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La décolonisation, un désastre universel

Envoyé par Gérard Rogemi 
N'avons nous pas le devoir d'honorer de temps en temps nos anciens de l'Empire Français, trop injustement traités par l'idéologie dominante actuelle ?.

Voilà un article qui fait contrepoint à la repentance ignoble que l'on voudrait nous imposer sans discernement. Mais par pitié ne me lapidez pas....
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La décolonisation, un désastre universel

Lambert Christian - mercredi 25 juin 2008

Colonisation
La situation générale dans le monde était bien meilleure en 1935 qu’en 2008. En 1935, quatre empires coloniaux assuraient pour l’essentiel la paix, l’éducation et le développement de près de deux milliards d’hommes, les empires britannique, français, portugais et hollandais.

En, 2008, la plus grande partie de la planète est en proie à des guerres incessantes, des massacres à répétition et il n’est pas de mois où le terrorisme islamiste ne fasse de nouvelles victimes. Que s’est-il donc passé pour qu’on en arrive à un tel désastre ?

Tout part de la deuxième guerre mondiale. Roosevelt qui apparaît alors comme le maître du monde détestait les empires coloniaux qu’il estimait sources d’oppression. Il n’avait guère de considération pour Churchill et abhorrait de Gaulle dont il se gaussait publiquement. Il nourrissait en revanche, lui et son conseiller politique Harry Hopkins, une admiration sans borne pour Staline, au nom des droits de l’homme et de la liberté des peuples à disposer d’eux-mêmes ! On assista alors pour des raisons diamétralement opposées, mais concourant au même but, à la conjonction des politiques du Président des États-Unis et du dictateur soviétique : détruire les empires coloniaux européens. Pour le premier, il s’agissait de libérer des peuples « opprimés », pour le second de les rallier au totalitarisme bolchevique.

Quelques rappels historiques oubliés, inconnus et surtout cachés sont ici nécessaires pour expliquer l’absence de jugement aussi effarant que criminel d’un Roosevelt qui, au nom de la liberté, aida puissamment à bâtir le plus grand empire totalitaire de l’histoire de l’humanité qui s’étendit de Berlin jusqu’aux rives du Pacifique.

De 1942 à 1945, les États-Unis et un peu le Canada, à la demande de Washington, donnèrent à l’URSS : 22 000 avions, 12 000 chars, 345 000 tonnes d’explosif, des dizaines de milliers de camions, 17,5 millions de tonnes d’aides diverses, notamment alimentaires, et des crédits pour des milliards de dollars. Pendant ce temps, les Soviétiques déportaient dans les pires conditions (des convois de wagons à bestiaux) 1 240 480 Allemands de la Volga, 407 920 Tchétchènes-Ingouches, 170 000 Coréens, 175 540 Baltes, 173 715 Ukrainiens, 165 630 Tatars de Crimée et 36 916 Polonais de Biélorussie.

La mortalité était effroyable. Dans les années 1940, l’URSS comptait 13 millions de détenus et déportés dans au moins 2 000 camps de concentration, dont certains étaient pratiquement des camps d’extermination.

Toujours est-il que, pour ce qui est de la décolonisation, la politique de Roosevelt et de son grand ami Staline produisit des effets aussi immédiats que dévastateurs. J’évoquerai d’un mot quelques cas parmi d’autres. La décolonisation et la partition de l’Inde qui s’ensuivit en 1947 donnèrent lieu à un drame gigantesque entre hindous et musulmans : plus de 100 000 morts, 17 millions de déplacés et la famine.

De l’Afrique, je ne dirai rien : chacun sait ce qui s’y passe. Guerres permanentes et anarchie. Il n’est pas de mois où il ne se produise une catastrophe. Et, en prime : corruption et affairisme. 400 milliards de dollars ont été détournés d’Afrique depuis les indépendances, plus, logiquement, l’émigration massive des Africains vers l’Europe et par tous les moyens.

Je me bornerai plutôt à citer aujourd’hui la Birmanie que j’ai assez bien connue naguère. C’était un pays relativement riche, le premier exportateur mondial de riz. Les peuples de Birmanie, d’une civilisation raffinée, vivaient en bonne intelligence sous la direction des Anglais, sans doute les plus grands colonisateurs de l’Histoire après les Romains. Survint l’indépendance. Aussitôt les minorités Karen, Shan, Kashin, Wa, Môn entrèrent en guerre contre les Birmans. Voilà 40 ans que durent ces guérillas, qu’une dictature ubuesque ne parvient pas à réduire.

Bref, la décolonisation imposée par les démocrates américains et les Soviétiques a été la cause de dizaines de millions de morts, de l’apogée du communisme dans le monde, c’est-à-dire le crime, l’incurie et la corruption et du réveil de l’islam intégriste dont le vrai programme est celui d’Al Quaïda : retour à une dictature religieuse obscurantiste par le terrorisme, plus la menace permanente sur les sources du pétrole au Moyen Orient.

Ce qui est piquant dans ce terrible fiasco, c’est que l’ONU tente d’une certaine façon de refaire la colonisation. De 1948 à mars 2005, l’ONU a monté 59 opérations de maintien de l’ordre auxquelles ont participé 123 États utilisant 4 143 militaires fournis par 103 pays, pour un coût de 31 milliards 540 millions d’euros. Et ça continue ! Malheureusement, l’énorme et onéreux « machin » n’arrive à rien.

En 2008, on dénombre 860 millions d’êtres humains souffrant de la faim et parfois de famine. En Afghanistan, plus de 15 milliards de dollars ont été versés depuis 2002, mais 70 % ne seraient pas parvenus effectivement aux Afghans. Au Liban, la FINUL n’a rien pu faire pour imposer la paix. En Côte-d’Ivoire sont stationnés 9 000 casques bleus, plus 1 844 militaires français (l’opération Licorne), coût : plus d’un milliard d’euros par an. Pour quel résultat ?

L’ONU et son bilan me font irrésistiblement penser à la légende de l’arche de Noé : frappés de prétention, les fils de Noé voulurent un jour élever à Babel une grande tour pour atteindre le ciel. Dieu les contempla et les trouva tellement insensés qu’il anéantit leur ouvrage et leurs efforts, mettant fin à leur stupidité.

Bref, franchement, Messieurs, pour votre gouvernance depuis 60 ans, encore bravo !

Christian Lambert
Ancien Ambassadeur de France
La décolonisation est une catastrophe humanitaire majeure.
L'histoire étant désormais, comme l'écrivait Valéry, proportionnelle aux masses et, comme chacun sait, écrite depuis toujours par les vainqueurs, à savoir, précisément, ces masses africano-musulmanes appelées à dominer par leur nombre les ancien pays colonisateurs, il ne faudra plus espérer revoir jamais remis en question le dogme de la grandeur et de la perfection des civilisations arabo-africaines détruites par la colonisation, d'autant que ni l'autocritique ni l'effort de connaissance objective ne font partie des valeurs des dites sublimes civilisations. Le désastre post colonial, qui, dans le monde arabo-africain, ira croissant (sans jeu de mot) sera toujours attribué à la domination de l'Europe et la France, en particulier, deviendra la cible favorite de dictateurs corrompus trop heureux de mettre sur son dos, en reprenant à leur compte, mot à mot, le discours élaboré par la gauche occidentale, la ruine à laquelle ils ont conduit leur pays. Normal, tout village qui se respecte a son idiot, son bouc émissaire, sa tête de turc et le monde avec l'importance prise par les médias n'est plus qu'un village planétaire où l'opinion se forme avec la même rigueur que par le téléphone arabe ou les commérages de concierge. La penaude et faible France, à force de se dénigrer, de jouer complaisamment l'âne de la fable s'est désignée elle-même pour être cette tête de turc. A preuve l'humiliation que la Chine lui a fait subir, à elle et à elle seule, à propos de sa position sur le Tibet.
Oui, enfin, tout de même : 1935... Hitler au pouvoir depuis deux ans, Mussolini depuis seize et Franco qui s'apprête à mettre l'Espagne à feu et à sang : comme meilleur des mondes, vous avouerez...
Citation
Oui, enfin, tout de même : 1935... Hitler au pouvoir depuis deux ans, Mussolini depuis seize et Franco qui s'apprête à mettre l'Espagne à feu et à sang : comme meilleur des mondes, vous avouerez...

Bien sûr mais il faudrait ne pas en rester aux années 30 et mais chercher à comprendre pourquoi Mussolini, Hitler et tutti quanti sont arrivés au pouvoir. Tout cà n'est pas tombé du ciel par hasard, cher Didier!
Bien entendu, mais c'est une autre question (ou bien non ?). Je voulais juste dire que le choix de cette date, par l'auteur de l'article, était pour le moins étrange. Nous sommes l'année de l'agression de Mussolini contre l'Éthiopie, ce qui, comme défense de la colonisation, me semble hasardeux.

Mais, au fond, peut-être a-t-il choisi 1935 en tant que « date butoir » avant les guerres hitlériennes et d'Espagne, et aussi avant les grandes purges staliniennes.
Utilisateur anonyme
22 août 2008, 14:40   Harro sur le baudet
"Bref, quoi que fasse un Français aux yeux de ces gens, il est l'incarnation soit de la veulerie typique des races soumises, soit celle de l'arrogance bouffonne de la grenouille face au bœuf, etc.." écrivait Francis Marche.

Cassandre semble renchérir : "Normal, tout village qui se respecte a son idiot, son bouc émissaire, sa tête de turc et le monde avec l'importance prise par les médias n'est plus qu'un village planétaire où l'opinion se forme avec la même rigueur que par le téléphone arabe ou les commérages de concierge."

Je crois pour ma part qu'en effet, si le Français devient, est devenu, une sorte d'incapable congénital, ou de gêneur, "sur la scène internationale", c'est une conséquence directe de la fin d'une "représentation littéraire du monde" dans laquelle, plus que tout autre, il brillait.
Citation
c'est une conséquence directe de la fin d'une "représentation littéraire du monde" dans laquelle, plus que tout autre, il brillait.

Très belle fulgurance, cher Orimont, mais quel serait pour vous le dernier auteur francais qui aurait véhiculé une "représentation littéraire du monde" ?
Utilisateur anonyme
22 août 2008, 17:21   Support
Cher Rogémi,

Il m'est impossible de répondre à la question que vous posez. Peut-être cette "représentation littéraire du monde" est-elle bien moins une affaire d'auteurs que de "média". L'hégémonie de l'audio-visuel est par nature incompatible, selon moi, avec une "représentation littéraire du monde", tout simplement.
Je pensais à notre avant-dernier prix nobel de littérature : Albert Camus.
Le dernier n'était pas mal du tout.
Normal qu'à l'ère de l'image triomphante, du cinema et du culte démesuré des acteurs, il n'y ait plus de représentation littéraire du monde. Les médias n'informent plus sur ce dernier mais en donnent une représentation, au sens cinématographique du terme, dans un film permanent, tourné selon le scénario simpliste du mélo : les bons entièrement bons d'un côté, les méchants entièrement méchants de l'autre, et rien entre les deux ; film où l'interactivité est de règle puisque tout un chacun, confronté presque 24 heurs sur 24 à ce film, se sent convié à y participer, à endosser le rôle du gentil et le fait d'autant plus volontiers qu'il découvre en l'occurrence à quel point il est facile et gratifiant de faire l'acteur, d'imiter les idoles, au sens biblique du terme, de l'époque, de se donner lui-même en représentation, de faire en un mot, lui aussi, son ...cinéma. Le scénario établi une fois pour toutes, ne laisse aucune place à l'improvisation, et le texte, court, écrit entièrement à l'avance peut être placé par fragments dans les conversations de table ou de bureau et les dîners en ville : le métissage est l'idéal indépassable de l'humanité, l'immigration une chance pour la France - seuls les racistes fieffés y voient un problème - la nation obsolète, l'islam une religion estimable qui n'a rien à voir avec l'islamisme lequel, d'ailleurs, n'est que l'exutoire de l'humiliation dont souffrent tellement les musulmans - mettons-nous à leur place - le rap n'est que la puissante expression artistique de cette humiliation, les san s-papiers doivent être tous régularisés, logés gratuitement et naturalisés français, les fontières sont inutiles, etc. etc. Je vous laisse compléter. Dans cette représentation du monde qui s'est substitué au réel, il est naturel que les professionnels du faux-semblant que sont les stars de cinéma se taillent la part du lion, volent la vedette aux gentils anonymes et prennent la tête des manifs en faveur des immigrés clandestins. Ils n'ont même plus peur que le réel leur tombe sur la tête : ils l'ont totalement perdu de vue. Peut-être ont-ils oublié, tout de même, un détail : à force de ne plus trouver personne pour jouer le rôle du " méchant ", les metteurs en scène risquent de faire périr le spectateur d'ennui et les hôtes leurs invîtés.
( C'était ma rubrique : " Je hais les acteurs ". )
Utilisateur anonyme
23 août 2008, 16:21   Re : La décolonisation, un désastre universel
(Bis)


C'était ma rubrique j'aime Cassandre.
Devant une telle PHILIPPIQUE je reste sans voix.
Utilisateur anonyme
23 août 2008, 16:45   Mais la voix…
Roland, ça s'appelle une FANNYQUE, je crois.
Utilisateur anonyme
23 août 2008, 19:48   Re : La décolonisation, un désastre universel
Il FAUT toujours un méchant. Heureusement que vous êtes là, Cassandre !
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