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Les classes moyennes ont disparu !

Envoyé par Gérard Rogemi 
Dans cet article presque tout est dit mais je m'étonne qu'il ait été publié dans le NO.


Entre les bobos et les "nouvelles classes populaires", le divorce est consommé, pour le géographe Christophe Guilluy.

Interview.

Christophe Guilluy est géographe. Il a 47 ans. Ce chercheur atypique a commencé à exposer sa conception des deux France, métropolitaine et périphérique, dans l'"Atlas des nouvelles fractures sociales en France" (aux éditions Autrement, paru en 2004). Un nouvel atlas est d’ailleurs en préparation dans les semaines qui viennent, dont le titre devrait être "Les classes moyennes ont disparu". L’année dernière, il publiait un essai très remarqué : "Fractures françaises", aux éditions François Bourin, et collaborait à "Plaidoyer pour une gauche populaire" (aux éditions Le bord de l’eau).

Pour lui, la mondialisation qui s'est opérée ces 20 dernières années a métamorphosé la question sociale aussi profondément que la révolution industrielle au XIXe siècle. Les classes moyennes se sont déchiquetées, remplacées par les "nouvelles classes populaires" que tout oppose à la France des métropoles.

Pour tous les candidats à la présidentielle, aujourd'hui, l’appel au Peuple avec un P majuscule semble de rigueur. Comme si les classe moyennes s’étaient évanouies…

- Oui, les classes populaires sont au coeur de la présidentielle 2012. A droite et à gauche. Pour François Hollande, il s’agit certainement de se démarquer du think tank Terra Nova, qui considérait le monde des ouvriers et des employés comme perdu pour la cause et incitait à porter l’effort sur l’électorat urbain surdiplômé.

Pourquoi ce recentrage survient-t-il aujourd’hui ?

- Pour une raison massue parfois négligée : le peuple des ouvriers et des employés est majoritaire ! Ensuite, parce que son ralliement a permis à Sarkozy de l’emporter en 2007. Enfin car l’élection présidentielle est la seule consultation pour laquelle ces catégories populaires se déplacent encore. Elles ne le font plus ni pour les municipales, ni pour les régionales, ni pour les européennes. Si je schématise, je dirais que la gauche gagne quand le peuple s’abstient. Au PS, beaucoup ne sont d’ailleurs pas dupes face à la France "rose fuchsia". Mais comme toutes les victoires sont bonnes à prendre, les questions qui fâchent sont reportées à plus tard. On y est.

Vous dites que c’est le noyau dur de l’électorat socialiste qui impose en définitive ses options libérales, tant économiques que culturelles au PS…

- Oui. Et c’est toute la difficulté de François Hollande. Comment tenir un discours crédible aux classes populaires, hostiles à la mondialisation, sans désespérer Boboland ? Sans s’aliéner ses principales clientèles, essentiellement constituées de fonctionnaires relativement à l’abri des bourrasques du grand large et d’urbains surdiplômées, parties prenantes de l’économie monde ?

Qu’entendez vous par "peuple" et "catégories populaires" ? Jusqu’ici, prévalait l’idée d’un bloc central constitué par les "classes moyennes" dont les partis de gouvernement se disputaient les suffrages.

Je suis convaincu que cette grille d’analyse héritée des Trente Glorieuses a vécu. 25 ans de mondialisation ont chambardé de fond en comble la sociologie de ce pays. La classe moyenne centrale n’est plus seulement émiettée. Elle a disparu. Inutile de complexifier le concept de "middle class" pour le sauver du naufrage. Il est déchiquetée dans les représentations sociales et fait place à ce que j’appelle "les nouvelles classes populaires".

Le retour du prolétariat salvateur du XIXe siècle ?

Un anachronisme auquel personne ne croit vraiment. Pour autant, les nouvelles classes populaires sont bien majoritaires. Les ouvriers et les employés représentent 55% de la population active, auxquels il faut ajouter les chômeurs, mais aussi l’immense majorité des retraités, qui sont eux aussi des ex-ouvriers et des ex-employés. Et si vous regardez le revenu médian, vous vous apercevez qu’il tourne en France autour de 1.300 euros dès lors qu’on intègre les salariés à temps partiel. A ce tarif là, les bouclages de fins de mois relèvent du tour de force. Il ne reste donc plus grand chose de la dynamique de "moyennisation" vers une classe centrale. Il y avait l’intégration par le travail et la promotion sociale d’une génération à l’autre. Il y a aujourd’hui un sentiment de dépréciation, de vulnérabilité, et la menace de la désintégration.

Une forte majorité de la population française souhaiterait donc exprimer par son bulletin de vote sa défiance voir son rejet de la mondialisation ?

Logique : ils sont les plus exposés à la concurrence planétaire. Qu’ils soient ouvriers, paysans, indépendants, ou cols blancs précarisés, ce sont eux qui subissent depuis un quart de siècle les délocalisations d’activité, la déflation salariale, la précarité et le chômage. Une certitude : leur vision du monde est aux antipodes de celle des catégories supérieures, branchés sur le marché mondial. Deux cultures entrent en collision. Autant les bobos surdiplômés des coeurs de métropole évoluent avec aisance dans les flux mondiaux et sont familiers du multiculturalisme, autant les nouvelles classes populaires sont assignées à résidence et hostiles à une immigration qui apparaît à leurs yeux comme la déclinaison locale de l’ultra-libéralisme. Les premiers votent de plus en plus PS à Paris, Lyon, Lille, Toulouse, Rennes… Les seconds ne savent plus à quel saint se vouer.

Vous écartez l’analyse d’une droitisation de la société ?

- Oui, parce que c’est s’acharner à rendre compte de ces nouvelles classes populaires avec des manuels de sociologie politique périmés. Du coup, se propage une condescendance qui confine au mépris : on reproche à mots couverts à ces catégories de renoncer à l’action collective et syndicale de jadis, comme si elles pouvaient faire autrement. On déplore qu’elles habitent très majoritairement dans des pavillons avec berger allemand à l’entrée sans se soucier des raisons qui les ont poussées à quitter les quartiers HLM. Entre les tenants d’une mondialisation heureuse et ceux qui vivent l’hyper-réalité de la mutation, le divorce culturel est consommé.

Vous êtes géographe et vous opposez donc deux France. Celle des métropoles en phase avec le marché mondial et celle de la périphérie qui le subit.

Il faut bien réaliser que le libre échange des capitaux, des produits et des hommes a restructuré l’espace français de fond en comble. A peu près comme l’industrialisation avait remanié le monde rural. Dans cette nouvelle géographie sociale, je distingue d’abord une France métropolitaine concentrant les salariés les plus actifs et les plus mobiles. A cette nouvelle "gentry", il convient d’ailleurs d’ajouter les immigrés des cités voisines. A leur manière et avec des revenus bien moindres, eux aussi participent par leurs déplacements à l’ouverture au monde et à l’aventure des métropoles mondialisées. La mobilité résidentielle est d’ailleurs l’un des traits communs entre les espaces "gentrifiés" et les quartiers sensibles.

De l’autre côté, une France périphérique sur la défensive. Celle des nouvelles classes populaires...

Elle représente 60% de la population. Dans la France périphérique, je mets à la fois des espaces périurbains pavillonnaires, des zones rurales, des villages, des villes de mono-industries et même des centres urbains plus importants comme Perpignan. À l’écart du développement métropolitain, ces territoires représentent la France des fragilités sociales : celles des revenus, des statuts et du chômage. Regardez la carte des plans sociaux actuels : ce n’est pas celle des banlieues, pas celle non plus des grands centres urbains, mais bien celle de cette périphérie. Celle des petits salaires à 1.000 euros mensuels, voire 700 euros lorsqu’on étudie un département comme la Mayenne où le temps partiel est quasiment la norme. Une France bien moins dotée aussi en associations solidaires, au point que c’est dans ces territoires que la sous-utilisation du RSA est la plus flagrante.

Vous insistez sur l’éloignement des pôles d’excellence scolaires et universitaires.

C’est le revers de la sympathique boboisation des centres des grandes villes, qui n’est rien d’autre qu’une appropriation du parc de logements populaires et des filières de la réussite par les catégories supérieures. Une lutte foncière des classes implacable. Du coup, les cursus éducatifs les plus performants sont de plus en plus excentrés et difficiles d’accès pour les enfants de la France périphérique. Et ils observent en silence que le recrutement prioritaire à Science Po concerne les étudiants des Zones urbaines sensibles. Jamais eux.

La désaffection des classes populaires pour les partis traditionnels ne relève donc ni d’une saute d’humeur ni d’un égarement…

Elles ont 20 ans d’expérience. 20 ans, elles ont cru pouvoir se faire entendre et à chaque fois elles ont été déçues. Or, leurs positions, tant sur l’immigration que sur la mondialisation, ne sont ni volatiles ni à simple vocation provocatrices comme on a pu le croire après leur ralliement à Sarkozy en 2007. Il y aura toujours à leurs yeux deux marqueurs décisifs aux prochaines présidentielles : la question sociale et la question identitaire.

Sur l’identitaire, on voit mal la gauche singer les thèses du Front national !

Bien entendu ! Mais il faudra bien affronter le sujet, si délicat soit-il, parce que l’entrée dans une société multiculturelle n’est pas qu’une simple péripétie. Surtout en France, qui prônait et pratiquait jusqu’aux années 1970 l’égalitarisme républicain et l’assimilation des nouveaux arrivants. Que l’autre ne devienne plus "moi" mais ait à vocation à rester "autre", à développer ses valeurs et une identité plus ou moins communautariste, c’est une mutation anthropologique gigantesque. La gestion des différences culturelles, de l’islam et des prières de rue, ou encore du droit des femmes, ne peut être retoquée au seul prétexte que des xénophobes l’exploitent. D’autant que c’est toute la société qui gère déjà cette coexistence par ses choix résidentiels ou les parcours scolaires de ses enfants.

Mais c’est chacun selon ses moyens. Dans votre "Atlas des fractures sociales", vous rappelez qu’un parent enseignant sur cinq réussit à contourner la carte scolaire. Pour les ménages ouvriers ou d’agriculteurs, c’est un ménage sur… 20 qui y parvient.

Le coeur du contentieux est là. Dès lors que vous disposez des moyens financiers ou relationnels pour ériger des frontières invisibles, la difficulté est maîtrisée. Le bobo réussit ainsi parfaitement à instaurer un protectionnisme culturel non dit en se payant le luxe d’un discours enthousiaste sur la société ouverte. Mais lorsqu’on ne dispose pas de ces outils, et c’est le plus souvent le cas pour les classes populaires, on se retourne alors vers un Etat fort pour le faire à sa place.

La source i c i
Il fallait le dire !


En finir avec les faux diagnostics
Xavier Raufer [1] le jeudi, 29/03/2012

Enjeux sécurité.

L’affaire Mohamed Merah aidant, voici les “quartiers chauds” revenus au centre des débats de l’élection présidentielle. Sont-ils des pépinières à djihadistes ? Des couveuses pour bandits ? Alimentés par cent poncifs et idées reçues, les commentaires coulent à flots, issus de la culture de l’excuse, et véhiculés par nombre de journalistes et politiciens.

Or, confronté aux faits et chiffres, ce catéchisme lacrymal a pour caractéristique majeure d’être entièrement et matériellement faux.

Rappel de la ritournelle des Diafoirus-sociologues : dans des “quartiers pauvres” et “territoires de relégation”, croupirait toute une “jeunesse abandonnée et méprisée”… “moins dangereuse qu’en danger”, des damnés de la terre condamnés à “une vie de galère” et ne recherchant finalement qu’“un peu d’attention et de reconnaissance”.

Observons d’abord que cette doctrine misérabiliste n’a absolument rien de marxiste, Karl Marx lui-même qualifiant férocement ce Lumpenproletariat (“prolétariat en haillons”) de “racailles”. On est là à mi-chemin entre le pire mélodrame hugolien et l’abbé Pierre du crépuscule – le tout dans un total mépris de réalités manifestes et établies. Qu’on en juge.

– Misère (entraînant et expliquant la révolte et la violence) ? faux ! D’après l’Insee, la Seine-Saint-Denis est le quinzième département le plus riche de France – compte non tenu, par définition, de l’économie souterraine qui l’irrigue. En y ajoutant les milliards de la drogue, le “9-3” est sans doute en réalité parmi les cinq départements les plus riches de France.

– Quels sont à l’inverse les plus pauvres ? L’Ariège (91e), le Cantal (92e) et la Creuse (96e). Ajoutons un taux de pauvreté de 19 % dans un tiers des départements ruraux de France métropolitaine – c’est-à-dire plus élevé que dans le “9-3”. Plus largement, souligne lumineusement le géographe Christophe Guilluy, « 85 % des ménages pauvres ne vivent pas dans les quartiers sensibles et… la majorité des chômeurs de longue durée se répartit sur l’ensemble du territoire ». Or, où brûlent les voitures ? Où tire-t-on à la kalachnikov sur les policiers ? Dans la Creuse ou en Seine-Saint-Denis ?

– Les pauvres “assignés à résidence”, dans de lointains territoires de relégation ? Archifaux, là encore ! À l’échelle du Bassin parisien dans son entier, la Seine-Saint-Denis est dans une position confortablement centrale, non dans une lointaine bordure – et dans les “zones urbaines sensibles” (Zus) de ce département, comme dans celles des autres de la région parisienne, la mobilité de la population est la plus élevée de France (taux de mobilité de 61 %, selon l’Observatoire national des Zus).

– Les quartiers sensibles représentent la jeunesse, la France rurale n’étant plus peuplée que de paysans âgés ? Faux ! Ces quartiers et cités ne rassemblent que 9 % de la jeunesse (l’Insee, toujours), la France périphérique au contraire (grande banlieue et villes-satellites des métropoles) abritant un jeune sur trois de 18-24 ans – et ce, avec un taux de criminalité fort bas.

Ajoutons que l’espace rural (18 % de la population métropolitaine, 11 millions d’habitants) compte désormais 32 % d’ouvriers, 27 % d’employés – et seulement 7 % d’agriculteurs… sans que nulle déprédation ou exaction ne s’y commette, ou presque.

Industrielle ou rurale, cette France périurbaine est celle des précaires, agriculteurs percevant les minima sociaux, ouvriers pauvres, travailleurs à temps partiel. Cette “France des plans sociaux” abrite les nouvelles classes populaires évincées des grandes métropoles (centre-ville et première couronne) – désormais fiefs de la bourgeoisie-bohème (“bobo”) et des immigrés récents. Or quoique victime de la recomposition sociale du territoire, cette France périphérique est calme. Malgré une pauvreté invisible, la délinquance y est rare et la criminalité, plutôt exceptionnelle.

Avec une insondable morgue, les journalistes “tendance bobo” dénigrent cependant cette France périphérique et sa “logique de repli”. Alors que, pour ces populations victimes de la mondialisation et de la prédation financière, il s’agit, tout au contraire, d’une demande de protection.

Or il est crucial de poser justement ce diagnostic, sans se laisser emporter par des lubies idéologiques ou par un sentimentalisme niais. Car, de même qu’on ne raisonne pas juste sur des figures fausses, on ne peut édifier de politique efficace sur des concepts erronés. Pourtant, c’est ce que l’on fait depuis trente ans sous le nom – déjà absurde – de “politique de la ville”.

Comme de l’eau dans un trou, cette “politique” déverse des milliards d’euros dans des programmes immobiliers opaques et dans d’incontrôlables subventions : 550 millions d’euros en 2012 pour la politique de la ville ; 390 millions pour la “cohésion sociale et l’égalité des chances”, nom fort noble pour ce qui ressemble souvent à du racket ou du chantage à l’émeute. À la lumière des réalités que je viens d’énoncer, c’est cette politique-là, d’abord, qu’il faut revoir de fond en comble. Administré à partir d’un faux diagnostic, un médicament n’a aucune chance, jamais, de faire le moindre effet !

Xavier Raufer, criminologue.


La source i c i
Admirable.

Des dizaines de milliers d'emplois dans l'hôtellerie française, y compris dans Paris intra-muros, ne trouvent pas preneurs. Ils sont pourvus vaille-que-vaille par des migrants de l'Est ou du Sri Lanka, parfois par des Sub-sahariens, cependant que les divers de nos chers "quartiers sensibles" du 9-3 les boudent royalement: caler les murs en dealant et en récriminant (récriminations toujours teintées de menace) pour recueillir des avantages divers (activités de loisir financées par les fonds publics, subventions diverses) composent une existence nettement plus enviable que celle que peut offrir un emploi au SMIC. Le mythe du "ghetto" et de l'exclusion sociale présumée de ces populations doit exploser une bonne fois pour toute. Tout est à repenser, tous les diagnostics sur le réel français sont à reconsidérer. Mais cette refonte de la pensée sociale et sociologique tarde cruellement à se faire. La seule réforme qui mériterait son nom serait pourtant celle-là.
Je remercie Rogemi pour la mise en ligne de ces articles fort intéressants, et qui confirment ce que je pressens et dis depuis depuis des années : il y a une France, la France pavillonnaire, qui trime, qui essaie de faire pour le mieux concernant ses enfants, et qui n'est l'objet que de railleries.

D'autre part, ces articles très argumentés et soutenus par des chiffres pertinents confirment autre chose : les habitants de Seine-Saint-Denis travaillent, dans leur majorité, et quelle que soit leur origine, tout comme les cinghalais ou sub-sahariens que Francis évoque. Ces gens-là, durs à la peine, sont aussi les victimes des hordes que vous savez, ces teneurs de murs et caïds de cités. L'association des bobos et des sociologues fait trois victimes : les honnêtes gens de banlieue, qui sont abandonnés, les Français des villes pavillonnaires et plus largement ceux de la France profonde, et au final la France.

Le vent tourne. Beaucoup de personnes de la droite conservatrice pensent qu'il est temps, maintenant que M. Le Pen a tourné la page, de rassembler les forces nationales. Il y a certes de nombreuses demeures dans la maison du Père, mais, si M. Guéant et M. Coûteaux, par exemple, ont sans doute, l'un et l'autre, des défauts et des qualités symétriques quand la droite extrême et la droite centriste les regarde, il n'en demeure pas moins qu'ils ont, pour une large part, une vision commune.

Des penseurs comme Renaud Camus peuvent aider à cela.
Et pendant ce temps, Mélenchon ravit la troisième place à Marine le Pen, au moins dans les sondages.
Pourquoi insistez-vous à ce point Jean-Marc pour défendre des musulmans qui ont bénéficié en France de privilèges que ni les juifs, qui ont dû se soumettre à la loi française sous peine de perdre leur citoyenneté sous Napoléon, ni les chrétiens, qui ont vu la République se prononcer sur la nomination des Évêques, n'ont acquis?
Je trouve vos provocations aux limites de l'incitation à la haine. Puisse les chrétiens ne trouver aucun écho dans leur cœur à ces provocations! L'indifférence vaut mieux que la collaboration.
Je ne vois pas bien ce que vous voulez dire.

Vous nous indiquez : les chrétiens, qui ont vu la République se prononcer sur la nomination des Évêques. Ce n'est pas cela, c'est la simple application du Concordat, et, pour ce qui est des juifs, je ne vois pas non plus à quoi ils ont dû renoncer.

De mon point de vue, la grande majorité des musulmans de France sont sous la férule des intégristes curieusement alliés aux bobos et à des "Grands frères" qui subliment leurs échecs personnels en contraignant les femmes et en persécutant les boloss (les nombreux philosophes de ce forum confirmeront que comme leur surmoi, Badiou, leur dit qu'ils ont raison, il n'y a pas de raison que cela s'arrête).

Je pense que si on réussit à mettre les Grands frères en taule et les intégristes sur le bateau, il y a de fortes chances qu'une large proportion des musulmans s'émancipent.

Regardez : si ces musulmans étaient tous cossards ou, pire encore, incapables, comment les chiffres cités pour la Seine-Saint-Denis pourraient-ils être obtenus ?

Notre problème est le suivant : notre respect exagéré pour les droits de l'homme et la vague mais lancinante repentance qui se manifeste sans cesse dans les couches instruites de la population font qu'on ne se donne pas les moyens de "rentrer dedans", de taper sur les malfaisants, car ces malfaisants sont d'apparence des opprimés de l'époque coloniale alors qu'ils sont, en réalité, des oppresseurs.
Jean-Marc, Napoléon Ier a demandé aux juifs d'abandonner leurs spécificités religieuses au sein de la France ou ils perdraient leur nationalité française, c'est un fait. La République a eu un droit de regard sur les cultes, leur organisation, leur pouvoir. Mais pour l'Islam, que des avantages, rien à négocier! La Seine Saint-Denis, si vous lisez convenablement ce qui est écrit : la Seine-Saint-Denis est le quinzième département le plus riche de France – compte non tenu, par définition, de l’économie souterraine qui l’irrigue. En y ajoutant les milliards de la drogue, le “9-3” est sans doute en réalité parmi les cinq départements les plus riches de France.. Je ne parle même pas, alors que nous sommes, on nous le répète assez, en crise, de tout ce qu'il n'est pas politiquement correct de citer, et qui fait parti de la réserve : incontrôlables subventions : 550 millions d’euros en 2012 pour la politique de la ville ; 390 millions pour la “cohésion sociale et l’égalité des chances. Rions doucement, mais jaune.
Cher Jean-Marc, vos travailleurs existent, surtout chez les anciennes générations, qui ne causaient pas tant de tort à la République, mais les nouveaux, ayant tous "la passion du rap" – une révélation sans doute – ne cherchent qu'à se faire de l'argent facile et les quelques rares qui ne souhaitent pas être musulmans sont persécutés (gentiment bien sûr) par les généreux, doux et courtois fauteurs de trouble. La question des millions m'intéresse tout particulièrement voyez-vous car j'ai bien vu dans certains cas à quoi ils servent. Voilà où est le courage : le dire, et non plaindre un peuple qui a toutes ses entrées royales, et je le répète, vous faites du mal à tous les chrétiens et juifs qui se tiennent tranquilles et n'en ont jamais autant demandé.
Et je me trouve bien patiente avec vous!
Je n'ai jamais dit que cette pluie d'aides ne devait pas cesser. De mon point de vue, placer les fainéants étrangers et les Français assistés sous cette pluie dorée, ces choses-là piss me off, comme on dit. N'oublions pas aussi que bien des socio-psycho et bien des trav soc (Le Tram, quitte cette voie !) empalment une part desdites subventions.

Je comprends votre point de vue, qui est de considérer l'islam comme un tout, dont on ne pourrait extraire que quelques personnes, des copeaux en quelque sorte. Ce n'est pas le mien. Je pense qu'il est tout à fait possible d'introduire un coin, et de pousser, pour que vole en éclat ce système des banlieues.

Cela ne coûte rien, mais alors rien, d'essayer.
Votre jugement ne parle de ce qui est fait avec cet argent mais condamne en bloc ceux qui le reçoivent. Grave oubli. Je ne parle pas de l'Islam, mais des avantages et privilèges dont elle bénéficie par rapport aux autres religions présentes sur le sol français. Vous continuez à faire le sourd, et à jouer les grands sauveurs de l'humanité. Et ce genre d'attitude coûte, au contraire de ce que vous dîtes, déjà très cher à la France, et au train où tout ça va, va lui coûter la vie. Mais continuez, je vous en prie.
Avantages et privilèges dont cette religion bénéficierait ? franchement, je ne vois pas.

Qu'il y ait un traitement préférentiel par les médias et par la gauche (prudence dans la critique, alors que la charge est féroce contre les chrétiens), oui. Qu'il y ait une politique de l'Etat, de mon point de vue, non.
Vous le faites exprès, ce n'est pas possible autrement. Relisez ce que j'ai écrit, et quand vous aurez LU, je converserais avec vous.
Mais qu'avez-vous écrit qui démontre cela ?

N'est-ce pas vous qui le faites exprès ? ne pensez-vous pas que ces discours outrés sont contre-productifs ?

Quel est votre objectif ? avoir raison et vous délecter ensuite de notre effondrement ? ou aider à un sursaut en mobilisant les forces de droite ?

Vous ne parviendrez à rassembler que sur la base de propositions raisonnables, et non d'allégations. Beaucoup de Français trouvent qu'on en fait trop, beaucoup trop, pour les "sensibles", comme on dit. Beaucoup de Français trouvent qu'on est bien bon avec les islamistes. Beaucoup de Français ne veulent pas manger halal. Cela étant dit, ces Français sont d'accord pour que les musulmans qui ne sont ni "sensibles", ni islamistes, puissent vivre tranquillement. Ces Français ne sont pas prêts à se lancer dans des débats théologiques ou à partir pour la vingtième Croisade.

Donc, soit vous cherchez des alliés, soit vous vous complaisez dans vos certitudes et votre superbe isolement.
Si le superbe isolement consiste à ne pas répondre à votre haine, je le choisis, et vous laisse à vos interprétions bassement provocatrices.
Utilisateur anonyme
01 avril 2012, 16:24   Re : Les classes moyennes ont disparu !
Concernant les milliards de la drogue, on peut se demander quelle clientèle fait exister cette manne et où sont consommés ces stupéfiants... Si elle est vendue par des banlieusards, la drogue est consommée par les bobos là où ils habitent et par la jeunesse pavillonnaire.
Comme le chante Élie Yaffa, dit Booba : C'est nous qui la vendons, c'est toi qui la sniffes...

Pour les banlieues, le scandale réside certainement dans la place qu'elles prennent, au sens large, dans l'espace médiatique - place qui n'a rien à voir avec le nombre réel de gens qui y habitent, avec la part du territoire qu'elles représentent...
Ils en consomment eux aussi, bien sûr. Il faudrait demander à un spécialiste si l'on a une idée de la répartition sociale de la consommation. Je crois savoir qu'il y en a un dans les parages.
Depuis le début des années 1970, en matière de consommation de drogues illicites, nous sommes rentrés dans l'ère de la consommation de masse. S'il a existé des cycles de consommation de morphine, d'héroïne ou de cocaïne au sein de la société française (notamment dans les années 20), les effectifs des consommateurs étaient extrêmement réduits (quelques milliers). Aujourd'hui, la consommation de cannabis touche des millions de personnes, celle d'héroïne et de cocaïne, des centaines de milliers. Ce marché des drogues illicites, selon certaines études, permettrait de dégager environ quatre milliards d'euros de chiffres d'affaire. Cet usage touche désormais, c'est frappant pour la cocaïne, à peu près toutes les couches de la société à l'exception des agriculteurs. A Paris, les études sociologiques montrent que la prévalence de la consommation (cannabis et cocaîne) est la plus forte dans les beaux arrondissements. Dans les grandes largeurs, le constat de Leroy est donc correct. Ce qui est inquiétant pour la société française, au delà des problèmes de santé publique posés par ces consommations (problèmes relativement bénins (deux cents à trois cents morts par an contre cent mille pour l'alcool et le tabac), réside dans la pérennisation d'une offre soutenue par des professionnels, qui ont commencé leur carrière dans l'importation de cannabis. Ces importateurs, compte tenu de l'évolution des routes de la cocaïne qui passent de plus en plus par l'Afrique de l'Ouest et le Maghreb, vendent de plus en plus de poudre blanche et montent en gamme financièrement compte tenu du caractère très rentable du produit. Aujourd'hui, après vingt ans de professionnalisation, ces bandes se sont enracinées, tiennent des quartiers, et renouvellent considérablement le personnel du grand banditisme. Nourrices, ghetteurs, rabatteurs, revendeurs, toute une économie parallèle a émergé qui permet à certains jeunes gens de faire carrière dans cette économie. Mais contrairement à ce que beugle la doxa, et comme le dit Francis, ces carrières relèvent d'un choix rationnel fondé sur sur un calcul coût/bénéfice. En outre, cette économie ne naît pas de la misère mais engendre la misère, hormis, bien sûr, pour les individus qui s'y livrent.
Petit-Détour, cela me semble très clair, et le terme de "ghetteur" promis à un bel avenir !
Ce qui est inquiétant pour la société française, au delà des problèmes de santé publique posés par ces consommations (problèmes relativement bénins (deux cents à trois cents morts par an contre cent mille pour l'alcool et le tabac)

Permettez, cher Petit-Détour, que je tempère quelque peu votre (relatif) optimisme quant à la bénignité de ces problèmes de santé consécutifs à la consommation de stupéfiants : il n'y a pas que la mortalité qui soit à prendre en compte dans ces histoires, mais aussi, et peut-être surtout, les dégâts "immatériels", si je puis dire, que cette consommation entraîne : je veux parler des ravages que la drogue produit dans le cerveau des consommateurs, ravages d'ordre psychologique (désocialisation, démotivation, atonie, etc.) et même psychiatrique (schizophrénie, paranoïa, et autres atteintes graves qui, si elles ne sont pas forcément causées directement par l'usage de ces substances, s'en voient souvent révéles et aggravées). Comme vous le faites vous-même remarquer, les consommateurs se chiffrant désormais par centaines de milliers (voire par millions pour le cannabis), ces effets délétères, même s'ils ne concernent qu'une partie des consommateurs, finissent forcément par avoir un retentissement important sur la conduite sociale — ou plutôt asociale d'un plus en plus grand nombre d'individus au sein de la population.
Ben c'est évidemment là qu'il est, le problème quoi, comme dit Francmoineau. Bon c'est pas le tout mais faites un peu circuler le pétard là. Don't hog it !

Plus sérieusement: la consommation massive et ordinaire de cannabis, phénomène coutumier et originaire de sociétés sans alcool (et sans porc, suivez mon regard) crée des ravages épouvantables (accidentologie, troubles psychiatrique irrémissibles, etc.) dans les sociétés occidentales où l'arrivée de cette substance trouve un terrain social sur lequel l'alcoolisation n'a rien cédé de ses droits. En Orient, des pays, et non des moindres, sont partis en guerre pour moins que ça (Guerre de l'Opium, etc.). Les conséquences sociales de la consommation de cannabis en Europe occidentale sont loin d'avoir été pleinement mesurées. "Atonie", "démotivation" dit très justement Francmoineau... tiens à propos, c'est bien aujourd'hui que quelqu'un a évoqué la possibilité d'un taux d'abstention de 30% à un scrutin électoral majeur et décisif pour l'avenir du pays, non ? L'opium du peuple disait l'autre, maladroit en métaphore mais rigoureux dans ses visions.
Utilisateur anonyme
02 avril 2012, 15:32   Re : Les classes moyennes ont disparu !
«L'opium du peuple disait l'autre, maladroit en métaphore mais rigoureux dans ses visions.»

Tiens, Houellebecq dit de lui exactement l'inverse : sens de la formule, mais manque de profondeur.

Plus généralement, la consommation massive de drogues en Europe depuis les années 1970 participe du phénomène d'abrutissement général de la population, au même titre que la télévision débile et la musique de variétés.

Un gouvernement (quel qu'il soit), une dictature a fortiori, n'ont absolument rien à craindre d'un peuple de drogués. Voir à ce sujet la situation iranienne, où le gouvernement a laissé se développer une consommation massive d'héroïne au sein de la jeunesse. Ceux-là au moins ne prendront jamais part à aucune réflexion, ni à aucune manifestation.
Cher Francis, les guerres de l'opium n'ont rien à voir ici puisqu'il s'agissait pour l'Angleterre de forcer la Chine à acheter de l'opium et à ouvrir ces frontières aux marchandises de l'Empire britannique.
Oui, c'est ce qu'on dit cher Petit-Détour, et qui est sans doute vrai. Mais il y a plus: l'inquiétude face aux ravages de cette drogue sur les coolies avait suscité quelques sentiments chez les maîtres manchous de la Chine qui, s'ils ne ressemblaient pas à de la compassion, s'apparentaient néanmoins au souci du maître de ne pas voir ses esclaves dépérir.

Les Anglais, jamais à court de ressources en matière de généralisation des échanges, avaient conçu cette idée: l'addiction modérée du thé de Chine chez les populations britanniques, et jusque chez les troufions de sa majesté, devait trouver sa pareille chez les Chinois qui le produisaient, devait trouver sa parade, son contrepoison commercial. Et ce fut l'opium.
Cela dit, personne n'était dupe à l'époque du caractère crapuleux des entreprises de la Grande-Bretagne.
Gladstone parla même d'ignominie pour qualifier cette narco-guerre.
Certes, et même s'il s'agit d'un point annexe de la discussion. Le fait est que, du côté chinois, la préoccupation sanitaire et sociale n'était pas totalement absente dans les motivations à faire la guerre: l'administration impériale n'ignorait rien des effets délétères de ce poison sur les populations. D'ailleurs, l'on peut supputer que cette dimension, comment dire, "sociale et sanitaire" du combat de la Chine dans cette guerre ne fut pas entièrement perdue pour le nationalisme chinois qui devait émerger trois générations plus tard en contre-point des menées occidentales. Le paradoxe de ce nationalisme étant de prendre le meilleur du pire, s'agissant de l'Occident (le meilleur: la démocratie, le bien public, les techniques, l'industrie; le pire: l'Occident lui-même !).

S'agissant de la formule de Marx: quand je dis que son auteur est maladroit de métaphore c'est dans le sens que cette métaphore n'en est pas tout à fait une et que la formule est par conséquent aussi à prendre au pied de la lettre: l'opium du peuple c'est... aussi l'opium !

Entre un Islam "rassurant", TF1 (et son orwellienne formule entendue dans un de ses JT de la semaine dernière -- à présent que la parenthèse douloureuse de Toulouse est refermée...) et le petit joint apéritif du soir, l'hébétude d'un peuple est assurée pour mille ans. Le trépied Islam/TF1/Apéro Pastis-Joint est fiable, c'est du solide, c'est la rampe de lancement, que dis-je, la fusée porteuse, de la France d'après dont Martine Aubry et le gros nounours bafouilleur qu'elle nous propulse à la présidence se font les thuriféraires, que dis-je, les thaumaturges éclairés. Du reste il n'est guère à douter que ce triste équipage n'en ignore rien, quand on se rappelle le nombre de fois qu'un Daniel Vaillant, ancien ministre de Jospin, s'est déclaré favorable à la légalisation de cette merde.
Un désaccord Francis : c'est l'Angleterre qui a déclaré la guerre à la Chine et non l'inverse. Celle-ci avait osé détruire des cargaisons d'opium affrêtées par la Compagnie des Indes, laquelle introduisait clandestinement de l'opium dans l'Empire du Milieu. C'est d'ailleurs Mao qui arrivera à éradiquer l'usage de l'opium, à partir de 1948 en utilisant les bonnes vieilles méthodes staliniennes à l'encontre des triades (terreur et exécutions massives). Un peu comme Mussolini l'avait fait en Sicile à l'encontre de Cosa Nostra. Ce sont les nationalistes du Kuomintang, avec l'aide des USA, qui eurent à leur tour recours à la production d'opium et au trafic d'héroïne, dans la région du Triangle d'or, pour financer leur guerre de reconquête de la Chine.
Cher Petit-Détour,

Bien entendu, les faits sont les faits et la guerre commença bien comme vous dites (même si la première offensive diplomatique et militaire revint à la Chine, qui déclencha les hostilités à l'initiative locale du Commissaire Lin Tse-hsu, qui fut nommé à Canton en mars 1839 (*)) . Je tenais à souligner dans cette discussion que le point de vue chinois n'en était pas moins celui d'un parti pris sanitaire, celui de la défense, alors sans grand précédent historique, d'un bien public ayant trait à la santé des populations. Voyez cette citation extraite de l'ouvrage (The Opium War Through Chinese Eyes) que le sinologue (et traducteur du Lao Zi) Arthur Waley consacra au sujet (c'est un dignitaire chinois qui s'exprime dans une adresse au roi George):

What it is here forbidden to consume, your dependencies must be forbidden to manufacture, and what has already been manufactured Your Majesty must immediately search out and throw it to the bottom of the sea, and never again allow such a poison to exist... (référence : I C I)

Now, observez bien ce "throw it to the bottom of the sea", et dites-moi quel autre événement historique d'importance décisive cela vous rappelle, intervenu en Amérique le 16 décembre 1773... C'est bien cela : la Boston Tea Party, où des caisses de thé commercialisé par les Britanniques furent jetées dans la mer comme il fut réclamé ici qu'il soit fait par ce dignitaire chinois de l'opium produit dans les dépendances britanniques.

Comprenez-vous alors, si vous acceptez que l'ordre symbolique puisse être un puissant et efficace déclencheur lorsqu'il est question de forger des alliances diplomatiques et stratégiques, que celle que scella l'Amérique avec les nationalistes chinois du Kuo Min Tang dès les premiers temps de la Première république, nationalistes auxquels vous reprochez injustement d'avoir relancé la production d'opium, était inspirée par un certain romantisme américain marqué du sceau des ressemblances ? Il existe des affiches américaines datant de la guerre sino-japonaise où l'Administration des Etats-Unis exhorte la population à contribuer à l'effort de guerre chinois, à le soutenir, affiches sur lesquelles il est écrit, de manière on ne peut plus signifiante, que le peuple chinois fait aujourd'hui sa révolution comme nous fîmes la nôtre pour la naissance de notre nation ! (**)

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(*) le 24 mars 1839, Lin, à la tête d'un détachement d'hommes en armes, fit prisonnier le "délégué général au Commerce" de Sa Majesté, le Capitaine Charles Elliot. Ce fut là le premier acte de belligérance de cette première guerre de l'Opium, d'initiative chinoise.


(**) Je viens de retrouver cette affiche, que ma mauvaise mémoire ne m'a pas permis de citer correctement. Je ne modifie pas le texte de mon message, car le sens demeure:




D'autres affiches américaines de la United China Relief, qui font un témoignage fascinant de la "sympathie révolutionnaire" entre une certaine Amérique militante de la démocratie et les révolutionnaires chinois de Tchiang Kai-shek durant cette époque de la seconde guerre sino-japonaise. Je mets cela en ligne pour répondre à vos remarques sur Mao et ses hommes (qui auraient été des révolutionnaires authentiques en se montrant seuls capables d'éradiquer l'opium en Chine), clique qui, dans cette guerre, joua un rôle mineur qu'elle s'attacha par la suite à amplifier en s'attribuant des lauriers indus, ce qui est une constante du maoïsme -- réécrire l'histoire en se couvrant ou en se couronnant à postériori d'une gloire usurpée:








Merci Francis. L'implication des débris de l'armée du Kuomintang dans le développement de la culture de l'opium n'est pas un reproche injuste mais un fait. De même que l'implication des services américains afin de financer la lutte contre le mao-stalinisme.En matière de réalpolitique, le sentimentalisme n'est pas de mise sinon l'on ne comprendrait pas le soutien des USA, alliés à Mao, au Khmers rouges pour contrer l'influence russe dans la péninsule indochinoise.
Sur les guerres de l'opium, je suis d'accord avec vous : il y avait une inquiétude sanitaire de la part des autorités impériales. Mais les motivations économiques étaient présentes : l'opium payé en or et en argent contribuait au déficit croissant de la balance commercial chinoise. Le rapprochement que vous faites entre 1773 et 1840 est très pertinent et vous avez raison de souligner l'importance du symbolique dans l'histoire des peuples, de la tea party à la bâche islamique.
Utilisateur anonyme
19 avril 2012, 21:46   Re : Les classes moyennes ont disparu !
Connaissez-vous un moyen de télécharger l'émission ?
Utilisateur anonyme
21 avril 2012, 00:22   Re : Les classes moyennes ont disparu !
Hélas, on ne peut télécharger l'émission que durant une semaine.
Utilisateur anonyme
21 avril 2012, 00:23   Re : Les classes moyennes ont disparu !
Donc non.
Mais on peut l'écouter durant cinq-cents jours.
Merci, cher Rogemi, je crois avoir beaucoup appris de la vidéo que vous nous avez proposée (surtout de la seconde). J’ai surtout mesuré l’immensité qui me sépare de ceux qui comprennent et mènent.
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