Renaud Camus dans Décivilisation, à la page 16, écrit que : « Pour la prospérité et le dynamisme de la culture dans une société donné, de l’existence en son sein d’une classe cultivé » et que celle-ci soit « en parti héréditaire ».
Puis, à la page 52, par le truchement de percepteurs nationaux, l’inégalité entre héritiers et non-héritiers est annulée. « Il n’y aurait plus d’inégalité entre héritiers et non-héritiers ».
La partie renouvelable de la classe cultivée ne doit pas excédé « le tiers » de cette classe. La question que je me pose, puisque l’égalité entre toutes les classes est assurée par des précepteurs, est : comment empêcher plus de quinze pour cents (au minimum) de non-héritiers d’accéder à cette classe ? Tout le monde est à égalité mais une partie de la population (les non héritiers) pourtant tout à fait égale a l’autre se voit en concurrence avec une partie de la population (les héritiers) qui en plus d’être beaucoup moins nombreuse dispose, au minimum, des deux tiers des places composant la classe cultivée.
Soit, on considère que le retard des non héritiers ne pourra jamais être rattrapé et donc on ne croit pas en l’efficacité du système des précepteurs. Soit on se tire une balle dans le pied en rétablissant l’égalité entre héritiers et non-héritiers.
Je ne vois pas de solution démocratique et égalitaire au problème posé en ces termes.
Ou bien alors, il n’y a plus de non héritiers, seulement des héritiers d’état qui seraient donc tout autant légitime pour intégrer la classe cultivée.
Le problème vient peut-être de ce qu’est la classe cultivée. Serait-il possible d’avoir une description plus détaillé de ce que serait cette classe cultivée ?