Pour Siné

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On aurait facilement envie, à la lecture de ce texte, d’applaudir, moi en tout cas. L’ennui, c’est que tous les exemples de façons de penser imposées par la dictature étouffante que dénonce à juste titre ce monsieur, tous les organes dont il regrette qu’ils soient muets, timides ou en crise, me font craindre qu’il n’y ait là, au fond, qu’une exigence d’encore plus du même sur le plan idéologique avec seulement en plus, le droit de brocarder librement la juiverie.

Parfaitement d'accord avec vous.

Parfaitement d'accord avec vous deux.

Moi non. Ne pas être franchement d'accord avec ce texte est une excellente manière de tourner en rond voyons !

Oui.
(Et thème de réflexion pour les rattachistes ! - Disons que je n'ai rien dit...)

Pas claire votre intervention, cher Bernard !

Descartes, au moins, eut la ressource de trouver hospitalité au pays de Spinoza, que l'on appelait alors les pays belgiques...

Le lien donné par Ostinato dans le fil suivant vers le blog d'Ivan Rioufol m'a conduit à lire les deux posts qu'il a consacrés à l'affaire Siné. Ils me paraissent excellents et je me trouve entièrement d'accord avec lui. (Lien)

Marcel Meyer. La liberté de parole avant tout, c'est comme cela que je le comprends. A chacun, ensuite, de faire travailler ses petites cellules grises.

Bernard : vous venez de déposer quelque chose qui fait tic-tac dans le jardin France ou je me trompe ?

Citation
Ils me paraissent excellents et je me trouve entièrement d'accord avec lui.

Je suis du même avis que Marcel Meyer. Rioufol est magistral dans sa démonstration.

À Obi : cher ami, ce n'est pas moi qui l'ai déposé. Je le redis : j'ai plus de la moitié de ma famille en France, ma mère a été française pendant une grande partie de sa vie, et jusqu'à un temps assez récent, je me sentais autant français que belge. Mais, trois fois hélas, et malgré les temps d'orages politiques que nous connaissons chez nous, la Belgique, au bord de l'éclatement, me semble encore moins atteinte que la France. Étant donné le cap pris par ma seconde patrie, je n'aimerais pas partager le sort des Français. Je préfère mille fois que nous gardions une autonomie de décision. Il me semble que la France elle-même a grand intérêt à ce que notre région soit différente d'elle. Peut-être Siné a-t-il un pied-à-terre à Bruxelles ?

Je vous suis parfaitement. Nombre de "rattachistes" n'ont absolument pas conscience (vu la cécité inhérente à la condition de militant) du marasme français, ainsi que de la proportion catastrophique d'étrangers à la culture française en France. Et vous avez encore raison en disant que la France a intérêt à avoir " une cette région différente d'elle" (en passant admirez le lapsus !), moi qui suis un apôtre de l'intérêt de la variété.
Mais d'une part, je doute que la Belgique, et singulièrement le "Belgoland" (Wallonie +Bruxelles) qui arrive très concrètement sous la forme d'une confédération imposée par les flamands (Flamands seuls garants d'une politique d'immigration restrictive) puisse empêcher de suivre le même chemin que la France en la matière.
D'autre part, la France possède (même si elle semble la mépriser jusque dans ses élites) une colonne vertébrale irremplaçable, celle de sa culture profonde , une identité lisible, forte encore, alors que la Belgique se dissout dans ses compromis, compromissions, brouillards surréalistes, son irrémédiable divorce .
Voilà qui me fait encore faire le choix de la France, outre ce qui tient à ma sentimentalité.
Enfin il faut être sourd et aveugle pour ne pas comprendre que la Flandre désire phagocyter Bruxelles, ce qui est déjà en train, et que son rêve profond est de vassaliser la Wallonie plus encore jusqu'à son complet englobement.

Alors, il ne s'agit pas tant de convaincre les Wallons, les Français, mais de se battre pour sa liberté de vivre comme on le décide, tous ensemble, qu'en pensez-vous ?

Parfaitement d'accord avec Ivan Rioufol.

Ce texte de Laclavetine est de loin le meilleur que j'ai pu lire sur cette affaire ridicule, qui mobilise depuis trois semaines toute la classe médiatique comme s'il s'agissait d'un événement absolument considérable à l'échelle du cosmos.
Et que je pétitionne, et que je contre-pétitionne, et que j'écris dans "Le Monde" des tribunes boursouflées et hors-sujet, et que je te réponds dans "Libé" sur un ton apocalyptique en mélangeant tout, et puis c'est à moi, il faut que je dise la mienne moi aussi, moi aussi je suis un intellectuel, tu vas voir, j'ai trouvé la référence qui tue...
Franchement, ça suffit, rideau, basta!

Comme je suis en partance et d’humeur pas très sérieuse, je prends la liberté, pour une fois, - on me pardonnera -, de parler « chiffons » sur ce forum. Pour qui allez-vous voter, cher Bernard, dans ce sondage établi par le magazine américain Vanity Fair qui met en compétition (notamment) la Princesse Mathilde de Belgique et la Première Dame de France sur la liste des femmes les mieux habillées du monde ?

Bien cher Obi Wan, savez-vous ce que désigne "une belgique" en foresterie tropicale ?

C'est l'unité annuelle de déforestation/désertification mesurée à l'échelle mondiale: en 2006, les espaces boisés ont perdu 6,2 belgiques dans le monde tropical. Six virgule deux fois la superficie de la Belgique.

Qu'elle cruelle ironie, que de voir le territoire d'un pays servir, en fin de compte, de mètre-étalon de la disparition. Il est probable qu'ayant accompli sa vocation, la Belgique disparaisse elle-même, s'autolyse, avec l'effacement des dernières forêts tropicales au monde, lesquelles pourraient être, ô Ironie! celles de l'ex-Congo Belge.

Ma foi, Aline, je vous avouerai que je ne les ai jamais vues habillées...

L'utilisation de ce sinistre étalon, cher Francis, est d'autant plus injuste
que :
De 1866 à 2006, la superficie forestière wallonne n’a fait que croître. En 140 ans, elle est passée de 315.648 ha à 544.800 ha. Près de 80 % des forêts belges se situent en Wallonie, où environ un tiers du territoire (32 %) est sous couvert forestier. Plus de 60 % de la forêt wallonne se situent en Ardenne.
C'est aussi une fôret très diversifié, avec beaucoup de feuillus.

Il n'est pas pertinent non plus. Comme vous le constatez, les forêts sont situées en grande majorité en Wallonie, peu en Flandre, alors pourquoi mesurer la déforestation sous le nom de Belgique ? *
Il y a des préjugés décidément fortement enracinés !

Je me suis aperçu au fil de ces discussions de la méconnaissance de la Belgique, et singulièrement la Wallonie par les français, avec tous les préjugés qui vont avec. Comptez sur moi, si vous le désirez, pour les rectifier avec la plus grande objectivité possible.

J'aimerais vous dire que le Wallon en vacances en France se sent tout simplement chez lui. C'est rarement le cas en Flandre.
Les Wallons sont des français wallons, ils le sont restés au fil du temps, considérez la force de la culture française !

* Peut-être que cela à voir avec le mot Bruxellisation qui désigne la modernisation anarchique d'une ville sous le béton ?

Cher Obi Wan, j'étais frappé en lisant la grande biographie de Charles-Quint par Pierre Chaunu et Michèle Escamilla, du nombre de Wallons entourant le prince Charles de Gand, devenu ensuite empereur et n'ayant jamais cessé de parler et de lire en français, jusque dans sa dernière retraite de Yuste, où l'un de ses courtisans fidèles demanda la permission à l'Inquisition locale de continuer de lire sa Bible en français. Chaunu explique bien qu'en termes politiques, les Wallons de la Renaissance étaient de dévoués serviteurs de la Maison de Bourgogne et de ses héritiers Habsbourg, et d'obstinés ennemis du Roi de France.

Tiens! Vous ignorez aussi , cher Obi, que vos ancêtres ont plus que probablement participé à la bataille des Eperons d'or?

Cher Henri, c'est très juste ce que vous dites, comme d'habitude.
J'aimerais avoir le temps d'abonder dans votre sens mais hélas, hélas, valises obligent et l'Epoux est tout près de m'arracher le PC des mains...

Toutes mes félicitations!

Pourtant cher Henri, il faut dire que Charles le Téméraire, duc de Bourgogne, allié à Louis XI, Roi de France, commirent le sac de Liège en 1468 pour mater l'esprit d'indépendance des Liégeois... qui furent d'ailleurs nombreux à se retrouver jetés en un sac en... Meuse. Charles offrit, pour se faire pardonner ses cruautés aux Liégeois (et plus certainement à Dieu) une châsse que l'on peut actuellement contempler en la cathédrale Saint Paul de Liège.
Les détours de l'amour des Liégeois pour la France et leurs douleurs vous seront contées par exemple dans :

"Histoire de la Principauté de Liège de l'an mille à la Révolution" B. Demoulin et J.L. Kupper, 2002 Ed. Privat.

- "Sous la crosse" Evolution socio-politique, économique et culturelle du Pays de Liège, J. Janssen, 2000, Edité à compte d'auteur par Enschede-Van Muysewinkel (Bruxelles)

- et l'excellent et éclairant ouvrage de B. Demoulin, "Recueil des instructions aux Ambassadeurs et Ministres de France" (auprès de la Principauté de Liège - 1998) publié sous les auspices de la Commission des archives diplomatiques du Ministère des Affaires Etrangères (français).
Il faut souligner que l'histoire de l'Etat Liégeois à été systématiquement minimisée par tous les historiens officiels de la Belgique (Kurth, Pirenne etc ...) dans le but évident de forger une fausse identité historique nationale, dans laquelle il fallait que la patrie Liégeoise fût absente puisque qu’elle était complètement étrangère à toute entreprise d’unité nationale belge.

corrigé 1468 et non 1448

Charles et Le Téméraire, ils allaient par deux, Cher Obi ?

Quel est encore ce piège, Cher et Terrible Boris ?

Voyons, professeur : « Charles le Téméraire (...) commirent... »

Avec ma femme nous allons souvent faire nos courses à Cora.

Grand merci, cher Obi Wan, de m'avoir donné l'occasion de remettre le nez dans mon histoire de Louis XI. A vrai dire, il semble que Charles et lui aient pénétré en 1468 dans une Liège dont les remparts avaient déjà été abattus sur ordre du duc quelques années auparavant. D'autre part, les Liégeois étaient presque tous partis, surtout ceux que l'or et les agents d'influence du roi de France avaient persuadé de jouer les agitateurs contre le légat du duc de Bourgogne, mais aussi contre le Prince-Evêque, Louis de Bourbon, parent du roi de France. Les Liégeois s'étaient emparés de ces deux personnages considérables au même moment que l'entrevue de Péronne, et l'on avait cru un instant que le prince français et le légat bourguignon avaient été équitablement massacrés. Apparemment, on n'avait pas meilleure opinion de Louis XI que de Charles le Téméraire à Liège en 1468...

Y a du Tourette là-dessous...

Nous n'avez rien compris, Boris, Charles le Téméraire était bien plusieurs: s'il commit le sac de Liège en 1448 en compagnie de son oncle comme nous le dit Obi Wan, il n'était alors âgé que de quinze ans à peine puisque ayant vu le jour à Dijon en 1433. Cependant qu'à quelques années de là, le 27 juin 1472, c'est contre ce même oncle qu'il fit le siège de Beauvais, cette fois. Charles avait un penchant amoureux violent pour les villes du Nord, on va dire. C'est le seul point commun entre lui et lui.

Ya des non-syntaxes autocorrectives : « Avec Carla, on a... »

Ma phrase n'était sans doute pas des mieux construite Cher Boris, mais vous auriez peut-être été moins sévère si vous aviez su, comme moi, que le Roi Louis XI était physiquement présent avec Charles de Bourgogne cette nuit là, sur les hauteurs de Liège, quand leur camp fut attaqué par les 600 Franchimontois (qui s'ils manquèrent leur coup, enorgueillirent encore de ce fait d'arme les valeureux liégeois).

Cher Obi, ne vous froissez pas, s'il vous plaît, je n'ai pas la prétention de faire mieux que vous, moi qui commets sans arrêt d'horrible fautes de français. (En l'occurrence, je cherche un peu à me rassurer, car si personne ne me contredit, c'est que j'aurai été dans le vrai…)

En revanche, je ne vois toujours pas ce que le fait que le roi Louis XI soit présent ou non change à la construction syntaxique de cette phrase :

« Charles le Téméraire, duc de Bourgogne, allié à Louis XI, Roi de France, commirent le sac de Liège en 1448 pour mater l'esprit d'indépendance des Liégeois... »

Si vous aviez écrit : « Charles le Téméraire, duc de Bourgogne, et Louis XI, Roi de France, commirent … » je n'aurais rien eu à redire.

Je suis d'accord, c'est bien vrai.

Pour le reste, dites-vous qu'on sait très bien que si l'on vous faisait remarquer une de vos fautes, le retour de manivelle ne se ferait pas attendre. Vous rentrez dans un cercle vicieux (ou vertueux), celui où vous faites des fautes sans le savoir et corrigez celles des autres qui en font donc le minimum (possible). Cela est très utile à tous, puisque vous maintenez votre excellent niveau en vous entraînant sur le compte des autres qui se surveillent d'autant mieux en la matière ! Admettons que vous cessiez de me tomber sur le paletot, vous voyez le relâchement d'ici !
Or il n'y a personne pour vous remplacer ! Et c'est là que nous en arrivons à ce que vous teniez probablement à me faire dire : c'est que vous êtes réellement unique et nécessaire, Cher Boris !
(ce qui bien vrai au-delà de la gentille taquinerie)

« Pour le reste, dites-vous qu'on sait très bien que si l'on vous faisait remarquer une de vos fautes, le retour de manivelle ne se ferait pas attendre. »

Je crois avoir suffisamment prouvé ici que c'est faux, Cher Obi. J'ai toujours été reconnaissant à ceux qui me faisaient remarquer mes fautes. Surtout lorsqu'elles s'ignorent. Une très grande partie de la séduction qu'exerce ce lieu sur moi est que j'y apprends, entre autres choses, à parler (ou écrire) le français un peu moins mal.

Voilà donc qui est pour le mieux.
Je reconnais bien volontiers qu'écrire correctement me coûte un réel effort. Il s'agit, je pense, d'un manque naturel, que mon type de vie professionnelle n'a pas compensé. Un effort, et donc un défaut qu'une méforme, une fatigue aggravent d'autant. Des personnes bien plus intéressantes que moi hésitent à intervenir sur des forums de cette classe à cause de cela, c'est dommage, mais il faut savoir ce que l'on veut, n'est-ce pas !
Et puis, ce sont les idées qui m'intéressent, la forme, l'orthographe me sont une
intendance qu'il faut traîner en quelque sorte malgré moi.

« Des personnes bien plus intéressantes que moi hésitent à intervenir sur des forums de cette classe à cause de cela, c'est dommage » [?]

Quel hommage à ce forum !

« Et puis, ce sont les idées qui m'intéressent, la forme, l'orthographe me sont une intendance qu'il faut traîner en quelque sorte malgré moi. »

C'est sans doute là que nous nous séparons quelque peu.

Sans l'intendance qui nourrit l'idée, la sustente et lui fouette le cuir, nos pauvres idées auraient tôt fait de se coucher sur le flanc, vous ne croyez pas, cher Obi ?

Oui Francis, l'effort sur la forme stimule le fond, je l'ai éprouvé, mais il n'empêche que l'idée m'accapare et que sa traduction m'est un travail. C'est au point que tout à ce travail j'oublie parfois d'autres idées qui m'étaient venues à la suite de la première !Vous savez, je sais très bien que je ne suis pas le phœnix des hôtes de ces bois, et n'allez pas là-dessus, cher Boris, me comparer à une usine à gaz !

Obi Wan que vous êtes charmant ! et je ne suis pas le renard flatteur, ni vous le corbeau prétentieux...

Un peu de gentillesse sincère fait du bien. Merci Ostinato !

» mais il n'empêche que l'idée m'accapare et que sa traduction m'est un travail

« La société de Linguistique de Paris n'admet aucune communication concernant l'origine du langage. »

Pas con, ça, si je puis me permettre...

P.-S. J'oubiais : merci à Pascal Orsoni pour cela.

Ah si les paléontologues pouvaient en faire de même avec l'origine de l'Homme !