admettre qu'on puisse l'éliminer si son sexe n'est pas celui désiré ?

Encore un bel exemple d'hypocrisie.

Je suis d'accord avec l'analyse de Jean-Marc, même si, pour ma part, je défends les libertés individuelles et le droit à l'avortement (ce qui n'est peut-être pas son cas). La loi anglaise me semble trop restrictive et hypocrite, car elle subordonne un droit à une intentionnalité. Or je ne comprends pas comment cela peut être justifié juridiquement, puisque une intentionnalité est par nature indémontrable, à moins de vouloir sonder les reins et les cœurs (c'est un peu le même problème que soulevait Philippe Nemo dans le cas des lois mémorielles et antiracistes, qui veulent sanctionner en se basant sur les opinions et non sur les actes). Si une femme veut avorter parce qu'elle ne se sent pas prête, elle en a le droit, mais si elle veut avorter pour choisir le sexe du bébé, cela est interdit. Comment peut-on définir juridiquement que le premier cas est légal et le second non, étant donné que la seule différence entre les deux est la volonté de la femme, qui relève de l'intime conviction ? Un droit ne peut pas être octroyé ou dénié en fonction de motifs qui ne regardent que celui qui veut exercer ce droit : qu'il soit garanti ou proscrit, le droit en question ne peut l'être que dans la mesure où les gens qui veulent l'exercer ne sont pas questionnés sur leurs intentions.

L'eugénisme est condamnable s'il est le fait d'un Etat qui veut limiter arbitrairement les droits d'une certaine partie de la population (par exemple si un Etat interdisant contre leur gré à certaines personnes de procréer car jugées "anormales"), mais pas s'il relève de choix individuels librement consentis qui ne regardent que les individus en question (par exemple, des parents souhaitant faire un IVG pour éviter la naissance d'un enfant malformé).

On a déjà eu des exemples de parents qui souhaitaient avoir un enfant d'un certain sexe et, face à la naissance d'un bébé de sexe opposé, allaient jusqu'à avoir des comportement farfelus, comme par exemple celui d'habiller un petit garçon avec des habits de fillette, ce qui ne manquait pas de provoquer des troubles de l'identité à l'âge adulte (par exemple Ed Wood, réalisateur de films de série Z, dont le goût pour le travestissement provenait du fait que sa mère avait l'habitude de l'habiller en fille lorsqu'il était enfant). Ces comportements parentaux sont-ils moins condamnables que ceux visant à choisir le sexe de leur enfant par IVG ?

La sélection des sexes avant la naissance peut toutefois avoir des effets néfastes dans des cultures où les préjugés font que les parents vont avoir davantage tendance à vouloir un bébé de sexe masculin (comme c'est le cas par exemple en Chine ou en Inde), ce qui conduit à un déséquilibre des sexes dans la population générale. Mais dans les pays occidentaux, la proportion de couples préférant avoir des garçons est sans doute identique à celle de ceux préférant avoir des filles, ce qui fait que même si une sélection par IVG a lieu avant la naissance, le ratio garçons / filles dans la population générale ne s'en trouve pas modifié.
Utilisateur anonyme
25 février 2012, 16:08   Re : Avortement au Royaume-Uni
Citation
Phénarète
"Le libre choix responsable" serait tellement mieux. Vision utopique...
Utopique, certes, mais nous devons faire comme si l'utopie était réalisée. Je ne vois pas comment s'en sortir autrement. Et je vois une différence entre "je choisis ma carrière" et "je préfère une fille". Dans un cas "je ne veux pas d'enfant, parce que les conséquences de sa naissance seraient trop lourdes professionnellement, financièrement, matériellement" dans l'autre " je ne veux pas de cet enfant, parce que je préfère jouer avec une poupée qu'avec un poupon".
Dans ce domaine, on ne peut se fier qu'à une très subjective appréciation des enjeux. Je note toutefois qu'il y a probablement une perception commune qui semble fixer une limite "socialement" acceptable de ce que l'on peut faire.
25 février 2012, 16:43   Re : Avortement au Royaume-Uni
Sans minimiser en rien la gravité de l’avortement, l’acte lui-même est encore un rappel à l’ordre des choses. Je crains que ce stade soit déjà dépassé et que l’horreur de l’eugénisme doux soit déjà en marche dans le diagnostic pré implantatoire.
25 février 2012, 17:09   Retournement
"La sélection des sexes avant la naissance peut toutefois avoir des effets néfastes dans des cultures où les préjugés font que les parents vont avoir davantage tendance à vouloir un bébé de sexe masculin (comme c'est le cas par exemple en Chine ou en Inde), [...] Mais dans les pays occidentaux, la proportion de couples préférant avoir des garçons est sans doute identique à celle de ceux préférant avoir des filles, (...)"

C'est supposer que dans les pays occidentaux il n'y a que des Occidentaux, ce qui n'est pas le cas. Le couple qui ne veut pas d'un garçon ne peut être qu'occidental, celui qui refuse une fille est très probablement non-occidental, avec, bien sûr, toutes les exceptions qu'on voudra.

Que l'avortement ait bel et bien dégénéré, surtout chez les plus jeunes, en méthode de contraception, est évidemment lamentable mais sans imprévu, hélas. Il était beaucoup plus difficile d'imaginer qu'une technique ultra-moderne (l’échographie) irait servir au maintien de conceptions du monde arriérés.
Utilisateur anonyme
25 février 2012, 17:30   Re : Avortement au Royaume-Uni
En Suisse, la matière est réglée par le code pénal (art. 119) :

Citation

1 L’interruption de grossesse n’est pas punissable si un avis médical
démontre qu’elle est nécessaire pour écarter le danger d’une atteinte
grave à l’intégrité physique ou d’un état de détresse profonde de la
femme enceinte. Le danger devra être d’autant plus grave que la grossesse
est avancée.
2 L’interruption de grossesse n’est pas non plus punissable si, sur
demande écrite de la femme qui invoque qu’elle se trouve en situation
de détresse, elle est pratiquée au cours des douze semaines suivant le
début des dernières règles par un médecin habilité à exercer sa profession.
Le médecin doit au préalable s’entretenir lui-même de manière
approfondie avec la femme enceinte et la conseiller.
3 (...).
25 février 2012, 17:52   Re : Avortement au Royaume-Uni
Parfaitement d'accord avec Orimont Bolacre.
Il y a une différence entre ne pas vouloir d'enfant et ne pas vouloir de fille..C'est un peu comme si les adversaires de l'avortement l'étaient uniquement pour les garçons.
25 février 2012, 18:50   Re : Avortement au Royaume-Uni
Citation
"Le libre choix responsable" serait tellement mieux. Vision utopique...

J'ai vu il y a quelques mois (et pas sur une chaine catholique) un reportage sur une famille ayant 3 enfants "normaux" et un enfant trisomique que les parents refusèrent de faire avorter alors que les gynécologues le leur avaient expressement recommandé.

L'enfant trisomique avait au moment du tournage une dizaine d'années. Le père, la mère expliquèrent aux journalistes un peu étonnés qu'ils n'avaient en aucune manière regretté leur décision et que cet enfant leur avait apporté une joie de vivre et une affection exubérantes et que ses frères et soeurs l'adoraient.

Ces histoires d'avortement suintent la mort et la vue de cette famille heureuse m'a laissé pantois !
26 février 2012, 23:06   Re : Retournement
» Il était beaucoup plus difficile d'imaginer qu'une technique ultra-moderne (l’échographie) irait servir au maintien de conceptions du monde arriérés

Vous trouvez ? Il me semble au contraire patent que la quasi totalité des techniques de pointe recèlent dans le processus de leur conception toujours infiniment plus d'intelligence, de complexité et de sophistication que les fins qu'elles sont supposées réaliser, lesquelles relèvent presque toujours de désirs aveuglément élémentaires.
Il y eut en Israël grand bruit autour du projet de fabriquer par génie génétique une belle vache rouge, conforme à je ne sais quel impératif sacrificiel au sein d'un Temple reconstruit ; des zélotes nietzschéens applaudiront à la création d'une vache multicolore, etc.
27 février 2012, 10:43   Re : Retournement
Cher Alain

La théorisation du respect du libre choix se heurtera nécessairement à sa « limite », c’est-à-dire au lieu précisément où ce libre choix devient insupportable .
Je vous renvoie à l’article de l’article de Minerva et Giubilini paru dans :Medical Ethics (sic) !

« Si des critères comme les coûts (sociaux, psychologiques, économiques) à supporter par les parents potentiels sont d’assez bonnes raisons pour recourir à l’avortement, même lorsque le fœtus est en bonne santé, si le statut moral du nouveau-né est le même que celui du nourrisson et si aucun des deux n’a de valeur morale du fait d’être une personne potentielle, alors les mêmes raisons qui justifient l’avortement doivent aussi justifier la mise à mort de la personne potentielle lorsqu’elle est au stade de nouveau-né. »

In : [jme.bmj.com]

cela nous est insupportable, oui !
Utilisateur anonyme
27 février 2012, 12:16   Re : Avortement au Royaume-Uni
En Inde, avant que les anglais ne l'interdisent, il n'a pas été trouvé de moyen plus efficace que l'abandon des filles aux intempéries. L'avortement représenté le problème d'éliminer les filles et les garçons.
Cette pratique, on ne peut plus cruel, permettait un contrôle efficace de la démographie indienne.
Quand les anglais ont interdit cette pratique, l'explosion démographique a été spectaculaire avec tous les problèmes économiques, sociaux etc. que cela entraine.

Aujourd'hui, d'après Alain Daniélou : "Nous savons que, chaque année, beaucoup plus d'indiens ne meurent de faim qu'il ne mourrait de fillettes abandonnées, il y a cent cinquante ans."
27 février 2012, 18:57   Re : Retournement
"Il me semble au contraire patent que la quasi totalité des techniques de pointe recèlent dans le processus de leur conception toujours infiniment plus d'intelligence, de complexité et de sophistication que les fins qu'elles sont supposées réaliser, lesquelles relèvent presque toujours de désirs aveuglément élémentaires."

Oui, bien sûr. Dans le cas de l'échographie, le désir aveuglément élémentaire, c'est de voir à travers les murs innocemment, sans penser à mal. Vouloir ou refuser la naissance des filles ne fait pas partie, selon moi, des "désirs élémentaires" mais appartient à des conceptions de la filiation bien plus sophistiquées, quoi qu'arriérées et indéfendables.
"L'avortement représenté le problème d'éliminer les filles et les garçons."

Voilà encore une phrase que je ne suis pas sûr de comprendre, à cause de son orthographe. Il ne s'agit pas du tout, comme on le dit souvent, de soigner son orthographe par "respect" du lecteur mais simplement pour se faire comprendre de lui.
L'avortement présentait ce problème d'éliminer à la fois les filles et les garçons, peut-être ?
27 février 2012, 20:42   Re : Avortement au Royaume-Uni
Peut être pourrait-on voir le problème de façon pragmatique également.

Depuis la loi du 4 juillet 2001, le délai maximal de l'avortement est fixé à 14 semaines d'aménorrhée.

Cela correspond à 12 semaines de grossesse.

La première échographie conseilllée est à 12 semaines d'aménorrhée (10 de grossesse) :

Cette échographie permet de :

- Contrôler le développement du foetus en comparant les données obtenues avec une courbe type (examen des membres et la proportion de la tête, mesure du haut du crane au coccyx...)
- Connaître la date exacte de la grossesse
- Repérer l'existence de plusieurs foetus
- Dépister certaines malformations
- Rassurer sur la normalité de l'enfant...

La seconde échographie est préconisée à 20 semaines d'aménorrhée :

- Elle analyse en détail l'anatomie du foetus
- Elle permet très souvent de découvrir le sexe du bébé : 70 % des couples souhaitent connaître le sexe de leur enfant avant la naissance.
- Elle précise l'emplacement du placenta et la croissance du foetus.

Dans le délai légal, je ne vois pas comment on peut connaître le sexe de l'enfant (à part avec une amniocentèse).
Il n'y a donc pas de "cas de conscience" à évoquer. Si on souhaite de débarrasser d'une foetus n'ayant pas le sexe désiré, c'est qu'on connait le sexe et qu'on est au-delà du délai légal.
Celle qui demande sait donc d'emblée qu'elle demande au médecin de contrevenir à la loi.
Je ne pense qu'on est au-delà de certains cas évoqués dans certains messages qui évoquent l'IVG dévoyé en moyen de contraception, ou un libre choix.
A ce stade de grossesse il ne s'agit plus de savoir si femme enceinte a de bonne raisons (le libre choix etc...) pour recourir à l'IVG, mais de respecter ou non la loi.

Cas régis par le décret du 27 mai 2003 :

Article R. 2213-1

Lorsqu'une femme enceinte envisage de recourir à une interruption de grossesse au motif que la poursuite de sa grossesse met en péril grave sa santé, elle en fait la demande auprès d'un médecin spécialiste qualifié en gynécologie-obstétrique exerçant son activité dans un établissement public de santé ou dans un établissement de santé privé satisfaisant aux conditions de l'article L. 2322-1.


Ces précisions un peu fastidieuses pour recentrer le débat et montrer qu'il peut aussi se comprendre comme le respect ou non de la loi.

Somme toute, la loi française rend presque impossible le choix du sexe de l'enfant car on ne peut le voir avant 14 semaines d'aménorrhée... cela restera vrai tant que les examens d'imagerie ne permettent pas de lever le voile sur le sexe de l'enfant plus tôt.
Luc,

Je crois que le délai en question est de vingt-quatre semaines au Royaume-uni.
27 février 2012, 21:15   Re : Avortement au Royaume-Uni
C'est vrai : les délais IVG en Europe

Lien pas très à jour pour la France, on le voit.

En revanche, ma contribution précédente valait surtout pour tous les exemples français évoqués dans les messages.

La comparaison entre les divers pays permet de saisir ce qui sert de référence et qui peut faire choix de société.

Les pays qui ont choisi 22 semaines de grossesse se sont basés sur les statistiques de survie d'un enfant née prématurément.

C'est une caution pseudo-scientifique qui motive le choix... jusqu'à tant l'enfant ne vivrait pas (la science le dit).
28 février 2012, 08:30   Re : Avortement au Royaume-Uni
Rassurez vous, la haute technologie génétique permet aujourd'hui de concevoir un enfant en choisissant son sexe, la couleur de ses yeux, de ses cheveux, sa taille,ect.
Tout en évitant un grand nombre de maladies génétiques. Merveilleux non?

Les cliniques proposant cette création in vitro pour "sélectionner" le pedigree génétique des enfants sont déjà nombreuses aux Etats Unis et ne peuvent pas encore déployer légalement toutes leurs compétences.

Cela devrait éviter les avortements pour mauvais sexe de l'embryon, puisqu'ils pourront le choisir, et avec un peu de chance choisir un enfant étant blond aux yeux bleux en même temps...

Un avortement avec un baton pointu et des baies à machouiller me semble une meilleure chose que la perspective de vivre au sein d'une société de gens "commandés" sur-mesure.
28 février 2012, 08:42   Re : Avortement au Royaume-Uni
Citation
Un avortement avec un baton pointu et des baies à machouiller me semble une meilleure chose que la perspective de vivre au sein d'une société de gens "commandés" sur-mesure.

Bien que l'avortement soit à mes yeux (j'en ai été très longtemps un partisan) un acte horrible et moralement condamnable il est certainement préférable aux méthodes meilleuredumondistes que nous concocte la science dévoyée.
28 février 2012, 10:53   Re : Avortement au Royaume-Uni
L'ingénierie des enfants, lorsqu'elle sera libre -- libre comme aujourd'hui le choix du prénom donné à l'enfant -- sera l'objet de modes, de vagues : quatre classes successives de garçons tous blonds aux yeux bleus, jusqu'à l'écoeurement; le bâton (pas celui qui sert à affouiller les corps féminins pour en expulser l'indésirable, mais celui de la métaphore), sera alors tordu dans l'autre sens, comme pour le prénom Kévin qui après avoir fait fureur va s'effacer. Bref, ce sera comme à la bourse, au Nasdaq: la précipitation des masses sur un modèle ruinera le modèle et le dernier à naître blond aux yeux sera considéré comme un petit affreux et grotesque, un raté du système génétique, une patate chaude comme le dernier titre du dernier acheteur gogo d'un rossignol des marchés, qui ne peut être refilé à personne, un invendable. Jamais un coup de bistouri ou une injection à pipette n'abolira la toute puissance et la toute-beauté du hasard, aurait dit l'autre s'il avait tenu jusqu'ici...
28 février 2012, 11:58   Re : Avortement au Royaume-Uni
Entièrement d'accord avec Francis. Qui eût imaginé qu'en même pas deux générations on serait passé du canon de beauté incarné par par Greta Garbo : traits fins, réguliers et lèvres fines, à celui incarné par Béatrice Dalle ou Angélina Jolie : traits taillés à la serpe et grosses lèvres ? Il est vrai qu'il est plus facile à la chirurgie de grossir les lèvres que de les diminuer.
28 février 2012, 20:52   Re : Avortement au Royaume-Uni
Estimons nous encore heureux qu'il n'y ai pas de gène du mélomane, de gène du tuning, ou de gène de la beauty pageant, ce serait la fin du monde.

La méthode actuelle ne se fait pas par modification génétique mais par sélection des gamètes si je ne m'abuse. Attendons donc que les premiers enfants OGM sortent dans les labos américains, on regrettera alors tous l'avortement sélectif.
Utilisateur anonyme
02 mars 2012, 13:15   Re : Avortement au Royaume-Uni
N'avez vous jamais vu cet épisode de la Quatrième Dimension, chère Cassandre, où une très belle femme se trouve dans une chambre d'hôpital pour y être opérée et où l'on apprend que la première opération a raté et que si elle rate encore, elle sera placée dans un camp spécial avec ses semblable ?. Pendant tout le film, on ne voit jamais le visage des médecins et des infirmières, mais, à la fin, on découvre qu'ils sont tous d'une laideur insupportable et que ces laids ont pris le pouvoir et que les beaux doivent se faire enlaidir ou être placés dans un camp spécial.Brrr !
J'ai vu cet épisode, cher Michel, la métaphore va très loin. Mais il ne faut pas dévoiler la chute...
Utilisateur anonyme
02 mars 2012, 17:20   Re : Avortement au Royaume-Uni
Je suis content que vous l'ayez vu, cher Marc.. Il me semble qu'il y a, à la fin de l'épisode, une rencontre qui laisse espérer que tout ne soit pas perdu. L'avez-vous compris comme moi ?
J'avoue que je ne sais plus. Je vais récupérer le dvd que j'ai prêté à mon fils.
Utilisateur anonyme
02 mars 2012, 22:34   Re : Avortement au Royaume-Uni
A mon souvenir, la belle jeune femme part avec un beau jeune homme qui lui sourit...
02 mars 2012, 23:16   Re : Avortement au Royaume-Uni
Non, je ne l'ai pas vu et je vous remercie de m'apprendre l'existence de ce film.
Utilisateur anonyme
04 mars 2012, 11:14   Re : Avortement au Royaume-Uni
(Message supprimé à la demande de son auteur)
On sent que l'avenir est gros de promesses...

(Amusant, cette notion de parenté écologique énoncée par Mme Mirkovic)
Ah ah ! C'est vrai : pourquoi seulement deux pour être parent ? Je n'y avais vraiment pas pensé...

Prochaine étape : Pourquoi privilégier le mariage entre humains ?
« Lorsqu'une femme présente un risque de transmettre une maladie liée aux mitochondries, le principe de la "FIV trois parents" est de retirer le noyau d'un ovocyte de cette femme pour le transférer dans l'ovocyte d'une donneuse, dont on aurait préalablement retiré le noyau. Le noyau de l'ovocyte de la première femme se retrouve ainsi dans un cytoplasme sain.
L'ovocyte obtenu serait fécondé in vitro avec le sperme d'un homme. L'enfant aurait essentiellement les caractéristiques génétiques de la première femme et de l'homme mais, aussi, quelques-unes de la donneuse. »

On n’arrête pas le progrès.
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