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Les chrétiens face à l'islam

Envoyé par Loïk Anton 
Le Pape Jean-Paul II a embrassé le Coran.
Le Catéchisme de l'Eglise catholique affirme, dans la lignée du Concile Vatican II, son estime envers les Musulmans, et parle avec respect de leur foi.
Pour l'Eglise, "Dieu veut que tous les hommes soient sauvés". Dans ce cas, Il a prévu des voies de salut par l'islam, le bouddhisme ou l'hindouisme, même si ces différentes religions ne proclament pas les mêmes vérités que le christianisme (du point de vue chrétien).
En considérant tous ces faits, n'est-il pas cohérent que l'Eglise ait une position "conciliatrice" et dialogueuse avec l'Islam ? Quel pourrait être une autre position, cohérente avec la préservation et la mission de l'Eglise ?

PS. En général les adversaires déclarés de l'islam sont, au sein du christianisme, des chrétiens qualifiés d'intégristes (ou des évangéliques). Ce sont les mêmes qui acceptent l'idée de vouer à l'enfer éternel la majeure partie de l'humanité, englobant en gros tout le monde sauf eux, les seuls bons catholiques.
Il est possible d'anathémiser les Musulmans et de les considérer comme absolument dans l'erreur, si on ne voit guère de problème à vouer à l'enfer la majeure partie des humains ; en revanche quand, comme l'Eglise post-conciliaire, on rechigne à cette vision des choses, il devient assez cohérent de penser que les Musulmans connaissent une partie des vérités qui sauvent.
18 juin 2012, 08:37   Mort douce
Dialogueuse est le mot. Toute la question est de savoir dans quelle mesure il nous est loisible d'aller vers l'autre (comme on dit) sans se renier soi-même. Il me semble que l'Eglise, par son gnangnantisme actuel, s'est oubliée elle-même ; j'en veux pour preuve la réaction des catholiques après les jets de pierres subis par les fidèles récemment (cela a fait l'objet d'un communiqué) dans la ville de Carcassonne. L'Eglise semble ne pas comprendre ce qui lui arrive ; parfois elle pousse l'amour de l'autre jusqu'à la haine de soi. Elle est la seule à faire de la surenchère dans le dialoguisme, le synchrétisme, ce qu'elle pourrait à la limite se permettre si elle était dans une position dominante, écrasante : et les autres religions n'en ont cure, le plus souvent. C'est elle qui prend les initiatives dans ce domaine ; elle obtient des réponses positives et polies, on ne saurait dire enthousiastes. Est-il dans le rôle d'une institution qui s'efface irrémédiablement de reconnaître dans celles qui prennent sur elle l'ascendant des germes de vérité, voire un chemin possible vers la Vérité ? Je ne sais. On a l'impression que ce faisant les chrétiens d'Occident (pas les autres) n'ont qu'un but : non asseoir sereinement la Vérité qu'ils détiennent, mais préparer le terrain de leur mort prochaine afin de passer la main en douceur.
Loik, cette question relève de ce qu’on appelle en faculté de théologie la théologie des religions. Elle est extrêmement simple dans son principe (hors de l’Église, point de salut !), extrêmement complexe dans ses détails. Or vous-même n’êtes pas éloigné de produire de la théologie spontanée. Une goutte de vérité (le dialogue inter-religieux promu par le concile) tombe dans un océan d’interprétations arbitraires (même si c’est très bien de lire son catéchisme !).

L’Église, même post-conciliaire, ne peut évidemment pas mettre à égalité les religions, encore moins les valider, alors qu’elles proclament des vérités différentes du christianisme.

Pour vous mettre à l’épreuve, veuillez considérer ceci : La déclaration sur les relations de l’Église avec les religions non chrétiennes du concile mentionne explicitement « la fécondité inépuisable des mythes » dans l’hindouisme. Est-ce que vous croyez vraiment que l’Église en conclut que le mythe chrétien (au sens technique du terme, l’incarnation, la résurrection salvifique) et le mythe hindouiste ou bouddhique (avec leurs milliers de dieux, démons et autres créatures surnaturelles) se valent ?

L’Église catholique romaine rappelle qu’elle est l’unique source de salut pour l’humanité dans la déclaration Dominus Iesus, écrite par Ratzinger et approuvée par Jean-Paul II en 2000.
D'accord cher Chatterton mais le chrétien de base a le plus grand mal à continuer à croire dans la déclaration Dominus Lesus et cela d'autant moins que l'Episcopat cad les évêques le croient eux-mêmes de moins en moins car le relativisme environnant a fait son travail de sape.

Il y a un trés beau texte de Philippe Muray sur ce sujet paru dans le tome I des Exorcismes spirituels " Il n'y a que la mauvaise foi qui sauve" à la page 251.
Et puis ne pas confondre l'Église et l'Église de France.
Vous avez raison Marc mais alors il faut parler des Eglises européennes qui sont toutes (plus ou moins bien sûr) gangrénées par le relativisme de la modernité tardive.
Sur cette question du dialogue avec l'islam, je vous renvoie au livre du théologien catholique Arnaud Dumouch : Le Mystère de l'islam. Il affirme que l'islam a reçu une bénédiction de Dieu, dans la mesure où cette religion a connu un succès foudroyant et durable. Si le message de Mahomet était intégralement mauvais dans son essence, il aurait disparu depuis longtemps. Il aurait connu le sort du nazisme et du communisme. Tel n'est pas le cas. Je cite ce théologien :

« Dieu peut parfois autoriser – c'est-à-dire, selon l'expression biblique, bénir – ce qui apparaît à un regard superficiel comme un désastre, à cause d'un bien plus profond qu'il en fait sortir et qui est lié au salut des hommes. »

Ce mystère est lié à la fin des temps, au jugement dernier. L'islam est un fléau envoyé par Dieu pour réveiller les chrétiens endormis. Ce phénomène s'est déjà produit dans le passé, avec la quasi disparition des chrétiens au Moyen Orient et en Afrique du Nord. Le christianisme est une religion de la liberté, il peut être fait un mauvais usage de cette liberté par les croyants, de là le risque de tomber dans l'hérésie musulmane.

Par conséquent, si cette religion est bénie par Dieu (dans une certaine mesure), il n'est pas interdit de dialoguer avec elle. L'Eglise dialogue avec les juifs, les orthodoxes, les bouddhistes, etc. Pourquoi exclure les musulmans ?

Naturellement, le risque du dialogue avec les musulmans, c'est de le faire dans de mauvaises conditions, dans une ignorance totale ou presque de la tradition chrétienne. Dans ce cas, le dialogue n'est que le prélude à la conversion. Je ne pense pas que ce soit le cas du pape Benoît XVI, ni de l'Eglise en général. La controverse née à la suite du discours de Ratisbonne est là pour le prouver. La chance des catholiques, c'est le pape. Sa voix est très écoutée, même au sein de l'Eglise de France, si décriée sur ce forum.
Je me suis toujours demandé comment tant de chrétiens peuvent être aussi bien disposés envers une religion qui est si radicalement différente de la leur au point d'en être la quasi négation.
Utilisateur anonyme
18 juin 2012, 11:36   Re : Les chrétiens face à l'islam
(Message supprimé à la demande de son auteur)
Citation
Par conséquent, si cette religion est bénie par Dieu (dans une certaine mesure), il n'est pas interdit de dialoguer avec elle. L'Eglise dialogue avec les juifs, les orthodoxes, les bouddhistes, etc. Pourquoi exclure les musulmans ?

Cher B.,
C'est votre premier message et soyez le bienvenu.

D'autres vous diront que l'islam est une religion satanique et que son objectif principal fut depuis sa naissance d'anéantir le christianisme. Rappellez-vous la chanson de Roland qui aujourd'hui géne tant nos clercs.

Ne vous sentez-vous pas mal à l'aise face à ce dialogue inter-religieux qui sent la fausseté, la moraline la plus dégoulinante et le paganisme sous-jacent ?
Merci pour votre accueil, Rogemi.

Que Satan soit à l'oeuvre dans l'islam, c'est possible. Mais il se déploie dans tellement de domaines qu'il est difficile à suivre. De là à dire que l'islam est une religion satanique, c'est un pas que je ne franchirai pas. Vous ne trouverez pas de déclaration de l'Eglise qui aille dans ce sens, au moins dans le magistère récent.

L'objectif de l'islam est sûrement de prendre la place du christianisme, aucun doute à ce sujet. En tant que catholique, je sais qu'il n'y parviendra pas. Il est plus intéressant de noter que l'islam est une imitation du christianisme, on est dans la rivalité mimétique, comme dirait René Girard. L'islam est une hérésie chrétienne, une sorte de christianisme simplifié à l'usage des Arabes. On sait que Mahomet a été en contact avec des chrétiens dissidents (ariens, nestoriens, je ne sais plus trop). Dans le Coran, il est écrit que Jésus n'est pas mort sur la croix mais qu'un autre homme a pris sa place. C'est du docétisme dans le langage de la théologie. Plus étonnant encore, le Coran reconnaît la naissance virginale de Jésus et même l'immaculée conception de Marie (sourate III, 35-36). On comprend pourquoi les chrétiens semblent si bien disposés à l'égard de cette religion, pour répondre à Cassandre. Les musulmans ont quelques points communs avec les chrétiens et ils ont un grand respect pour Jésus et Marie. Ils les comprennent à leur manière : pour eux Jésus n'est pas le Fils de Dieu (Dieu est unique, il ne peut pas engendrer) et Marie ne peut pas avoir été enfantée par l'Esprit Saint, troisième personne de la Trinité.

Le dialogue islamo-chrétien ne peut qu'achopper, compte tenu de ces désaccords difficilement surmontables. Des deux côtés, personne ne se fait d'illusion. Le discours de Ratisbonne a été un révélateur, c'est son mérite. La rencontre d'Assise en 2011, où des représentants de toutes les grandes religions étaient présents, a clarifié la situation. Le but n'est pas de créer un syncrétisme religieux mais de dialoguer en étant conscients des différences qui nous séparent. Vous ne verrez plus le pape embrasser le Coran, comme l'a fait Jean-Paul II. Le réalisme a pris le dessus, si bien que je ne vois pas trop à quoi peut bien aboutir ce dialogue. Il s'agit peut-être d'éviter des affrontements sanglants, comme ce fut le cas dans le passé.
Citation
Il est plus intéressant de noter que l'islam est une imitation du christianisme, on est dans la rivalité mimétique, comme dirait René Girard

Vous savez que René Girard est d'une prudence de renard vis à vis de l'islam et qu'il refuse en bloc de se positionner sur le sujet. A plusieurs reprises lors de symposiums ou de conférences il fut questionné à son propos et à chaque fois il refusa de répondre aux questions posées en avancant son manque de connaissance du coran et de cette religion.

Citation
De là à dire que l'islam est une religion satanique, c'est un pas que je ne franchirai pas.

D'abord il faut croire à l'existence de Satan et vous savez que les musulmans y croient dur comme fer.

Comme je pense que vous ne le connaissez pas je remets en ligne ce texte de Jacob Burckhardt [l'historien suisse] sur l'islam écrit vers 1855 et tiré du livre "FRAGMENTS HISTORIQUES".

Je crois que cet extrait mérite une re relecture attentive.

".../Indépendamment de la valeur absolue qu’elles peuvent avoir, il faut reconnaître que cette religion et les conceptions qui s’y rapportent sont fort bien adaptées à la nature humaine à un certain degré de son développement intellectuel et moral. Il peut s’y allier – et il s’y est allié – une véritable ferveur, un mysticisme, une philosophie. Mais ce qu’il y a de profond dans l’Islam lui vient de l’extérieur.

Que cela fût ou non selon les intentions de Mahomet, l’Islam donne aux âmes et aux esprits une forme qui ne leur permet de produire que certains types d’Etats et de civilisation, et non pas d’autres.

Cette religion étriquée a détruit dans de vastes contrées deux autres religions infiniment plus hautes et plus profondes, le christianisme et le dualisme, parce qu’elles étaient toutes deux en état de crise. L’Islam règne de l’Atlantique jusque bien loin vers l’Inde et la Chine et pénètre de nos jours chez les Nègres. On n’a pu lui arracher qu’un petit nombre de pays, et non sans de grands efforts ; les Etats chrétiens qui ont sous leur autorité des populations mahométanes ont eu la sagesse de leur laisser pratiquer leur religion. Le christianisme n’a aucune prise sur l’Islam.

Döllinger pense à tort que l’Islam contient des «germes d’anéantissement» (et notre Europe, n’en contient-elle pas ?) et en donne les raisons suivantes : «L’Islam est une religion aux préceptes fixes et immuables embrassant toutes les sphères de la vie et entravant tout perfectionnement (c’est-à-dire tout «progrès» ; l’Islam serait-il vivant parce qu’il exclut le progrès ?) ; en tant que produit d’un peuple particulier et d’un stade inférieur de culture, ces préceptes, à la longue et en se transmettant à d’autres nations, ne peuvent que se révéler insuffisants et nuisibles et finalement se briser sur les contradictions qu’ils engedrent et sur les exigences de la vie.»

En attendant, il a déjà tenu bien longtemps, et c’est par son étroitesse même qu’il se conserve. Les Mahométans, quoi qu’il puisse leur arriver, considéreraient comme un immense malheur de ne pas appartenir à cette religion et à cette civilisation. Dans leur orgueil, ils n’éprouvent que pitié pour les mécréants.

La tendance générale de notre esprit est de conclure des grands effets à de grandes causes, - dans le cas particulier, de l’œuvre de Mahomet à la grandeur de son auteur. (Le moins qu’on veuille lui accorder, c’est de n’avoir pas été un imposteur, d’avoir pris son rôle au sérieux, etc.) Mais il peut arriver que semblable conclusion soit erronée et qu’on prenne pour de la grandeur ce qui n’est que de la puissance. En l’occurrence, ce sont surtout les qualités inférieures de la nature humaine qui ont été mises ein pleine évidence. L’Islam représente une victoire de la médiocrité – qui es le propre de la grande masse des hommes. (Les admirateurs actuels de Mahomet se décernent à eux-mêmes un piètre brevet.) Or la médiocrité est volontiers tyrannique : elle aime à imposer son joug à l’esprit qui lui est supérieur. L’Islam a tenté de dépouiller d’anciens et nobles peuples de leurs mythes, les Perses de leur Livre des Rois, et depuis mille deux cents ans, a interdit, de fait et par la force, à d’immenses populations la peinture et la sculpture.
Mahomet fut-il un devin ? un poète ? un magicien ? Il n’est rien de tout cela ; il est le Prophète.

LE DESPOTISME DE L’ISLAM.

Toutes les religions sont exclusives, mais tout spécialement l’Islam ; il est devenu très vite un Etat qui semblait ne faire qu’un avec la religion. Le Coran est un code religieux et laïque. Ses prescriptions embrassent tous les domaines de la vie, ainsi que le dit Döllinger, et gardent une immuable rigiditè. La mentalité des Arabes impose son étroitesse à une foule de nations et les transforme à tout jamais (vaste et profond asservissement des esprits !). C’est là la force propere de l’Islam.

En même temps, la forme de son empire universel aussi bien que celle des Etats qui s’en détachent petit à petit ne peut être que celle d’une monarchie despotique. D’ailleurs le fondement et le prétexte de toute son existence, la guerre sainte et la conquête éventuelle du monde, ne souffrent pas d’autre forme, et les peuples soumis, tels que les Byzantins ou les Sassanides, n’offraient pas d’autre tradition que l’absolutisme. Et, bien vite, se manifeste le vulgaire «sultanisme».

Ce n’est guère que lorsque éclate à nouveau la véritable guerre de religion que l’Islam reprend par moment quelque éclat. Alors surgissent des chefs qui ne vivent que pour la cause ; alors la communauté des Musulmans, bien qu’elle ne puisse ni voter ni élire, redevient la maîtresse de l’Etat. Alors, comme ce fut le cas de Nour ed-Din, le prince n’est que le trésorier des Croyants. Et dans les batailles il ne cherche que le martyre.

Mais, aussitôt que cet élan a cessé, c’est le despotisme ordinaire qui réapparaît. L’Islam tolère la prospérité matérielle et parfois la désire, mais il n’accorde jamais au profit une vraie sécurité. Il lui arrive de prendre plaisir à la culture de l’esprit, mais d’autre part les préceptes religieux lui tracent des sentiers dont elle ne peut sortir. Il exclut totalement le «progrès» moderne de l’Occident, et cela sous ses deux formes, l’Etat constitutionnel et le développement illimité du commerce et de l’industrie. C’est ainsi que, contrairement à l’Occident, il garde sa vigueur et qu’il èvite deux écueils : 1°) la transformation de l’Etat constitutionnel en un Etat majoritaire, 2°) la course générale après les places et le travail n’ayant pour but que les jouissances. – Il a appris, il est vrai, à faire des emprunts, mais s’il en vient à rejeter un jour tout le système du crédit et à faire banqueroute, la grande masse de la population ne s’en apercevra peut-être même pas.

L’ISLAM ET SES EFFETS.

Mahomet donne bien sa mesure par sa façon matérielle de dépeindre l’au-delà.
L’Islam est une religion peu élevée, ne faisant guère appel à des sentiments profonds, quoiqu’elle puisse s’allier à l’ascétisme et à la ferveur religieuse qu’elle trouve à l’occasion chez tel ou tel peuple.

Ce qui est très particulier et qu’on ne rencontre guère ailleurs dans l’histoire des religions, c’est l’immense orgueil qu’elle inspire à ses adhérents, le sentiment d’une supériorité absolue par rapport à toutes les autres, qui la rend complètement rebelle à quelque influence que ce soit, - et cela malgré l’absence de toute vraie culture et le manque de jugement dans la conduite ordinaire de la vie.

Le despotisme de l’Etat, qui, des califats, a passé dans les territoires issus de leur démembrement, a eu pour conséquences d’autres traits de caractère. Si l’on peut constater çà et là un vif attachement pour le pays, c’est-à-dire pour le cadre et les habitudes de l’existence, il n’y a pas de véritable patriotisme, d’enthousiasme pour l’ensemble de la nation, ou même de l’Etat (la langue n’a pas de mot signifiant «patriotisme»). L’avantage, c’est que le Musulman se sent partout chez lui dans le monde islamique. L’appel à la guerre ne se fait donc pas au nom d’une patrie politique, mais uniquement au nom de la foi, «ed-Din». Celui qui prêche la guerre sait que ses auditeurs ne peuvent être entraînés que par le fanatisme, alors même que le but réel de la guerre n’a rien à voir avec la foi.

Mais il est d’autres faits qui, du moins pour l’essentiel, résultent du despotisme : en toutes choses, on préfère à la voie droite les chemins tortueux ; on tergiverse, on tire tout en longueur ; au lieu d’avouer franchement ses motifs, ce qui passerait pour de l’arrogance, on recourt à la flatterie et aux intrigues pour atteindre son but ; partout on se mèfie les uns des autres : le mobile par excellence, l’ègoïsme, vise moins les honneurs et les distinctions que l’argent et le profit ; aucune reconnaissance pour les bienfaits reçus...."
Utilisateur anonyme
18 juin 2012, 13:57   Re : Les chrétiens face à l'islam
Merci, cher Rogemi, pour ce texte !
Briser le cycle de la violence en payant de sa personne, telle est l'obligation du disciple du Christ, voilà ce que les Musulmans se refusent à comprendre. Le Christianisme est déjà, avant la naissance de Mahomet, une négation de l'Islam. C'est bien pour cela que les Musulmans accusent les premiers Chrétiens d'avoir falsifié les Évangiles.
Burckhardt évoque l'islam dans ses Considérations sur l'histoire universelle (livre III, chapitre 3, L'Etat conditionné par la religion) :

« Celui qui ne cherche pas à exterminer les Musulmans ou n'en a pas les moyens, fait mieux de les laisser tranquilles ; on arrivera peut-être à s'emparer de leurs contrées désertiques, arides et dénudées, mais on ne pourra jamais les contraindre à se soumettre à une forme d'Etat non-coranique : leur sobriété leur assure une très grande indépendance individuelle, leur système d'esclavage et leur domination sur les Giaours leur permettent de maintenir intact leur mépris du travail – exception faite du travail agricole – mépris qui est nécessaire à leur pathos.

Le régime ottoman révèle une singulière continuité qui s'explique peut-être par un épuisement des forces destinées à une possible usurpation. Mais tout rapprochement avec la culture occidentale semble être absolument pernicieux pour les Musulmans, à commencer par les emprunts et les dettes d'Etat. »


J'aime bien la dernière phrase qui est d'une singulière actualité. Je serais tenté de penser que le contact avec la culture occidentale risque d'être fatal aux musulmans. Pour le reste, s'il est vrai que les musulmans ne peuvent se soumettre à une forme d'Etat non-coranique, alors il n'y a pas d'autre solution que de les convertir au christianisme. Charles de Foucauld était du même avis, cf. sa lettre à René Bazin.
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