Communiqué n° 1397 : Sur l’urgence de la fondation d’une station de radio culturelle

Communiqué n° 1397, mardi 12 juin 2012
Sur l’urgence de la fondation d’une station de radio culturelle

Le parti de l’In-nocence renouvelle son appel constant quant à l’urgence de la création d’une station de radio véritablement culturelle, c’est-à-dire consacrée à l’art, à la connaissance, à la pensée, à la littérature, à la philosophie, à l’histoire, à la science, à la musique, au cinéma d’auteur, au débat d’idées, à tous les domaines de la vie de l’esprit. La triste débâcle intellectuelle, sous ses plus récents directeurs, de la station encore abusivement appelée “France Culture” — majoritairement consacrée à la propagande idéologique dans une langue constamment approximative, et qu'on voit successivement livrée pieds et poings liés à la musique de variétés et maintenant au football, tandis que l’histoire y revêt la forme d’émissions sur Eddie Barclay, de sorte que rien ne distingue plus ce poste-là d’une radio généraliste au demeurant de médiocre qualité — rend indispensable l’établissement rapide, au milieu de la déculturation précipitée de notre pays et de ses prétendues “élites”, d’un sanctuaire radiophonique (et d’autre part télévisuel, bien sûr) pour ce qui peut être encore sauvé d’une relation aimante et exigeante à la langue française, aux grandes œuvres, à la part la plus haute de la création.

Cette radio pourrait-elle s'inspirer de "BB3" ou "RAI Radio 3"?

Quelle est la qualité des radios européennes à prétention culturelle ?

On débauchera Finkielkraut, pour présenter le Journal !

On me dit que le parti devrait lancer une pétition...

Sur les canaux 3 et 4 de la BBC on trouve encore de très belles choses, mais je n'ai pas de "vue globale" de ces postes, car je me contente de télécharger les podcast ou d'écouter en ligne les émissions qui m'intéressent.

Il y a sur BBC 3 de très beaux concerts, et sur BBC 4 des émissions savantes comme In Our Time, ainsi que d'excellentes adaptations radiophoniques des classiques de la littérature ("dramatizations"), allant du théâtre élisabéthain à Pale Fire.

C'est ainsi qu'en Grande-Bretagne (ou de Grande-Bretagne) on entend encore, parfois, la voix de la culture.

Il faut décidément que je me mette à l'anglais.

Ce matin, sur France Culture, il n'était question dans la revue de presse que de la "chasse" aux Soudanais installés en Israël. Le journaleux, extatique, citait abondamment le quotidien Haaretz, une sorte de Libération local, qui évoquait les heures les plus sombres de l'histoire de l'Europe et comparait les Soudanais aux juifs persécutés dans les années 1930 par les nazis. Je ne me souviens pas avoir entendu de tels trémolos indignés quand le 30 décembre 2005, je crois, la police égyptienne, avec le soutien enthousiaste de la populace cairote (comme me l'a confirmé un ami égyptien), a massacré vingt-sept réfugiés soudanais qui manifestaient pacifiquement devant un immeuble de l'ONU. Mais je dois me tromper.