L'AFP nous dit ceci :
AFP
Reporters sans frontières s'est vu signifier par la préfecture de police de Paris l'interdiction de toute manifestation aux alentours de l'ambassade de Chine jeudi et vendredi, a annoncé l'organisation qui conteste cette décision devant la justice.
RSF a déposé une requête en suspension devant le tribunal administratif de Paris. L'audience aura lieu vendredi à 10h30, alors que l'organisation de défense de la liberté de la presse appelait à manifester à 13 heures.
C'est la première fois depuis l'existence de RSF que l'organisation se voit interdire de manifester en France, a fait valoir Reporters sans frontières.
L'heure fixée pour cette audience «n'est pas une décision judiciaire, c'est une décision politique», a réagi le secrétaire général de Reporters sans frontières, Robert Ménard. «Nous avons appelé à manifester devant des ambassades de Chine (vendredi à l'occasion de la cérémonie d'ouverture des JO de Pékin) dans sept pays en Europe. La France est le seul pays où on ne peut pas», s'est-il insurgé.
La préfecture de police justifie notamment cette mesure par le fait que «des rassemblements organisés lors du passage de la flamme olympique à Paris le 7 avril dernier ont donné lieu à des débordements violents», dans deux arrêtés préfectoraux notifiés mercredi soir à l'organisation de défense de la liberté de la presse et transmis à l'AFP. Elle indique également que «le but de ces manifestations peut être ressenti, par une partie de la population locale, comme une provocation susceptible d'engendrer des réactions hostiles de nature à créer des troubles graves à l'ordre public».
Elle note en outre qu'«une manifestation organisée à l'appel de plusieurs associations», dont la Ligue des droits de l'Homme, à l'occasion de l'ouverture des JO, est prévue vendredi à 13 heures sur le parvis du Trocadéro.