Ce sujet du vote des étrangers est absolument central.
Il concerne moins de personnes que ce que le bandeau de l'article cité par M. Bourjon semble indiquer (les 20% en cause sont la somme des étrangers et des descendants d'immigrés, avec une répartition sensiblement "moitié-moitié" entre d'origine européenne et d'origine extra-européenne. Je ne pense pas que le fils de maçon portugais ou la fille de l'ouvrier espagnol ou les enfants du Piémontais soient en cause). Il est donc très important quand on avance des chiffres d'avancer des chiffres exacts.
Cela étant, il est indéniable qu'une large part des étrangers (étrangers parce que nous naturalisés, ce qui démontre d'une volonté de ne pas être Français, en fait) présents sur notre sol sont ressortissants d'un autre Etat avant de l'être du nôtre.
D'autre part, ces étrangers sont très concentrés sur le territoire et peuvent assurer à leurs amis politiques une avance non rattrapable dans bien des grandes villes. L'analyse des résultats des banlieues de l'immigration montre un très important "survote" en faveur du nouveau Chef de l'Etat.
Le maintien des propositions tendant à faire voter ces étrangers-là serait totalement antinomique avec les intentions d'apaisement qu'on prête au Chef de l'Etat, car il introduit la discorde entre Français. Pour ma part, je pense qu'il y a calcul politicien de sa part, le fait d'être élu ne peut changer profondément une personne qui, toute sa vie, a fait carrière d'appareil.
Il me semble donc que le Chef de l'Etat va poursuivre dans cette voie et qu'il est fondamental de s'y opposer le plus vivement possible.