Quand la Thaïlande montre l'exemple.

Sûr qu'ici aussi, très prochainement...
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20minutes.fr, 30/07/08.



Des toilettes pour les élèves travestis

Tous les matins, avant d’aller en cours, les élèves du lycée Kampang, dans une région rurale de Thaïlande font un petit tour aux toilettes. Les toilettes des filles d’un côté, celles des garçons de l’autre et… celles pour les travestis au milieu, symbolisées par une silhouette coupée en deux, moitié homme en bleu et moitié femme en rouge. Des toilettes réservées aux plus de 200 garçons qui se considèrent comme «transgenre». Les «katoey», nom thaïlandais des transgenres «pourront aller aux toilettes tranquillement sans avoir peur qu'on les regarde, qu'on se moque d'eux ou qu'on les pelote», souligne le directeur de l'établissement.

Le phénomène du "troisième sexe" est ancestral et très ancré dans la culture Thaï paysanne. Les raisons, enfin le phénomène dans sa totalité (avec ses causes internes, externes, son histoire, ses ramifications sociales) en sont à chercher dans toutes les sphères de l'économie et du social, et dans la noble et grave anthropologie, autrement dit très loin de ce qui titille généralement les Occidentaux. Des études sérieuses devraient ou ont dû être effectuées sur la question. On rencontre des "katoeys" qui, par exemple, élèvent seul(e)s leur fils et qui "assument très bien leur paternité", ce qui peut déboussoler le regard occidental. La société urbaine (Bangkok) occidentalisée se montre à certains égards moins tolérante que la société villageoise traditionnelle du Nord (berceau de la culture Thaïe) s'agissant du "troisième sexe".

On se fait katoey, on se fait bonze, on en revient, un peu comme chez nous jadis la conscription ou le service militaire, la coloniale ou la taule: pas de quoi se rouler dans la crétonne...

Merci pour ce précieux éclairage, cher Francis. Avec quelle ardeur pourtant n'a-t-on point tenté de nous présenter la tolérance comme étant la grande invention, et le seul apanage, de l'Occident.

Cretonne, cher Francis, cretonne...

Et puis, Pascal, il n'y a pas de "lycée Kampang": il y a un lycée de l'arrondissement, de la petite province princière de "Kampang" qui est une corruption visiteuse et touristique de KAMPONG, le grand "kampong", nom commun indo-européen, présent dans ce ventre du continent indo-européen et que l'on retrouve chez nous, en Bretagne, dans le Berry et chez les habitants des XVIe et XVIIe arrondissement de Paris sous le nom de CAMPAGNE !! La campagne, celle que vous possédez dans le Loir-et-Cher, l'Ain ou le Lubéron, est celle de ces Asiates qui l'appellent KAMPONG!

Vous passez, par la Grande Péninsule qui descend dans le second hémisphère, l'hémisphère Sud, de la Thaïlande à la Malaisie, jusqu'à la pointe singapourienne et malaccaise, et c'est la même "campagne", le même KAMPONG, décrit en Malaisie par Conrad et plus tard par un jeune naïf nommé Antony Burgess, que vous trouvez: seule et unique continuité dans ce monde du bananier et de la pêche miraculeuse (qui n'est plus du tout le monde rizicole du nord de la Thaïlande), vous passez en MALAISIE... la Malaisie qui ne se raconte pas. Qui est interdite.

Toucha-t-il un bon de cretonne, Francis, au cours de sa vie aventureuse ?

Figurez-vous qu'il a tenté "la soie", le pôvre, la soie qui meut et immobilise tout ce qui bouge en Asie, et bien, figurez-vous: ça n'a pas marché.

Cré nom de nom, Bernard!

Pour la cretonne, et sans craindre le patchwork, je rappelle ceci, que j'ai déjà signalé en ce lieu...

Hélas, ce doit être qu'un un bon de soie fait un son de bois, d'où le risque d'être assommé.

Vous êtes dans le vrai Orimont, la soie et l'or, voilà qui rend les Chinois mobiles, aventureux, dispendieux, imprudents, rien d'autre sinon (ni le bois, ni l'acier, ni aucune matière qui les convainque), ne les met en émoi; la femme, par exemple, doit s'incliner devant ces deux divinités terrestres: le Chinois donnera sa, ou plus facilement encore, "ses" femmes pour leur poids en coupons de soie; la soie, qui n'exige point d'être dessuifée comme la laine du mouton d'Australie ou le poil rapeux du yack des passes du Pamir, qui tient des générations et se laisse caresser comme un chat à travers les âges et ne concède aucune déchirure même dans le combat, y compris le pire de tous, le combat domestique, le comble d'aise et de facilité; le rêve soyeux étant de manifester et de transmettre ce comblement des sens à son entourage féminin par un drap de soie qui passe, libre et soyeux, tout entier et en un éclair dans l'anneau de fiançaille.

La soie assomme, en Chine, celui qui s'y risque, mais elle est aussi le seul angle et ingrédient par lequel, avec l'or, mais l'or est aux femmes en Chine, tandis qu'elle, la féminine soie, est affaire d'hommes, de voyageurs, de gangsters des routes impossibles, sur lesquelles, indûment aventureux, le Chinois concède à se faire assommer. La tentation est grande, alors, au malin, par le coupon de soie régulièrement convoité, d'assommer le Chinois. Or, personne, jamais, ne vainc la Chine qui ne s'y reprenne à plusieurs fois. Le nouveau venu, malin comme un convoi de singes, échouera, comme le très avisé Jim Thompson, mort en Malaisie, pour avoir voulu doubler la Chine dans sa rêverie de soie...

La soie incite mêmement à la rêverie et au meurtre. Comme l'or direz-vous ? Non. L'or n'inspire aucun meurtre soyeux.

Ah ! Pourquoi la Malaisie est-elle interdite cher Francis (comme la Wallonie à la France ?) . Vous nous mettez bien l'eau à la bouche n'est-ce pas ?

Ecoutez mon cher ami Obi Wan, lisez, pour commencer, Somerset Maugham, "le Sortilège malais", vous y mesurerez ainsi, à distance et dans un premier temps, de quel "interdit" il est ici question.

Dommage.

On raconte que Turenne s'évanouissait à la vue d'une souris, - moi, c'est plutôt à la lecture des incroyables messages de Francis Marche !