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De la bourgeoisie à la petite bourgeoisie.

Envoyé par Utilisateur anonyme 
Utilisateur anonyme
07 août 2008, 00:06   De la bourgeoisie à la petite bourgeoisie.
Ce que Céline disait de la bourgeoisie finissante nous pourrions le dire, aujourd'hui, de la petite bourgeoisie :



"Classe plus sournoisement tyrannique, cupide, rapace, tartufière à bloc ! Moralisante et sauteuse ! Impassible et pleurnicharde ! De glace au malheur. Plus inassouvible ? plus morpione en privilèges ? Ca ne se peut pas ! Plus mesquine ? plus anémiante ? plus férue de richesses plus vides ? Enfin pourriture parfaite."

"Mea Culpa", p. 9.
Avec la Presse, ça marche aussi.
Je ne supporte pas le style de Céline. Concentré de haine, toujours dans le registre du dénigrement extrême et de la répulsion physique. A le lire je pense que la petite bourgeoisie doit avoir de nobles qualités pour susciter un tel courroux.
07 août 2008, 10:07   céline et Céline
Bien chère Ostinato,


Il y a pour moi deux Céline : celui du remarquable "Voyage" et, peut-être, de "Mort à crédit", et le Céline du reste, qui dégouline de haine et de frustration.
Puisqu'on revient à Céline, j'apprends, dans un article publié dans une revue "littéraire" américaine intitulée Granta, que des rappeurs français s'inspirent de Céline pour vomir les Juifs, la France, etc. C'est une filiation pour le moins inattendue.
Utilisateur anonyme
07 août 2008, 10:34   et, peut-être, de "Mort à crédit"
La poubelle grandit de jour en jour…
Utilisateur anonyme
07 août 2008, 10:49   Re : De la bourgeoisie à la petite bourgeoisie.
Décidément, et ça n'est plus une surprise, Céline n'est pas le bienvenu sur le forum...

Oui, chère Ostinato, le style célinien est insupportable... sachant que le plus insupportable, dans une époque aseptisée, c'est encore d'avoir un style...
Utilisateur anonyme
07 août 2008, 11:24   Re : De la bourgeoisie à la petite bourgeoisie.
Ouais Joyce, toujours l'problème des 40 litres...
Monsieur Joyce, vous parlez par paraboles, comme Jésus. Que voulez-vous dire par "la poubelle grandit, etc." ?
Utilisateur anonyme
07 août 2008, 11:31   Re : De la bourgeoisie à la petite bourgeoisie.
"Que voulez-vous dire par "la poubelle grandit, etc." "


Oh non, cher Bruno Chaouat, ne le r'lancez pas sur la problématique infernale du sac poubelle (introuvable !!!) de 40 litres !!!
Utilisateur anonyme
07 août 2008, 11:36   Re : De la bourgeoisie à la petite bourgeoisie.
Cher Bruno, c'était simplement une allusion à une discussion récente, à propos des auteurs à "reconsidérer", discussion à laquelle vous aviez participé, pourtant, je crois, avec Francis Marche et Bernard Lombart. Mais je m'arrête, puisque la désormais grande conscience morale de ce forum, "Orsoni", nous fait savoir qu'il ne faut pas me relancer sur le sujet.
Utilisateur anonyme
07 août 2008, 11:50   Re : De la bourgeoisie à la petite bourgeoisie.
" la désormais grande conscience morale de ce forum, "Orsoni","


Heureusement que personne ici ne risque de vous croire...
J'ai déjà oublié ce fil, pardonnez-moi...
Utilisateur anonyme
07 août 2008, 12:05   Orsoni, 40 litres
Oui, pardon, j'ai écrit trop vite, ce que je voulais dire est plutôt : la grande conscience philosophique de ce forum.
07 août 2008, 12:43   Style célinien
Bien cher Pascal,


Je persiste à considérer qu'il y a deux périodes chez Céline :

- l'une, inventive, durant laquelle est écrit le remarquable "Voyage", que j'aime beaucoup et que je relis avec plaisir ;

- l'autre durant laquelle Céline en vient à se caricaturer lui-même.


A la fin, Céline déteste tout le monde, sauf les chats. Il s'en est d'ailleurs aperçu, demandant, au titre du droit moral, que les pamphlets tombent dans l'oubli.
Quand j'ai essayé de lire "Le voyage au bout de la nuit", il y a de cela plusieurs décades, je n'avais pas réussi à m'y intéresser à cause du style qui me rebutait; je vais faire un effort et relire : peut-être avec les ans, je comprendrai mieux. Une expérience pareille mérite d'être tentée. Peut-être à suivre sur ce forum...
J'ai lu Céline il y a quelque cinq olympiades. Je compte le relire dès demain.
07 août 2008, 13:19   Age à la lecture
Bien chère Ostinato,

Je crois que le Voyage ne peut raisonnablement s'apprécier que si on a une certaine expérience de la vie.


Je ne sais si je suis une exception mais, quoique lisant un grand nombre de livres, j'ai pour le moins manqué de précocité concernant certains auteurs.

Il m'a fallu par exemple plusieurs essais et attendre d'avoir quarante ans pour enfin m'attacher à "Ulysses", dont tout le monde fait grand cas. Il m'a fallu être âgé de trente ans pour comprendre la façon sud-américaine d'écrire, et aimer Vargas LLosa et Garcia Marquez.

De même, dans un registre plus classique, je ne comprends pas comment quelqu'un de jeune peut apprécier "L'éducation sentimentale" qui est, somme toute, un roman de l'échec.
Utilisateur anonyme
07 août 2008, 13:50   Re : De la bourgeoisie à la petite bourgeoisie.
Mais enfin, on rêve ! J'ai vraiment du mal à comprendre qu'on puisse sérieusement faire la fine bouche avec l'un des plus grands génies du XXe siècle ! Mort à crédit est un pur bonheur, de bout en bout !
07 août 2008, 14:10   Mort à crédit
Bien cher Boris,


Je ne partage pas votre enthousiasme quant à "Mort à crédit".

Entendons-nous : "Mort à crédit" auarait été le premier roman de Céline, j'aurais, comme vous, crié au génie. "Mort à crédit" a été précédé du Voyage, que je trouve très supérieur.

Sur le fond, je considère, moi aussi, Céline comme un génie littéraire, et c'est pour cette raison que je déplore sa dérive.
Si on ne doit lire qu'un Céline, c'est "Mort à crédit", mais "Le Pont de Londres" est un feu d'artifice, un son et lumières phénoménal.
Le rap, c'est de l'anti-musique donc de l'anti-Céline. Pas de filiation possible cher provocateur.
07 août 2008, 14:12   Difficulté musicale
Bien cher Boris,


J'en profite pour vous poser une question : dans le domaine musical, existe-t-il des compositeurs qui demandent, de la part de qui les écoute, une certaine maturité ?


Je m'exprime mal : quel qu'un de jeune, doué pour la musique, peut-il apprécier à leur juste valeur tous les compositeurs, ou bien lui faut-il progresser en âge pour pouvoir se faire un jugement ?
Utilisateur anonyme
07 août 2008, 14:13   Re : De la bourgeoisie à la petite bourgeoisie.
« Le rap, c'est de l'anti-musique donc de l'anti-Céline »

Absolument d'accord avec vous, Florentin !

Jmarc, je préfère aussi le Voyage, mais je continue à trouver, si vous le permettez, que Mort à crédit est un très grand livre.
Utilisateur anonyme
07 août 2008, 14:16   Re : De la bourgeoisie à la petite bourgeoisie.
Je le crois, Jmarc. Je vais peut-être vous étonner, mais il me semble qu'aimer Mozart demande un grande maturité. C'est pour moi l'un des compositeurs les plus difficiles à entendre.
Utilisateur anonyme
07 août 2008, 14:31   Re : De la bourgeoisie à la petite bourgeoisie.
" la grande conscience philosophique de ce forum."

(La grandiose esthétique du "n'importe quoi" chez Boris...)
Pleinement d'accord avec Boris sur la difficulté d'aimer Mozart - jusqu'à trente ans, je n'ai entendu dans Mozart que d'exaspérants guili-guilis, une insupportable guimauve, en gros, et je sais que je ne suis pas le seul dans ce cas - avant un certain âge. Mais le mystère de ce paradoxe - un jeune compositeur qui n'est aimé avec sincérité que par les mélomanes d'un certain âge - reste pour moi entier.

Concernant Céline. "Mort à Crédit" est incomparable; il est pour moi la fleur éclose quand le Voyage n'est que le bouton floral. Un peu comme chez Dostoïevsky, Mort à Crédit me fait souvent rire, et même, disons-le, rire de bout en bout: une des oeuvres littéraires les plus authentiques, sincères, qui soient. Ce "roman" est de l'anti-littérature radicale. Les "Vaisseaux Brûlés" entretiennent avec lui un certain cousinage.
07 août 2008, 14:46   Version censurée
Bien cher Francis,

Me voici pour une fois en désaccord avec vous, à propos de "Mort à crédit". Il est vrai que je l'ai lu la première fois dans sa version censurée, parue dans le Livre de Poche, quand j'avais une vingtaine d'années. Je ne sais si vous avez vu cette version, il y avait à toutes les pages de larges espaces blancs.

Je persiste à croire qu'il y a, dans le Voyage, des moments extraordinaires (de mémoire, je pense aux soldats amenant les petits vieux près de la morgue, à la scène du navire avec ces dames chassant l'embusqué, à l'officier du début du livre...).
Je ne souhaitais que faire partager une information fiable sur les rappeurs : que des rappeurs se réclament de Céline ne fait pas de Céline un précurseur du rap, bien évidemment. Quant au coup de la prose musicale de Céline, je trouve cela surfait (va-t-on encore dénombrer les points de suspension, les silences, les soupirs, évaluer l’accent, la petite musique, comme jadis son apôtre Godard, s’extasier éternellement sur le style comme un bâton dans l’eau, la langue devant être légèrement, oh mais très légèrement, tordue, et finalement noyer le poisson dans la meme eau.) Je demeure convaincu que Céline a bénéficié à la fois d’un climat de dégoût légitime pour l'humanité et sa barbarie (l’après-guerre), d’une Stimmung de ressentiment et d’amertume exploitée par les communistes et les anarchistes de gauche, puis par les antisémites et les anarchistes de droite. Qu’il fût “pléiadé vif”, pour employer son expression, ne fait pas de lui un intouchable. L’idéologie esthétique, cela existe tout de même. Et je crois que contrairement à ce qu’on a avancé ici, c’est en vieillisant qu’on apprend à se défaire de Céline, lequel s’adresse à une jeunesse éternelle qui, pourvu qu’elle soit un tout petit peu alphabétisée, la condition nécessaire et suffisante étant qu’elle sache lire couramment, sera toujours fascinée, séduite, envoûtée par l’expression scatologico-apocalyptique du délitement et de la dereliction. Tardi l’a d’ailleurs bien vu. Son album a eu beaucoup de succès. (je vous prie de m’excuser, j’ai récrit en hâte ce message, dont l’original a été perdu sur le forum).
07 août 2008, 14:56   Grande guerre
Bien cher Bruno,

Un facteur discriminant me paraît important pour l'appréciation qu'on a de Céline (et aussi, plus généralement, de l'interprétation des évènements du siècle passé) : a-t-on eu des grands-pères qui ont été des anciens combattants de la Grande guerre, et a-t-on parlé avec eux ?

Si oui, on comprend le Voyage d'une certaine façon, sinon tout un pan en devient incompréhensible (concrètement, si on n'a aucune conscience de la sorte de "surmoi" que les anciens combattants firent planer sur l'entre-deux -guerres, on ne peut totalement comprendre le Voyage).
Bientôt l'ironie, l'euphémisme et la litote seront interdits. On ne comprendra plus Céline, ni Racine, ni personne.
Je suis d'accord avec vous, cher JMarc. L'expérience de la Grande guerre est importante pour comprendre le Voyage, mais pas déterminante. J'ai eu, dans ma jeunesse, une relation tout à fait intime avec ce roman, en absorbant la prose, le phrasé, et la critique de la guerre, du travail aliéné, de la fragmentation de l'existence, tout cela, je ne crois pas l'avoir manqué, bien que je n'aie pas d'anciens combattants de la der des der dans ma famille, mais, voyez-vous, je viens de la petite-bourgeoisie, alors, comment ne pas se projeter dans le tableau des passages commerciaux (quel passage, déjà, Choiseul?) de Mort à crédit, par exemple, dans la mesquinerie petite-bourgeoise, dans la violence domestique, dans les arrière-cours crasseuses des immeubles de banlieue, dans les loges de concierges, tout cela, finalement, est aussi important pour établir une relation avec cette oeuvre. Mais c'est comme de gratter ses plaies !
Utilisateur anonyme
07 août 2008, 16:10   Re : De la bourgeoisie à la petite bourgeoisie.
Oui, d'accord avec vous, cher Bruno Chaouat (me souviens d'en avoir débattu longuement avec vous).

Mais, a-t-on le droit d'aimer TOUT Céline (même les pamphlets) ?, car tel est mon cas... Et pourquoi donc cet immense écrivain serait-il plus "divisible" qu'un autre entre d'un côté la haine, l'angoisse, la peur, la violence, le racisme et l'argot; et de l'autre, la rêverie, la poésie, une langue pure... ? - Non, il s'agit bel et bien d'un seul et même Céline, peut-être avec deux styles différents... Et faut-il aussi rappeler qu'il représentait son époque ?, qu'il était à la fois pessimiste et romantique, sceptique, déçu, haineux et craintif, sensible et cruel, cynique et idéaliste, - bref, tout en paradoxe, comme l'hybride XXe siècle !
07 août 2008, 16:21   Re : Grande guerre
Difficile de ne pas reconnaître dans cette réponse d'Orsoni, le dû à Céline. Cet auteur, comme son époque, fut complexe, pluriel et mouvementé. C'était un auteur audacieux, tous dans cette époque ne le furent pas. Julien Cracq, par exemple, qu'il est juste d'admirer, ou Maurice Blanchot, ou Alain Robbe-Grillet, ne se risquèrent absolument jamais comme Céline, jeté tel une viande aux loups de l'histoire, aux griffes du chaos.

Céline n'est pas de tout repos, ne se reposa jamais. Dans l'inaction, Céline préférait se détruire, à Meudon. Sa misanthropie lui fut une sorte d'alcoolisme, lui qui ne buvait absolument jamais.
Utilisateur anonyme
07 août 2008, 16:49   Re : De la bourgeoisie à la petite bourgeoisie.
Jacques Brel disait dans une interview qu'il avait besoin de temps en temps de se saouler dans quelque bar minable jusqu'aux petites heures : pour toucher le fond. Une nécessité pour retrouver le goût du bonheur, de la clarté, de l'ordre, de la création ? Et vous nous dites Francis que Céline ne buvait absolument jamais, lui dont le discours fait penser à celui d'un alcoolique endurci, le genre toujours imbibé mais sans que cela se voie jamais. Quelle nature, quel destin !
Je vous l'ai dit tel que je le perçois: Céline était un alcoolique de l'humain: il buvait et vomissait du genre humain et recommençait le lendemain.
Utilisateur anonyme
07 août 2008, 17:01   Céline était un alcoolique de l'humain
C'est très bien vu, je trouve !
Utilisateur anonyme
07 août 2008, 17:03   La came
"Céline était mécontent. La vie lui devenait facile. C'était intolérable.
Les jours passaient sans le moindre ennui. A quoi bon encore se faufiler dans la maison pour éviter la concierge, puisqu'elle lui souriait chaque fois qu'il la rencontrait ? Le dispensaire ? C'était à dessein qu'il avait pris l'habitude d'y arriver en retard. Personne pourtant ne lui disait rien.
Il regardait sa table de travail. Rien que des critiques favorables. Il avait beau, en les parcourant, tenir prêt un grand crayon bleu pour marquer les attaques : il n'y en avait pas.
Son regard alla vers le courrier qui s'amoncelait. Hélas ! ce n'étaient que des lettres d'admirateurs, des demandes d'autographes, des ouvrages écrits dans son style que lui envoyaient de jeunes auteurs en quête d'approbation et de recommandations. Pour se fâcher, il fallait vraiment choisir les quelques lettres de tapeurs et de vendeurs d'autos. Mais, enfin, ça ne suffisait pas à le mettre en transe.
Il me manque des haines, pensa-t-il. Je suis certain qu'elles existent. Seulement, comment les trouver ?"

H. E. Kaminski - Céline en chemise brune (1938)
Utilisateur anonyme
07 août 2008, 17:13   Re : De la bourgeoisie à la petite bourgeoisie.
... oui, Francis, et un alcoolique qui va jusqu'au bout de sa volonté absolue de destruction. Et puis rendons à Céline cette justice qu'il ne connaît pas l'équivoque, lui, - quand on pense que tout un snobisme littéraire abreuvé à la NRF tolère et applaudit les exhibitions d'un André Gide parce qu'elles sont décrites dans un style "comme il faut"... , alors que les mêmes gens crient au scandale parce que Céline ose appeler un chat un chat ! Il y a là un fait qu'on ne peut expliquer sans faire état de la gigantesque tartuferie du public littéraire français.
"Appeler un chat un chat", je croyais que c'était le contraire de l'In-nocence, dont la morale et la métaphysique sont la médiation, et non l'immédiateté ou la spontanéité....
Quant à Céline, j'ignore si vous connaissez les enregistrements radiophoniques, "L-F Céline vous parle", mais il y apparaît sinon comme un ami du désastre, du moins comme un présentiste effrayant, lorsqu'il considère que le christianisme mourra, à moins qu'on ne se mette à la messe en français, et que les Français sont des dinosaures de vouloir préserver leurs habitudes en dépit de la marche du monde. Tout cela me frappe comme autant de marques d'anti-in-nocence.
Utilisateur anonyme
07 août 2008, 17:44   Re : De la bourgeoisie à la petite bourgeoisie.
Oui enfin, cher Bruno Chaouat, Céline est seul car la France n'est pas, n'est plus !, et profondément dégouté il n'aura de cesse de la poursuivre de toute sa haine, cette France-là, la France bourgeoise, cosmopolite, celle qui enfantera de la France "Black-Blanc-Beur".
Céline était moins anti-"black-blanc-beur", il me semble, et paradoxalement, qu'antisémite. A preuve, Les Beaux draps (ou Bagatelles, j'oublie), où il désigne les Juifs comme vrais authentiques racistes. Pour lui, je crois que--reste de son anarchisme de gauche et d'un vague internationalisme--la menace vient de la séparation juive, de "l'auto-ghettoisation juive", où l'on reconnaît des aspects du nouvel antisémitisme.
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