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Les évêques sont les meilleurs "amis du désastre".

Envoyé par Utilisateur anonyme 
Utilisateur anonyme
21 août 2008, 21:39   Les évêques sont les meilleurs "amis du désastre".
L’évêque de Rhode Island demande aux autorités de cesser les mesures de contrôle de l’immigration.

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RI bishop wants US to halt mass immigration raids By RAY HENRY, Associated Press Writer
Thu Aug 21, 10:30 AM ET



PROVIDENCE, R.I. - Rhode Island's Roman Catholic bishop is calling on U.S. authorities to halt mass immigration raids and says agents who refuse to participate in such raids on moral grounds deserve to be treated as conscientious objectors.

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Providence Bishop Thomas Tobin asked for a blanket moratorium on immigration raids in Rhode Island until the nation adopts comprehensive immigration reform. Tobin made the requests in a letter sent Tuesday to U.S. Immigration and Customs Enforcement in Boston.

The letter was released Thursday to The Associated Press.

Tobin's action comes during a heated debate over illegal immigration in heavily Catholic Rhode Island. Authorities recently raided six courthouses looking for illegal immigrant maintenance workers and Gov. Don Carcieri, himself a Catholic, signed an order requiring state police and prison officials to identify illegal immigrants for possible deportation.

"We believe that raids on the immigrant community are unjust, unnecessary, and counterproductive," the bishop's letter says. It urges individual federal agents to consider the morality of their actions and refuse to participate if their conscience dictates.

In such cases, he said, "we urge the Federal Government to fully respect the well-founded principles of conscientious objection."

ICE spokeswoman Paula Grenier said the agency would not comment on Tobin's requests. She did not know if any ICE agents have asked to be excused from participating in raids on moral grounds.

"As an agency, ICE is responsible for enforcing the immigration and customs laws enacted by Congress," she said. "That's our job. We're fulfilling that mandate."

Roman Catholic and other religious leaders have repeatedly criticized immigration raids that target migrant workers, rather than illegal immigrants who commit crimes.

Tobin's request is unusual because it suggests the raids are forcing immigration agents to choose between their jobs and their religious faith.

Tobin is bishop of the Diocese of Providence, which covers the entire state. Some 60 percent of Rhode Island residents call themselves Roman Catholic, a higher percentage than any other state.

The U.S. Conference of Catholic Bishops has called U.S. immigration policies "morally unacceptable," saying they keep families divided and encourage the exploitation of migrants.

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On the Net:

[www.dioceseofprovidence.org]
21 août 2008, 22:35   Raison d'avoir tort ?
Bien cher Pascal,


Je crains qu'il n'y ait abus de langage. Les "Amis du désastre" sont d'origine récente. Les évêques, eux, ont toujours tenu ces propos.

On peut le déplorer, certes, et je le déplore, du point de vue politique. Cela étant, comment le leur reprocher alors qu'ils mettent en application un passage des Evangiles qui ne souffre d'aucune interprétation possible ?

Quand Matthieu écrit (je fais des coupures) :

Quand le Fils de l’homme viendra dans sa gloire, et tous les anges avec lui, alors il siégera sur son trône de gloire...

Alors le Roi dira à ceux qui seront à sa droite : « Venez, les bénis de mon Père, recevez en héritage le Royaume préparé pour vous depuis la création du monde. Car ... j’étais un étranger, et vous m’avez accueilli ! » Alors les justes lui répondront : « Seigneur, quand est-ce que nous t’avons vu… ? tu étais un étranger, et nous t’avons accueilli ?... Quand sommes-nous venus jusqu’à toi ? » Et le Roi leur répondra : « Amen, je vous le dis : chaque fois que vous l’avez fait à l’un de ces petits qui sont mes frères, c’est à moi que vous l’avez fait. »

Alors il dira à ceux qui seront à sa gauche : « Allez-vous-en loin de moi, maudits, dans le feu éternel préparé pour le démon et ses anges. Car ... j’étais un étranger, et vous ne m’avez pas accueilli.» Alors ils répondront, eux aussi : « Seigneur, quand est-ce que nous t’avons vu être étranger, sans nous mettre à ton service ? » Il leur répondra : « Amen, je vous le dis : chaque fois que vous ne l’avez pas fait à l’un de ces petits, à moi non plus vous ne l’avez pas fait. »

Et ils s’en iront, ceux-ci au châtiment éternel, et les justes, à la vie éternelle.



Vous avez pu voir, dans mes multiples messages, bien cher Pascal, que je n'étais pas submergé de vertus morales. Le Lévitique accable mes penchants, les Evangiles, non. C'est pourquoi, lorsque je lis ce passage, ou lorsque je l'entends à l'église, j'ai clairement conscience que mon opinion et mes actions (en pensée et en action), notre opinion et nos actions, sont contraires à la parole même de Dieu.

Il n'est pas, à mon sens, raisonnable de reprocher aux évêques de mettre en pratique les textes auxquels ils croient.
D'accord sur ce point qui est essentiel. J'ai la conviction(mais pas le courage tout à fait, je le confesse) que si nous étions véritablement chrétiens, le monde qui nous entoure serait déstabilisé et peut-être séduit par le pari de l'amour qui a plusieurs longueurs d'avance sur le droit.
On pourrait vous objecter, chers Jmarc et Florentin, que la vertu d'hospitalité et d'amour du prochain récompensée dans le célèbre passage évangélique que vous citez, a été exercée par des individus, non par des états ou des collectivités. Les justes sont certes réunis en un groupe, mais par le juge, et ils ont pratiqué ces vertus individuellement, de leur vivant, et bien plus, sans le savoir, puisqu'ils sont très surpris des compliments que Dieu leur fait. Cela ne me semble pas concerner directement la politique d'un état qui accueillerait des immigrés en masse, et qui doit savoir ce qu'il fait. Contrairement à ce que vous dites, ce passage me semble "souffrir de" beaucoup "d'interprétations possibles". Il n'a jamais été question de fonder une politique sur les Evangiles, comme en témoignent des textes bien antérieurs à Constantin.
Bien cher Henri,


Je crois qu'il faut, si je puis dire, rendre à César ce qui est à César, et à Dieu ce qui est à Dieu.

Aux Etats de mener une politique, à l'église de rappeler ses textes fondateurs.

Je partage totalement l'analyse suivant laquelle les Etats ne peuvent laisser entrer n'importe qui, je dis simplement qu'on ne peut faire grief aux évêques de se baser sur les textes fondant leur croyance.

Notez d'ailleurs que les Evangiles sont souvent favorables aux étrangers (plus clairement, pensez à la définition du prochain, qui est le Samaritain).
Dans ce cas, les évêques devraient sans doute rappeler que l'accueil de l'autre est un précepte évangélique, mais ne pas se mêler de politique ni d'« actions », comme on dit, en ce domaine, car la religion concerne la sphère privée. Il n'a d'ailleurs pas fallu attendre le christianisme pour que ce précepte soit presque naturellement celui des hommes bien nés : l'hospitalité, dans l'antiquité, était quelque chose !
22 août 2008, 10:34   Actions
Bien cher Bernard,

Je suis tout à fait de votre avis : quand Mgr Gaillot intervient urbi et orbi et de façon générale et absolue, se trouvant en tête de toute manifestation, il y a un problème.

En revanche, lorsque telle ou telle communauté religieuse (et c'est le cas des communautés protestantes aussi) aide tel ou tel étranger pris individuellement, la situation me semble différente.

Pour ce qui est de l'antiquité, je ne partage pas votre avis : prenez le cas des métèques à Athènes, ou des règles judaïques, ou bien des civilisations de l'Inde qui plaçaient l'étranger encore plus bas que le hors-caste.


Enfin, en ce qui concerne les relations de l'église et de l'Etat, ou du moins de l'église catholique et de l'Etat, mon opinion est la suivante :

- l'immense partie de la politique de l'Etat n'a aucune influence sur la vie des églises (les liens entre le Code de l'urbanisme et le droit canon sont limités) ;

- en revanche, il y a "zone de friction" dans deux secteurs où, historiquement, l'église a une légitimité (on peut débattre sur le fait de savoir si c'est une bonne ou une mauvaise chose, mais c'est un fait historique) : l'éducation (problématique éternelle de l'enseignement libre, il n'a pas été nécessaire d'attendre les amis du désastre) ; le droit des personnes (la ligne inflexible de l'église étant le "respect de la vie", c'est à dire l'opposition aussi bien à l'avortement qu'à l'euthanasie).
22 août 2008, 10:51   "Règles judaïques"
" Car le Seigneur, votre Dieu ... fait justice aux orphelins et veuves et aime les étrangers, en leur donnant des vivres et habillements. Aimez donc les étrangers, vu que vous avez été étrangers en Egypte." Deutéronome X, 17-19.
22 août 2008, 10:57   Re : Actions
Cher Jmarc, pour une fois je ne suis pas d'accord avec vous : si l'on prend le texte de l'Evangile au pied de la lettre, il s'agit bien de l'accueil d' UN étranger, donc d' individus isolés ne risquant pas de mettre en péril le pays d'accueil. Quant à l'esprit du texte il est évidemment conforme à la lettre, à moins de considérer le Christ comme un sombre crétin qui n'aurait rien contre l'invasion des pays par des peuples hostiles, ou d'en faire par anachronisme imbécile un précurseur des gauchistes. D'autre part cet accueil favorable à l'étranger isolé, n'a, en effet, rien d'original, on le trouve dans bien d'autres tradition, en particulier dans la Grèce antique et dans le milieu bédouin, mais cette tradition exige de l'étranger accueilli, sans que cela soit dit explicitement tellement cela va de soi, qu'il montre respecteurx de ceux qui l'accueillent et leur soit reconnaissant faute de quoi son rejet sera considéré comme légitime. En outre, à supposer que cette exhortation de l'Evangile soit extensible à des peuples entiers, le rôle d'un vrai chrétien serait alors de ne pas cacher les nocences inhérentes à une telle conception et de dénoncer avec vigueur le pharisaïsme de ceux qui la préconise mais se débrouillent pour ne pas en pâtir. Or il semble bien que la hiérarchie catholique se soit rangée du côté des pharisiens et des impudents donneurs de leçons qui font l'opinion.
22 août 2008, 12:31   Re : Actions
Cassandre, non seulement il s'agit d'un étranger isolé, mais d'un étranger que l'on connaît, et avec lequel l'on a tissé une relation privilégiée (c'est là le point essentiel, d'où le symbole, dans l'antiquité, du « symbole », justement : l'éclat de poterie qui s'ajuste parfaitement à son correspondant, et qui en remontrerait aux cartes à puces !)

Jmarc, ne me lancez pas sur l'Inde, ou les autres participants vont vous en vouloir...
Citation
Or il semble bien que la hiérarchie catholique se soit rangée du côté des pharisiens et des impudents donneurs de leçons qui font l'opinion.

La hiérarchie catholique s'est ralliée de la manière la plus indigne au progressisme ambiant.

Bernard par pitié surtout pas d'inhibitions car nous voulons que vous nous parliez de l'Inde ...
Dès lors qu'on cite le rendez à César, on est dans le droit et la responsabilité de l'Etat. Dans la rencontre individuelle, la compassion ne peut faire l'économie d'un jugement moral. Cet homme a besoin d'aide ou celui-ci se fout de ma gueule. On peut se tromper dans un sens comme dans l'autre; la prudence peut être prise en défaut. On emploie le même mot d'hôte pour celui qui reçoit et celui qui est reçu: il n'est pas interdit d'éprouver l'étranger qui a, lui aussi des devoirs. Je l'ai dit dans un autre fil, on demande beaucoup à ceux qu'on aime.
Bien cher Henir,


Que mon propos ne soit pas mal compris.

Que le Deutéronome dise cela, c'est tout à fait vrai. Que les juifs de la diaspora aient été très ouverts aux étrangers (sachant eux-mêmes ce qu'était un étranger, étant ailleurs qu'en Egypte), c'est incontestable.


Bernard nous parlait de l'antiquité : ce que je sais du Nouveau Testament et des écrits synchrones me semble montrer une assez vive intolérance du judaïsme de cette époque tant vis à vis des peuples comme les Samaritains que des cultures comme l'héllénistique, mais je peux me tromper.
J'en profite pour revenir à une des mes scies (sans jeu de mots) les plus fréquentes :

Salazar et l'église de son temps, qui furent tout ce qu'on veut sauf des Amis du désastre (ou alors cela ne veut plus rien dire) mirent en valeur le concept du Conjunto Português "um Estado pluricontinental e multirracial", basé sur la théorie qu'il n'y avait plus ni métropole ni Empire, depuis le Minho jusqu'à Timor, comme le disait le slogan.

Cela est très fortement lié à la théorie religieuse dite du "tradicionalismo" très différente du conservatisme.


De façon plus précise, au moment où cette doctrine se forme (1930) le Portugal est défini comme non racial, comme la communauté lusophone hors Brésil, comme anti-communiste, comme respectant les hiérarchies et détestant la lutte des classes.
22 août 2008, 13:43   Position de l'église
A vrai dire, je n'ai pas de qualité spécifique pour vous donner la position de l'église, sur laquelle je suis d'ailleurs incertain.

Je vous propose la chose suivante : je vais reprendre l'excellent "Jésus de Nazareth", de Benoît XVI (vous m'accorderez que s'il est un Ami du désastre, alors il y en a beaucoup) et je vous résumerai ce qu'il en dit. Laissez-moi quelques jours.
22 août 2008, 20:55   Que dit le pape ?
Bien chers amis,


Voici la poistion officielle du pape sur plusieurs sujets : il a choisi la réception de l'ambassadeur de Belgique pour faire un tour des questions intéressant l'Europe occidentale déchristianisée.

DISCOURS DU PAPE BENOÎT XVI
À S.E. M. FRANK DE CONINCK
AMBASSADEUR DU ROYAUME DE BELGIQUE
PRÈS LE SAINT-SIÈGE À L'OCCASION DE
LA PRÉSENTATION DES LETTRES DE CRÉANCE
Jeudi 26 octobre 2006

Monsieur l’Ambassadeur,
J’accueille avec plaisir Votre Excellence au Vatican pour la présentation des Lettres qui L’accréditent en qualité d’Ambassadeur extraordinaire et plénipotentiaire du Royaume de Belgique près le Saint-Siège et je La remercie vivement de m’avoir transmis le message courtois de Sa Majesté le Roi Albert II et de Sa Majesté la Reine. Me souvenant de la visite que m’ont rendue Leurs Majestés en avril dernier, je vous saurais gré de bien vouloir Leur exprimer en retour mes vœux les meilleurs pour Leurs personnes, pour la Reine Fabiola, pour le Prince Philippe et la Princesse Mathilde, ainsi que pour les responsables de la vie civile et pour tout le peuple belge.
Cinquante ans après le lancement du grand projet de la construction européenne, qui provient de l’esprit chrétien et dont la Belgique était partie prenante dès le début, les avancées sont considérables, même si de nouvelles difficultés sont apparues récemment : le continent européen retrouve peu à peu son unité dans la paix, et l’Union européenne est devenue, dans le monde, une force économique de premier plan, ainsi qu’un signe d’espérance pour beaucoup. Devant les exigences de la mondialisation des échanges et de la solidarité entre les hommes, l’Europe doit continuer de s’ouvrir et de s’engager dans les grands chantiers de la planète. Au premier rang de ces défis, se trouve la question de la paix et de la sécurité, alors qu’on observe une situation internationale fragilisée par des conflits qui durent, en particulier au Moyen-Orient avec les situations toujours dramatiques de la Terre Sainte, du Liban et de l’Irak, mais aussi en Afrique et en Asie. Il importe au plus haut point que la communauté internationale et tout spécialement l’Union européenne se mobilisent avec détermination en faveur de la paix, du dialogue entre les nations et du développement. Je sais que la Belgique ne ménage pas ses efforts en ce sens et je salue particulièrement ceux qu’elle déploie pour aider les pays d’Afrique centrale à déterminer dans la paix leur propre avenir, comme ceux qu’elle accomplit dans le cadre du Liban, auquel vous venez de faire référence. Pour ma part, je peux vous assurer de l’engagement résolu du Saint-Siège à œuvrer de toutes ses forces en faveur de la paix et du développement.
Un autre défi concerne l’avenir de l’homme et son identité. Les immenses progrès de la technique ont bousculé bien des pratiques dans le domaine des sciences médicales, tandis que la libéralisation des mœurs a considérablement relativisé des normes qui paraissaient intangibles. De ce fait, dans les sociétés occidentales caractérisées de plus par la surabondance des biens de consommation et par le subjectivisme, l’homme est affronté à une crise de sens. Dans un certain nombre de pays, on voit en effet apparaître des législations nouvelles qui remettent en cause le respect de la vie humaine de sa conception jusqu’à sa fin naturelle, au risque de l’utiliser comme un objet de recherche et d’expérimentation, portant ainsi gravement atteinte à la dignité fondamentale de l’être humain. Se fondant sur sa longue expérience et sur le trésor de la Révélation qu’elle a reçu en dépôt pour le partager, l’Église entend rappeler avec force ce qu’elle croit à propos de l’homme et de sa prodigieuse destinée, donnant à chacun la clé de lecture de l’existence et des raisons d’espérer. C’est ce qu’elle souhaite proposer au cours de la mission qui commencera dans quelques jours, «Bruxelles Toussaint 2006». Quand les Évêques de Belgique plaident en faveur du développement des soins palliatifs, afin de permettre à ceux qui le désirent de mourir dans la dignité, ou quand ils interviennent dans les débats de la société, pour rappeler qu’il existe «une frontière morale invisible devant laquelle le progrès technique doit s’incliner : la dignité de l’homme» (Déclaration des Évêques de Belgique, Dignité de l’enfant et technique médicale), ils entendent servir la société tout entière en indiquant les conditions d’un véritable avenir de liberté et de dignité pour l’homme. Avec eux, j’invite les responsables politiques qui sont chargés d’établir les lois pour le bien de tous à mesurer avec gravité la responsabilité qui est la leur et les enjeux de ces questions d’humanité.
Votre pays, le Royaume de Belgique, s’est construit autour du principe monarchique, faisant du Roi le garant de l’unité nationale et du respect des particularités linguistiques et culturelles de chaque communauté au sein de la Nation. L’unité d’un pays, toujours à parfaire, nous le savons bien, requiert de la part de tous la volonté de servir l’intérêt commun et de se connaître toujours mieux grâce au dialogue et à l’enrichissement mutuel. Aujourd’hui, l’accueil d’immigrés de plus en plus nombreux et la multiplication sur un même sol de communautés différentes par leur culture d’origine ou leur religion rendent absolument nécessaire, dans nos sociétés, le dialogue entre les cultures et entre les religions, comme je l’ai rappelé au cours de mon récent voyage en Bavière et comme vous venez vous-même de le souligner. Il convient d’approfondir la connaissance mutuelle, en respectant les convictions religieuses de chacun et les légitimes exigences de la vie sociale, conformément aux lois en vigueur, et d’accueillir les immigrés, de sorte qu’on respecte toujours leur dignité. Pour cela, il importe de mettre en œuvre une politique d’immigration qui sache concilier les intérêts propres du pays d’accueil et le nécessaire développement des pays les moins favorisés, politique soutenue aussi par une volonté d’intégration qui ne laisse pas se développer des situations de rejet ou de non-droit, comme le révèle le drame des sans-papiers. On évitera ainsi les risques du repli sur soi, du nationalisme exacerbé ou même de la xénophobie, et on pourra espérer un développement harmonieux de nos sociétés pour le bien de tous les citoyens.Au terme de notre entretien, permettez-moi, Monsieur l’Ambassadeur, de saluer par votre entremise les Évêques et tous les membres de la communauté catholique de Belgique, afin de les encourager à témoigner sans se lasser de leur espérance, dans tous les secteurs de la vie sociale et professionnelle, sans oublier les prisons, les hôpitaux et toutes les nouvelles situations de pauvreté qui peuvent exister. Qu’ils portent avec eux la Bonne Nouvelle de l’amour de Dieu !
Au moment où vous inaugurez votre noble mission, sûr que vous trouverez toujours un accueil attentif auprès de mes collaborateurs, je vous offre, Monsieur l’Ambassadeur, mes vœux les meilleurs pour son heureux accomplissement et pour que se poursuivent et se développent des relations harmonieuses entre le Saint-Siège et le Royaume de Belgique.
Sur Votre Excellence, sur sa famille et tout le personnel de l’Ambassade, ainsi que sur la famille royale, sur les Responsables et tous les habitants du pays, j’invoque l’abondance des Bénédictions divines.
Pour cela, il importe de mettre en œuvre une politique d’immigration qui sache concilier les intérêts propres du pays d’accueil et le nécessaire développement des pays les moins favorisés...
Pour faire court je dirais qu'on peut pousser plus loin le droit d'ingérence.
Utilisateur anonyme
22 août 2008, 23:15   Re : Les évêques sont les meilleurs "amis du désastre".
"Pour cela, il importe de mettre en œuvre une politique d’immigration qui sache concilier les intérêts propres du pays d’accueil et le nécessaire développement des pays les moins favorisés... "


Là, il ne se mouille pas...
23 août 2008, 09:32   Re : Que dit le pape ?
Je note le terme de « sans-papiers », euphémisme pour « clandestins » ou « illégaux » (terme utilisé par Euronews). Le discours a-t-il été prononcé en français ?
Utilisateur anonyme
23 août 2008, 15:01   Re : Les évêques sont les meilleurs "amis du désastre".
Aimer vous les uns les autres et rendez à César... ou la quadrature du cerveau.
23 août 2008, 16:03   Question de fond
Bien chers amis,


Pour quelles raisons voudriez-vous que l'église prenne parti en faveur de "pays occidentaux" dont les valeurs me semblent être :

- parce que je le veux et je le vaux bien ;

- parce que c'est bon pour ma gueule et pour mon cul ;

- parce que le fric c'est essentiel ;

- parce que le drapeau il faut en avoir honte et le "conchier" (voir citation)


et cela contre, par exemple, l'immigration latino-américaine en Espagne, où ce sont des femmes essentiellement, catholiques et très appréciées qui viennent gagner leur vie ?

Quel modèle un évêque espagnol doit-il promouvoir ? celui du "Botellon" ?


Peut-on me répondre ?
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