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Droit dans le mur (dos au mur, suite)

Envoyé par Daniel Apfelbaum 
Les alarmes hurlent, les voyants rouges clignotent, mais rien n'y fait ; en 2012, le socialisme continue à croire qu'il peut s'affranchir du réel donner une bonne leçon au réel.

La réforme des retraites sera modifiée malgré Bruxelles (sic)

Smic: Hollande promet un coup de pouce

L'allocation de rentrée scolaire va bien être revalorisée de 25 %

Citation

"A travers cette mesure de pouvoir d'achat, on permet de faciliter la bonne éducation de leurs enfants. C'est donc une mesure redistributive de justice, de pouvoir d'achat et de solidarité et éducative"
.
Dans ce cas, tout va bien.
« A travers cette mesure de pouvoir d'achat, on permet de faciliter la bonne éducation de leurs enfants. C'est donc une mesure redistributive de justice, de pouvoir d'achat et de solidarité et éducative »

Et qui donc parle cette belle langue ?
Ah oui, je vois : Madame Dominique Bertinotti, ministre déléguée à la famille. On dirait un "fake", une caricature malveillante...
Comme ça, au lieu de jeter des cailloux ils apprendront le latin.
Citation
Marcel Meyer
« A travers cette mesure de pouvoir d'achat, on permet de faciliter la bonne éducation de leurs enfants. C'est donc une mesure redistributive de justice, de pouvoir d'achat et de solidarité et éducative »

Et qui donc parle cette belle langue ?

Quel est le problème ? La répétition de la conjonction "et" vous importune ? Ou serait-ce le placement hasardeux de l'adjectif "éducative" ? Sûrement vous n'êtes pas opposé à une juste redistribution de la justice ?
Il aurait fallu remplacer un 'et' par une virgule: "C'est donc une mesure redistributive de justice, de pouvoir d'achat, de solidarité et éducative." Mais bon, même comme cela, ça jure un peu.
Mais non, la conjonction et sert à rajouter à une phrase déjà complète des choses qu’on aurait oubliées, ou qu’on n’arrive pas à caser de façon syntaxique, mais qu’il faudrait absolument dire. C’est très pratique.

Exemple (fabriqué à partir de la prose d’un prélat français) :

Ce type d’événement manifeste l’échec des institutions, en particulier de l’école et des ministères concernés et tout ce qui arrive est de notre faute, quelque [sic] soit la couleur des gouvernements successifs, à permettre une bonne intégration de jeunes confrontés à la crise de la famille, à la précarité économique et à la déscolarisation et ce sont des malheureux qu’on stigmatise.
L’euro est une aventure qui risque de s’achever tragiquement

Extrait de l'analyse très claire du site de Dreuz info
(...)

Deux issues sont possibles.

Soit une union politique est imposée quasiment de force aux pays de la zone euro, et les pays mieux gérés et plus productifs acceptent quand même de se sacrifier, de payer et de changer le statut de la Banque Centrale Européenne aux fins qu’elle puisse faire de l’inflation. Et la zone euro survivra encore quelques années, rongée de l’intérieur par ses dysfonctionnements.

Soit la zone euro éclatera. Plusieurs pays retrouveront leur monnaie et devront la dévaluer. Ce qui aura des répercussions sur toute l’économie de la planète et produira l’effet domino tant redouté. Un euro pourra subsister qui sera la monnaie commune des pays les mieux gérés et les plus productifs, avec l’Allemagne comme puissance dominante. La France aura beaucoup de mal à se maintenir dans la nouvelle zone euro, et, pour y parvenir, devrait de toute urgence prendre des orientations très différentes de celles énoncées par le nouveau gouvernement français. L’effet domino pourrait-il faire qu’un banqueroute de la Grèce, puis de l’Espagne conduise à une banqueroute de la France ? Ce n’est pas impossible. Cela aurait alors des conséquences sur l’épargne, sur les pensions, sur les salaires, sur les entreprises en France.

Des mouvements de l’épargne et des capitaux ont lieu depuis des semaines.

Des centaines de millions d’euros ont quitté la Grèce et quittent l’Espagne en direction de l’Allemagne, des Pays Bas, du Royaume Uni. Des mouvements du même type ne s’observent pas en France aujourd’hui, ou pas au même degré. Ils pourraient venir.

(...)


[www.dreuz.info]
Trop drôle, (si l'on peut dire) et bien argumenté, je n'hésite pas à citer l'article de Dreuz en entier

Comment le gouvernement socialiste écroule la France au niveau de la Grèce sous votre nez


En données brut, un mois de décisions socialistes ont créé 20 milliards de dépenses supplémentaires pour 5 ans. Ils ont appris ça à Science Po : ça permet de réduire le déficit actuel.


1.Pour commencer, ils ont décidé une hausse de l’allocation de rentrée scolaire – elle va être financée par un coup de baguette magique – et grand dieux vous n’y pensez pas, pas question de demander aux parents la preuve que leurs mômes vont vraiment à l’école : ça les froisserait.

2.Ensuite il y a la fin du non-remplacement d’un fonctionnaire sur deux qui part en retraite. Avec 108 fonctionnaires pour 1000 habitants, comparés à 50 pour 1000 en Allemagne, les socialistes trouvent que nous sommes un peu juste. Confidence : c’est pour fabriquer du vote socialiste, car les fonctionnaires savent pour qui voter.

3.Puis les socialistes ont décidé de renforcer des moyens de l’AFPA (formation diplomate pour adultes). Officiellement, c’est fait pour former les moins aptes, c’est à dire les 150 à 200.000 immigrés que l’on fait venir chaque année, et qui ont, pour compétence professionnelle majeure, deux jambes pour faire la queue aux allocations. Une chance pour la France on vous dit.

4.A cela s’ajoute l’embauche de 15 à 18.000 conseillers supplémentaires à Pôle emploi pour « accompagner les chômeurs ». Bon, ça c’est une dépense que je peux comprendre : ils viennent d’arriver en France d’un pays arriéré, il faut bien que quelqu’un leur apprenne à devenir chômeur non ? Le gouvernement Ayrault a décidé que tout ce beau monde, les conseillers supplémentaires et les immigrés, ne seront pas payés en prenant l’argent dans la poche droite pour le mettre dans la poche gauche : toutes les poches sont vides.

5.Je n’ai pas oublié l’allongement du congé paternité. Ce sont les pères polygames et les nouvelles familles à deux pères qui vont être contents.

6.Et pour terminer, l’embauche de 60.000 fonctionnaires nouveaux, à vie bien entendu…

Le coût de tout cela ? 20 milliards d’euros pour les cinq ans qui viennent, alors que les socialistes n’ont pas prévu comment financer 85 (?) milliards cette année (si tout va bien, sous réserve de révision).

S’il n’y avait que ça encore, ça « irait presque »…

Car la France est riche et pour l’écrouler au rang de la Grèce, il en faut plus que ça. Je vous rassure, les socialistes ont pensé à tout !

Ils ont prévu par exemple la hausse du Smic.

Les socialistes pensent que ça va réduire le chômage, parce que les petites et toutes petites entreprises, les seules qui créent de l’emploi en France, vont sauter de joie et embaucher à tour de bras. Heu….

A moins qu’ils refusent – ces sales petits patrons, d’employer une personne de plus. Dans ce cas, le chômage et son coût pour l’Etat va encore augmenter, le surcoût pour les emplois existants va mettre en faillite les entreprises qui ont du mal à boucler leurs fins de mois, avec les conséquences sociales que cela implique, et tout cela va ponctionner les capacités d’investissement de ces mêmes petites entreprises, ce qui va bien entendu, d’après les socialistes, faire de la relance

Prévu également, une sanction par une cotisation chômage plus élevée, pour les entreprises qui « abusent » des CDD. Donc… les entreprises vont cesser « d’abuser » des CDD, c’est à dire qu’elles vont laisser ces gentils salariés aux bons soins de l’Etat,

Au programme, il y a également l’annulation de la défiscalisation des heures supplémentaires. L’entreprise va devoir réduire sa productivité, et tempérer ses envies de croissance et de développement, donc entamer sa compétitivité, donc ses résultats.

Conséquence : moins de compétitivité égal moins d’investissement égal moins d’embauche, et moins de création de richesse, donc moins de revenus pour l’Etat et pour l’ensemble de la nation. Pendant ce temps là, les entreprises Allemandes concurrentes se frottent les mains à l’idée des marchés qu’elles vont piquer aux Français – z’avaient qu’à pas voter socialo.

Les rémunérations des dirigeants vont être limitées à 20 fois le plus bas salaire. Les plus talentueux entrepreneurs – qui créent la richesse qui permet à l’Etat de financer ses dépenses. Pas grave ! Pour remplacer ceux qui vogueront vers des horizons fiscaux moins liberticides, les socialistes ne manquent pas de haut fonctionnaires.

Et pour que la barque France ne refasse pas surface avant un bon bout de temps : augmentation du coût des licenciements collectifs pour les entreprises qui versent des dividendes aux actionnaires ou rachètent leurs actions. C’est sûr, ça va attirer les entreprises internationales comme des mouches.


[www.dreuz.info]
Et Dreuz, lui, écroule la langue...
Après "exploser", voici le dernier des verbes à passer dans l'autre camp, celui des transitifs sans sérif, dans un univers qui fait fi du tampon de la préposition : "écrouler". Mais où vont-ils s'arrêter mon dieu où vont-ils s'arrêter. Déjà, je dois faire répéter les phrases, tendre l'oreille en feignant la surdité quand c'est incompréhension et étrangeté qui me saisissent, déjà s'empare de moi le doute que ...
C'est quand même drôle et bien vu .
Quand on vous dit que deux + deux ne font pas quatre !
Citation
Francis Marche
Après "exploser", voici le dernier des verbes à passer dans l'autre camp, celui des transitifs sans sérif, dans un univers qui fait fi du tampon de la préposition : "écrouler". Mais où vont-ils s'arrêter mon dieu où vont-ils s'arrêter.

Prochain arrêt: Kiev.
Les Irrésistibles Français, supporteurs des Bleus envers et contre tous

Depuis leur création, il y a dix ans, les Irrésistibles Français prônent un supportariat actif, sans se revendiquer de la mouvance ultra. Avec la fâcheuse sensation de prêcher dans le désert, dans un pays où supporter son équipe nationale ne fait pas partie du patrimoine génétique.

(Je ne leur fais pas dire).
Véri naïsse !
Qu'est-ce qu'ils ont donc tous à pourrir la langue (*) de cette façon ?

Aujourd'hui, on me présente une maison avec piscine. On me dit, on me répète, devant mon air ahuri, que le liner est fichu -- le quoi est fichu ? Le liner monsieur. Ah bon. C'est vrai c'est dommage pour lui, le liner, un homme encore dans la force de l'âge... Dans mon esprit d'étranger le liner évoque les grands paquebots transatlantiques, le France, le Q. E.II. tout ça. Puis je vois et je constate: le revêtement interne du bassin, pellicule de PVC étanche, est décollé, il pèle, part en lambeaux. Le liner, c'est donc le revêtement en anglais, du moins dans l'esprit de ces gens, des professionnels de l'immobilier, parce qu'en anglais véritable, c'est le lining, bien sûr. Un peu comme walkie-talkie que les franglais de France prononcent à l'envers.

__________
(*) On me hurle dans l'oreillette que le verbe pourrir est lui aussi originellement intransitif, et qu'il a été pourri par les mêmes voies. Tant pis, je le laisse tel quel, pourrir dans la phrase qu'il contamine de sa pourriture avancée, pour l'édification des jeunes générations non encore gangrenées.
Pour avoir un liner qui s'écaille, encore fallait-il que le jardin fût piscinable.
Utilisateur anonyme
07 juin 2012, 22:57   Re : Droit dans le mur (dos au mur, suite)
Entendu dans un rituel reportage du JT de France II à propos du baccalauréat et des inscriptions dans le supérieur, une conseillère d'éducation à une lycéenne : Vous pourrez candidater. Ça's'dit, ça ?
Ben oui, il suffit de renseigner le formulaire, et d'entrer vos coordonnées.
Ah pour ça, faut voir avec le piscinier Francmoineau, petit neveu du puisatier.
Utilisateur anonyme
08 juin 2012, 22:30   Re : Droit dans le mur (dos au mur, suite)
(Message supprimé à la demande de son auteur)
Intéressant, mais à rester sur une position très technique, la dimension géostratégique qui est la plus importante n'est pas prise en compte. Ce qui conduit l'auteur à minimiser le problème et les enjeux cruciaux de cette crise. A quelle monde en définitive allons-nous appartenir ?
Singulière analyse de l'économiste Marc Faber pour la Radio Télévision Suisse (L'essentiel, 7 Juin 2012) :

video: [www.ubest1.com]
Il est excellent dans la dernière partie de son analyse : sur l'hypertrophie des dépenses étatiques.
Utilisateur anonyme
09 juin 2012, 13:33   Re : Droit dans le mur (dos au mur, suite)
Oui, merci Ostinato pour cette excellent analyse. Qu'elle soit écrite dans la parlure d'aujourd'hui est plutôt rassurant : elle pourra être comprise par le plus grand nombre !

J'ai entendu dire que les nouveaux "profs" seraient trouvés en retenant celles et ceux qui ont raté l'examen d'admission (ou le concours ?) à l'Education nationale. C'est cool non, tous ces chômeurs en moins ? Et puis, ils pourront au moins apprendre à ces chers petits que c'est pas grave de louper un examen.
Non, plutôt que ce n'est pas grave de se louper à un examen.
Utilisateur anonyme
10 juin 2012, 11:48   Re : Droit dans le mur (dos au mur, suite)
(Message supprimé à la demande de son auteur)
Dans la série, une surprenante émission de France2 intitulée « Finance folle : l'attaque des robots traders » (Cash investigation, 8 juin 2012) :

video: [www.pluzz.fr]
Ce qui démontre qu'il faudrait de vrais gendarmes de l'activité bancaire et que celle-ci soit soumise à des règles définies. L'auto-surveillance et la "déontologie" n'existent pas.
Certains algorithmes sont désormais conçus pour provoquer des krachs éclair. Quand une valeur s'effrondre sous le coup du krach éclair, un autre système complice peut lui aussi avoir été programmé pour, dans le même temps t saisir l'affaire et dans un même éclair de génie robotique acheter tout Carrefour ou presque, tout Wal Mart ou presque dans la même fraction de seconde pour une fraction de sa valorisation réelle.

Et ce sont ces systèmes que les contribuables européens sont invités à renflouer à milliards ces jours-ci...

Entre parenthèse: toute suspension "administrative" des marchés est illégale. Elle est une mesure qui fausse plus qu'aucune l'équité fondamentale et supposée du système. Mais les administrations, dans ces moments de crise, oublient leurs principes, sauvent les meubles, parent au plus pressé et provoquent de graves entorses à ce qui sous-tend le système : la liberté de vendre et d'acheter, de réaliser ses gains, de stopper ses pertes, etc. Hong Kong avait fait cela lors de la crise asiatique -- la suspension des transactions, même cinq minutes comme on le voit dans le reportage, est une triche magistrale, peut-être la plus grosse et la plus révoltante des entourloupes. Et il faut hélas craindre que la prochaine soit déjà programmée !
Oui ...Montrons que nous sommes les maîtres de la technique en interdisant la technique.
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