Sur le scrutin du dimanche 10 juin 2012

Les électeurs ont, hier, fait des choix clairs et de bon sens.

Les candidats les plus connus pour leur engagement National (Rassemblement, Droite populaire, souverainistes) obtiennent en général d’excellents résultats (ceux des dames Le Pen, celui de M. Dupont-Aignan, celui de M. Luca).
Dans le même temps, le spectre de la majorité constitutionnelle semble devoir être renvoyé au royaume des ombres. Il sera très difficile à la gauche d’atteindre les 377 députés nécessaires.

Il est maintenant, de mon point de vue, souhaitable :

- que le maximum de députés Nationaux soient élus ;
- que le Chef du Gouvernement et le Chef de l’Etat disposent d’une majorité absolue qui évite de mettre la Nation dans les serres des Khmers verts et les griffes des anciens Adorateurs de Moscou.

On notera à ce propos que, outre les emblématiques éliminations, par l’électorat de gauche, de l’histrion Mélenchon et du pédagogue caricatural Meirieu, plusieurs amis de Mme Duflot ont été battus par d’honorables socialistes dissidents. Mme Duflot aura des débats moins colorés qu’elle ne le pensait et l’appelait de ses vœux tonitruants. Voici quelques exemples de choix électoraux pertinents : Michel Balbot (Côtes d’Armor), Magali Deval (Finistère), Slimane Tir (Nord), Thierry Pradier (Sarthe), Agathe Remoué (Ille-et-Vilaine), Nicolas Guillemet (Saône-et-Loire), Omar Ayad (Orne) ne siègeront pas à l’Assemblée malgré le fameux Accord.

Dans le même temps, la curieuse alliance des Moscoutaires in-repentis et de l’ultra-gauche a pris quelques coups hier, ce qui devrait, à terme, conduire à la disparition des bancs du Palais-Bourbon des membres du Parti communiste dit français. Ont été devancés par les candidats socialistes les hiérarques suivants : Martine Billard (Paris), Roland Muzeau (Hauts-de-Seine), Marie-Hélène Amiable (Hauts-de-Seine), Jean-Pierre Brard (Seine-Saint-Denis), Patrick Braouezec (Seine-Saint-Denis), Jean-Paul Lecoq (Seine-Maritime). Le Parti socialiste emporte par ailleurs la 14e circonscription du Rhône (Vénissieux-Saint-Fons), dont le député sortant, le communiste André Gérin, ne se représentait pas.

Enfin, les électeurs ont fait acte de salubrité publique, en éliminant hier M. Kucheida (socialiste) et en plaçant en ballotage défavorable Mme Andrieux (socialiste) et M. Tron (UMP). Pour ces deux derniers cas, j’espère que le candidat du Rassemblement et celui du Parti socialiste parachèveront le travail déjà bien engagé. Dans le même ordre d’idées, le tourneur de veste béarnais, M. Bayrou, sera sans doute rayé des cadres politiques dimanche prochain. On ne peut éternellement éviter de choisir un camp.

Il est maintenant important que, dans quelques cas à la marge, des choix politiques « fins » soient faits par l’électorat. Ils ne pèsent en rien quant à l'issue finale. Ils sont importants pour le symbole. Je formule en conséquence les souhaits suivants :

Que pour les candidats de droite, le Rassemblement soutienne des personnes qui en disent finalement du bien, comme Mme Morano, et dans un autre sens aide le Parti socialiste à battre des individus comme Mme Kosciuzko-Morizet.

Que pour les candidats du Rassemblement, la droite comprenne qu’il faut aider MM. Collard dans le Gard et Mme Laupiès dans les Bouches-du-Rhône en demandant aux candidats de droite, qui sont des gens honorables, de se retirer.

Sans oublier le fait que Mme Ségolène Royal ne sera peut-être pas élue si le dissident socialiste reçoit l'appui clair et déterminé de la droite...

Mélenchon en déroute, Royal en difficulté, la démocratie n'est pas morte.

L'analyse d'Yvan Rioufol

Tout va très bien, madame la marquise …

"Tout va très bien, madame la marquise … "

Enfin, comme dans la chanson...

"Tout va très bien, madame la marquise … "



Tout va très bien, comme vous dites, et on l'a encore vu hier avec un ministre socialiste qui osait dire "Il n'y a plus d'opposition républicaine en France" parce qu'un élu UMP tend la main au FN dans les Bouches du Rhône.

En attendant, aucun débat sérieux sur le budget, une loi sur les retraites qui passe par décret au mépris de toute démocratie, des journalistes sommés de quitter leur antenne, une maîtresse officielle qui dirige d'une main de fer la communication de son amant et des Français qui ne cherchent même plus à échapper à cette démagogie : tout va très bien !


_{(Des fils et des messages pas-si-nocents-que-ça qui disparaissent... why ?)}

» Que pour les candidats du Rassemblement, la droite comprenne qu’il faut aider [...] Mme Laupies dans les Bouches-du-Rhône...

... favorisant ainsi la défaite du very controversial Michel Vauzelle.

L'Agence France-Presse nous indique que M. Chassain vient d'annoncer qu'il ne se présentera pas au second tour, ce qui est une grande aide pour la candidate Nationale.

Voici quelques extraits des communiqués de M. Chassain :


"Je me retire (laissant) le choix aux électeurs de voter en leur âme et conscience.

Je rappelle que ma position dans cette élection a toujours été très claire et je la réaffirme :

Tous contre Michel Vauzelle

Pour ne pas élire à l'Assemblée nationale un député empêtré dans des affaires de justice depuis 30 ans et notamment les détournements de 740.000 euros de subventions au conseil régional.

...


Notre mouvement ne peut désormais ignorer certains thèmes fondamentaux que cette élection a mis en exergue et nous devons les aborder avec courage et détermination".

M. Chassain est ainsi fidèle à ses déclarations d'avant le premier tour, il avait demandé le désistement réciproque :

"Il suffit de lire mes propositions pour voir que je suis plus proche de Marine Le Pen que du PS. Si Mme Laupies est en mesure de gagner, il n'y aura pas de front républicain. Pour moi, c'est tout sauf Vauzelle!".

Jean-Luc Mélenchon avait l'air bien calmé, dans le JT de France II.

Une analyse acérée de Guy Millière :



La France et les élections législatives : moins que zéro


J’aimerais m’intéresser aux élections législatives. Je n’y parviens pas. Le plus grand parti de France est à nouveau celui des abstentionnistes. La mobilisation suscitée par la volonté de chasser Nicolas Sarkozy s’est essoufflée, et ceux qui se sont mobilisés discernent qu’ils ont porté à la présidence un promeneur provincial qui a choisi, sur sa photo officielle, de se montrer égaré dans les jardins de l’Elysée, avec, dans le flou, au loin, un bâtiment sans importance et, sur le côté des drapeaux presque effacés. Ils peuvent se reposer

....

La suite :
[www.dreuz.info]

Les sondeurs ont toujours raison.
Atlantico

(Message supprimé à la demande de son auteur)

Millière, professeur d'économie croit à l'économie libérale. Ce n'est pas un prêt à penser, c'est une opinion. Peut-être cette opinion relève-t-elle du mythe ou de la facilité, elle a toutefois l'avantage d'être explicite et de détonner un peu. Quant Millière analyse la crise (dans d'autres articles, cités par moi sur le fil "dos au mur), il me semble en grande partie dans le vrai. Je n'ai pas remarqué que les idées exposées par lui aient été critiquées, mais peut-être l'auraient-elles méritées.

Modification :



1°Erreur de ma part :c'est un article de Dreuzz que j'ai cité qui était de J-P Grungberg dont le style laissait à désirer mais qui aussi avait le mérite d'être clair. Il me semblait avoir cité cet article :L’euro est une aventure qui risque de s’achever tragiquement [www.dreuz.info], mais je ne le retrouve pas.

2° Le forum ne me semble pas un concours du meilleur penseur, du meilleur système, du meilleur parti, mais une recherche commune de la compréhension de la réalité, qui peut et s'élaborer à partir de sources diverses. J'ai également cité le blog très riche d'Olivier Berruyer sur le sujet de la crise qui n'a pas les mêmes options que Dreuz.

3° S'il es évident que les "Think tanks ne sont pas LA solution, il n'en demeure pas moins qu'il sont très utiles et en France peu développés. Ce qui rejoint la critique faite par Roland Hureaux sur l'indigence des Think tanks français.

(Message supprimé à la demande de son auteur)

Il est intéressant de lire certains commentaires sur les candidats du Rassemblement Bleu Marine. Les antifascistes patentés semblent éprouver ce qui s'apparente fort à du mépris de classe, avec un naturel et une bonne conscience désarmants. Des remarques qui seraient qualifiées de "nauséabondes" voire de racistes, si elles ne s'appliquaient pas au Rassemblement Bleu Marine, passent alors sans la moindre restriction :

"Trouver des candidats sans trop de casseroles, au FN, c’est toujours un défi. Pour les législatives, il y a eu des ratés. Florilège. (...)

Des post-adolescents
Dans la liste des candidats aux législatives, beaucoup sont à peine sortis de l’adolescence. Ils admirent Marine Le Pen, c’est à la limite du fanatisme.

Vincent Wiss, métallier-serrurier de 22 ans, relaye sur sa page Facebook les discours en vidéo de Marine Le Pen, accompagnés de commentaires du type :

« C’était énorme, mémorable. Marine je t’aime. »

Joint par Rue89, Wiss pense qu’il n’est pas trop jeune pour le poste :

« Pour faire une bonne Assemblée, toutes les catégories doivent être représentées. Les jeunes de 20 ans, ceux de 30 ans, ceux de 40 ans.

Si je suis élu, j’aurais des cours de droit pour apprendre à créer des lois, tout cela se fera suite par suite. Pour le moment, je n’ai pas les moyens de m’en payer. »

Il admire beaucoup la candidate FN qui est « une personne très simple », et qui fait des meetings dans lesquels on ne s’ennuie jamais, « parce qu’il y a toujours une pointe d’humour ».

Estelle Arnal, une jeune étudiante de 21 ans, fan de la chanteuse Alizée, est investie pour la première fois. Elle nous demande de la rappeler sur son portable parce qu’elle n’a « plus de forfait ». Elle dit que ses opposants s’acharnent sur son âge, alors qu’elle a toute la maturité qu’il faut : elle n’est pas timide, elle « arrive à écouter et parler aux gens » sur les marchés.

Elle a un avantage : elle sait ce qu’est la vie active, puisqu’elle a travaillé pendant deux ans, pour pouvoir se payer des études secondaires. Elle est aujourd’hui en première année de licence droit et philosophie.

Julia Abraham et Gianni Meli qui se présentent respectivement en Alsace et dans le Nord, sont les deux plus jeunes candidats. Ils ont tous les deux 20 ans. "

Il ne manquait plus qu'à ajouter : "Salauds de pauvres !"