Les emplettes qatariennes

Bon Dieu, elles se poursuivent à un rythme effréné!

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J'avais commencé à tenir une liste d'acquisitions, j'ai laissé tomber. Les bougres vont trop vite, leur voracité me dépasse. Et puis l'entreprise s'est avérée d'emblée démoralisante.

Mais tout de même, devant tant d'allégeances (fiscales notamment), les rois du gaz et du pétrole doivent se dire, et peut-être comme suit, en rimant: C'est pas possible, ces fous, ils nous cèdent tout / Les palaces pour qu'on s'y prélasse, les banlieues pour qu'on y mette le feu!

Plus sérieusement, il vaudra bientôt mieux indiquer ce que ne possède pas en France ce non-État, soutien financier notoire des djihadistes et des méfaits de l'Arabie saoudite. Celle-ci, qui diffuse partout où elle le peut, c'est-à-dire là où on la laisse faire, son wahhabisme, transformant des pays entiers comme l’Égypte en succursales, est au nombre des donateurs qui se sont engagé à financer la future mosquée de Marseille (qui abritera une école coranique dernier cri). Aux côtés, bien entendu, du fidèle Qatar et des incontournables lumières maghrébines.

La présence, dans la place, d'émirats criminels et de monstrueuses monarchies, dont les régimes sont axés sur la privation d'à peu près tous les droits et toutes les libertés dont jouissent les citoyens français, est brandie publiquement, par les acteurs locaux du projet (associations et politiques), telle une réalité positive, une avancée qui crédibilise leur démarche. C'est toute la dimension "laboétienne" de la contre-colonisation qui s'exprime à travers ces élans étranges, presque énamourés.

Les Amis du désastre auraient-ils remplacé le Peuple, qui, chez La Boétie, "se coupe la gorge"?

Rappel de la puissance qatari

Exploitons le pétrole guyanais, n'achetons plus le pétrole qatari. Notre argent restera chez nous et ces messieurs iront trainer leurs gandouras ailleurs.

Le mieux, ce serait de trouver du pétrole dans la lagune de Venise, mais alors une gros gisement, juste sous Saint-Marc.

Pas d'problem' Orimont : on démonte Venise, on la déménage, on la reconstruit dans un lagon artificiel à Dubaï, on en confie la gestion à Disneyland qui amortit les coûts du transfert en quinze ans et rentabilise l'affaire en 20 ans avec l'Etat italien actionnaire et l'UE à 15% du capital, ce qui permet la garantie Coface, et là où la Sérenissime n'est plus, on fore comme des brutes et on fait cracher le bousin. Vous les poètes, vous manquez d'imagination, le voilà le problème, si vous voulez mon avis.

Le pétrole de Guyane ne constituera qu'un appoint.

C'est mieux que rien, me dit mon sang paysan.

Et à chaque baril je me dirai : "Encore un que les BQataris n'auront pas !".