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Communiqué n° 1365 : Sur les réactions médiatiques à l’appel de l’In-nocence à voter pour Marine Le Pen

Communiqué n° 1365, jeudi 29 mars 2012
Sur les réactions médiatiques à l’appel de l’In-nocence à voter pour Marine Le Pen

Le parti de l’In-nocence relève que dans le concert de réactions haineuses suscité contre son président Renaud Camus par son soutien électoral à Mme Marine Le Pen, un trait absolument constant est l’inexactitude formidable d’à peu près toutes les “informations” apportées. Rien n’est plus caractéristique de l'état intellectuel et moral de ce qui reste en France d’une quelconque “critique littéraire”, mais aussi, plus généralement, des procédés et des automatismes du complexe médiatico-politique à peine pense-t-il avoir trouvé une bonne occasion de traquer en meute un isolé. Frédéric Martel, Brice Couturier, Sylvain Bourmeau, Nelly Kaprièlian, Pierre Assouline, d’autres encore souvent anonymes : on jurerait qu’ils n’ont pas d'autre source et ressource que de se copier les uns les autres et s’estiment absolument dispensés de la moindre vérification si l'un d’entre eux a dit ceci ou cela, dès lors qu’ils agissent pour la bonne cause du dogme remplaciste. De l'accusation rituelle d’antisémitisme, contredite par des centaines de pages et de communiqués comme par la sympathie affichée à son égard par de nombreuses associations et personnalités juives, jusqu'à la mention répétée de son “blog” alors qu’il n’a pas de ”blog”, en passant par la “nouvelle” singulière d’un “retour” de Renaud Camus aux éditions P.O.L qu’il n'a jamais quittées et où il a publié une dizaine de livres depuis douze ans (dont le volumineux “Du sens”), tout ce qui s'écrit sous l’inspiration de l'exécration offre le même caractère étrange, une méconnaissance totale du sujet. Ces gens qui appellent à la mort civile d’un de leurs concitoyens ne ressentent pas la moindre exigence morale de s’informer un peu avant de vociférer. Appartenir de droit au camp officiel de la vertu leur épargne de témoigner la moindre.
Cette mention d'un blog est assez agaçante. Il est notable que les gens qui en parlent ne savent ce qu'il savent (et qui est donc partiellement faux) que par le biais d'autres ; ils ne sont pas allés eux-mêmes à la source, puisque s'ils y étaient allés, ils verraient qu'elle ne consiste pas en un blog.

Aussi, on est fondé à se demander s'il ne se trouve pas, dans quelque recoin certainement sombre des rédactions, un jeune stagiaire (dont l'ignorance de tout sur tout le rend encore plus apte à la besogne) chargé de surveiller spécialement les faits et gestes du P.I., de ses sympathisants et de Renaud Camus.

Donc, mon ami, si tu lis ceci, sache que je te salue et t'invite à t'accorder un instant de répit qui pourra prendre la forme de la consommation d'une tasse de café.
C'est plutôt à mettre sur le compte du comportement en banc de sardines: une sardine oscille et fait miroiter son dos pour virer de bord, et c'est cent mille sardines qui oscillent mêmement et font glisser tout le banc dans une direction unique. Les journalistes, loin de se soucier de refléter le réel comme dans un miroir, on pour miroir l'opinion des pairs, le banc de poisson sans queue ni tête pensante, chaque individu étant muni d'un cerveau ichtyologique, le banc fuitant et coulant à la recherche des bons courants, des flux tout indiqués.

Les journalistes français composent la caste la plus méprisable, située dans la strate de l'infâmie au même plan que celle des maquereaux, justement, et des raies venimeuses.
Pire encore, peut-être, que les ennemis médiatiques rituels, il y a, à mon sens, certains lecteurs de Renaud Camus, qui bien souvent ne semblent avoir rien compris et s'amusent, eux aussi, à jouer les indignés. Je pense notamment à ceux qui tiennent ces prétentieux blogs.
Citation
Francis Marche
C'est plutôt à mettre sur le compte du comportement en banc de sardines: une sardine oscille et fait miroiter son dos pour virer de bord, et c'est cent mille sardines qui oscillent mêmement et font glisser tout le banc dans une direction unique. Les journalistes, loin de se soucier de refléter le réel comme dans un miroir, on pour miroir l'opinion des pairs, le banc de poisson sans queue ni tête pensante, chaque individu étant muni d'un cerveau ichtyologique, le banc fuitant et coulant à la recherche des bons courants, des flux tout indiqués.

Image fort juste, cher Francis ! A l'exception du fait que les évolutions du banc de sardines sont un très beau spectacle.
(Et peut-être, aussi, du fait que les journalistes n'ont pas de prédateur...)
Oui, belle comparaison. J'avais pensé aux midges, aussi. Dès que l'un d'entre eux vous a trouvé, c'est fini, les autres accourent et s'agglomèrent, on ne peut absolument rien faire, il n'ont de cesse que vous ne vous soyez barricadé et coupé du monde pour avoir la paix.
On parle bien du même Bourmeau?

"La liste des griefs [contre la nouvelle direction de Libération] est longue", souligne ce communiqué, qui évoque en particulier "des "unes" racoleuses qui tantôt défigurent Libération, tantôt vont à l'encontre des valeurs qui ont toujours été les siennes", ainsi qu'"un traitement éditorial partisan en matière politique, qui semble inféoder le journal au PS".

Le malaise se cristallise autour de la garde rapprochée de Nicolas Demorand, accusée d'"autoritarisme". Est visé en particulier un proche de l'ancien journaliste de France Inter, Sylvain Bourmeau, ancien des Inrockuptibles, nommé directeur adjoint de la rédaction. "Libération s'est toujours construit dans le dialogue", rappelle un rédacteur.


On dirait que le système-sans-extérieur se fissure... cet article par exemple,

Mais c’est avec stupéfaction qu’elle [Olivia Cattan] vient d’apprendre qu’elle était licenciée. Le motif invoqué : « sa bien-pensance ». Après les attaques contre Audrey Pulvar, le départ de Stéphane Guillon de France Inter, c’est au tour d’Olivia Cattan de payer le prix de ses convictions.

article par ailleurs introuvable sur le site lepoint.fr aujourd'hui, y compris à partir de ce lien interne. De là à y voir l'autocensure bâclée d'un tâcheron du minitrue...
Je n'ai lu que l'article d'Assouline. Il n'est pas haineux et je ne vois pas en quoi il serait inexact. Sauf sur un point : si Renaud Camus n'a jamais appelé à voter Jean-Marie Lepen, c'est notamment en raison de l'antisémitisme d'icelui. C'est un point essentiel. Car, dès lors que Marine Lepen ne manifeste aucun sentiment de ce genre, en quoi son programme serait-il honteux et pourquoi serait-il honteux de le soutenir ? Ce que les réactions de supposés intellectuels laissent apparaître à l'encontre du soutien électoral de Renaud Camus à Marine Lepen, ce n'est rien d'autre que de l'intolérance de bobos qui, bouffis de certitudes, prétendent disqualifier le choix de centaines de milliers de Français qui ne font qu'exercer leur droit constitutionnel de voter pour le candidat de leur choix. Lesdits bobos sont biens moins regardants avec l'extrême-gauche, héritière des pires et mortifères errements communistes, maoistes et autres génocidaires khmers rougistes de ce délicieux 20ème siècle.

En République, tant que l'on s'inscrit dans le cadre constitutionnel et légal, il n'y a pas de bons ou de mauvais votes et chaque vote mérite un égal respect pour celui qui l'exprime librement.

(Mais j'ai lu le programme de Marine Lepen et jamais, non jamais, je ne pourrais voter pour un tel programme. En fait, les candidats sont tous si désespérants et inadéquats que je ne vois que l'abstention.)
Expérience récente : je recevais à dîner deux amies originaires de Scandinavie - l'une vit en France depuis 20ans. Toutes deux sont intelligentes, cultivées, polyglottes et travaillent dans le cinéma - dans toute l'Europe. Je fus frappé de leur hostilité à Israël, à cause de Gaza, par leur islamophilie et par leur peu de lucidité politique. Finalement, elles me demandèrent pour qui je comptais voter. J'exprimai l'incertitude où je suis encore. Elles me pressèrent alors de dire quelles étaient les options. Je leur dis que je n'excluais pas de voter blanc, NDA ou MLP. NDA leur parut gentil, mais falot, ce qu'il est. MLP leur parut un choix odieux. Elles me conseillèrent presque de ne pas aller voter. C'était la fin de la soirée et je pus constater combien cette révélation non pas d'une intention de voter MLP, mais simplement que je n'excluais pas de le faire, les horrifiait. Je me suis alors rendus compte qu'elles ne se souciaient jamais de ce qui pouvait m'horrifier dans leurs prises de position à propos d'Israël.
Leur aveuglement les conduisait à être choquée du traitement qu'Israël infligeait à Günther Grass - interdit de venir dans le pays - à cause de son "poème" à lui hostile.
L'intolérance est dans un sens seulement : on me dit que j'ai un bon fond, que je ne suis pas idiot, qu'on a donc confiance dans mon choix - c'est-à-dire que finalement je ne voterai pas MLP, on en est sûr. Je n'ai pas beaucoup d'enthousiasme pour MLP, mais elle me paraît tout à fait acceptable comme candidate : ce point est considéré comme hérétique par nombre de mes amis - surtout dans les milieux artistiques.
Les "étudiants" sont dans ce cas-là, à quelques exceptions près (il y en a moins dans l'économie, le droit ou la médecine - il me semble). Vous parlez, Virgil, d'amies scandinaves; j'ai vécu une aventure (si je puis dire) semblable avec une amie belge. Dans un café nous parlions de l'Islam (sujet brûlant à Bruxelles), et tenez-vous bien, j'ai eu le droit à: "la polygamie, on voit ça avec un regard d'occidental, mais en fait les femmes, et bien c'est reposant pour elles, elles n'ont pas à subir tout le temps la libido de leur mari, il faut voir ça aussi"... Le combat pour la reconnaissance de l'Islam contre "nos sales petit préjugés d'occidentaux" prime toujours, dans leur esprit, le combat pour l'égalité des sexes (par exemple).

Mais le plus déraisonnable fut dit par la voisine de cette amie, que je rencontrais pour la première fois, et qui travaillait pour un journal local, un journal bruxellois: "Mais l'Islam, c'est une religion jeune, il faut leur laisser le temps de se moderniser, comme nous on l'a fait avec le christianisme". Le mot d'aveuglement n'est pas trop fort ! On sent "l'opinion" parfaitement empruntée; et cette femme ne voyait pas combien ce jugement était méprisant pour l'Islam opprimé qu'elle disait défendre, ni combien elle se prêtait de supériorité et d'intelligence.
Citation
Virgil
C'était la fin de la soirée et je pus constater combien cette révélation non pas d'une intention de voter MLP, mais simplement que je n'excluais pas de le faire, les horrifiait.

C'est cela !

Beaucoup de gens pourraient se reconnaitre dans votre anecdote.
J'ai eu , et j'ai encore les mêmes expériences. mais le pire à mes yeux vient de ceux qui lucides sur les dangers de l'islam et sur l'islamisation de moins en moins rampante de la France, refusent tout de même de voter pour Marine Le Pen pour se rabattre sur Hollande.
Inutile de dire que si je me risquais à un tel aveu en présence des mes collègues, je me préparerais des jours difficiles. Ils ne s'empresseraient pas de me trouver des "raisons" comme ils l'ont fait pour Mohamed Merah.
Si l'on en croit la statistique citée par Marc Briand, l'on doit inviter Virgil et Werner à choisir leurs amis et amies dans une tranche d'âge plus en rapport avec leur jeunesse d'esprit ! Quant à cette jeunesse qui ne se laisse pas embrigader, elle mérite attention et suscite espoir.
La jeunesse de l'islam est souvent invoquée. On mentionne ensuite les croisades, comme si elles étaient un effet de la jeunesse du christianisme, et on conclut que nous en serions au stades des croisades de l'islam.
Seulement les croisades furent une guerre de défense, pas d'agression, pour permettre les pèlerinages (les pèlerins étaient rançonnés et tués). La crise démographique européenne conduisit les cadets des grandes familles d'Europe à aller y trouver un fief - mais ce fut de l'opportunisme de leur part, par la cause première de l'opération.
Le problème, c'est que l'islam n'a jamais été qu'agressif, partout, contre toutes les populations conquises et non musulmanes, que cette agressivité est conforme à ses textes et qu'on ne la voit guère cesser. Le seul pays qui ait un peu moderniser sa société, c'est la Turquie et elle le fit contre l'islam - avec le retour de bâton contemporain.
On me sort généralement les conquistadors qui auraient été le bras armé de l'Eglise, au mépris de la vérité historique. On fait comme si, en Europe, les rois étaient des autorités religieuses - car on ignore l'opposition historiquement structurelle entre le pape et l'empereur - le Calife réunissant ces deux figures dans l'islam, le sultan aussi.
J'ai remarqué que plus les gens sont cultivés et instruits plus ils sont aveuglés. Badiou, Rancière, etc. sont cultivés et instruits. Beaucoup de bobos sont cultivés et instruits : cela les rend paradoxalement moins lucides que les gens simples, que les gens à l'instruction rudimentaire. Ces derniers vivent dans la réalité, pas dans la fiction juridico-politique d'un cosmopolitisme pacifique où règne un respect mutuel et une curiosité réciproque : le monde où baignent les bobos, les journalistes, les décideurs économiques et politiques, ce qu'au XVIIIe on appelait "la Cour".
Invoquer la jeunesse de l'islam c'est un peu comme si on avait invoqué la jeunesse du nazisme pour excuser ses crimes.
Finalement, le PI serait pour Hollande.

Citation
Jean-Pierre Bensimon
Or tout au long de sa longue campagne présidentielle, elle a ciblé Nicolas Sarkozy, avec tout son pouvoir rhétorique et sa force de conviction. Elle l’a fait en sachant qu’en toute hypothèse le succès de son option ne pouvait aboutir qu’à un seul résultat concret, l’élection de François Hollande, qu’elle soit ou non présente au second tour. Le vote FN est mécaniquement un vote Hollande.

source
Citation
Virgil
[Les gens à l'instruction rudimentaire] vivent dans la réalité, pas dans la fiction juridico-politique d'un cosmopolitisme pacifique où règne un respect mutuel et une curiosité réciproque....

Tout à fait.

Mais je ne suis pas certain que la distinction entre "bobos" et prolétaires (ou plutôt, comme vous dites, "gens à l'instruction rudimentaire") puisse se faire par une différence de culture, d'instruction. Elle est présente, bien sûr, mais on peut dire que les premiers se définissent et se distinguent des deuxièmes par leur côté militant, vertueux - ils sont en guerre contre tous les ignorants racistes remplis de préjugés, ou s'abstiennent soigneusement de fréquenter des personnes qui ne les ont pas, comme eux, en horreur. Qu'on les compare souvent à des religieux, voire des bigots, des défenseurs de la vertu, me semble très juste.

J'ai rencontré un jeune homme d'une trentaine d'années, qui a grandi à Paris, qui a vécu quelques années dans des pays étrangers (en Europe), qui a l'apparence d'une certaine instruction (j'avais vu dans sa petite bibliothèque un exemplaire de la Phénoménologie de la perception, pour vous donner un exemple): il croyait sincèrement que la France avait toujours été une terre d'immigration, que de longue date des musulmans habitaient son territoire, et que la relative homogénéité du peuple français n'était qu'un mythe. C'est pour cela que je parlais "d'apparence d'instruction": comment peut-on avoir des croyances en contradiction si manifeste avec l'histoire, avec la peinture, avec la littérature ? (J'ai envie de demander à ces croyants: ai-je manqué toutes les pages de Céline où sont décrits les jeunes Arabes du passage Choiseul ?? Ma mémoire, trop sélective (et trop raciste ?) m'a-t-elle fait oublier la description des musulmans de la pension Vauquer ??)
Werner, vous pensez que les jeunes générations croient que la France a toujours été métissée, un peu comme le Brésil ? Je ne crois pas que beaucoup de gens le pensent, le phénomène a eu lieu disons depuis une vingtaine d'années... Et même sans avoir lu Balzac, il suffit de voir les films, les documentaires, les scènes dans les photos etc.
Ah oui, il est certain que c'est très récent. Je pense souvent au mot de Cassandre, selon lequel (de mémoire) le multiculturalisme est devenu soudainement une "valeur", une fois les difficultés du "vivre-ensemble" devenues impossible à cacher. Quand j'étais au collège, un professeur d'histoire nous disait: il n'y a pas tant d'étrangers, tant d'immigrés que ça en France ! Ils sont combien ? 1% ? Ceux qui sont obsédés par ce 1% sont xénophobes, etc. Mais quand on sait qu'il sont au moins 10%: Multiculturalisme, tindinnnn !
Et oui, je ne comptais pas le cinéma, mais le cinéma que beaucoup voient aujourd'hui n'est pas vraiment fait pour leur dire qu'il y a eu une France qui n'était pas multiculturelle (souvenons-nous de la critique qu'on a fait à Amélie Poulain, où il n'y avait pas assez d'Arabes).

Si je pense que les jeunes générations croient que la France a toujours été métissée ? Mais oui, de plus en plus, en tout cas c'est ce que je peux constater autour de moi. Enfin pas avec ces mots-là: non pas métissée comme le Brésil, mais plutôt "qui a connu de longue date une importante immigration du même genre que celle d'aujourd'hui". Si on menait une enquête à ce propos dans une faculté, je pense qu'on pourrait dire qu'une importante partie des étudiants y croient. (Et je citais l'exemple de ce trentenaire parce qu'il m'avait frappé (je ne pense pas qu'il était une exception)).
Merci Werner pour les arguments Céline et Balzac. Ils peuvent s'unir à l'argument Truffaut présenté il y a peu. Loik, l'essentiel n'est pas ce que les gens pensent, nous n'en sommes plus là, mais ce qu'ils disent, ce qu'ils présentent docilement comme pensée personnelle et citoyenne ; et ils peuvent très bien avoir lu Céline ou Balzac (enfin... avoir construit à partir d'eux un projet personnel d'expression dans une séquence pédagogique sur la France moisie) en disant ce qu'il faut dire : c'est le principe de la double pensée orwellienne. Le problème de ceux qui disent quand il le faut que deux et deux font cinq n'est pas d'avoir été écarté trop tôt des études mathématiques.
J'ai moi aussi observé ce phénomène : l'idée que "la France a toujours été une terre d'immigration" (un slogan parmi d'autres diffusés par le Ministère de la Vérité Progressiste) ne peut pas être remise en cause, et ce n'est qu'après une pénible joute verbale qu'on parvient à faire dire à l'apôtre immigrationniste qu'il y avait assez peu d'Africains en France au XIXe siècle, et très peu au XVIIIe. Il invente à toutes les populations immigrées des racines françaises, il va chercher le plus loin possible un témoin de la présence étrangère dans le pays (même un cas isolé lui sert de preuve irréfutable), puis il fait comme s'il n'y avait pas d'histoire entre le début du XIXe siècle et l'époque des grandes invasions, qu'il considère comme une nouvelle preuve de la disparité millénaire de notre peuple. Il est ravi de penser que "si l'on remonte aux invasions barbares", les "souches" sont nécessairement très opaques, et bien sûr fondamentalement métissées.
A propos de Céline, ses propos dans le "Voyage" sont bien connus (scène célèbre de la discussion avec Arthur) et vont en effet dans le sens d'une "France, terre d'immigration".


Ce que t'appelles comme ça (sous-entendu la "race française"), c'est seulement ce grand ramassis de miteux dans mon genre, chassieux, puceux, transis, qui ont échoué ici poursuivis par la faim, la peste, les tumeurs et le froid, venus vaincus des quatre coins du monde. Ils ne pouvaient pas aller plus loin à cause de la mer.


D'autre part, dans cette France de 1932, il y a des "communautés" clairement identifiables, voyez plutôt :

« Alors ça ne boit pas ces gens-là... Ça n’a pas encore l’habitude... Faudrait que j’aie des Polonais. Ça docteur, ça boit les Polonais on peut le dire... Ceux-ci les bicots, c’est pas de boire qui les intéresse, c’est plutôt de s’enc... C’est défendu de boire dans leur religion qu’il paraît, mais c’est pas défendu de s’enc... » Il les méprisait Martrodin, les bicots. « Des salauds quoi ! Il paraît même qu’ils font ça à ma bonne !... c’est des enragés hein ? » [...]

Les Arabes se levèrent pour la suivre. Ils n’avaient pas l’air effronté du tout. Séverine les regardait quand même un peu de travers à cause de la fatigue.

« Moi, je suis pas de l’avis du patron, j’aime mieux les bicots moi ! C’est pas brutal comme les Polonais les Arabes, mais c’est vicieux... Y a pas à dire c’est vicieux... »


On pourrait donc prendre des exemples plus pertinents si on veut anéantir l'image d'une "France terre d'immigration".
Le XXe siècle ne compte pas, on le sait mais entre le Xe et le XXe, rien.
J'avais fait un commentaire à ce sujet il a un mois ou deux. Je disais que je ne peux pas dire autour de moi que je vais voter pour Marine Le Pen car ce serait un suicide social. Je serais traité comme un pestiféré avec cordon de sécurité,
changement de trottoir et silence gêné. Renaud Camus était intervenu dans la discussion en remarquant que je me comportais comme un homosexuel honteux dans une ville de province il y a 40 ans. C'est vrai.
Je suggère la création d'une association des victimes de l'antiracisme et de la lepenophobie (AVAL).
Ce n'était pas celui-là Jean-Marc, mais l'autre, associé au surprenant jeu de mots d'Olivier.
Article remarquable de Causeur sur la position "populiste" de Marine le Pen ; il serait intéressant de comparer les notions de démocratie directe au FN, au Front de gauche et chez les Verts, qui tous trois s'en réclament peu ou prou :

[www.causeur.fr]
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