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Honneur et sportivité

Envoyé par Jean-Marc du Masnau 
Il est souvent de bon ton de considérer les sportifs comme des imbéciles. Pourtant, il en est qui ont un bien plus grand sens de l'honneur que des gens dont la position exigeait qu'ils fussent honorables.

Le grand boxer Max Schmeling (qui fut champion du monde des poids-lourds et dont les deux combats contre Joe Louis (une victoire, une défaite) furent considérés comme les sommets de la boxe) était un homme d'une origine extrêmement humble.

Il eut un très grand succès et fut, avant-guerre, l'idole de l'Allemagne. Il fut produit, après sa victoire contre Joe Louis, dans un très grand nombre de lieux de spectacle allemands, la propagande nazie le présentant comme l'aryen qui avait battu la "bête" noire.

Il refusa cependant les propositions des nazis et garda autant qu'il était possible son entraineur juif, Jacobs.

La Nuit de Cristal, il cacha deux adolescents juifs, au mépris de sa sécurité (il resta très discret sur ce fait, qui ne fut révélé que par un des deux jeunes gens, devenu un hôtelier florissant à Las Vegas, qui l'invita en 1989 et mit ainsi la presse au courant). Voici l'extrait de l'interview :


"With what I know today, I wouldn't have done that. He risked his life for us; our lives weren't worth a penny," said Lewin, now a 79-year-old hotel consultant and former top executive for both the Fairmont and Hilton corporations.

"In the Third Reich he committed an act of treason, breaking the law of the Third Reich to clean itself of every Jew. By knowing this and doing what he did, he has made himself a mensch among menschen," said the San Francisco resident.

As anti-Semitic rioters roamed the streets of Berlin, haberdasher David "Dago" Lewin sent his two boys, 15-year-old Werner and 14-year-old Henri, to his customer and friend Schmeling's suite at the palatial Excelsior Hotel. Despite great risks to his career, social standing and even his life, the national celebrity spirited the boys up to his room.

"When we came into this suite this man had, I thought I was in the palace of Versailles. Then he gave me a five-mark coin. I will remember that until I die, because I had never seen five marks together!"

Schmeling explained to the brothers that their parents were "out of town on business" and he would be taking care of them. Feigning illness, he did not allow anyone up to his room for several days, instructing the boys not to answer the phone or open the door for anyone.

"He asked if we played cards; he wanted to be nice," recalled Lewin. "The food was very good and he was there with us around the clock."

After the pogrom subsided, Schmeling slipped the two boys out of the hotel and back to their parents. The Lewins escaped Germany, settling in Shanghai, where eventually they were incarcerated by the Japanese. Werner and Henri subsequently immigrated to America, where both became world-renowned hoteliers.



Schmeling aurait pu, au vu de ses opinions, quitter l'Allemagne et rallier les cercles d'immigrés. Il aurait pu "trouver une planque". Il resta fidèle à son pays et fit la guerre de 40 dans les parachutistes, où il fut blessé.

Après guerre, malgré son manque d'instruction, il réussit dans les affaires et finit sa carrière civile comme directeur de Coca-cola pour l'Allemagne.

Il rencontra plusieurs fois Joe Louis et, apprenant que celui-ci était malade et ruiné par le fisc, il paya une bonne part de ses soins médicaux, puis de ses frais d'obsèques.


Max Schmeling, qui pourtant n'était pas intellectuellement armé pour cela, sut faire les bons choix sans renier son amour pour son pays, alors que tant d'intellectuels distingués adoptérent les thèses nazies soit par conviction, soit par convenance, en tout cas loin des fusils alliés.
Utilisateur anonyme
15 août 2008, 21:01   Re : Honneur et sportivité
Citation

Max Schmeling, qui pourtant n'était pas intellectuellement armé pour cela, sut faire les bons choix sans renier son amour pour son pays, alors que tant d'intellectuels distingués adoptérent les thèses nazies soit par conviction, soit par convenance, en tout cas loin des fusils alliés.
Oui, cher jmarc, je m'incline devant ce Juste et j'honnis les intellectuels dévoyés.
Utilisateur anonyme
15 août 2008, 21:32   Re : Honneur et sportivité
Il y a eu un beau geste, cet après-midi, pendant une finale d'escrime remportée par l'équipe française contre celle de Pologne. Un escrimeur français s'est blessé au poignet. L'arbitre a refusé de le faire remplacer et l'a prié de continuer les assauts. Son adversaire polonais aurait alors pu en profiter facilement pour rattraper le retard de son équipe mais il a refusé de tirer contre cet adversaire diminué. Il a été sanctionné pour "manque de combattivité".
Utilisateur anonyme
15 août 2008, 21:55   Re : Honneur et sportivité
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