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Des tunes, des belles bagnoles et des "meufs"...

Envoyé par Utilisateur anonyme 
Utilisateur anonyme
14 août 2008, 23:06   Des tunes, des belles bagnoles et des "meufs"...
Voici un petit entretien (dont j'ai supprimé le début) au cours duquel le nouvel enfant prodige du judo français nous fait part de ses rêves...
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Teddy Riner :
«J'ai tout pour être heureux»

Propos recueillis par Cécile Soler, Le Figaro.
13/08/2008 .



Vous avez des voitures, mais pas de permis ?

Non, je n'ai pas de voitures, mais je conduis. Je conduis depuis l'âge de 14 ans. Avec moi, il ne faut jamais laisser les clés sur une voiture. Les voitures, c'est une « tuerie », j'adore.


Quelle est la voiture de vos rêves ?

Une Lamborghini.


Il faudra attendre l'or olympique…

(Fier.) Je peux déjà m'en offrir une, j'ai trois sponsors.


Êtes-vous conscient de votre chance ?

Je vous le dis, j'ai des sous de côté, j'ai ma famille, j'ai tout pour être heureux.


Quel a été le meilleur effet secondaire de votre notoriété ?

D'avoir fait pleurer ma mère. Je vis encore chez mes parents, mais je vais bientôt voler de mes propres ailes parce que j'ai envie de soulager ma mère. Je suis encore un peu trop dans ses jupes.


Les comparaisons avec David Douillet vous énervent-elles ?

Cela ne me dérange pas, c'est inévitable. C'est flatteur. Da­vid Douillet, c'est le papa de la caté­gorie. C'est plutôt un grand frère pour moi. On s'entend bien, côté voitures surtout (lueur dans le regard). J'ai déjà conduit sa Porsche.

Vendredi, à 6 heures du matin, début des éliminatoires.
14 août 2008, 23:37   Indulgence
Bien cher Pascal,


Je suis indulgent envers les sportifs de haut niveau : quand on entend des branleurs parler sur les ondes de cette façon, cela me hérisse. En revanche, quand on connaît la somme d'énergie et de volonté qu'il faut avoir pour accéder à un tel niveau, on ne peut que constater la faillite d'un certain système éducatif qui est incapable de mettre en valeur de tels potentiels.
14 août 2008, 23:44   Le judo, surtout...
Bien cher Francis,

Ce jeune homme est champion de judo : ce sport est un des plus exigeants, et nécessite une parfaite maîtrise de soi... vous qui connaissez le milieu japonais, partagez-vous mon avis ?

Je n'arrive pas à concevoir comment ces qualités que je connais dans ce sport peuvent être associées à un tel langage...
14 août 2008, 23:49   Interview
Bien cher Pascal,

A mon sens, le début de l'interview corrige un peu l'impression désatreuse de la fin. Je recopie le tout.

INTERVIEW - Le champion du monde des lourds est attendu demain matin en grand favori. Rencontre avecle nouveau phénomènedes tatamis.

En deux ans, le colosse (2, 02 m, 130 kg) de l'équipe de France a bousculé sa catégorie. Phénoménal, Teddy Riner a raflé tous les titres. Seul l'or olympique manque encore à son palmarès. Il s'y attaque vendredi matin sans aucun complexe.

LE FIGARO. Favori pour l'or olympique à seulement 19 ans, n'est-ce pas dur à gérer ?
Teddy RINER. Ce n'est pas facile. Depuis que j'ai obtenu le titre mondial, les sollicitations n'arrêtent pas. J'en ai beaucoup décliné, parce que j'ai préféré consacrer plus de temps à l'entraînement. Je n'ai pas envie de me louper aux Jeux. Mais contrairement à ce que les gens pensent, je n'ai pas trop la pression. Tout ce qui m'arrive, je le vis bien. Dans mon palmarès, il ne me manque plus que les Jeux olympiques. Je vais donc m'y atteler et essayer d'aller chercher l'or ou une médaille.

Si on vous avait dit que vous seriez champion du monde à 18 ans, y auriez-vous cru ?
Non, bien sûr. Tout est arrivé très vite pour moi. J'ai intégré une filière de haut niveau à Rouen. On m'avait dit que j'y resterai deux ou trois ans. Or, au bout d'un an j'étais à l'Insep. J'étais programmé pour 2012. Mais tout est arrivé plus vite que prévu.

Comment expliquez-vous cette précocité ?
J'ai une bonne hygiène de vie, j'étais assidu à l'entraînement et j'ai eu un bon entraîneur.

Avez-vous toujours été ainsi ?
Quand j'étais gamin, je pensais surtout à m'amuser. Quand j'ai intégré l'Insep, cela me faisait peur. Cela représentait pour moi une immense façade inaccessible. Je me suis dit, entraîne-toi et tu verras ce que ça donne. Là encore, j'ai eu la chance d'être bien encadré.

Vous n'avez pas été long à aller défier les gros bras…
J'étais obligé. C'était eux qui étaient sur le tapis. J'en ai bavé. Ils voulaient montrer que c'était eux les seigneurs et en dépit de la ceinture rouge que je portais, ils m'en ont fait voir des vertes et des pas mûres. D'un autre côté, ils m'ont tout de suite montré ce qu'était le haut niveau.

Est-ce grâce à eux que vous avez mûri aussi vite ?
Je suis le plus petit à la maison. J'ai toujours vécu avec la génération de mon frère et de mes sœurs. En judo, j'ai toujours été avec des seniors, jamais avec des gens de mon âge. Pour les revenus par exemple, maintenant j'en touche un peu. Au lieu de les dépenser, je les mets de côté pour mon avenir. Parce que rares sont ceux qui vivent du judo. Il n'y a que Thierry Rey et David Douillet.

En dehors du titre olympique, qu'est-ce qui manque à votre bonheur ?
Rien. Je suis heureux de ce qui m'arrive et de ce je fais. J'ai une joie de vivre naturelle. Ah si, peut-être le permis de conduire ! Je serais content de l'avoir tout de même.

Vous avez des voitures, mais pas de permis ?
Non, je n'ai pas de voitures, mais je conduis. Je conduis depuis l'âge de 14 ans. Avec moi, il ne faut jamais laisser les clés sur une voiture. Les voitures, c'est une « tuerie », j'adore.

Quelle est la voiture de vos rêves ?
Une Lamborghini.

Il faudra attendre l'or olympique…
(Fier.) Je peux déjà m'en offrir une, j'ai trois sponsors.

Êtes-vous conscient de votre chance ?
Je vous le dis, j'ai des sous de côté, j'ai ma famille, j'ai tout pour être heureux.

Quel a été le meilleur effet secondaire de votre notoriété ?
D'avoir fait pleurer ma mère. Je vis encore chez mes parents, mais je vais bientôt voler de mes propres ailes parce que j'ai envie de soulager ma mère. Je suis encore un peu trop dans ses jupes.

Les comparaisons avec David Douillet vous énervent-elles ?
Cela ne me dérange pas, c'est inévitable. C'est flatteur. Da­vid Douillet, c'est le papa de la caté­gorie. C'est plutôt un grand frère pour moi. On s'entend bien, côté voitures surtout (lueur dans le regard). J'ai déjà conduit sa Porsche.
Dans ma jeunesse, on parlait d'"entraînement" pour désigner la contamination par la bêtise vers plus de bêtise et de crime, ou vers des comportements absurdes et délinquants.

Dans le cas de ce jeune judoka, le judo n'est qu'un moyen, le sport en général n'est qu'un moyen pour parvenir à une fin de reconnaissance et de promotion sociales. Ce jeune s'est convaincu qu'étant Noir, ce qu'est que par le sport qu'il pouvait imposer sa personne sur la scène de sa cité, puis la scène mentale de la réussite. C'est par "entraînement", non pas l'entraînement des sportifs, mais celui des victimes sociales (comme il y a des victimes de la mode) qu'il est parvenu à cette conclusion. D'où les rêves, au-delà du judo, de Lamborghini.

Un des premiers à inaugurer cette attitude fut Yannick Noah. Je n'oublierai jamais comment ce type m'avait écoeuré quand je le vis sur un cour de tennis lancer sa raquette au ciel de la rage d'avoir perdu une rencontre : je compris (et la suite de la carrière de l'intéressé devait confirmer cette impression) que le tennis n'avait jamais été d'un quelconque intérêt pour ce personnage, qui n'avait visiblement jamais joui de jouer au tennis: seul le gonflage d'égo, la scène, la galerie avaient un sens pour lui, le faisaient vraiment bander.
Utilisateur anonyme
15 août 2008, 08:59   Re : Des tunes, des belles bagnoles et des "meufs"...
A noter que pour l'instant, je dis bien pour l'instant (et à ma connaissance), M. teddy Riner n'utilise pas encore les "armes absolues de langage" (poncifs, clichés, slogans) de l'insupportable réthorique victimaire.

Me souviens d'avoir lu, il y a quelques années, que nombre de Français trouvaient les pilotes d'Air France "trop payés" (aujourd'hui, on pourrait prendre pour exemple le "scandaleux" salaire de M. Sarkozy). Bizarrement il ne s'en trouve guère, même parmi ceux qui sont au chomage, pour adresser ce reproche aux milliardaires en culottes courtes qui vont s'affronter pour leur plus grand bonheur dans un stade implanté à grands frais dans la plus sinistrée des banlieues de France. Ce paradoxe ne laisse jamais de m'étonner...


Le sociologue Norbert Elias écrivait très justement : "La connaissance du sport est la connaissance de la société".

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Utilisateur anonyme
15 août 2008, 09:17   Re : Des tunes, des belles bagnoles et des "meufs"...
Cher Jmarc,


difficile de se référer au Japon car là-bas, la "domination de soi", liée au tempérament profondément introverti des Nippons, est presque une religion. Les mouvements de l'âmes obéissent à des règles minutieusement préétablies. Qui parle le moins parle le mieux. La langue est pauvre en insultes et en jurons. La politesse peut paraître exagérée, mais il ne s'y mêle ni fioritures, ni métaphores . - Bref, Teddy Riner est tout sauf japonais !

Mais Francis pourrait sûrement nous en dire davantage...
Utilisateur anonyme
15 août 2008, 09:43   Re : Des tunes, des belles bagnoles et des "meufs"...
Ce judoka français, viendrait-il à l'emporter sur un challenger américain, quelque chose me dit qu'il ne s'attirerait pas, de la part d'un Chris Chase ou autre, un article de même ton que pour un champion de natation de type Alain Bernard. Allez savoir pourquoi, un Teddy Riner passerait sans doute mieux.
"Je n'ai pas envie de me louper aux jeux"

Quelqu'un aurait-il des précisions à apporter sur cette vilaine expression, "se louper", "se rater", "se manquer", qui fleurit partout depuis un certain temps, et nous dire d'où elle provient, pourquoi elle s'impose brutalement, et surtout pourquoi cette forme pronominale fautive attire si fort une certaine catégorie de locuteurs ?
Utilisateur anonyme
15 août 2008, 13:35   "se louper", "se rater", "se manquer"
Depuis un certain temps ? Vous voulez dire plutôt depuis un temps certain ?!
Utilisateur anonyme
15 août 2008, 16:04   Re : Vous loupâtes...
Conjugaison du verbe louper (verbe du 1er groupe)

Indicatif

Présent
je loupe
tu loupes
il loupe
nous loupons
vous loupez
ils loupent

Passé composé

j'ai loupé
tu as loupé
il a loupé
nous avons loupé
vous avez loupé
ils ont loupé

Imparfait
je loupais
tu loupais
il loupait
nous loupions
vous loupiez
ils loupaient

Plus-que-parfait
j'avais loupé
tu avais loupé
il avait loupé
nous avions loupé
vous aviez loupé
ils avaient loupé

Passé simple

je loupai
tu loupas
il loupa
nous loupâmes
vous loupâtes
ils loupèrent

Passé antérieur
j'eus loupé
tu eus loupé
il eut loupé
nous eûmes loupé
vous eûtes loupé
ils eurent loupé

Futur simple
je louperai
tu louperas
il loupera
nous louperons
vous louperez
ils louperont

Futur antérieur
j'aurai loupé
tu auras loupé
il aura loupé
nous aurons loupé
vous aurez loupé
ils auront loupé

Subjonctif

Présent
que je loupe
que tu loupes
qu'il loupe
que nous loupions
que vous loupiez
qu'ils loupent

Passé
que j'aie loupé
que tu aies loupé
qu'il ait loupé
que nous ayons loupé
que vous ayez loupé
qu'ils aient loupé

Imparfait
que je loupasse
que tu loupasses
qu'il loupât
que nous loupassions
que vous loupassiez
qu'ils loupassent

Plus-que-parfait
que j'eusse loupé
que tu eusses loupé
qu'il eût loupé
que nous eussions loupé
que vous eussiez loupé
qu'ils eussent loupé

Conditionnel

Présent
je louperais
tu louperais
il louperait
nous louperions
vous louperiez
ils louperaient

Passé
j'aurais loupé
tu aurais loupé
il aurait loupé
nous aurions loupé
vous auriez loupé
ils auraient loupé

Impératif

Présent
loupe
loupons
loupez

Passé
aie loupé
ayons loupé
ayez loupé

Participe

Présent
loupant

Passé
loupé

Infinitif

Présent
louper

Passé
avoir loupé

Gérondif

Présent
en loupant

Passé
en ayant loupé
Donc, notre judoka devrait dire : "il ne faudrait pas que nous nous loupassions, avec l'équipe"...
Utilisateur anonyme
15 août 2008, 16:14   Re : Vous loupâtes...
Exactement, mais le sens de louper est différent dans le Littré et dans le dictionnaire de l'Académie :

Terme populaire. Ne rien faire, faire le paresseux, se donner du bon temps.
Boire.
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